[XVI] Cette saleté veut ma peau

J’ai fais mon deuil il y a deja bien longtemps du fait d’être une personne “normale” c’est à dire, le genre de personne qui n’aura jamais a se présenter aux Urgences, chez les flics, chez le médecin, … avec une explication rocambolesque à son état.
On nait SASien[1] ou on ne l’est pas et sans mon cas, c’est sans espoir, panneaux de signalisations et trous dans la route seront donc pour moi jusqu’à la fin de mes jours. (qui a se rythme la, vont se faire très courts).

Du coup, j’ai pas vraiment besoin de facteurs extérieurs pour me faire mal/tomber/avoir des histoires abracadabrante sur le coin de la chetron et mes histoires racontées ici n’ont pas besoin d’être romancée c’est la top réalité. Non mais je vous le dit, des fois que vous ne me croiriez pas pour celle que je m’apprête à vous narrer. D’ailleurs vous pouvez demander à Merlin, il a été témoin de toute la scène.

Donc, on venait de finir de manger (burps) j’avais le chat sur la chaise d’à coté qui zieutait du coté de mes genoux, forcément plus confortables que le bête coussin de chaise sur lequel elle était séant.
Elle me saute affectueusement vicieusement sur les genoux quand quelques secondes plus tard, *crac boum* j’me retrouve par terre sans avoir rien compris avec une épaule vachement douloureuse et la vague idée que ce qui vient de se passer n’est pas top.

En effet, après avoir regardé autour de moi la chaise atomisée (et pas qu’un peu. Pour destroyer les chaises je le fais pas a moitié. Limite y a pu besoin de couper le bois restant pour le mettre dans une cheminée), j’essaye de reconstituer le puzzle des éléments et de comprendre comment j’ai pu en arriver là… 1. Bon oké j’étais assise sur ma chaise gentiment, le chat a sauter. En reculant un peu pour lui faire de place, on a atteint la masse critique de la pauvre chaise qui n’en tenant plus s’est jetée par terre avec nous dessus.
2. Lors de la manœuvre cette saleté de félin a eu peur et s’est enfuie en me sautant par dessus l’épaule, non sans me laisser un souvenir sous la forme de deux jolies griffes.
3. Je suis par terre, c’est bas le sol, ca fait mal, c’est froid et je compte mes abatis histoire de voir si je suis toujours entière.[2] et en plus le chat feule dans un coin pas contente de ce qui vient de se passer (ben tiens, en même temps elle a eu de la chance de pas atterrir sous mes fesses tiens).
C’est là qu’on voit que je suis légèrement défalquée vu que je suis morte de rire devant ce qui vient de se passer (c’est toujours mieux que morte de honte, et là vu le ridicule de la chose, l’amour propre il est enterrer bien loin).

Une demie journée plus tard, j’ai toujours bien mal au bras sur lequel j’me suis rattrapée, mais je suis toujours vivante et toujours pas sur le point d’accoucher incessamment sous peu.
Bref, la poisse avec claffe 😎 (et douleur un peu aussi)

[1]Pour faire simple et court, un SASien est une personne qui a la poisse, mais avec classe (claffe, si dit sans les dents). Non s’emmêler bêtement les pieds et tomber sans pirouette ou effet spécial ne fait pas de vous un SASien pour autant.
Si par contre en tombant, vous avez tiré sur le pantalon de votre chef et tâché la nouvelle robe de la secrétaire avec son mug de café bouillant, alors oui, là vous avez vos chance.
[2]C’est ca la classe SAsienne, c’est rarement grave comme blessure, même sur les cascades over impressionnantes, style toi aussi teste ta résistance de piéton vs voiture ou comment descendre d’un cheval sans passer par ses pieds.

[XV] Veuillez laisser vos mains à l’interieur de l’appareil

En tant que parents parfaits (oui parfaitement, je vous vois, pas la peine de toussoter la bas dans le fond), nous respectons les préceptes de l’éducation, en tout en ce qui concerne la mise à mort au lit de Laglue© à savoir rituel du couché, avec en interchangeable histoire/jeu ou chanson et les calins, les bisous de loin, et calins de loin, la bébète qui passe la tête par la porte pour dire au revoir et deux énormes calins devant la porte fermée.

