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L’escape game “Ecole de la Mort”

Aujourd’hui dans les pitoyables aventures de Tata Lolly, j’ai testé pour vous “L’escape Room de l’école de la mort”.

Ingredients:
– une école de 400 élèves environ , réparti sur deux étages et dans deux bâtiments bien distincts mais néanmoins communicants
– Une dizans a aller chercher à 11h pour un rendez-vous chez l’ortho à 12h15 (oui faut aller jusqu’à Liège pour ça, c’est loin un peu m’voyez)
– Des chaussures a la semelle glissante, c’est important pour la suite.

Etape 1:
– Sonner à la Porte des Bannis (aka, la porte de la honte par ouske tu passes quand t’es en retard ou en dehors des heures d’ouverture de la grille)

– Attendre…
– Attendre encore en te trémoussant en rythme parce que ca caille
– et puis: Parlez
Parlez dans l’hygiaphone
T’as pas besoin d’sonner
Demande à l’interphone
(de rien pour la pourriture de ton mood) Heureusement que la personne en face qui répond est loin et connait Téléphone

– Répondre qu’on vient chercher la dizans, puis comme en prison la porte s’ouvre avec son bzzzz caractéristique

Etape 2:
– Rentrer et attendre… Ah ben y a personne pour venir me chercher… Ah ben merde, c’est laquelle déjà la classe de ma gamine? (oui, une réunion de parents c’est pas suffisant pour s’en souvenir)

– Après avoir fait tout le tour des bâtiments (just kidding, une semaine ou deux au paravant, j’avais apporter ses gatals d’annif dans sa classe ET je me souvenais que c’était au 2e à l’autre bout du monde)

Etape 3:
– Récupérer la gamine, descendre les escaliers, vouloir sortir par la Porte des Bannis
– Se rendre compte qu’elle est verrouillée et que y a un code
– Passer de la poudre sur le digicode pour tenter de trouver le dis code et se faire taper sur l’épaule par un éducateur qui nous demande ce qu’on est en train de faire
– Ah nan, remonter et demander au directeur le code pour quitter cette escape room.

Etape 4:
Se faire escorter jusqu’à la sortie, par le dit directeur et glisser sur la première des trois marches de l’escalier de la Porte des Bannis.
– Se tauler bien comme il faut devant le directeur et sa progéniture en mode ‘nan mais je gère vous inquiétez pas’ (aïe, aoutch, I’m ok)
– Ramasser sa dignité en miettes, vu qu’on sera connue dans la partie primaire de l’école en tant que Catastrophe Ambulante alors que coté humanité, on est connu comme la Serpillère Egarée Humaine (rapport à la fois ou il y a avait pluie diluvienne et réunion de parents le même jour)
– Arriver a 12h13 chez l’orthodontiste parce que quand même, je gère la fougère \o/

(Mainan comptez plus sur moi pour rien, parce que j’ai bobo très fort, c’est tout pour moi)

Moi, après avoir ramassé mes morceaux et ma dignité, rapport a mon équilibre de brouette bourée…

Les conseils de Tata Lolly, survivre quand on a deux pieds gauches.

Aujourd’hui, dans les conseils halacon de tata Lolly, nous verrons comment NE PAS se pendre avec un hakama, en un petit « how to » de quelques points, certains plus stratégiques que d’autres.

  • 1.Recevoir son hakama rouge pour quand elle conte des contes japonais/shinto (ou veux faire du cosplay de miko, mais c’est avant tout un outils de travail.)
  • 2. Déballer la chose et se dire qu’au final le tissu a l’air léger et se foutre le dosseret dans l’oeil au passage.
  • 3. Passer quinze minutes a découper les fils qui retiennent les différents plis et les lanières en évitant d’abîmer le hakama et accessoirement de se blesser avec le couteau.
  • 3B. Soigner la blessure sous l’ongle due a la lame du canif qui a riper en evitant de mettre du sang partout, et particulièrement sur le hakama.
  • 4. Mettre le hakama sans s’étrangler une première fois avec les lanières et se retrouver saucissonner façon shibari par les dites lanières qui sont vraiment très longues.
  • 5. Trouver le hakama a sa taille mais se dire qu’avec son gros dosseret, va falloir se tenir vachement droite pendant qu’on le porte.
  • 6. Enlever le hakama et manquer se tauler parce qu’on s’est pris les pieds dedans. Voir le bureau de fort près dans la chute. (ippon pour le hakama)
  • 7. Passer au moins trente minutes a essayer de replier convenablement ce **** de **** de *** de*** hakama qui a la propension de générer pleeiiiiin de plis.
  • 8. Mourir par strangulation lors de l’essai de repliage des lanières, que bordayl, chui bien contente de pas avoir de hakama a mettre plus souvent.

Voilà voilà, la semaine prochaine si tu es sage, je t’apprendrai a décoincer la lame de ma tondeuse a gazon (qui s’appelle Christine pour la petite histoire)

Aie, j’ai mal

Aujourd’hui, in les pitoyables aventures de Lolly en milieu naturel non protégé, voyons voir si elle peut survire lors d’une journée maladresse de l’extrême.
Pour commencer, de bon matin, après une bonne douche, l’enfilage de vêtements tout propres [1], j’attache ce qu’il reste de mes cheveux [2] en un chignon famélique débordant de mèches trop courtes [3] et m’avance dans le long couloir sombre vers les escaliers. Avec le nez qui me chatouille façon “Bonjour, je suis la Mère de tous les éternuments et quand je vais enfin arriver a quitter tes sinus et ton tarin, tu auras eu l’impression d’accoucher par les narines d’un bébé balaineau de 2 tonnes et demie environ.

