Même pas peur

Aujourd’hui je devais passer un examen qui allait changer le reste de ma vie… [1], celui d’entrée pour une formation CCNP.

Déjà la matière fournie couvrait tout le CCNA, logique. Se remettre a potasser frame-relay, parce que c’est pas utilisé ici, c’était tout un roman.

J’arrive a l’heure. Le formateur examinateur nous tends une liasse de feuilles taille petit robert. C’est l’énoncé de l’examen. Avec un schéma a cabler sois-même [2], des questions que tu dois fouiller dans ta mémoire pour te rappeler comment faire [3]

Désespoir total en dedans de moi-même, mais en découpant la tâche en petits morceaux, ca avance. Une petite pause a 10h, le temps d’aller commander un sandwich et prendre un café. Café que pour une fois je bois pas en bas mais prend avec moi. Sauf que trois étages avec une tasse remplie d’une boisson brulante, à pied, c’est juste pas possible. On prend donc l’ascenceur.

La suite? Je te la laisse deviner [4]. Oui, on se retrouve bloqués dedans. En plein examen. La porte refuse de s’ouvrir. Puis elle s’ouvre un peu. Me clappe violement les doigts alors qu’on tente de la forcer. Heureusement qu’on était deux, parce que sinon j’en serais jamais sortie seule.

Bref, après cette grosse marade, on reprend. Je peste sur mon frame-relay. Ca ne marche pas. Pourtant tout à l’air bon. Je vais voir le routeur. Ah ben oui, l’autre là, celui qui était censé être allumé; il est éteint. Tu m’étonnes que ca fonctionne pas.

Un démarrage de routeur plus tard, ca marche. Je me suis cassé la tête en débugging, trompé de carte ethernet sur l’ordi, mais finalement j’ai réussi.

Je suis officiellement étudiante CCNP o/
Et dans quelques semaines je râlerai que la matière est vraiment trop difficile.

En attendant, j’ai réinstallé un windows sur mon cent-os qui s’est jamais remis de son kernel panic et le proxy du centre m’a fait la gueule malgré les paramètres corrects que je lui ai mis.

[1] Ouais, je mets de la gravité dans mes phrases si je veux d’abord.
[2] La partie la plus difficile de l’examen en fait
[3] Oh, coucou la translation d’adresse serveur, aaaaah la gateway d’un switch, ca marche commment déjà
[4] Oui, un peu comme ca en fait

Gmrbl

Youkaïdi, encore un post dis donc, t’es vraiment trop gâté, dis donc, deux posts en deux jours après presque un mois de silence radio.

Y a des jours comme ça, ou ça veut pas. Tu commences par une panne de réveil [1]. Tu résorbes ton retard en t’activant plutôt deux fois qu’une [2]; fais un bisous calins aux chats, jette les filles dehors, et en voiture Simone [3]

Tu te tapes les boulets habituels sur la route, un peu moins d’embout que d’habitude et tu as l’espoir d’arriver dans le quart d’heure académique quand paf, les feux de la grosse avenue de la grosse ville là, ils tombent en panne. Comme ca. L’instant d’avant ils fonctionnaient, la ca marche plus.

Tu arrives finalement à destination, te tape les six étages a pieds, vu que l’ascenseur n’est jamais arrivé et là, joie, tu apprends que le chauffage est en panne [4].

Vu que j’ai un examen pour jeudi et que je suis *as usuall* pas du tout à la bourre [5], je simule à fond. Non ce n’est pas sale, c’est juste que j’ai pas pour des milliers d’euros d’équipement Cisco, du coup j’ai tout ca qui tourne dans une machine virtuelle, sur un linux.

Il est genre 14H, ca fait depuis cinq heures que je suis sur une grosse topologie, en train de debuger, quand quelqu’un passe, arrache le cable usb du casque, même genre le connecteur est en deux morceaux et paf, kernel panic

Faut avouer, c'est plus stylé q'un blue screen of death

Impossible de redémarrer l’ordinateur après, il a fallu enlever la pile du CMOS pour qu’il daigne refonctionner. Après c’était trop tard pour faire quoi que ce soit je devais aller chercher les filles.

