Porc à la japonaise

Depuis que j’ai Gary, oui celui-là même avec lequel je vous ai saoulé dans le billet précédent, mon nouvel amant rice cooker, je cuisine plus facilement asiatique. Tout simplement parce que le fastidieux cuisage de riz à la casserole [1] passe à la trappe, Gary faisant tout le boulot.

Du coup, je peux me lancer dans l’expérimental de la cuisine plus délicate, sans utiliser tout mon potentiel chance à la cuisson du riz. Et surtout ca revient à ne faire qu’un seul plat, vu que le riz se fait tout seul (ou presque)

J’avais fait un oyakodon[4] ce week end et comme je me sentais aventureuse (et que Lagluante© pour le moment refuse obstinément les légumes mais kiffe à fond le riz, j’ai du faire une asiatique c’pas possible ou alors bonjour les soucis d’atavisme), je me suis dit soyons fous, refaisons donc du jap’

Sitôt dit, sitôt fait. J’avais acheté un vieux rôti au jambon, estimant que je pouvais le découper en pitis morceaux moi-même, vu le prix des tranches de porc, surtout avec les superbes couteaux japonais que j’avais offert à mon chéri.
J’avais deux choses a acheter pour ma recette, évidement, j’ai oublié la deuxième importante: le gingembre frais hé oui.

C’est maintenant que les choses sérieuses commencent, pour faire cette recette pour quatre personnes tu as besoin [5]

  • De porc (bah oui, en même temps, tu pouvais t’en douter hein, vu le nom de la recette): perso j’ai pris un roti au jambon de 800gr
  • De riz: avec mon cuiseur 3 cup si tu veux des restes, deux cup pour si vous êtes des mangeurs moyens
  • De l’oignon: bah je dirais 2/3 de ce que tu aurais pris en viande. Plus si tu aimes les oignons, moins si tu n’en est pas fan

Pour la marinade:

  • De l’ail 3-4 gousses
  • de la sauce soja: 8 cuillères à soupe (à la grosse louche, ahaha)
  • du saké (ou du kirsh ou assimilé si t’en a pas): 4 grosses cuillère à soupe
  • du gingembre; normalement 50-75gr de frais rapé, si tu es pas doué comme moi et que tu l’oublies, du gingembre en poudre fera l’affaire

C’est là que les choses sérieuses commencent; mais avant de t’expliquer comment qu’on fait la recette, ami(e) lecteur/trice, je me permet une petite digression – gression au sujet de la cuisine japonaise:

Au final, je me rend compte que le japonais n'est pas si fasitidieux, une fois passée la phase "coupe la viande et les legumes en morceaux de quelques microns sans y laisser de bouts de doigts, une fois que c'est coupé, "passez tout ça devant une poële chaude que vous rangerez ensuite dans l'armoire, et servez". ou avec les variantes "laissez mijoter entre dix minutes et quatre jours avant de servir avec du riz chaud. Ou des nouilles"

Voici à mon humble avis, la quintessence de la cuisine asiatique pour les occidentaux. Enfin bref, pour en revenir à la recette, c’est très facile:
Tu prends le saké, la sauce soja et les oignons, tu mets dans une assiette à soupe et tu mélanges.

Tu prends la viande, le grand couteau, tu découpes la viande avec en morceaux/lanières suffisamment grands que pour pas être microscopique, suffisamment petits pour être manger sans soucis avec des baguettes. Bref selon le gout de lanières façons gyros aux cubes façon fondue. Et tu fais gaffe à tes doigts. Ce serait dommage de perdre une phalange pour une recette hein (sauf si c’est du petit doigt et que tu as des trucs à te reprocher).
Accessoirement comme chez moi c’était une grosse pièce, je l’ai coupée en tranches, que j’ai martelées pour les attendrir avant de les couper en morceaux plus petits

Tu fais le mariage de l’année entre la viande et la marinade. Et tu laisses mariner le plus longtemps possible. Dans l’idéal au moins une demie heure. Ca te laisse le temps de lancer le riz, regarder un épisode de Game of Thrones ou Being Erica (oui parfois j’aime les séries Girly)

Marinade plus viande égal keuuuuuuurrrrr

Après on attaque la recette proprement dite: une goutte d’huile et les oignons dans la poele, et hop on les laisse blondir.
Si comme moi tu as pris des oignons surgelés, ne surtout pas oublier la masse pour les séparer et tapper violement sur les aglomérats.

Fritch fritch font les oignons. Ouin ouin font tes yeux

Une fois les oignons blonds, les retirer de la poêle et les remplacer par la viande, qui doit cuire gentiment sans faire d’histoire. Pour celà, la mélanger fréquement avec une cuillère en bois pour qu’elle soit dorée sur toutes les faces. Laissez la marinade dans le plat, vous en aurez besoin plus tard

Oh non! J’ai oublié mon écran total, je vais cramer

Une fois la viande dorée à point, lui rajouter les oignons, refrichtouiller un bon coup pendant quelques minutes

On peut difficilement être plus clair. Enfin si, avec une meilleure mise au point

Une fois que tout ce beau monde est chaud comme de la braise, rajoutez les restes de marinade,continuez à touiller encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord.

Sisisi, ce truc là au milieu, ce sont les restes de la marinade

Et après c’est fini?
Ben oui, suffit de prendre un bol, y mettre du riz bien chaud et quelques morceaux de viande par dessus.
Servez, c’est pret

akala miam miam? Itadaikimasu (oué, bon ap’ quoi)

Mais est-ce que c’est bon?
Eh bien écoute, mon jury d’expert constitué par mon chéri et moi-même voilà ce qu’on en pense:

Buuuurppps…

[1] A savoir: mise à l’eau, touiller de temps en temps en attendant que ça bouillonne, baisser le feu pas trop tot (ca cuira pas bien) ni trop tard (le fond va brûler), mettre 10 minutes de cuisson à feu doux en ne soulevant surtout pas le couvercle (tant pis si t’as eu un mauvais timing), réattendre 20 minutes que le riz aie tout absorbé et se soit reposé [2]
[2] Ben ouais, regarde comment tu sors d’un hammam, alors imagine ce pauvre Bonzaï[3]
[3] Qui je te le rappelle, est le nom de mon packet de riz japonais de 10kg
[4] Un plat typique japonais pile dans mes cordes puisqu’il s’agit de savoir qui de l’oeuf ou la poule est le premier parce que j’aime bien le coté “de séparer les familles ca il ne faut pas faire hein”, et qu’a l’occasion, je te blogue la recette…
[5] Oui je sais, je trouve ça honteux d’avoir à te farder 4 paragraphes avant d’avoir accès aux ingrédients mais bon que veux-tu, je cause, je cause, et j’en suis profondément désolée (ou pas)