Soirée de rêve

Yeah, hier soir, je me suis vraiment éclatée. Avec même en prime et en luxe, une impression people.
C’est pas tous les jours qu’on peut marcher sur un tapis rouge avant d’aller a un concert privé d’Hooverphonic.
Donc on se fait conduire en bus jusqu’au lieu du concert, on y arrive, arpentons le tapis rouge, se faisons assaillir de flash et interview avant d’arriver dans la salle, plongée dans la pénombre et dans laquelle on peut voir des tables hautes et quelques chaises disséminées autours ainsi que des pinguins portant amuses-gueule et boissons à notre rencontre.(y’a pas, j’aime être servie comme ca) Nous sommes arrivés vers 21h, le concert était prévu a 22h30, pour nous faire patienter, ils avaient engagés Mr Bean, Marylin Monroe, Lara Croft, Charlot, arrivés en limousine et se prêtant aisément au photos.
22h30, la salle est plongée dans la pénombre (encore plus qu’au départ) et Hooverphonic est annoncé. Pour la premiere fois, je peux être au premier rang dans un concert sans être écrasée contre les nadars/arrivée 4heures a l’avance/désydratée/délestée de mon portefeuille.

Le concert a été génial, la playlist longue et je dois avoué que j’ai passé la un de mes meilleurs concert: Mad about you en accoustique ou presque, ca donne vraiment très très très bien.
De plus si au départ Geike n’était pas tres sûre d’elle (ca peut se comprendre, dans un concert privé l’ambiance est plus difficile à faire lever), elle a assurer par la suite et a offert, je trouve, une prestation assez remarquable.
Le concert s’est terminé vers minuit.

Pour patienter en attendant le bus du retour, nous sommes allés dans la salle d’à coté ou un jeu de culture générale était proposé “Quest for Check” malheureusement, c’était des petits joueurs et les billets étaient fictifs. Compte tenu qu’on a exploser la banque, c’est vraiment tres dommage.
Vers 1h30 le bus par enfin pour Diegem, nos petits yeux fatigués n’aspirent qu’à la quiétude d’un bon sommeil tandis que le dos lui, rêve d’un lit moelleux et confortable. Fin du trajet ou presque on est dans la derniere ligne droite, quand soudain PAF… le chien (heu non c’est pas ca, pardon je m’égare du midi) un accident, bus vs voiture. Juste un peu de tole froissée mais un conducteur de voiture vachement chiant voulant a tout prix faire intervenir les flics et s’en foutant comme d’une gigne de la vingtaine de personnes qui attendaient dans le dit bus. Un peu plus d’une demie trois quart d’heure plus tard, nous sommes enfin de retour a la voiture, pour un trajet de retour sans problèmes. Bilan au dodo a 4h du matin alors qu’on s’était levés à 8 ce matin pour un festival à Mons.
Parfois, on a des journées vraiment très occupées.

Tortionnaire: Le mouton était chargé

Je suis une mauvaise tendance sadique. Même (qui a dit “surtout”) avec ma fille.
Vous en doutiez? Voici une nouvelle preuve: je déteste, je hais et j’execre quand elle fait ses pleurs colères “mais pitain, jouez avec moi au lieu de vaquer à vos occupations importantes.” Généralement, ce sont des pleurs qui vrillent les tympans, touillant dans la cervelle comme une cuillère dans un milkshake, l’apport calorifique en moins. On sent le vide intracranien se mettre a vibrer et les aspégics se rapprocher à vitesse grand V sous peine de balancer la sangsue contre le mur.
Donc elle est là en train de pleurer, je check rapidement ses besoins:

nourriture? OK
Propre?OK
Jouer?OK, je viens de passer 45minutes avec elle dans les bras, à jouer, chanter et faire l’andouille.
Il en reste qu’elle pleure/hurle/fulmine/colère/tempête (biffer la/les mentions (in)utiles et qu’elle commence vraiment à me les (selon l’expression consacrée) briser menus (je parle ici bien entendu de mes tympans)
Et comme je le disais dans un autre post, faut jamais, mais au grand jamais me chercher quand je suis énervée, fatiguée, douloureuse ou encore pire, tout ca à la fois.
Elle, elle l’a fait. Et elle l’a payée, fille ou pas, l’adition a été salée.
Elle a un tapis de jeu a quatre bras qui peut être mis dans des positions invraissemblables.
Comme par exemple à l’envers sur le bras de son mobile. Ca fait comme une petite tente dans laquelle elle est toute seule et peut jouer a attraper tout ce qui lui passe sous la main. Ca suffit à la calmer… momentanément bien sûr. Ce n’est pas ma fille pour rien. Mais quelques minutes plus tard, elle repart de plus belle.
Qu’à celà ne tienne; le mal de tête qui me taraudait jusque là a laisser la place a une douce vengeance: elle a envie d’attraper des choses? Très bien, je vais lui donner satisfaction. A ma manière…

Le tapis est remis à sa place, Maëva dessus, faisant mine de se remettre a hurler de toute la force de ses poumons étant tout sauf frèles. Je ne sais plus si je l’ai déjà dit, mais la miss à un mouton offert par son parrain auquel elle tient particulièrement. Mouton qui à la particularité d’avoir les pattes flexibles. Très flexibes. Et aisément accrochable au montant du tapis.
Figure 1: Mouton *claquement de langue* mouton *reclaquement de langue*(sur le modèle du “lapin tktkt lapin tktkt” de la pub Kisscool)
Sitôt dit, sitôt fait. Le mouton est mis en équilibre instable à portée des petites mains mais pas trop. Faut pas non plus trop lui facilité la tâche, des fois qu’elle s’habituerait à avoir les choses toutes cuites direct dans la bouche. (Mais aussi pour la jouissance de la voir se ramasser le mouton dans la figure alors qu’elle s’y attendait absolument pas et prendre l’air plus que surpris à ce moment.)

figure 2: Mais c’est quoi ce mouton qui vient de me tomber dessus?