Oui mais, ce qui s’était déroulé sans anicroches jusqu’à aujourd’hui a eu à subir un leger couak en cette soirée hivernale.
On met la puce au lit, jusque la tout va bien, au moment ou la bébète (ma main) passe la tête par la porte, je referme un peu trop violement la dite porte et me coince méchamment le poignet. Ouille, ca fait mal. Merlin hilare voit la scène de juste à coté, et moi-même j’ai du mal retenir mon rire (et l’unique larme qui roule sur ma joue droite, parce que ca fait vachement mal kan même, regarde là, c’est tout rouge, me faut un bisous magique vite, ou j’vais mourir)

Évidement, la gamine me demande pourquoi je rigole.
Parce que j’me suis coincée la main dans ta porte que j’lui répond. (bah oué logique, la femme enceinte réagit différemment à la douleur. Au lieu de pleurer elle rigole. Surtout quand c’est si pathétique)
Bref, c’est en pouffant et devant l’incompréhension incrédule totale de ma fille que je suis redescendue mettre de la glace sur mon poignet foulé mater le dernier épisode de The Mentalist avec mon chéri.
N’empêche j’ai toujours mal, et pour de vrai. Je crois que je suis vraiment pas douée en fait…

Mais oui maman

Si y a bien une chose dont je peux être sûre en regardant ma fille, c’est qu’elle a hérité d’une partie de mes gènes (et la ou y a de la gène y a pas de plaisir) et pas de la meilleure partie.
Non elle a hérité de la partie catastrophique, SASienne, Murphiesque, bref, c’est limite si elle risque pas sa vie a chaque instant en vivant simplement. (oui comme nous tous, sauf que vous, vous n’avez rien à craindre des panneaux de signalisation et des murs qui se déplacent quand vous marchez)

Bref, j’en ai encore eu un exemple hier soir: on rentre de chez mes parents, il fait -2 dehors et le parking ou on se gare n’est JAMAIS salé. DU coup ca brille bien, y a un peu de neige.
Pendant que je me détache je lui dit “fait attention ma puce, dehors ca va glisser” réponse du monstre “oui oui maman”.
Elle sort de la voiture, se met a courir toute excitée de voir ces 12microns de blancheur et là, moins de 2milisecondes plus tard: schblaff, étalée de tout son long.
J’ai du faire appel a toute ma force pour ne pas éclater de rire (oui je suis une mère indigne), d’une part parce que je l’avais prévenue, d’autre part parce que j’espère que ca lui aura enfoncé dans le crane le “tu ne peux pas courir n’importe ou sur le parking, c’est dangereux, une voiture pourrait ne pas te voir (ou toi glisser sous une voiture si y a de la neige ou du verglas, douée comme elle est)

Avec les prochaines chutes annoncées (de neige hein, pas de Laglue© les chutes, parce que de la deuxième, elles sont nettement plus courantes) je me réjouis du panachée de bêtises en tout genre qu’elle va nous faire.
Mais pour ca, il va falloir que la neige daigne rappliquer dans notre coin parce que la, y a pas le moindre petit flocon, que ca en est déprimant…

Mots d’enfants

Parfois, quand ma fille cause, on se prend un sacré coup de vieux dans les dents. Surtout qu’elle dit les choses comme elle le pense et qu’elle a des références quelques peu… décallées quant au communs des mortels du même âge. Bon la faute aux parents c’est vrai (enfin surtout à la mère, je plaide coupable sur ce point là), ce qui donne des perles de style la:

  • Laglue©: montrant un combiné de téléphone noir à son papa, combiné ressemblant à celui des vieux téléphone à cadran.
  • L: Et ca papa, c’est quoi?
  • Merlin: Ca, c’est un combiné de téléphone, d’un vieux téléphone a cadran.
  • L: Refléchissant quelques secondes… Ah, et ca date du Moyen Age?
  • Fabi: au téléphone avec sa mère: Ah maman, tu viens officiellement d’être datée du moyen age.
  • M: …

Quelques temps plus tard, on entame le gateau d’anniversaire de son papa (un somptueux bavarois spéculoos), la chariant que c’est pas un bon gateau du tout (il est toujours dans la boite), qu’elle ne l’aimerait pas et tout et tout. Elle nous dit qu’elle n’en veut pas, mais qu’elle goutera chez moi. Soit.
Son papa, qui aime bien la taquiner, lui dit qu’il sera tout déçu si elle n’en mangeait pas un bout.
Elle piquera quelques [gros] morceaux dans mon assiette et ira se coucher après.