J’arrive a la hauteur de la porte, que je bataille a demander aux filles de la laisser fermer parce que bordel, on veut pas chauffer pour rien, mais que d’habitude elles laissent allègrement grand ouverte. Et ben cette fois, elle n’était ni ouverte ni fermée. Elle était entre les deux. A moi la joie donc de la percuter de pleine face nez en premier quand enfin cette saleté d’atchoum veut bien sortir.

Alors je peux te dire que des étoiles j’en ai vu. Plein. Et que quand il s’agit de sortir de mon nez, mon sang il est vachement fluide et plutôt rapide [4], et, qu’il trouve mon t-shirt à son gout,vu les flots qui dévalent allègrement sur mon t-shirt tout beau tout propre et tout plein de jolies arabesques rouges vif maintenant.

Alors, il y a une explication à cette catastrophe: le fait que cette fichue porte n’ai pas été dans son état habituel, grande ouverte, et le poids de mes cheveux disparus qui ne retiennent plus autant ma tête qu’avant… Sisi, j’vous jure.
Pour la suite, tout était question de prioritays: d’abord arrêter le saignement, ensuite changer de t-shirt.
En attendant, aie, bobo

L’après-midi, en allant chercher les filles à l’école, j’ai eu une soudaine douleur à la main en changeant mes vitesses. Mon téléphone avait choisi de se suicider en sautant depuis son support, sur ma main, choisissant avec soin sa trajectoire et le fait d’atterrir de toute sa vitesse, sur un angle, un plein sur une veine de ma pauvre mimine qui n’avait rien demandé mais se retrouve désormais avec un énorme bleu de veine éclatée.

Après ça, j’ai plus osé bouger et j’ai attendu que la journée se termine. En me brûlant sur le four en sortant la pizza. Mais j’ai survécu. On est demain et comme disait Scarlett au hara [5], c’est un autre jour…

[1] C’est important
[2] Passer de cheveux super longs au milieu à hauteur des épaules en penchant la tête c’est un sacré changement. Même ma balance m’a dit que j’avais perdu 700gr. Je crois qu’elle essaye de me faire passer un message et regretter ce coup de tête.
[3] Allo oui, say la team mélodramatique-exagération. Il n’y en a que quelques unes qui dépassent
[4] Contrairement aux fois ou je le donne ou il se fige telle une sorte de mélasse, m’obligeant à pougner avec colère dans la balle qu’ils donnent pour accélérer le mouvement. Et y a plein de monde qui passe tandis que moi j’attends qu’il daigne se liquéfier un peu
[5] Quelle drole d’idée quand même de parler a des chevaux, tout le monde sait qu’ils ne répondent pas

Hey, madame, t’es grosse

Aaaaaah, la joie d’avoir des frangins, d’être misanthrope, et donc de ne pas pouvoir décliner l’invitation au mariage d’un de ceux là. Mariage qui avait lieu hier donc.
Les mariages c’est bien, tu rencontres des tas de gens différents, tu en recroises d’autres que ça fait des années que tu n’avais plus vu [1], des gentils, des méchants, des interressants, des que tu te demandes ce qu’ils font là.
Et des gens relous que tu essayes d’éviter au maximum dans la vraie vie, mais que dans certaines circonstances, comme celles ci, tu ne peux pas éviter, même après avoir tenter une partie de cache-cache géant intitulée “trouve moi pas connasse”

Plantons le décor, on est entre le repas et le dessert, les gens ont bu plus ou moins d’alcool, l’ambiance est bon enfant, on cause par petit groupe, quand soudain, une nana s’incruste dans ton groupe, s’approche de toi et déroule le tapis rouge, drappée dans sa méchanceté et sa suffisance pour créer:

Ce moment gênant, où tu dois prendre sur toi pour pas frapper/être (trop) impoli avec une connaissance, amie de tes parents invitée au même mariage que toi, qui met la main sur ton ventre et te sort:

    • – MmeSansGene, en posant la main sur mon ventre: Tu n’attendrais pas un petit 3e?
      – Lolly, zen sous le grand chêne de la sagesse: (oui c’est une référence a Boulet): Nope (mais si tu ne retires pas ta main, c’est la mienne que tu vas prendre dans les dents.)
      – Mme SansGene, qui dans ma tête s’apparente a un primate (oui une référence a Boulet toujours): Non mais t’es sûre? Parce que bon; toujours en essayant de me toucher le ventre.
      – Lolly, un peu moins zen, toujours sous le chêne de la sagesse, mais avec un grand sourire sadique, en retirant la main de l’importune doigt par doigt et se retenant de lui foutre une mandale dans la tronche: nan mais oui, je suis sûre, avec ma ligature des trompes, y a aucune chance que je le sois.
      – MmeSansGene, qui dans l’interval s’est transformée en sac à merde: Ah ho Non c’est pas vrai ?! (bonus: non c’est pas vrai, mais ca ne te regarde pas CONNASSE)
      *déception dans son regard, lueur de méchanceté qui s’allume dans son oeil torve* C’est que tu as du grossir vachement du coup.
      – Lolly, qui a transformé le chêne de la sagesse en nunchaku géant et voudrait bien faire du clafoutis de connasse, toujours souriante de toutes ses dents, en pensant avec émotions à ses cours de contes et de théâtre, qui disaient combien il était important de mettre une émotion AVANT de parler, et aux cours d’aikido qui lui apprennent à se maitriser): Ca c’est parce que j’ai perdu 15kgs depuis la dernière fois que je t’ai vu (avec stalactites dans la voix et intention: comprends bien que tu es un cloporte inopportun connasse et que dans ma tête je viens de te faire mourir de trouze mille façon différentes et horribles)
      – MmeSansGêne, mouchée:
  • Bref, j’ai pas tué la personne, je n’ai pas fait d’esclandre, mais bordel, ca devient lassant à chaque fois le même schéma. Pour la petite histoire, quelques minutes plus tard, elle s’attaquaient à mon homme sur d’autres sujets mais de la même façon, juste dans le but de vouloir blesser les gens. (Hint, elle a pas réussi)