Qui a dit qu’il fallait obligatoirement qu’une mère soit douce et aimante limite coulante sur son enfant? Hein qui?
Pas moi en tout cas, je suis une tortionnaire d’enfant et j’aime ca. Il n’y a donc pas de risques que j’arrête de si tôt.

Murphy ou la loi de la vexation universelle

Dire que je trouvais ma fille contrariante n’est pas nouveau. Aujourd’hui cependant, elle remporte le ponpon.
Pour une fois que son grand père lui donne la panade, elle accepte sans moufter. Je suis verte. Je dois toujours batailler pour qu’elle prenne la moindre cuillère, mais avec son grand pere, la ca passe tout seul.
Bon faut aussi avouer que les tcirconstances étaient différentes.
De base, la banane était plus mure que d’habitude. Ensuite, mon père a une méthode bien a lui pour la faire manger, baptisée “Bouffe ou Etouffe”.
Et que je t’enfourne la cuillère jusqu’aux amygdales pour être sûr que tu la prennes bien.
Bien sûr, la gamine recrache une partie. Qu’à cela ne tienne, la cuillère maudite est là, prête a récuperer la panade pour ré-enfourner aussi sec, lui laissant à peine le temps de respirer.
Bon d’accord j’exagère un peu, mais je suis verte, pourquoi elle le fait pas avec moi de manger d’aussi bonne grace?
Y a pas, Maëva est la digne fille de sa mère.

Le materiel médical ne m’aime pas

C’est un fait averé, le materiel medical ne m’aime pas. Si j’en doutais encore, me voila fixée depuis ce soir.
Hors donc il advient un jour où mon père acheta un tensiometre à attacher au poignet. Toute les fois où je testai cet appareil, celui se cantona à me decretée morte (fatal error) même après avoir menacé la bestiole de defenestrage.
Aujourd”hui, fait assez rare pour être signalé, je fais du sport. Une roller parade, la premiere de la saison. J’y ai mis tout mon coeur, tellement bien, que je fais un petit malaise. Un staff medic m’envoit dans le bus balais où une secouriste vérifie ma glycémie.
D’ailleur, savez-vous comment on vérifie le taux de sucre dans le sang? Moi oui, de maniere barbare. On pique le doit pour récuperer un peu de sang et on pose la goute ainsi recueillie sur un petit appareil qui vérifie la valeur du glucose.
Elle regarde l’écran: 440 puis s’en va. Revient avec le medecin, sa trousse et deux autres personnes vers moi, façon bien flippante quand meme. Mais qu’est ce que j’ai pu bien faire, chui innocente je le jure.
Le médecin me questionne, veut savoir si je vais bien, si j’ai pas de vertiges, de nausées. Moi j’me sens façon tableau de Dali ou danseuse a Bali, légerement dans le gaz et cottoneuse. Mais bon rien de grave, comme apres un effort soutenu. Il me prend pour une dingue veut être sur que je ne suis pas diabétique. Ben nan, c’est quoi le probleme? Le probleme, c’est que ce taux est quatre fois supérieur à la normale et que ca c’est pas bon du tout. (Là directement, je comprend mieux pourquoi j’ai l’impression de planer). Enfin, comme je suis pas moribonde, je fais valoir que c’est peut être leur machine qui est mal calibré. Qu’à celà ne tienne, le voilà qui sort son propre appareil et une aiguille. Deuxième trou dans un autre doigt qui n’en demandait pas temps, finalement j’aimerais bien qu’on arrete de me prendre pour une planche de fakir. La goutte de sang est posée sur le capteur de l’appareil qui répond derechef “Erreur 3”.
Chic me dis-je, encore un qui n’a pas l’air de m’apprécier. Je vais vraiment finir par croire que je suis une morte qui s’ignore.
Finalement la glycémie mesurée apres sera de 180, ce qui est acceptable surtout apres ingestion de dextro energy.
Moralité: je me fierai jamais a ces petits appareils qui de toute facon ne m’aiment pas

Tortionnaire: le tapis est carnivore

Maêva adore attirer l’attention sur elle. De n’importe quelle maniere que ce soit.
Par exemple alors que égoistement je suis sur mon pc, la laissant tranquillement jouer sur son tapis, quelle mère indigne que je fais, elle trouve encore le moyen de faire des conneries.
Admirez la manoeuvre: figure 1: Maëva joue normalement sur son tapis

Tout à coup, l’atmosphere change. Fini les areuh areuh, papapa et autres dlings dlings du tapis.
Un grand silence se fait entendre, entrecouper par le bruit feutré d’un tapis glissans sur le sol. Puis plus rien. Juste un grand soupir, augurant de la puissance destructrice des décibels a venir.
Maëva est en difficulté et ne va pas tarder à le faire savoir. figure 2: Maëva vient de se faire bouffer par le tapis carnivore

Bien sûr, la demoiselle est incapable de se tirer de ce mauvais pas elle-même; elle ne sait déjà pas comment elle en est arrivée là
En déspoir de cause, elle lachera le cri qui tue pour que je vienne a son aide.
Juste le temps de prendre cette petite photo et je l’ai délivrée. Ralalala, je l’aurai pas volé mon surnom de tortionnaire d’enfant