Question de chiffres

Laglue© est pour le moment passionnée par les cités d’or. Elle aime regarder et re-regarder (voire plus si affinités) les épisodes de la saga de notre enfance et en retient des morceaux par cœur.
Comme le passage concernant le détroit de Magellan. Elle est revenue plusieurs fois à la charge, histoire de savoir si ce chapitre était vrai de vrai, si c’était un détroit vraiment dangereux, …
Du coup, je lui ai montrer des photos et des vidéos de ce détroit sur internet, et de fil en aiguille, nous avons parlé d’autres détroits, comme celui de Bering, Gibraltar,.. toujours avec des images, c’est mieux pour visualiser ce dont on parle.

Après quelques minutes, elle fronce les sourcils et me demande si les dédeux sont dangereux aussi.
Il m’a fallut un peu de temps pour comprendre ce dont elle parlait. Et même maintenant, je suis persuadée qu’elle était sérieuse dans sa question et ne faisait aucunement de l’humour.

Quelques heures plus tard, je suis en train d’écrire un message à un ami. Mademoiselle me demande comment il s’appelle puis me répond qu’il est rigolo son prénom.
Moi je comprend pas trop directement pourquoi Vincent c’est rigolo comme prénom. Alors du coup elle m’explique, ben oui, c’est rigolo quelqu’un qui a des nombres comme prénoms.
Et moi j’ai peur. Si a à peine cinq ans elle commence à me faire des blagues pourrites, j’ose pas imaginer ce que ce sera dans quinze ans.
Ou alors elle deviendra matheuse et c’est un signe. Mais j’ai peur des maths moi, oskouuuuuuuuuuuuuuuuur…

Ajustements

Dans le fond, les premières semaines de vie d’un nouveau-né ressemble à un accouchement.
Dans le sens que oué, au début, les premiers jours heures on gère. On est subjugé par la laideur beauté du nouveau-né, il n’y a pas encore un gros déficit sommeil dans les dents des parents, (sauf parfois dans celles de la maman, genre ca fait 36h qu’elle a des contractions toutes les 10 minutes environ), tout le monde vient s’esbaudir devant le poupon a la maternité, gardant par devers eux cette fameuse phrase “mais mon dieu qu’il/elle est moche”, pendant que les parents se liquéfie d’amûûûûr devant la petite chose.

Ambiance chamallow et bisounours garantie, ca dégouline d’amour. Gens blasés passez votre chemin, vous risqueriez d’être écoeurés.
Pis après ça se complique, la maman redescend sur terre avec ses douleurs, en particulier si elle a choisi d’allaiter, le papa se rend compte que la crevette ca peut hurler fort et longtemps même pas 8 heures après la naissance. Curieusement, les trois quarts du temps, quand y a de la visite, bébé sera tranquilement en train de dormir, et maman aura des fantasmes de violence visant a virer les gens pour pouvoir elle aussi dormir un peu, ou donner le sein au truc braillard, sans avoir un parterre de 20 000 personnes lui reluquant le nibard et compatissant devant sa mise au sein hésitante.
Mais bon, y a toujours les sages-femmes et les puericultrices pour aider a gerer, surtout quand le vilain déferlement hormonales tombe sur la jeune maman comblée, avec son cortège de grosses larmes et de pensées top positive du style “je suis moche, comment j’vais faire pour m’occuper du gniard”.

Pis, après un laps de temps [in]déterminé, c’est le grand jour, la petite famille rentre à la maison, lachée en pleine nature avec les derniers conseils avisés (ou pas) donnés par la maternité.
Et c’est là que les choses se corsent: plus de personnes référentes pour savoir si on fait bien ou pas. Personne pour décrypter les pleurs de cette chose, quand au bout de 3h de pleurs inconsolables, on ne sait toujours pas ce qu’elle a, mais qu’on envisage sérieusement d’en faire un cadre au mur. Les visites s’enchaînent, le train-train quotidien doit être fait vaille que vaille et les nuits complètes ne sont plus qu’un lointain souvenir.