    Mais elle est comme ça avec tout le monde, a chercher les failles et a vouloir blesser le plus méchamment possible les gens. Moi quelque part je m’en fiche, déjà que je connais la personne, je sais que c’est que de la merde qui lui sort de la bouche, mais pour quelqu’un d’un peu sensible, mal dans sa peau, recevoir de telles paroles, gratuites, dans la tronche, ca peut faire mal. Vraiment mal. Il n’est pas dit qu’une prochaine fois où je la croise, seule, je ne lui révèle pas le fond de ma pensée sans y aller par quatre chemins ni enrober ca de politiquement correct et de miel pour faire passer le message.

    Avec le strip de boulet en question, pour bien imaginer les choses:

    [1] Rho ben dis donc, tu as déjà trois enfants et ton aîné a 10 ans? Comme le temps passe vite, c’est dingue…

    Le ridicule ne tue pas

    Il y a quelques années, quatre en fait, pour être précise, je m’étais fait ma première bague en argent, lors d’un workshop sur un week-end de mélange entre rave-party, trucs de geek et machins vaguement (il)légaux dans une plaine des Pays-Bas. Le OHM que ça s’appelait [1]
    J’en étais très fière. On partait d’un bout d’argent de quelques centimètres de long pour parvenir après un pliage/martelage/soudure/remartelage/nettoyage/ponçage a une bague 100% DIY un truc du genre

    Oui, tu seras une bague, ma fille.


    Pour arriver à ça
    Moh oui, qu’elle est jolie. Bon peut être un peu “Wibbly wobbly, timey wimey … stuff mais c’est moi que je l’ai fait

    Pour la petite histoire je l’avais fait trop grande, et elle ne tenait à mon doigt que via une autre bague. Et pas question de la mettre sans, sinon elle disparaissait.

    Mes précieuses.

    Pouvoir du prisme lun… oups pardon, je m’égare

    Bref, quatre ans plus tard, en aout donc, nouvel opus de ce rassemblement de grouilleux hackeurs, amateurs de musique boumboum et autres trucs vachement plus-ou-moins (il)légaux, SHA, de son petit nom [2], je fais une nouvelle bague. Toute aussi personnelle et originale que la première. Je l’aime beaucoup d’amour et en plus celle-ci est à la bonne taille, pour autant que je ne maigrisse pas trop des doigts.

    One.. Heuu… pardon Two Rings to rule them all, Two Ring sto find them,
    Two Rings to bring them all and in the darkness bind them
    In the Land of Mordor where the Shadows lie.”

    Me voilà donc propriétaire heureuse de deux bagues en argent, faites avec mes petites mains pleines de doigts. Sauf que.
    Il y a quelques jours, en allant aux toilettes, je m’aperçois avec effarement que j’ai perdu l’une de celle-ci, la première que j’ai faite. Ma précieuse, ma plus mieux. Brans-le-bas de combat, je me rhabille fissa et essaye de me rappeler la dernière fois que je l’ai vue. Je suis sure à 100% que je l’avais quand je me suis lavé les mains chez un ami. Je retrace donc le trajet que j’ai fais jusqu’ici. Descendre de chez lui, prendre la voiture, se garer sur le parking, marcher jusqu’a la maison, poser des trucs dans la cuisine, monter et aller aux chiottes. C’est en m’asseillant sur le trône que je me rend compte de la perte

    Premièrement je me dhésabille et secoue mes vêtements des fois qu’elle se soit coincée dedans. Que dalle. Je regarde dans le couloir, les escaliers, en bas. Le stress monte, les filles sur mes talons qui veulent aider mais ne font que m’encombrer se prennent une soufflante. L’homme en bas se fait sommer de mettre la marmaille au lit pendant que je fais le trajet jusqu’a la voiture avec une lampe de poche. Des sanglots dans la voix, c’est ma précieuse bague, bordel, je téléphone à l’ami chez qui on a passé la soirée pour voir si c’est pas trop demander de le sortir de son pieu, faire descendre ses deux étages à pied et regarder sur son parking si elle n’y est pas. Il fera chou blanc.

    Je rentre à la maison sans bague, super vénère, il me reste un seul endroit ou j’ai pas chercher, DANS le trone en faïance blanc. Je l’ai pas entendue tomber dedans, mais bon, sait-on jamais, je VEUX récuperer ma bague [3].
    Ni une ni deux, j’enfile mon gant, gloups et explore la gorge de la bête. Rien. Schnoll.

    Las; j’arrête mes recherche là, tandis que l’Homme me demande si j’ai bien fouillé partout. BIen sur que je lui rétorque l’engueulant presque, y a juste un seul endroit ou j’ai pas chercher, mais elle y aurait été je l’aurais senti.

    Oui, tu le devines cet endroit? Par acquis de conscience, j’ai vérifié, glissant ma main dedans et effectivement…
    Ca faisait une putain de demie-heure que je me baladais avec ma bague DANS MA CULOTTE



    Voilà. Imagine l’estime de moi après ça. Et la tête de l’Homme. Et de l’ami; que ça n’étonnait pas trop du reste, ils me connaissent tous les deux.

