Ajustements

Dans le fond, les premières semaines de vie d’un nouveau-né ressemble à un accouchement.
Dans le sens que oué, au début, les premiers jours heures on gère. On est subjugé par la laideur beauté du nouveau-né, il n’y a pas encore un gros déficit sommeil dans les dents des parents, (sauf parfois dans celles de la maman, genre ca fait 36h qu’elle a des contractions toutes les 10 minutes environ), tout le monde vient s’esbaudir devant le poupon a la maternité, gardant par devers eux cette fameuse phrase “mais mon dieu qu’il/elle est moche”, pendant que les parents se liquéfie d’amûûûûr devant la petite chose.

Ambiance chamallow et bisounours garantie, ca dégouline d’amour. Gens blasés passez votre chemin, vous risqueriez d’être écoeurés.
Pis après ça se complique, la maman redescend sur terre avec ses douleurs, en particulier si elle a choisi d’allaiter, le papa se rend compte que la crevette ca peut hurler fort et longtemps même pas 8 heures après la naissance. Curieusement, les trois quarts du temps, quand y a de la visite, bébé sera tranquilement en train de dormir, et maman aura des fantasmes de violence visant a virer les gens pour pouvoir elle aussi dormir un peu, ou donner le sein au truc braillard, sans avoir un parterre de 20 000 personnes lui reluquant le nibard et compatissant devant sa mise au sein hésitante.
Mais bon, y a toujours les sages-femmes et les puericultrices pour aider a gerer, surtout quand le vilain déferlement hormonales tombe sur la jeune maman comblée, avec son cortège de grosses larmes et de pensées top positive du style “je suis moche, comment j’vais faire pour m’occuper du gniard”.

Pis, après un laps de temps [in]déterminé, c’est le grand jour, la petite famille rentre à la maison, lachée en pleine nature avec les derniers conseils avisés (ou pas) donnés par la maternité.
Et c’est là que les choses se corsent: plus de personnes référentes pour savoir si on fait bien ou pas. Personne pour décrypter les pleurs de cette chose, quand au bout de 3h de pleurs inconsolables, on ne sait toujours pas ce qu’elle a, mais qu’on envisage sérieusement d’en faire un cadre au mur. Les visites s’enchaînent, le train-train quotidien doit être fait vaille que vaille et les nuits complètes ne sont plus qu’un lointain souvenir.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.