Bref, j’ai examen jeudi, et je suis pas du tout au point.

[1] Non en fait je l’ai bien entendu, c’est juste que je suis pas parvenue a me lever.
[2] A ce propos, je te déconseille le café sous la douche, ca le dilue et après tu te brules la poitrine au trouze millième degré rapport que se laver et boire en même temps, c’est juste pas possible.
[3] Que je ne connais pas du tout. En plus ma bagnole s’appelle absolument pas Simone, mais plutôt Céééé Chaaan, like Christine Chan.
[4] Paye tes 12°c
[5] Mais je vais gérer je te dis, une corde une poutre, ca va passer a s’naize

Je conte, tu conte, nous nous entraînons.

Allez, pour une fois un petit sujet conte. Je suis pas très loquace là-dessus parce que pour moi cet apprentissage c’est un peu comme un enfantement, ca se fait dans la douleur et dans le sang [1].


Non pas que ca soit particulièrement douloureux en fait (mis à part pour l’égo duplo de temps en temps) mais que ça prend du temps, que tu as plus souvent l’impression au mieux de faire du sur-place, au pire de régresser, alors que tu vois les autres s’améliorer et aller de plus en plus loin. Limite tu te fais l’effet du petit dernier là, celui qu’on laisse au bord du chemin parce que trop lent.



Mais bon y a aussi des parties chouettes, voire même très chouettes, parce que dans notre formation, on aborde pas que le conte, il nous a été permis de découvrir l’univers richissime du clown [2], celui poétique et déroutant du théâtre d’objets [3], des modules ou on découvre notre voix, notre corps, notre imaginaire; des choses dont on se serait jamais cru capable [4]

Et puis y a des exercices franchement sadiques, qui sont super chouettes à faire. On avait eu une fois le coup de l’histoire en miroir: deux personnes face à face, elles se racontent en même temps une histoire. Le but du jeu? Parvenir a dire son histoire en entier, et restituer l’histoire de l’autre après.

Aujourd’hui, on a eu pire, le niveau supérieur:
Il faut trois personnes et un conte. Ici on avait pris le petit chaperon rouge Donc la personne du milieu raconte le conte (avec les voix et tout) la personne a droite lui pose des questions “scientifique” (genre 1+1 = combien de provinces en belgique, les points cardinaux,…) et le conteur doit répondre avec un type de voix (ici on avait une voix nasillarde) et celui de gauche pose des questions sur toi (qu’est-ce que tu aimes, c’est quoi tes rêves,…) et tu dois répondre avec un autre type de voix grosse voix)
Bref, ils te bombardent de questions, et tu dois y répondre sans te tromper dans tes voix ni perdre le fil de ton histoire

Ben en fait, c’est aussi amusant d’être sur le grill que spectateur, parce que les erreurs faites sont rigolotes, les expressions des gens aussi, les lapsus qui arrivent parce que on intègrent une réponse à l’histoire ou vice-versa (qu’est-ce que tu aimes manger? Le petit chaperon rou… heuuu nann, pardon, des sushis)

Bref, j’avance dans ma formation de conteuse, et c’est ma joie [5]


[1] Ah pardon, tu es nullipare et c’est la première fois que tu lis qu’un accouchement c’est sale, long, douloureux et que du coup tu veux plus d’enfants? Ben écoute, franchement, vu tous les emmerdes que c’est après, tu devrais plutôt me remercier, de tout ce temps et cet argent que je t’ai épargné. D’ailleurs si tu veux, je te file mon numéro de compte pour que tu me prouve ta reconnaissance.
[2] Qui demandera à être vu plus en détails une fois la formation de conteur finie.
[3] Qui va être approfondi lui aussi, j’ai vraiment un coup de coeur pour ce type de conte/théatre
[4] Genre j’aurais jamais cru pouvoir m’essayer un jour au chant lyrique. Et aimer ca
[5] Note que d’ici quelques semaines je dirai plus du tout ca, que je pleurerai que j’aurai jamais du faire ca, que de toute façon c’est trop difficile et que jamais je fais de pestacle, non mais ca va pas bien dans votre tête merci bien…