    Voilà voilà.
    A ma décharge, ce jour là, je portais une culotte de grand mère super large because cystite de l’enfer et que ça douillait pas mal. Ce qui n’a pas aidé a ma mauvaise humeur. Maintenant coïncidence ou pas, faut croire que l’argent dans la culotte aide contre les cystites…






    [1] Pour Observ Hack Made
    [2] Pour Still Hacking Anyway
    [3] Nan mais j’te rassure, elle était propre la cuvette et l’eau

    Résumé

    Ca fait longtemps que je ne suis pas passée par ici. Par manque de temps certainement, mais aussi parce que je me suis concentrée sur mes chroniques. Que les bêtises des filles passent et se ressemblent. Que je me sentais étouffée dans mon rôle de maman, chercheuse d’emploi qui ne veut pas se pointer.

    Mes des choses ont changés. J’ai testé pour vous l’opération des yeux. Le combo myopie, astigmatisme. Mon seul regret: ne pas l’avoir fait plus tôt. Ca a complètement changé ma vie, je me casse moins la gueule dans mes propres pieds, je touche la balle quand je joue au tennis, je ne dois plus constamment ajusté mes pas. Bon je balisais convenablement pour cette opération, après tout on a que deux yeux, eu très peur avec le bug de la machine: “ah ben non madame, va falloir refaire les mesures, le laser ne les a pas prise”, tout ca alors que tu es déjà sanglée sur la table, le champs stérile sur la tronche et désinfection faite. Bon ben il a fallu se relever, toujours aussi myope, se prendre les murs, refaire les tests. Attendre. Attendre encore. Voir le chirurgien s’impatienter et finalement mettre tout sur une clef usb pour l’injecter sur la machine. A ce moment là, même avec le calmant, j’étais prête a me couler par terre et m’enfuir discrètement façon Kaa dans le livre de la jungle.

    Mais fort heureusement, tout c’est bien passé, j’ai deux yeux qui voient merveilleusement bien et qui sont juste un peu secs et sensibles a la poussière. Bref, le lasik, j’te le conseille +++

    Pour le reste, Laglue© a eu ses douzes ans et est entré de plein pied dans le monde ingrat de l’adolescence. La faute aussi certainement a l’entrée au collège qui n’a pas du arranger les choses.

    La gamine, tu lui dit avant les vacances “c’est soit les trous dans les oreilles, soit les cours de plongées qui en plus coute un rein” et qui te tape une crise monstrueuse parce qu’elle a choisi le second et que “OUIIII MAIIIIIS TU AVAIIIIIIIIS PROMMMMMIIISSSS”, et qu’elle a piscine + gym a l’école et que j’ai moyen envie qu’elle se chope une infection monstrueuse pour avoir faire les trou genre 48H avant, mais ca tu vois, ca n’a pas l’air de la déranger plus que ca. Je crois que je vais me faire le genre de crise quant à l’industriel dont je rêve depuis trois ans mais que j’ai toujours pas fait justement a cause du délicat problème de la cicatrisation [1]

    Lagluante© se conforte dans l’idée de la gamine de presque sept ans infectes qui est presque aussi tête a claques qu’une ado, mais qui en plus tiens tête et ne veut faire ce qu’elle veut. Et qui n’en a jamais assez. Tu lui as fait son gouter préféré, vous êtes passées a la patinoire, mais ca va pas, tu avais promis une promenade de nuit et elle la veut kanmem’ rien a faire que tu te sois peter le dos a l’empêcher de se tuer sur la glace. Et que tu te sois gelée convenablement dehors dans la neige en lui ayant en plus prêter tes gants, pour lui faire plaisir.

    Bref, l’année qui commence ressemble furieusement a celle qui s’est terminée. Elle me donne juste envie de fuir très vite et très loin.

    [1] Qui ne sera pas lunaire du coup.

    La lose, again.

    Comme on ne change pas une équipe qui gagne, laisse moi te conter mes dernières péripéties.

    Déjà, jeudi matin je devais être présente à genre 9h du mat a la capitale, pour passer la première partie de ma certification CCNP. Oui, avec les grèves de trains. Rentrer dans la ville, aller jusqu’au centre, toussa toussa.

    J’ai préféré prendre les devant en y allant déjà mercredi soir et passer la nuit chez mes parents. Sauf que j’avais cours avant. Quand finalement je suis partie vers 21h10, le ciel avait une sale couleur jaune et les nuages semblaient avoir de sérieux soucis d’énurésie.

    Le temps d’arriver sur l’autoroute, on ne voyait plus la route justement, le ciel était noir, c’était ligth party dans les nuages et pour se guider on suivait les anti-brouillards de la voiture devant.


    C’est quand je pensais que ca pouvait pas être pire que l’inondation est arrivée: sous l’intensité des flots, 2-3 cm de flotte sur la route,aquaplanage tout du long, visibilité nulle avec ou sans essuies-glaces et tu pries pour rester dans les ornières du camion histoire de pas quitter la route. Vitesse de pointe, 30km/h et de plus en plus de monde sur la bande d’arrêt d’urgence. Je continue vaille que vaille, pas envie de me faire bourrer le cul en m’arrêtant. Le vacarme est assourdissant, c’est même pas la peine de tenter d’écouter la radio et je suis tendue a l’extrême, naviguant au petit bonheur la chance.Quand soudain, au mètre près ça s’arrête, d’un coup. [1]

    J’arrive sans encombre. Le lendemain je vais pour passer la certif. Je suis obligée de prendre un ascenseur pour monter au troisième étage. Ascenseur qui bien évidemment reste bloqué quelques minutes entre deux étages. Je te passe l’alerte incendie pendant que je passais l’examen et l’ascenseur à nouveau à l’arrêt pendant ma descente. Normal life for me.

    Du reste, elle est réussie, mais je t’avoue que j’hésite a aller passer les deux autres parties dans ce centre.