Première vraie sortie – Part2: le restaurant

Il est genre facile 16h30 quand (un t-shirt open solaris plus tard) je récupère Merlin, sorti d’une conférence. On s’en ira rejoindre a pied Vanyel chez lui, qui suite à une série d’attention de Murphy rien que pour lui, a sa tendance sociale, à un niveau négatif. Un glouglou ou deux plus tard, se joignent à nous d’autres gens, des bdgestistes pour la plupart, et direction resto. Bien sur, le point de rendez-vous était l’appartement. Caser 11 personne dans moins de 20m², avec une Laglue© surexcitée est plutôt folklorique, voire tient carrément du vœux pieu. Pas farouche pour un sous, elle traine des gens qu’elle ne connaissait pas deux secondes avant, dans le couloir pour jouer avec elle.
Tout le monde étant finalement là, on remet Lagluante© dans l’écharpe et direction le resto, à une petite dizaine de minutes à pied de la. Y a du monde, très, beaucoup, heureusement, on est a une extrémité de la salle, même si le niveau sonore est quand même super élevé.

Profitant que la morfale est endormie, je fais la wilde lors de ma commande: une entrecôte au lieu de l’habituel américain, mangeable froid et à une main. Après l’entrée, je me rend compte que j’aurais pas dû. Ca s’agite dans l’écharpe et je dois sortir son occupante sous peine de cris très forts très vite (même s’ils sont noyés dans le bruit ambiant…).
Fail donc, je n’aurai qu’une main pour manger mon entrecôte… Ou pas en fait. La puce est endormie dans mes bras, d’un sommeil de plomb. Lentement je la glisse sur mes jambes, la cale avec mes coudes, et me retrouve à nouveau maitre de mes deux mains. Je vais pouvoir manger toute seule, sans que ça ne refroidisse (oui enfin faut pas en demander trop non plus a une viande cuite bleue), le fruit de mes entrailles recouvert d’une serviette blanche histoire d’éviter de lui faire des taches de sauce dessus. Elle dort toujours à poing fermé quand son papa a terminé son assiette et que je lui transfert le paquet pour quand même avoir plus facile pour finir mon assiette.

Elle se réveillera finalement une heure plus tard pour réclamer elle aussi son repas et se rendormir aussi sec après. Du coup, on quittant le resto presque trois heures plus tard, elle n’aura pousser que deux trois cris.
Pendant ce temps là, sa grande sœur aura confié tous ses malheurs aux seules deux autres femmes de l’assemblée, à l’autre bout de la table. En tendant l’oreille, j’aurais perçu qu’elle parle de son petit ami, du fait que ses parents la torture et la laisse mourir de faim (bourreaux que nous sommes) entre autres choses.
Bref, nos deux filles auront été hyper sage. Retour à l’appart, une dernière tétée, avant de repartir un change avec la dernière couche de mon sac, quand toutakou *bruits d’une petite fille qui évacue tout son contenu intestinal dans sa toute nouvelle couche que ça fait pas 2 minutes qu’on lui a mise*.
A mais c’est con, je n’ai plus de couches avec moi, les autres sont trois étages plus bas… Bah pas grave, on décidera de la changer dans la voiture après lui avoir fourni la fin de son repas. Change acrobatique sur les genoux de papa. Contorsion pour la remettre dans son siège auto sans passer par dehors avec en fond sonore Laglue© qui pleure parce qu’on ne l’a pas encore attachée et qu’en prime elle est fatiguée. On peut enfin partir, il est 2h du matin passé. La partie trajet en ville sera cauchemardesque, les deux gamines décidant de pleurer de concert.

La route sera dure, on fera 3 pauses pour que Merlin se repose quelques minutes, enfin on aurait pu n’en faire qu’une, un peu plus longue si une sirène ne s’était pas mise en route a chaque fois qu’on s’arrêtait plus de 2 minutes.
C’est avec joie et plaisir qu’on a regagner notre lit, pour quelques heures trop courtes de sommeil.

Attention aux trous

C’est terrible, depuis maintenant plus de cinq ans, quand je vois une manne à linge, je ne peux pas m’empêcher de rigoler bêtement.
Et tout ca à cause d’une phrase maleureuse de ma maman.
Laglue© était encore toute petite a l’époque, et se posait le problème de lui donner le bain chez mes parents.