Le lendemain, elle était souriante en rentrant de l’école, je lui demande ce qu’elle veut comme gouter.
Un morceau du gateau de papa, me répond la donzelle, comme ça il sera tout content que j’en ai mangé, dit avec un grand sourire. Je cherche le gateau, ne le trouve pas. Du coup je lui dit que son papa a du l’emporter au bureau pour partager avec ses collègues. (en fait pas du tout, j’avais juste pas les yeux en face des trous).
La petite demoiselle, les larmes aux yeux, la détresse dans la voix, me dit alors: mais papa, il sera tout déçu si je ne mange pas un bout de son gateau.
Comme quoi, ce que son père lui avait dit la veille l’avait passablement travaillée. Mais ce n’est que partie remise. Ce quatre heure, elle pourra en avoir un bout.
Et moi, je la trouve tout choupignonne d’integrer comme ça tout ce qu’on lui dit, et de prendre à coeur des choses qui sont finalement que de simple plaisanteries…

De la motivation d’aller en formation

J’avoue, se tapper Ciney parfois, c’est ultra démotivant, surtout quand sur la route le radio guidage te dit “E411 bloquée depuis là jusque là” et que c’est pile poil sur ton chemin, genre 1 fois sur 3. Tu auras les embouts de toute façon pour ralier la dite autoroute paske les gens sont des lobotomes sur les nationales et qu’en plus en belle saison, y a les cracteurs qui sortent.

Mais, il me suffit généralement de penser aux temps de pause et de midi pour me sentir motivée a y aller.
Non parce qu’il y a du beau monde là bas. Et pas seulement parce que le public est plus adulte que dans mon graduat par exemple (quoique, ca doit jouer).
Du coup, tout les vendredis, c’est festival. On y parle de tout, mais surtout de rien, il y a des allusions plus que graveleuses, des jeux de mots pourris et des fous rires.

On y raconte des tranches de vie, des bons mots et l’ambiance y est bonne. Tout ça m’aide à me lever et y a aller, surtout en cette période ou je suis plus que crevée, avec un énorme bide doté d’une vie qui lui est propre (et qui déteste la ceinture de sécurité), et son cortège de douleurs et de ptits malaises.

Non parce que c’est sûr, ricaner bêtement quand on dit que machin a pointer brol, que truc à une amie qui pour vérifier un potentiel petit ami lui met la main au panier et rejette les pauvres hommes ayant des problèmes de “membrésie”, être et avoir traumatisé un pote en mangeant une orange et avoir des vannes qui volent toute la, journée, c’est une chouette ambiance.
Une ambiance qui va vachement me manquer dès janvier d’ailleurs. Je ne veux pas penser à cette nouvelle année et à ce qu’elle m’apportera, on y sera bien assez tôt.

En attendant, je savoure chaque vendredi et je vois mon module 2 qui arrive peu à peu à sa fin et son examen qui se profile à l’horizon, et ca, ca me fait infiniment plus flipper que tout le reste…

La malédiction du spanning tree

Ouinnnnnnn, je suis trop malheureuse, presque deux ans après, Dijkstra me rattrape. Petit rappel ici.
Et oui, ce jour là j’étais fière d’échapper a ce truc de fou, sauvée par ma fille malade. Ben maintenant, je ne le suis plus.

Alors que je continue cahin-caho mon cursus CCNA (module 2, chapitre 10 actuellement), me voilà arrivée aux protocoles de routage a vecteur de lien. Et devinez quel est l’algo le plus utiliser pour calculer les routes hein? Kikifé le spanning tree? Bingo, l’algorithme de Dijkstra. Celui dont j’ai jamais eu les explications (limpides en plus) de mon prof préféré, avec qui j’avais tout compris les math orientées infos, et même réussi mon examen.
Ben la c’est rappé, j’vais devoir le voir toute seule comme une pauvre malheureuse en espérant le comprendre. Parce que vu les dessins qu’il y avait dans mon cours, ca me paraissait ‘achement compliqué du coup.