    Samedi c’était au tour de Lagluante© de s’illustrer dans la maladresse. Ce jour là, on était en répétition dans une église pour l’examen du cours d’orgue, vu qu’ils présentaient la pièce le secret de Fifaro l’organiste et que nous on racontait l’histoire. Quand je dis nous, c’est une équipe de trois. Deux gars et moi. Tous égaux dans le pots de fleur à la tronche et les gentillesses gratuites. Comme qui dirait, on s’aime.

    Bref, Lagluante© qui trouvait le temps long n’a rien trouver de mieux que de se fracasser la tronche sur l’autel, l’orgue couvrant ses hurlements et de revenir vers moi, la bouche en sang et l’incisive du bas branlante. Elle est tombée le vendredi suivant. Paye ta culpabilité.

    Ce matin, j’ai pris quelques minutes pour me coiffer. Une tresse façon Frozen, enfermée dans un chignon, rapport à l’humidité ambiante. A midi mon poil de tête avait décidé de faire la fête sans moi et sans me prévenir. Résultat, même River Song avait l’air mieux peignée que moi. Je ne suis pas vexée DU TOUT. Saloperie de cheveux.

    Pour parfaire cette journée, en reprenant ma voiture sur le parking aujourd’hui, elle a fait “Krong” au démarrage. Un bruit de taule qui n’augure rien de bon. A chaque démarrage elle faisait plus ou moins krong. Fort. En soi c’est pas grave hein, tu sers juste les fesses espérant pouvoir rentrer avant que ta bagnole ne dégueule son dessous de caisse.

    Sauf que ce jour là justement, comme tous les autres jours, un flic faisait la circulation sur les rond-points. Et que une voiture qui fait Klong-Krong-Krrr ca ne passe pas forcément incognito. Vise donc le flic qui se retourne, l’arme au poing vers toi. Que tu hésites a lui faire un grand coucou avec la main, un sourire plein de dents vissé sur ta face ou a t’aplatir sur ton siège en espérant ne pas te faire canarder [2].

    Heureusement pour moi, j’ai pu passer sans avoir la fouille de bagnole bizarre. J’ai serré les fesses pour arriver jusque chez bô-papa. Parce que le truc sous ma voiture même s’il ne faisait plus klong-krong-krrrrrrr sur l’autoroute faisait quand même bien falbalabalabla-glanglanglan [3], me faisant demander a quel moment au juste j’allais soit m’envoler vers l’infini et au delà soit tel un TARDIS me dématérialiser vers une autre époque/planète.

    Fort heureusement pour moi, rien de tout ça. Je suis arrivée en un seul morceau. Quand bô-papa a récuperer la voiture elle faisait plus chkablank-krrrrr qu’autre chose, me faisant craindre le pire. Au final, c’est juste une plaque de protection d’alu qui s’était détachée pour vivre sa propre vie sous la bagnole. Depuis la réparation, elle est comme neuve.

    Bon j’ai juste du rentrer avec les pleurs de Lagluante© dans les oreilles, outrée qu’on ai oublié de lui permettre de descendre dans la fosse pour voir à quoi ça ressemblait sous Cééé-Chaaan. Faut dire qu’elle avait été vraiment chiante tout du long et que ça donnait pas envie de lui faire plaisir.

    Depuis j’ai juste une hâte, que cette série de la lose se termine et nous laisse un peu tranquille…

    [1] Un peu comme ici en fait, à 43 sec
    [2] Meunan je n’exagère pas, ou alors juste un peu.
    [3] Le bruit d’une plaque qui s’agite et vibre dans la vitesse

    Panier

    Je sais que l’actualité est rude en ce moment. Que la Belgique est encore sous le choc, à raison. On peut s’attendre a voir défiler les listes de noms des personnes qui on perdu [1] la vie lors de cette double attaque, que les stigmates des explosions seront encore là quelques temps.

    Je ne vais pas parler de ça. D’autres l’ont très bien fait, dont le très talentueux Hamadi , ou des gens qui ont survécus, ou simplement qui ont vu ou qui était là.

    Moi je n’y étais pas, je suivais les infos, bien contente de ne plus être à la capitale. Je ne vais donc pas faire un article dessus, c’est pas mon rayon, mon rayon c’est la vie de tous les jours, les débilités et les jeux de mots pas drôle, en plus de l’electrocution par électricité statique. C’est peut-être un signe que je devrais bouger plus.

    Malgré tout, j’ai une pensée pour les victimes, les familles, tous ces gens qui continueront à vivre en ayant perdu qui un père, un époux, un frère,une soeur, une mère, un(e) ami(e) cher(e). Et mon coeur se sert pour eux. Et égoïstement,humainement surtout, je suis contente de n’avoir perdu personne dans cette catastrophe, et je sers un peu plus les filles contre moi [2]

    Ma contribution aux attentats s’arrêtera là. Moi le seul truc ou je suis douée c’est raconter la vie quotidienne, les anecdotes a deux balles, celles qui font sourire ou rire, voire déclenche des facepalms chez ceux qui les entendent/voient. Je m’en vais donc te narrer l’une de mes dernières…
    Imagine un grand magasin. Colruyt pour ne pas le citer, comme ca tu vois les longues allées nues, les linéaires remplis, les chariots de tous coté. Voilà, tu vois.

    Maintenant imagine que j’ai posé mon chariot a moi à un bout d’une rangée, près d’un croisement. Et que je suis à l’autre bout, a la recherche de coton-tiges.

    Que je me rapproche du chariot. Qu’arrivée a une quinzaine de mètre du chariot, ou un peu plus, je regarde mon sac de coton-tiges, là dans ma main et mon chariot. Et mes coton-tiges. Et mon chariot.

