Omelette au saumon ET a la japonaise

Aujourd’hui, on va faire simple. J’ai deux ingrédients qui traînent dans mon frigo et que je dois absolument cuisiner sous peine de les voir revenir à la vie sauvage qui était la leur avant de se retrouver immobile dans le froid.

A vrai dire, j’aimerais autant éviter, depuis l’attaque du Herve, je suis un peu traumatisée par l’idée des trucs qui peuvent se tramer dans le frigidaire, du coup, j’évite les reproductions, quelles qu’elles soient dans ce microcosme.

Donc, j’ai des oeufs et du saumon à cuisiner. Mais que peut-on faire avec ca? Facile, une omelette au saumon, mais pour changer un peu préparée à la japonaise. [1]

Et de quoi j’ai besoin pour la préparer?
De ceci

Les sacrifiés

    Sacrifiés pour deux personnes donc:

  • Des oignons (2oignons, plus ou moins suivant le gout)
  • De l’ail(une gousse, ou deux, toujours au gout)
  • Des petits pois – 100gr (oubliés sur la photo)
  • Du saumon – 200gr
  • quatre oeufs
  • Mirin – 2-3 cuillères à soupe [2]
  • Sauce soja – 1 cuillère à soupe
  • Un mini cuillère à café de sucre
  • 2 cuillère à soupe d’huile

Marche à suivre:
Mettre les oignons et l’ail dans une poêle, et laisser blondir gentiment.

Ail et oignons, douleurs lacrimales dans ta cuisine

Pendant ce temps, détaillez le saumon en dés plus ou moins gros, suivant que vous le préfériez plus ou moins cuit. Si vraiment vous êtes pas doué en cuisine ou que vous commencez seulement à cuisiner, faites le avant de lancer la cuisson des oignons.

Une fois les oignons (et l’ail) blond, rajoutez les pitis pois (sont rouges, ahahaha).

C'est rond et ca bouge dans tous les sens, ils sont vivants?

Toujours pendant que ça cuit, cassez les quatres oeufs dans un bol, rajoutez la sauce soja, le mirin et le sucre, et battez légèrement avec une fourchette.
Avec doigté on a dit hein, il suffit que les jaunes soient cassés et légèrement mélanger, pas la peine d’y aller avec le batteur électrique.

hop, avant de tout mélanger voilà à quoi ça ressemble, c'est joli le brun de la sauce soja

Une fois que les petits pois sont mangeable sans se casser les dents dessus, rajoutez le saumon.

Le petit poisson rouge ...

Si vous aimez le saumon presque cru, rajoutez l’oeuf directement après, sinon mélangez un peu avec le reste, le temps qu’il cuise un peu.
A ce stade vous devriez obtenir ceci:

Blog, ca n'a pas l'air super appétissant...

Le secret pour la suite, c’est de mettre sur feu assez vif, et de ne pas remuer tout de suite. Il va se former une sorte de pâte d’oeuf dans le fond, à se moment, remuer légèrement avec une cuillère en bois, pour éviter de brûler votre omelette ou qu’elle colle sur la poêle.

Laissez cuire jusqu’à la consistance que vous souhaitez, personnellement, je les aime baveuses

Ca commence a ressembler à quelque chose, maintenant, yapluka mélanger

Une fois l’omelette à votre convenance, servez dans des assiettes creuses avec au choix, un peu de pain ou de riz blanc. Poivrez, et salez légèrement, attention que la sauce soja étant naturellement fort salée, il vaut mieux goûter avant de rajouter le sel.

Il existe une variante sympathique de cette recette, mais a préparer un poil plus tôt.
A ce moment, il suffit de prendre le saumon et de le laisser mariner dans un peu de sauce terryaki pendant au moins une demie heure, idéalement une heure ou deux.
Après détaillez le saumon en dé et mettez les restes de la marinade dans les oeufs. A ce moment là, plus besoin de sauce soja ni de mirin

Tadaaaaaaaaaaaaaaaaaaa o/

Et bon appétit bien sûr – itadaikimasu

[1] Le fait que j’ai un litre de sauce soja et de mirin dans mon frigo n’y est peut-être pas étranger…
[2] trouvable dans les épeceries asiatique, mais aussi au delaize, cependant pas totalement indispensable, mais pour cuisiner japonais, c’est top.