Du coup, ma maman sur un trait de génie comme elle les connait, propose de le lui donner dans une manne à linge. Mais attention, pas n’importe laquelle hein, il faut une manne ouske y a pas de trous, parce sinon l’eau elle s’en va.
Consternation de la part de Merlin et moi. Bah oué, pas besoin de nous le dire, ca tombe sous le sens, qu’il faut un truc plein…

Première vraie sortie – Part1: le FOSDEM

Ce week-end, c’était la première vraie sortie de Lagluante©. On ne comptera pas les deux trois fois ou j’ai été chercher Laglue© a l’école avec elle, ou fais une course a la pharmacie ou supérette du coin.
Non là, c’était de la sortie vraie de vraie. Une sortie de warrior de 14h à 3h du matin presque, avec provision de couches et lingettes, vêtement de rechange et pyjama au cazou…
Non, parce qu’on a beau être nouvelle maman d’une petite puce d’à peine trois semaines, faut pas déconner, y a besoin de temps pour soi aussi. Et l’allaitant, bah ce temps pour moi, je dois le prendre avec elle.
Donc, samedi midi, direction le FOSDEM à Bruxelles. Première épreuve, parvenir à mettre bébé dans l’écharpe, mais cela dans la voiture, parce que dehors, ça caille sévère quand même, et laisser trainer les pans de l’écharpe par terre ou c’est dégueux, ben c’est bof.
Trois minutes plus tard, mission réussie. Emmitouflée dans ma veste, avec son petit bonnet, la puce rouspète un peu, l’air de dire, “ça ne bouge pas, saynul ton truc”. Dès les trois premiers pas, soupir d’aise la demoiselle s’endort, tout contre moi, bien au chaud. Moi je regrette amèrement de ne pas avoir pris une écharpe à mettre autour de mon cou, parce que misère, ça pèle dehors, et le ptit vent sur ma gorge, me susurre a l’oreille une angine pour bientôt…

Arrivés dans les bâtiments, je suis contente de ne pas avoir mis de pull. L’écharpe plus Lagluante© me tiennent suffisamment chaud comme ça, et devoir porter le manteau de la grande me fait regretter de ne pas l’avoir laissée cailler dans le froid. On achète un premier t-shirt, celui de soutiens au FOSDEM. En fait, on les a tous, sauf celui de l’année dernière, édition à laquelle on n’avait pu aller; Merlin bloqué du dos, moi malade comme un chien.
Arrêt au stand O’reilly, histoire de voir s’il y a des bouquins intéressants. Rien pour moi, d’autant que l’informatique générale est mise en pause chez moi, au profit du réseau Cisco (poil au dos), et encore, celui-ci est aussi plus ou moins en pause, j’ai même pas le temps de me pencher sur le 2010 NetSpace Skills Pursuit competition, auquel je suis pourtant inscrite. (oui je sais, je pourrais m’y coller au lieu de bloguer, mais bon, je fais ca après, si ma tortionnaire ne s’est pas réveillée entre temps, vu les bruits que j’entends émaner du parc).

Oué, enfin, fin de la digression (GRESSIONNNNN!!!).
Passage rapide aux stands, je regarde, m’arrête plus longuement chez mozilla, loote me fait donner gracieusement un t-shirt, des badges firefox-thunderbird et women on mozilla, un tour de cou ouske je pourrai frimer en y attachant mes clefs ou un badge quelconque, des autocollants à mettre sur mon pc et un peu partout et même un tatouage a mettre sur Laglue© qui insiste fortement pour l’avoir.

Pendant tout ce temps, Lagluante© imperturbable dort contre moi. Petit tour du coté des programmes, chouette y a un talk HTML5 dans la devroom Mozilla, cool, je vais pouvoir y al… Ha ben nan, elle est déjà full la pièce.
Un peu triste, je repars avec mes deux filles voir les stands du deuxième bâtiment. Sur la table de PostGreSQL, trone deux éléphants en peluche. Malheureusement, même pour le petit, je n’ai pas assez de sous, au grand dam de Laglue© qui négocie pour la balle anti-stress du logiciel. Résultat, elle l’a eu gratos, merci encore au monsieur qui tenait le stand à ce moment là.

Question d’âge…

Déjà, en temps normal, j’en sors beaucoup, des conneries et des phrases qui ne font rire que moi. Avec la fatigue, c’est encore pire, et quand on croit que j’ai touché le fond et bien creusé, on se rend compte que je peu aller encore plus profond. Sisi, c’est possible.
Retranscription d’une conversation avec mon chéri:

  • Fabi (sérieuse pour une fois): Oui, et le savon d’alep, il se bonifie avec l’âge, un peu comme moi quoi.
  • Merlin (pensif): Non, toi je dirais plutôt que tu es déjà pourrie
  • Fabi (déçue): rhooo j’aurais pensé que tu aurais plus sorti un truc du genre “non, toit tu te bobone-ifie avec l’âge
  • Merlin (atterré): oui, aussi …

Epic fail

Laglue© est parfois souvent assez très difficile niveau nourriture ces derniers temps.
Disons qu’elle est carrément en phase d’opposition bouffesque. Si elle a décidé (par avance) qu’elle n’aimait pas quelques chose, elle ne l’aimera pas, quoi qu’on fasse.