    Tu peux imaginer a ce niveau que dans mon neurone diabolique s’élabore un plan à base de “Je suis Shaquille O’Neal. Comme ça oui. Avec l’ampoule qui s’allume au dessus de ma tête.

    Je regarde à droite, à gauche, personne. Je me concentre, prend la pose du tireur au basket ball et pam, un superbe lancé en cloche. Pas de bol, juste à ce moment, une innocente passante à l’idée saugrenue de passer justement par là et manque s’évanouir face à cette masse blanche sur le point de se jeter sur elle.

    Manque de chance [3],mon splendide lancé termine sa parabole pile poil au milieu de mon chariot sans en toucher les bords, marquant un formidable chariot à cinq points.

    Grand moment de solitude, vu que je n’ai pas su retenir mon geste de victoire, alors que la femme tremblait comme une feuille et ne demandait qu’a vite se tirer loin de cette folle furieuse. J’ai quand même eu le bon gout de m’excuser, en retenant un rire nerveux en me mordant l’interieur de la joue.

    Bref, j’ai fais un panier chariot a cinq point et j’en suis fière.
    Oui, ma vie est tout a fin inintéressante, je sais

    [1] Quelle drôle d’expression que perdre la vie. Un peu comme si hop, on se promenait et là tout cas paf, tu tombes raide mort, ta vie est sortie de ta poche, tu l’as perdue et t’avais rien remarqué. On peut perdre ses clefs, son téléphone ou son portefeuille; c’est peut-être définif pour l’objet, mais la vie continue. Tandis que quand on perd la vie, ben elle continue plus. Enfin pour soi, parce que pour les autres bien.
    [2] Avant de m’arracher a nouveau les cheveux sur leurs relations conflictuelles.
    [3] Ou coup de chance, ca se discute

    Folle a lier

    Le fait d’avoir des enfants peut conduire a des arrêts momentanés de l’intelligence et/ou de la sériousité de l’adulte. Bon après si tu es comme mo à la base, tu pars quand même avec un fameux malus, vu que tu as et auras toujours quatre ans dans ta tête, qu’en plus tu es conteuse, et pire, tu fais parler les objets, que ce soit des peluches, des doudous [1] ou des objets [2]

    Alors tu penses bien que quand tu cummules stress, inutilité et enfermement avec ton enfant hospitalisé, FORCEMENT, ca va partir en couille a un moment ou un autre.

    Oui, je sais, Laglue© a 11 ans. Du coup elle n’est peut-être pas très réceptive à l’idée, je l’infantilise toussa. Ou peut-être que justement, elle apprécie ce coté complètement fou, en privé. Bref, de ce que je sais, c’est elle qui a demandé sur son lit de douleurs et de drogues et je me suis fait un plaisir d’acceder à sa demande.

    Enfin toujours est-il, que pour l’accompagner dans son malheur, elle avait ressorti de sous sa couche de poussière, ce bon vieux Monsieur Lapin, doudou zombie devant l’éternel, toujours vaillant malgré les multiples réparations.

    Et que bon, faut dire que Monsieur Lapin, il s’emmerdait un peu tout seul, là, à l’hopital, avec comme seul compagnon Gros Nounours et Roger la potale. Alors il a profiter d’un moment d’inattention de la part de tout le monde pour tenter l’ascension de Roger Baxter par la face nord.

    Jusqu'ici, tout va bien
    Jusqu’ici, tout va bien

    Mhhhprfffff aller, courage on y est presque. Ne surtout pas regarder en bas
    Mhhhprfffff aller, courage on y est presque. Ne surtout pas regarder en bas

    Ho-hisse, la saucisse, ho-hisse a saucisse ... ... Ce qu'on m'oblige a faire, franchement...
    Ho-hisse, la saucisse, ho-hisse a saucisse

    … Ce qu’on m’oblige a faire, franchement…

    Tadaaaaa, Monsieur Lapin win  */o/*
    Tadaaaaa, Monsieur Lapin win */o/*

    Tu pourrais te dire que c’est trop, que c’est bon, on va me garder en psychiatrie. Mais j’te ferais pas dire, qu’au vu des dessins de la demoiselle, y avait du challenge niveau drogue hein

    Allo oui say la brigade anti-drogue, on nous a appelé pour une créature bizarre
    Allo oui say la brigade anti-drogue, on nous a appelé pour une créature bizarre

    En même temps, je crois savoir que pas mal de monde nomme son baxter, vu la promiscuité qu’il induit, le fait d’être toujours dans tes pieds, ses tentatives pour te faire tomber ou diffuser les perfs. Donc nous on l’avait appeler Roger. D’ailleurs il était triste Roger quand on l’a remisé, il se sentait un peu comme moi, inutile.

    Bon tu me diras, ca se serait arrêté là, ce n’était pas SI grave. Sauf que non. On a été un cran plus loin. A cause des médicaments, la demoiselle était malade. Nausées, vomissements. Et sur un estomac vide depuis 48h c’est pas joyeux crois moi. Alors entre les gémissements, on a inventé le Harry Doctor. Un doctor who boite, qui pouvait se regénérer, mais qui contrairement au vrai gardait la même apparence. Livré avec deux sentiments: content et heureux ou triste et fâché. Voilà.

    The 4th doctor.
    The 4th doctor.