C’est la luuuugeuuuh finaleuuuuh [1]

Bien que les gens eurent l’air surpris “ho ben merde de la neige, en plein mois de mars, mais c’est qu’on s’y attendait pas dis donc, même si ca ne fait que trois jours que la météo nous l’annonce à corps et a cris” [3], la neige était bel et bien au rendez-vous aujourd’hui.

Même que ca fait depuis hier matin que ca tombe sans discontinuer dis donc. Paye ton choc thermique, il y avait encore quinze degrés il y a peine trois jours.
Mais elle n’a commencé a tenir que vers hier dans l’après-midi. D’abord timidement, ensuite de plus en plus effrontément, rendant difficile le trajet de retour, pour ceux qui avait pris la voiture le matin.

Quand on a été se coucher, il neigeait. Quand on s’est levés ce matin, il neigeait toujours, sauf qu’une bonne quantité avait pris ses aises sur la route. Qui était tout blanche, malgré le passage des chasses-neige. Pas un bruit au alentours, le trafic était inexistant [4], bref quiétude et calme ouatiné.

Oui, sauf que. Y avait un peu école aujourd’hui, et le Merlinou coincé à la maison il voyait d’un oeil pas jouasse l’idée d’avoir les deux excitées a demeure, rapport que lui, il voudrait bien travailler s’il vous plait bien et que l’école étant juste a coté, c’était pas un soucis pour y aller [5].

Donc après un habillage bibendum en règle [6], elles ont pu partir vers l’école, excitées comme des puces, parce que vu la quantité de neige, il a été accordé aux filles d’aller a l’école en luge. Sauf que, a elle deux, elle cumule vers les 40-45 kgs, et que y a en plus, les cartables.
Si celui de Lagluante©, en première maternelle est plutôt léger, il n’en est rien de celui de Laglue©, 8 ans, 3e primaire, pesant au moins un âne mort (le cartable hein, pas l’enfant… encore que…)

Bref, voilà la fine équipe partie, les filles dans le traineau, le père avec le sac de trouze milles tonnes sur le dos, tirant les filles ra-vies. Il a mit, le temps, failli mourir d’hypoglycémie en route, mais est parvenu a reviendre.

Pour la suite, la neige tombe toujours, recouvrant tout d’un blanc manteau très joli…

C'est buccoliquo-jardinier. Les filles vont s'éclater

Mais un brin pas très pratique
La congère de fenêtre, parfaite pour y ranger ses boissons. A condition de pas avoir peur d'avoir de la neige a la maison. Aussi connu sous le nom de congélo russe

Apprentissage de congère - stade ado (on dirait pas comme ca, mais y a bien 30-40 cm de neige congerée)

Mais bon quand même qu’est-ce que c’est beau…

On dirait pas comme ca, mais y en a de la neige

Et donc il neige toujours, ca s’accumule, ca n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. La récupération des filles va s’avérer épique je pense. Et ca permettra de faire pleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeein de cholies photos de neige [7]

[1] Et rendons a César ce qui est à Blaise vu que c’est lui qui l’a trouvé. Bien que j’eusse pu le faire aussi… [2]
[2] Et oui, j’utilise le subjonctif plus que parfait si je veux d’abord
[3] Bon en même temps, vu la fiabilité intrinsèque de la dite météo, on ne peut pas leur en vouloir
[4] Bien que quelques voitures soient quand même passées, on ne déplore [pour le moment] aucune voiture dans la façade. Ce serait bien que ca continue, parce que vu la tronche de la congère devant la porte, j’aurais moyen envie qu’elle s’invite a l’interieur. Déjà que je peux même pas ouvrir les fenêtres et la porte de derrière à cause des mêmes congères, faudrait voir a pas exagérer
[5] J’exagère, a aucun moment on a pensé ne pas les mettre à l’école, même si ca m’a effleuré l’esprit. Après qu’elles y soient…
[6] Non parce que mine de rien, il faisait -6°c ce matin
[7] N’en déplaise au vieux gronchon qui n’aime pas la neige et m’accuse de l’avoir invoquée rien que pour l’embêter.