Histoire de routeur

Seuls quelques personnes seront à même de comprendre ce jeu de mot pourri (oui on voit qu’on est vendredi et que vendredi c’est raviolis Cisco.)
Alors attention, accrochez vous bien a votre chaise la voici ma jolie phrase:
Juniper rien à étudier Cisco … (je n’y perd rien à étudier Cisco)

Bon juste un ptit mot d’explication pour comprendre la signification et la profonditude (c’est a dire encore plus loin que la profondeur abyssale) de cette phrase.
C’est tout simple, dans le monde impitoyable du routage, Juniper est un concurrent à Cisco, tout simplement. Maintenant, de savoir si c’est un concurrent sérieux ou pas, je dirais qu’ils ne jouent pas aux même niveau (Juniper s’adressant plus a des moyennes/grosses sociétés vu ses couts plus réduits que Cisco) mais ma connaissance de la chose s’arrête là. (Ah oui, ils ont aussi des certifications)

Fabi et les télémarketeurs, encore …again

Si y a un truc que j’aime pas en ce moment (oui je sais, y en a beaucoup, mais bon, j’peux bien les faire un par un) c’est de très mal dormir (genre me réveiller 6 fois par nuit pour aller faire pipi 3 goutes, me faire 15 bleus en rebondissant dans le couloir pis hurler a la mort en me recouchant parce que j’ai mal au bide) et d’en plus me faire réveiller par un telemarketeur. (je pourrais me faire réveiller plein de fois par mon chéri j’adore, mais le télémarketeur non. Surtout sur mon gsm).
Bref. Vu que je suis mal réveillée et de pas bon poils, rapport au reflux gastriques et au mal partout, j’ai décidé d’abréger poliment:

  • TM: Bonjour Monsieur Machin de chez Proximus je…
  • F: Bonjour, je ne suis pas intéressée…
  • TM: Mais je ne vous ai encore rien proposé.
  • F: Ben vu que vous travaillez chez proximus (teleopérateur belge) je me doute bien que ce n’est pas pour me proposer des vacances ou un canapé. D’autant que je suis entièrement satisfaite de mon opérateur actuel…
  • TM: Ah ho… Ben je vais pas vous déranger plus longtemps alors.
  • F: Non en effet, une bonne journée…

Rapide, clair, net, concis et polie. Je me suis surpassée cette fois. Surtout avec une tête dans le derche et un LE neurone en vadrouille

[XIV] Murphy et les zanimos que tu n’aimes pas

Si j’ai une question existentielle de style “mais pourquoi “[est-il si méchant] , dont la réponse est autre que ” parce que” ce serait bien celle là.
Mais pourquoi bowdel de dieu, c’est TOUJOURS quand je suis seule à la maison (oui Laglue© ne compte pas, surtout passé 21h30) que les bestioles inamicales vont se pointer dans mon chémoi.

Nan paske pas plus tard qu’il y a deux heures, alors que je viens de finir de mettre ma puce au lit et que je suis bien décidée a tromper mon Namour avec Lisbeth, je me rend compte que je l’ai oubliée dans la salle de bain.
Du coup, j’ouvre la porte passe le pas (long travelling arrière avec un arrêt sur le pas de porte) et me met a hurler retient de hurler. A quelques centimètres de mes chaussettes en pilou top glamour se trouve la plus grosse araignée que j’ai vu depuis bien longtemps.
Horreur et putrefaction, il n’y a que mes grolles qui trainent dans le coin (oui d’habitude pour tuer ces choses, en tout cas quand je le fais moi-même, j’utilise les chaussures de mon chéri. L’idée de me retrouver avec un cadavre de mygale sous la semelle me révulse. J’avais aussi des chaussure a ma fille sous la main, mais l’araignée était plus grande que sa basket)

Sprotch fait la chaussure sur l’araignée, s’abattant (comme celui des twalettes) par deux fois sur la bestiole, morte pour le coup.
Je suis fière de moi, j’ai réglé mon premier problème. Le dernier, j’attendrais le retour de mon amour a moi pour le résoudre. Bah oui, c’est con, mais j’ai encore plus peur des cadavres d’araignées que des arachnides vivantes. Du coup, je ne peux PAS me résoudre a prendre le cadavre pour le jeter. Il est toujours bien en vue devant la porte, histoire d’être sûre que Laglue© lui marchera dessus demain matin attendant une âme charitable pour le jeter.

Voilà, c’est dit. Et je n’ai même pas honte. Ou alors juste un peu. Mais je n’ai pas crier. Juste du expliquer au fruit de mes entrailles quel était ce choc sourd qu’elle venait d’entendre, et subir son sermon sur la valeur de la vie d’une araignée qui était trop mignonne, j’en suis sûre. J’ose pas imaginer ce que ca donnera plus tard. En tout cas, si elle veut élever des trucs a huit pattes, elle attendra d’avoir son chez elle…