    Voilà, a ce stade, les infirmières du service me regardait avec suspicion, tandis que je les regardais avec mon plus beau et innocent sourire [3]

    Je crois qu’on les a complètement perdues et qu’elles ont fait un signalement à la protection de l’enfance quand elles ont vu ça:

    Laissez-moi sortir d'ici, elles sont folles, je veux rentrer a ma maison, Oskouuur
    Laissez-moi sortir d’ici, elles sont folles, je veux rentrer a ma maison, Oskouuur

    Gros Nounours qui tentait une sortie en schlide alors qu’on nous avait annoncé une nuit supplémentaire à l’hôpital, et que vu que c’est un peu mon avatar(te) il exprimait ce que je ne pouvais décemment pas dire.

    Voilà voilà, dans la famille “Fou a lier” je demande la mère et l’ainée … Même si j’avoue, j’ai eu droit aux levés d’yeux au ciel et autre “mais maman t’es vraiment TROP bête, alors qu’elle riait sous cape. C’est qu’elle a une réputation a tenir hein.

    [1] D’ailleurs tous nommés
    [2] Nommés eux aussi, je suppose que si tu es un lecteur régulier, tu te souviens de Gary Cooker, mon cuiseur à riz. D’ailleurs mon éplucheur à légumes s’appelle Roger et mon lave-vaisselle Andy Wash.
    [3] Tutafé, un sourire des yeux de la bouche, TGCM.

    Humanité vous avez dit?

    Alors que je cumule dans le meilleur des cas quatre heures de sommeil par nuit pour ces quatre dernières nuits, que j’ai du dealer avec ma peur des hôpitaux, ma misanthropie, le lit bouffeur d’accompagnant du service, les chaises inconfortables, le soutien à Laglue© qui avait mal après son opération, le fait de pas savoir quand elle allait sortir, mon dos qui me faisait souffrir de plus en plus, les nuits hachées par le passage de l’infirmière, le réconfort, et la bouffe d’hosto, inutile de te dire qu’au quatrième jour de ce traitement, j’étais moyen jouasse, malgré la gentillesse de l’équipe du service gyneco-uro, rapport qu’on avait été délocalisé vu qu’il n’y avait plus de place en pédiatrie.[1]

    D’autant que y avait aussi le stress pour la gamine, quand même, tu as beau savoir qu’une appendicectomie c’est pas grand chose, que les chirs ont l’habitude, toussa, du coup tu t’inquiètes pas vraiment trop pour l’opération [2]

    Quand une grosse heure après avoir quitté ta fille, le chirugien (!) [3] t’appelle et te dis que c’est bon, tout c’est bien passé et tu peux venir la voir en salle de réveil-mais-pas-a-plus-que-un, c’est le moment gênant ou tu te rends compte que tu sais foutre rien d’ou ce trouve la fameuse salle et encore moins la chirugie, vu que tu es sorti par les urgences.
    Tu te présente innocemment a l’accueil général de l’hôpital, histoire d’éviter le fait divers “perdue dans la clinique, on la retrouve dix ans plus tard”.


    Sauf que. 1. J’avais la tête dans le cul. 2. J’étais passablement stressée, parce que quand même, ma fille pleurait quand elle m’a quitté 3. Que malgré tout c’était une opération, je n’étais peut-être pas aussi aware que d’habitude.

    J’ai exposé mon cas à la dame de l’accueil: Drago Jéraison née Jesétou, blonde à moustache et aussi aimable qu’une porte de prison. Qui m’a soutenu derechef que non PERSONNE [Madame la demeurée, d’ailleurs tu l’as eu à quel âge ton gosse, tu parais a peine sortie de l’adolescence] n’était jamais, et ne serait-jamais admis en salle de réveil que c’était en chambre EPICETOU. J’ai bien dit que le docteur Kikoup avait bien précisé que je pourrais être là, que le bloc pré-op me l’avait confirmé, rien à faire, elle ne démordait pas, insinuant que j’étais totalement débile et qu’elle ne me dirait même pas ou se situait la chirugie. De guerre lasse, je lui ai juste demandé ou étaient les urgences et je suis passée par eux.

    Curieusement à l’accueil des urgences, on m’a indiqué le chemin, et je suis arrivée devant la porte. Fermée. Brefle, une fois prévenue de mon arrivée, on m’a donné la blouse si seyante, la charlotte si féminine et les sur-chaussures tellement glissantes, que tu dois mobiliser tous les muscles de tes jambes pour ne pas faire le grand écart sur le lino simplement en restant debout.

    Bien contente de revoir ma fille, qui du reste s’en foutait royalement, vu comment elle bavait sur son matelas au milieu des bips et pings de la salle, j’aurais pu attendre qu’elle monte en chambre qu’elle ne s’en serait même pas aperçu.

    On est donc parti pour quatre jours, même si on ne le savait pas encore d’hospitalisation. J’ai pu faire la connaissance du lit bouffeur d’accompagnant, que tout parent d’enfant hospitalisé et/ou futur papa connait, lit pliant, qui une fois que tu es dedans ne te recracheras que de mauvaise grâce parce que tu l’as forcé façon “roulé-boulé chute avant réception au sol entre la table et le frigo 10/10 clap clap clap”

    Je te passe les multiples anecdotes de ce séjour, le courage de Laglue© les nuits difficiles pour arriver directement à la sortie.

    13h40 la chir est passée, a délivré le précieux sésame de sortie, à nous la liberté. L’Homme m’avait prévenu, il y avait une caution a récuperer pour la carte télé, que je devais aller demander a l’accueil.

