Voir Séville et mourir lyophilisés 1/2

On a donc passé deux nuits a Séville. Dans un hotel bien sympa à environ ¾ d’heure du centre, que ce soit a pieds ou en transport en commun. Pratique. Du coup, on aura jamais mis le pied dans un bus ou un tram, mais tout fais à pied, ou en taxi pour la partie rejoindre l’aéroport le dernier jour.

Le programme était chargé mais pas trop: le premier jour: la cathédrale et ses environs, le deuxième jour: l’Alcazar et ses environs.

Avec visite prévue vers 11H les deux jours, histoire de ne pas trop cuire. Alors oui, il faisait vachement bon dans la cathédrale. Cathédrale qui a réussi a faire ce que je n’ai jamais réussi sans aide de chaterton ou de calmants: faire taire les filles.

Déjà de l’exterieur elle est impressionnante, de l’interieur, c’est encore pire. De hautes voutes, de beaux vitraux, des orgues a couper le soufle, c’est clair, on est en plein dans le gothique.

Et un nombre impressionnant de sculptures et de peintures. Pour passionner la petite, rien de plus simple: faire des jeux. Compter le nombres d’angelots sur un tableau/sculpture. Lui faire trouver un petit détails dans ceux-ci. Raconter ce qu’on voit dans les tableaux.

Faire une longue pose devant les orgues et lui raconter l’histoire de ré bémol et de mi dièse [1], faire une escapade du coté de Fifaro l’Organiste et de sa fée maléfique [2], alors que le compteur accuse déjà 7km de déplacements depuis qu’on a quitté l’hotel.

Pendant ce temps, Laglue© et son père visite aussi de leur coté. On regarde toutes les salles accessibles, le tombeau de Christophe Colomb, les autres gisants.

Puis prenant notre courage a deux mains, l’ascension par la face nord de la tour de la cathédrale, ancien minaret qui du haut de ses beaucoup de mètres domine là ville.

Pour grimper la haut, c’est un peu comme un cauchemar: pas d’escaliers mais une pente pentue qui fait le tour de la tour. Une dizaine de mètres, un angle à 90°, une dizaine de mètres, un autre coude. Ainsi de suite. Pendant de longues minutes.

Des meurtrières a distances régulières, de temps en temps une terrasse permettent de voir qu’effectivement, ça grimpe. Sans ça, ce serait la même montée monotone avec juste les numéros qui augmentent tous les 4 palliers. Si tu as tendance a la claustrophobie, ca doit être un bon avant-gout de l’enfer.

Et quand enfin se pas de vis se termine, c’est pour déboucher sur un escalier de quelques dizaines de marches et enfin, son clocher. Et sa vue fabuleuses sur la ville et la vingtaine de cloches qui l’occupent. [3] Dont 4 bourdons

Une petite recherche internet pour connaitre le nom des cloches, une histoire inventée à la va-vit, une vision panoramique de la ville, et hop, on redescent. Lagluante© cavalant comme une damnée avec le diable aux trousses, qui me dira plus tard, une fois rattrapée et copieusement engueulée “mais maman, c’était trop pentu, je savais pas m’arrêter; mais j’ai essayé j’te jure” [4]

Non parce que descendre ce truc rapidement, mais pas assez pour la récuperer à chaque tournant, c’est quand même un peu stressant à force. Elle a eu le temps de tout redescendre puis de remonter a ma hauteur sur le temps ou moi je me faisais un tier de la tour. Et pas lentement. N’ayant pas entendu de cris, je suppose qu’elle n’est rentrée dans personne durant ce laps de temps ou je ne l’avais pas sous les yeux.

Une dernière visite des salles pas encore vues, un remplissage des bouteilles déjà vidées et remplies un grand nombre de fois; c’est qu’il fait chaud malgré tout; et nous voilà dehors.

Il est quelque chose comme 14h30. Le moment parfait pour se chercher à manger. Un bar à tapas plus loin, nous voilà repus.

Pour la suite on voulait visiter le pavillon nautique. Le temps de se faire les 5kms a pieds et sous un soleil de plomb avec plus de 40° [5]jusque là, pour finalement arriver devant le batiment, fermé. Que évidement le site uniquement en espagnol indiquait pourtant ouvert. Youpidou.

C’est un peu vénère qu’on est revenu vers le centre ville, avec Lagluante© passemblement éreintée. Tellement éreintée qu’elle s’est fendue d’une petite sièste improvisée dans un parc tandis que son père allait chercher des boissons fraiches.

Pour finir, on s’est trainés vers le Champignon, sculpture bizarre s’il en est, mais bien à l’ombre et confortable pour se reposer un peu. Et surtout superbe point de vue sur la ville une fois que passé par ses entrailles on arrive au sommet. Ou se trouve un petit bar pas trop cher et rafraichissant.

Le temps d’attendre gentiment le couché du soleil, de prendre quelques photos et d’écouter enfin les cloches de la cathédrale. Avant de se trainer vers le carrefour express près de l’hotel et de se prendre de quoi manger et boire pour le soir, avant de s’endormir rapidement, abattus par les plus de 15kms fait ce jour là.

