Comme les belges parmis vous ont pu le voir, il a fait plutôt orageux mardi.
Enfin quand je dis orageux, je pourrais plutot dire ambiance fin du monde versus 2012 le film, et encore ça c’était pour les chanceux. De notre coté, on était dans les zones sinistrées.
Pour nous pas de grosse casse juste un peu (beaucoup) d’eau à l’interieur, par contre d’autres ont eu moins de chance: toutes les rivières et autres cours d’eau du coin ayant choisi de se dégourdir les jambes, plusieurs caves se sont retrouvées sous eau et dans certaines rues on pouvait faire du kayak.
Perso, j’adore les orages, et particulièrement le temps juste avant l’orange, quand on a l’impression que la nature prend son souffle avant de se déchaîner.
Le calme de plomb, puis le vent qui arrive, le ciel pas encore tout à fait plombé qui fait de formidables effets de ce type
Un petit coin de ciel encore visible
On dirait une paire de poumons je trouve
C’est là, qu’assise avec Lagluante sur le muret de la cour on a faillit se faire dégommer par un brusque coup de vent. Les parasols aussi.
Du coup, il a fallut les ficeler ces bestioles là, sous le vent (paf, prend toi une baleine dans la tronche) et les grelons qui ont décidés de tomber la maintenant tout de suite (tu te plaindras plus d’avoir chaud comme ca)
Après je suis rentrée à moitié assommée et on est montées histoire de voir si LaGluante© était réveillée et traumatisée par l’orage qui s’était bien installé: éclair et tonnerre à gogo, son et lumière sous les tropiques de thaiti douche avec rafales de vent.
C’est beau ce déchainement de la nature, on se sent tout piti et bien heureux d’être à l’interieur; contrairement à Merlin qui m’envoit un texto depuis sa voiture sur le parking disant qu’il va attendre que ca se calme un peu, en tout cas l’averse de grèle.[1]
A un moment il a fallu redescendre quand même, histoire de voir si le rez de chaussée survivait.
Ben en fait non, il a pas survécu. Déjà le vent avait ouvert une des portes fenêtres, chassant la pluie a l’interieur. Pas glop. Pire, il pleut dans ma maison [2]
La pièce de la cuve est sous eau, dégueulant dans la veranda et dans le chambranle de la porte c’est la reproduction de ce qu’il se passe dehors, la grèle en moins.
L’eau dégouline en torrent au dessus de la boite à fusible (chic alors, justement, je voulais me mettre au courant des dernières nouvelles), cours par terre, vient lécher les pieds du congélo. Limite si y a pas la marée dans notre chénous, avec ses flux et reflux, ses petits poissons et ses crabes.
Pendant que Merlin risque sa vie sur le toit pour déboucher la goutière, je raclette[3], un peu, beaucoup, passionnément, je cloque avec déplaisir tant qu’à faire, et mon dos se manifeste douloureusement. Mon chéri après être redescendu trempé comme une soupé et dégoulinant serpilonne[4] avec virtuosité et on parvient a circonscrire le sinistre, tant bien que mal, alors que les dos se font douloureux et l’eau plus rare, j’ai une réunion qui se profile alors qu’on a toujours pas mangé et qu’on ne voit pas encore la fin de la mer morte tandis que Lagluante© continue à hurler dans son parc, malgré toutes les andouilleries que je fais pour essayer de la dérider.
Laglue© pleure aussi à coté, parce qu’elle s’est taulée dans la flaque, qu’elle est trempée et qu’elle a mal aux fesses, au pouce et à l’amour propre. Ca ne lui aura toujours pas appris à mettre des chaussures…
Et toujours on écope, arrivant doucement au bout. Il s’est passé une heure et demie entre le moment ou on s’est rendu compte de la cata et ou tout est maitrisé, pendant ce temps là, le ciel continue à tonner sa colère. Le sol reste humide et donc glissant, ce sera une patinoire jusque tard le soir, heureusement plus de chute à déplorer.
Bilan de la soirée? Une heure de sport, raclage intensif à proximité des trucs électriques sous les hurlements de deux gamines gardes chiourme façon tamboureur de galère. Ce fut épique, mais heureusement, il y a plus à en rire qu’à déplorer, et par rapport à d’autres on est plus que chanceux: la cave est sèche, et on a rien perdu.
[1] Ahahaha, s’il avait su que ca ne ferait aucune différence vu qu’il a du juste après s’occuper de la gouttière bouchée alors qu’il pleuvait a torrent, je crois qu’il serait directement venu à la nage…
[2] J’aurais jamais cru que cette pièce de théatre dont nous avions du faire la scénographie il y a quelques années m’aurait fait autant rire un jour
[3] Sans fendant la raclette hein, et sans fromage aussi. Par contre le bois et le caoutchouc était présent eux. Les cloques sous les mains après aussi.
[4] Mais si enfin, prends la serpillère, absorbe un max d’eau, tords au dessus du seau et hop, on recommence.