    Sauf que. Je tends la carte. La nana en face me dit que non, y a pas de caution c’est une carte personnel, qu’en plus en pédiatrie la télé c’est gratuit et que donc YAPA. Elle insiste la bougresse, me regarde de haut derrière ses lunette et sa moustache. Je me dis que peut-être, je me suis trompée, après tout, elle doit savoir de quoi elle cause [4]

    Depuis la voiture, je téléphone au Merlinou, qui me le confirme, caution il y a, il l’a donné en liquide, mais n’a pas eu de reçu [5].
    Retour chez Drago Jéraison née Jesétou. En plus d’avoir de la moustache, elle a des écailles et pas que sur les lunettes. Commence alors une situation ubuesque.
    De mon coté c’est simple: il a donné une caution en liquide, la dame des admissions l’a prise, glissé dans un papier et rangé. De son coté c’est simple aussi : l’ordinateur-il-dit-que-non-je-ne-peux-pas-vous-rembourser-une-somme-qui-n’existe-pas[Connasse de demeurée menteuse que je toise de haut]-je-ne-peux-rien-faire-pour-vous[Si tu continues a m’emmerder en me demandant ton dû j’appelle la sécurité]-faut-voir-avec-les-admissions[Connasse d’emmerdeuse, de toute façon je ne t’écoute pas] pendant bien cinq minutes.

    J’utilise tout mon self-controle, et Chtulhu sait qu’après ces jours je n’en ai plus beaucoup pour ne pas exposer le fond de ma pensée a cette dame et caresse l’idée de la crise de pleurs dans ce hall d’accueil bondé, mais vu que Laglue© est avec moi, je reste sage.

    De guerre lasse, encore, je prends donc un ticket pour les admissions. Expose ma requête. Ah, mais me dit-on ce n’est pas nous qui nous occupons de ça c’est l’accueil, fais-je en la coupant, oui je sais, ce sont eux qui m’envoient.

    Retour de dialogue ubuesque entre accueil et admissions. A base de “on peut pas rembourser c’est pas dans l’ordinateur” et “mais elle fait chier celle là a vouloir récuperer son dû”.

    Après enquête rapide, la personne qui a fait la carte et merdé, est retrouvée. Je la vois de mes yeux, elle avoue même, et sans honte ni complexes ne me regarde même pas et se tire, sans même un mot d’excuse, me laissant là, comme deux ronds de flan, avec mon problème toujours pas réglé et mieux encore, l’argent dans la nature.

    Moment de flottement. La nana qui a pris mon cas aux admissions me présente ses plus plates excuses, glissées sous la porte et va voir ce qu’elle peut faire pour moi. Pendant une dizaine de minutes, parce que l’argent est parti en caisse centrale et que donc voilà, on sait pas comment le récupérer.

    Pendant ce temps, Laglue© qui a insisté pour venir avec moi, devient pâle et se sent mal. Une glace plus tard ca va mieux.

    Quand enfin le problème est résolu, je m’épanche a ma sauveuse que quand même, Drago Jéraison née Jesétou, elle est vraiment pas cool, que je me demande comment c’est possible qu’elle ne se soit pas [encore] fait casser la gueule par des gens moins zen et patient que moi, que pour du première ligne prendre les gens de haut, de manière si hautaine et de les traiter de demeuré au mieux, menteur au pire n’était peut-être pas la meilleure manière de traiter des humains; j’ai juste eu droit a un haussement d’épaules et un sourire polis.

    C’est dans la voiture que j’ai percuté que cette connasse à moustache était la même personne qui m’avait soutenu que PERSONNE n’était JAMAIS autorisé en salle de réveil. Si on avait pas déjà quitté le parking, je crois que j’y serais retournée, pour le lui dire, et exiger des excuses pour la manière dont elle m’avait traité.

    Et puis je me suis dis zut. Que ça n’en valait pas la peine, qu’elle n’en valait pas la peine. Que de toute façon je n’étais qu’une merde a ses yeux et que ça n’allait pas changer gros chose. Et je me suis dis que de toute façon vu qu’elle était humaine, elle était peut-être dans un mauvais jour semaine et que de toute façon, si elle était comme ca avec tout le monde elle se ferait forcément remettre a sa place à un moment ou un autre.

    Mais j’ai vraiment cru, après avoir tenu pendant quatre jours sans pleurer, quand on a suspecté une appendicite, quand on a attendu toute la nuit aux urgences sans savoir avec la gamine qui avait mal, l’opération, la douleur pour elle, les nuits trop courtes; que j’allais m’effondrer là en pleurs, au milieu de ce hall bondé à cause d’une connasse sans aucune empathie et en me regardant tel un déchet organique. Et en contraste avec l’équipe médicale qui était éminemment sympathique et humaine, ça a été une sacrée claque.

    Si un jour tu me lis Drago Jéraison née Jesétou, ce dont je doute, sache que je ne t’en veux pas, et que je te plains sincèrement, parce que pour être aussi méchante, il faut vraiment que ta vie soit misérable. Allez, bisous quand même.

    [1] Retiens, c’est important pour la suite
    [2] D’autant qu’en mère totalement indigne, une fois que tu l’as laissée partir en salle d’op, t’as été attendre dans ta bagnole et que par le truchement d’une courte nuit et d’un manque total d’empathie tu t’es endormie comme un masse après t’être rongé les ongles a sang. De toute façon on t’appellerait après l’opération et tu pourrais rejoindre l’infante en salle de réveil. Youpie-joie.
    [3] Ouais, le chirugien lui-même. J’ai toujours cru que c’était quelqu’un d’autre qui appelait les familles pour dire quand c’est fini. En fait, je pensais carrément que tout le monde attendait en salle d’attente,comme dans les films. Sauf que là, la salle d’attente c’était 3 chaises dures devant les ascenseurs
    [4] A ce stade, avec le manque de sommeil et l’énervement, j’ai pas encore capté que c’était Drago Jéraison née Jesétou. A vrai dire, je ne percuterai qu’une fois dans la voiture.
    [5] Ben non, forcément, ceut-été trop facile sinon