[1] Un superbe conte de Maupassant. Fantastique juste ce qu’il faut mais qui fait trembler dans les chaumières grâce à sa légère odeur souffrée.
[2] Y a pas, c’est pratique d’être conteur, ça ouvre la porte a un pannel d’histoires déjà écrites par des auteurs talentueux ou ses propres créations faites a partir de détails entrevus dans les visites ou a l’inspiration du moment.
[3] Et qui heureusment ne sonnent pas pendant les heures de visites, parce que crois moi, ca fait un boucant de dieu le père (LoL)
[4] Ben voyons, et si je crois celle là, tu m’en raconte une autre?
[5] Ce qui n’est pas totalement vrai, il y avait pas mal de parties ombragées, mais il faisait quand même très chaud…

Voir Séville et mourir lyophilisés 2/2

Deuxième jour. Le réveil est un peu plus difficile. Heureusement la promesse de churros pour petit déjeuner permet de faire sortir les plus récalcitrants du lit [1]

Et c’est reparti vers le centre ville. En taxi cette fois. Bah oui, a 4, c’est moins cher de prendre un taxi que le bus. D’autant que la course nous aura couté moins de cinq euros. Une affaire.

Au programme: visite nom pas de L’Alcatraz, d’Azakbam ou de L’Alcantara mais de l’Alcazar et de ses superbes jardins. On y est rentrés à 11h, on en est sorti a 15h passées. Il y aurait tellement a dire au sujet de ces batiments.

D’abord une architecture pleine de de détails, des sols au plafond. Et on ne peut nier la forte influence mauresque qu’il y a eu a Séville durant l’occupation.

Le jeu préféré de Lagluante© ? Chercher les étoiles, ou qu’elles soient. Et y en a. Dans les plafonds. Sur le sol, les murs. Dans les fontaines. Et si dehors en plein soleil, on a l’impression d’etre dans un four, à l’interieur des batiments et à l’ombre des jardins, il fait vraiment bon. Et il y a moyen de s’assoir régulièrement pour soit détaillé une partie architecturale ou végétale, soit pour simplement se lyophiliser, parce que quand meme, il fait drolement chaud.

Heureusement il y a des fontaines d’eau potable disposées un peu partout dans les immenses jardins, permettant de boire et de se rafraichir. Et les jardins, ils sont splendides. S’étendant à perte de vue, avec diverses essences et pas mal de citronniers. Mais avant d’y descendre on peut en profiter visuellement en suivant le petit chemin de garde du dernier batiment.

Et puis admirer les immenses carpes dans l’étang, sa fontaine aussi. Et avant de se perdre dans les jardins, passer par les thermes en sous-sol, ou il fait sombre, frais pour admirer le jeu de l’eau du bassin dans le peu de clarté.

Après? A toi les nombreuses heures de plaisir à flaner dans les jardins, au milieu des fontaines, des paons et des canards. Tu peux aussi tenter de perdre ta progéniture dans le labyrinthe. Malheureusement y perdre ton conjoint est à peu près impossible, les murs végéteaux ont beau etre épais, il dépasse d’une bonne tete de cet enfer vert.

Et puis les bancs installés à l’ombre sont une invitation au repos et au farniente. Il y a beau avoir du monde, tout est tellement grand que dans les jardins, on peut se croire seuls au monde pendant quelques minutes. Et voir entre le ciel d’un bleu azur,le vert des feuilles et les pépiements des oiseaux, un petit coin de paradis en pleine ville.

Bon après on a un peu dévié, se demandant si dans un monde post-apo rempli de zombies, l’Alcazar serait viable [2], pour en venir à la conclusion que si effectivement les remparts étaient solides et les jardins vastes, il y aurait un immense travail a faire en amont pour pouvoir faire des potagers et des citernes d’eau, nonobstant le problème d’etre au coeur de la ville et donc particulièrement vulnérable, eut égard à la concentration humaine dans le coin. [3]

La culture c’est bien, mais les contingences terrestrse sont là aussi. C’est après quelques gargouillis borborythmiques qu’on s’est décidé à sortir et aller manger. Puis retour à l’hotel à pied.

Juste à coté de l’hotel, il y avait un super magasin comics/manga/pop en tout genre dans lequel j’escomptais bien aller jeter un oeil avant de partir et y laisser l’équivalent du PIB d’un petit pays en voie de développement.

Las, le taxi était déjà là à nous attendre, je n’ai donc pas pu y mettre un orteil et ai du me contenter de baver devant la vitrine qui pourtant avait l’air super allèchante.

Retour a l’aéroport, location de voiture qui à pris trois heures suite à des problèmes informatiques [4], avant de partir vers le sud du sud, la cote et le royaume des tropius, sur des petites routes à lacets, en épingle à cheveux, qui montent et descendent, avec à l’arrière la complainte du “j’ai mal au ventre mais je dois pas vomir”

Une petite pause a coté d’une arène pokemon sur un superbe arret panoramique le druide , à l’heure ou le ciel s’obscurcit et le soleil se couche, quelques photos et mouvement de jambes et nous voilà reparti, pour la deuxième partie des vacances, celle à famille élargie, chez mon père, qui accueillait aussi sa soeur et la fille de celle ci, dans un appart de 70m2 [5]

[1] Pour votre santé, ne manger pas trop gras, trop sucré, trop…
[2] Je confesse un gout certain pour les histoires de zombies et le post-apo. Un peu moins walking-dead qui est devenu trop humain-centré à mon gout et qui se prend trop au sérieux (mais c’est peut-etre là, la quintessence de l’ame humaine, va savoir) et une passion soudaine pour l’écrivain russe de Metro 2033 qui m’a entrainé dans son mode post-apo que j’ai adoré.
[3] Oui, on s’amuse vachement bien en vacances avec moi, je trouve aussi.
[4] Attente pendant laquelle je n’ai jamais du élever la voix contre les filles. Vive le roaming data, vive les tablettes et les livres
[5] Tu la sens bien mon angouasse des vacances là?