Apprenti conteur c’est aussi

Pfuilalala, il fait poussiéreux par ici. Et j’ai du perdre les deux ou trois lecteurs qui me restaient [1], mais bon, que voulez-vous, c’est la vie ma bonne dame.
Parfois le temps ou l’envie d’écrire font défaut [2], voir des horaires du genre “salut tu pars de chez toi a 7h30 et revient a 23H00, tu vas voir c’est choupinou” font que fatalement la fatigue surmonte tout.

En bref donc, j’ai survécu a Cisco VoIP, aux hélicoptères sèches-cheveux Juniper et à la formation Voix de l’apprenti-conteur acteur. Et si je cause de ce sujet, c’est que justement, j’aimerais bien dire deux trois choses sur ce statut d’apprenti conteur [3]

Brèfle, pour être apprenti-conteur à la Maison du Conte, il faut dabord passer les trois modules de la formation courte. Généralement t’es chaud boulette après ca, et près a prendre à bras le corps les trois années qui suivent parce que c’est clair, tu VEUX deviendre conteur/acteur pro.

Sauf que. Ca c’est dans la théorie. Dans la pratique tu vas en chier. Et probablement en chier comme je le fais actuellement. Limite à tout envoyer bouler parce que “ca va plus, ca ne veut pas“, que la nana pas capable de se trouver un conte a raconter et qui se fait démolir à chaque passage, forcément, ca ne te donne pas envie de continuer.

Parce que buter constamment sur les mêmes écueils c’est décourageant.
Parce que sortir de formation et aller pleurer un coup dans sa bagnole avant de partir, ou de tirer une taffe sur une clope pour se calmer, c’est pas cool.
Parce que être malade a l’idée de passer sur scène, et ne plus ressentir de plaisir à conter, focalisé qu’on est sur ses soucis, c’est démotivant.
Parce que lors de la dernière séance l’ambiance qui s’est installée était vraiment lourde et pesante, que certains en sont sorti totalement déprimés, ca fait peur.

Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, j’ai cru que j’allais arrêter. Parce que c’est trop dur. Parce que ca renvoie en pleine figure des choses que l’on veut pas voir, ses propres peurs, doutes, incertitudes, qu’être mis à nu comme ca devant tout le monde, c’est déstabilisant.

Que de s’entendre dire que ce qu’on fait “c’est précis, chirurgical mais sans âme” et que de n’importe quelle façon qu’on le tourne, le résultat est le même ca donne juste envie de crier. Et ca fait se sentir nulle, ca pousse a gueuler ou a se tirer en claquant la porte.

C’est une remise en question constante. Parce qu’il faut être la, présent et qu’au final, parfois ca prend des airs de thérapie de soi à soi lorsque qu’on rumine les remarques qui ont été faites et qu’on tente de s’améliorer.

Malgré tout ca, je vais continuer. La peur au ventre, parce qu’il me reste que deux jours pour travailler le conte que je viens de finalement choisir pour mon examen. Apres m’être plantée deux fois sur des contes trop long. Que je ne sais même pas si celui conviendra. Que je ne sais pas si je saurai le rendre vivant.

Mais je vais quand même essayer mercredi soir. En espérant ne pas avoir les genoux qui vont jouer les castagnettes et retrouver le gout de raconter et de partager.

Heureusement, il y a d’autres modules à coté, du style celui de ce we, où on a bosser sur la voix, les différentes voix et la facon de les faire sortir du corps.
Un we ou on a beaucoup rit, beaucoup appris et qui rebooste, qui m’aide a avoir moins peur et me redonne l’impulsion pour continuer…

[1] Mais qui ne sont ni ma mère, ni ma soeur, ni mon chien.
[2] Bien que là, j’aurais eu des tas d’anecdotes a raconter, mais c’est vraiment le temps qui m’a fait défaut
[3] Coucou Setchaya, évite peut-être de lire ca avant ta formation sinon tu vas mourir de peur