Parfois, on parvient a ruser et lui faire manger quelque chose qu’a priori elle détesterait et quand on le lui révèle, parfois on obtient un “c’est bon” contraint et forcé.
Et parfois pas.

Y a quelques temps, on avait commandé des pizzas, dont une hawaïenne. Elle avait manger ses morceaux entièrement, ce compris les ananas et avait décrété que c’était bon. Oui, même les ananas.
Quelques jours plus tard, on prend un gâteau avec quelques morceaux d’ananas dessus. Elle mange le reste d’un morceau à moi (avec ananas) et commence un morceau à elle.
Une fois qu’on lui a fit quels fruits c’était, c’est foutu.
Elle ne veut pas manger les ananas. C’est pas bon qu’elle dit.

Voici la retranscription de la conversation:

  • Fabi: Mais enfin ce sont des ananas, comme sur la pizza
  • Laglue© …Oui mais non, c’est pas pareil, je n’aime que les ananas cuits.
  • F: ben ca tombe, bien, ils le sont.
  • L: Heu… Oui, mais que les ananas cuits au four.
  • F: Ah ouais? Et d’apres toi, ils sont cuits comment le gâteau avec ses ananas?
  • L: …

Fabi: One point – Lagluante© zero

Même pas peur, ou alors juste un peu

Ce qui a de bien avec un second bébé, c’est qu’on redécouvre des tas de trucs qu’on avait oublié ( et a raison; les nuits blanches, douleurs d’allaitement et hurlement à décrocher le cerveau, ca donne pas envie de remettre le couvert, même si c’est cromeugnon, un bébé… Oué, surtout ceux des autres en fait).
Dans ces redécouvertes, y a les peurs un peu irrationnelles de “quand bébé ne fait pas de bruits depuis un certains temps” et leurs nombreuses variations.

J’ai donc testé pour vous la peur n°4354 “mais pourquoi je t’entends pas et que tu es toute fraiche”.
Lagluante© 3 semaines au compteur à par moment un tempérament très difficile… (comprendre: si je suis pas dans tes bras, maintenue en position verticale, je crie hurle. Chose qu’on peut facilement faire en la mettant dans l’écharpe.
On l’a beaucoup utilisée avec Laglue© donc on sait comment ça fonctionne. Y a juste qu’on a un peu oublié que même saucissonnée convenablement dedans avec juste un tout petit bout de tête qui dépasse, le bébé sait quand même respirer. Bon on se réhabitue, mais ca stresse un peu au début.
Après avoir été chercher Laglue© a l’école avec miss Lagluante© dans l’écharpe, je la laisse dedans. Elle dort, elle est au chaud, bref, que du bonheur.

Oui mais, au bout d’un certain temps, je la trouve vachement silencieuse quand même. Et elle est bien fraiche. Peut-être même un peu trop, pour qui est dans l’écharpe contre le corps de sa maman. Je lui caresse donc la joue. Pas de réaction, et je l’entends pas respirer. Je caresse un peu plus fort en disant son nom. Rien. J’insite, en l’appelant plus fort. Nada. Je la secoue légèrement en l’appelant plusieurs fois. Schnoll.
Là, je commence à stresser un tantinet, d’autant que je l’entend toujours pas respirer et qu’en mettant mes doigts sous son nez, je sens pas son souffle. Je la sors de l’écharpe, la remue un peu plus violement, seule réaction un mini soupir. Pis un gros “snurfllle”, bruit d’une énorme respiration prise avec un soupir encore plus grand, seule chose qu’elle fera.

Bilan, j’ai pris 5 ans d’un coup, vu comment cette andouille était profondément endormie et n’a pas cillé d’une brouette après tout ces traitements. Je prend note. Elle a donc un sommeil de plomb quand elle daigne dormir et en plus a hérité de ma chaudière interne; genre sa température a chaque fois que je l’ai prise est de 36,4°C.
Si je devais respecter les consignes qu’on m’a donné a la maternité (pas de bain en dessous de 36,5°C) cette petite ne serait jamais lavée.
Ca promet du sport pour la suite. Oh oui. J’ai peur. J’ai enfanté un monstre (ou un deuxième, on en est pas à notre coup d’essai)