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J’ai testé pour vous, Center Parks

Saint Nicolas m’a apporté, une otite, une otite,
Saint Nicolas m’a apporté, une otite, un nez presk’ cassé

C’est en substance ce que pouvait chanter Laglue© ce lundi matin, de retour d’un week-end a Center Parks qui a bien failli la tuer [1]

Le programme était pourtant simple: pour la Saint Nicolas, on leur offrait un week-end surprise a Center Parks. Tellement surprise, que Lagluante© ne l’a appris qu’une fois arrivée.

Alors Center parks, késako? Ben écoute, c’est ZE PARADISZE pour les enfants, l’enfer sur terre pour les parents. En gros tu imagines un domaine de plusieurs hectares, avec des chalets disséminés [2] en zone. De 1 à 9. Chaque zone comprend cent chalets. Je te laisse compter combien il y en a en tout.

Raté, ce n'est pas la bonne direction
Raté, ce n’est pas la bonne direction

A savoir que cette fois on avait le 656. La première fois c’était le 141. Laglue© a donc calculer combien de chalet palyndromique il y avait [3]. Donc voilà, tu vois tes petits chalets. Confortables pour autant qu’il ne fasse pas froid, vu qu’il n’y aucune isolation. S’il gèle, tu trouveras les glaçons pour ton mojito derrière le canapé [4].

Au milieu du parcs de trouze millions d’hectares, tu as l’aquamundo: piscine géante avec toboggans, rivière sauvage, piscine a courants, piscines a vague, lagon,… Un truc énorme, l’éclate totale pour les enfants, les jeunes venus en groupe et les adultes sans enfants.

Pour y parvenir, tu te tapes entre 500m et 1km de marche, suivant que tu as été chanceux (ou payé) pour être plus proche du centre. [5]
En tant que parent, t’as juste l’impression d’être au purgatoire. Voire en enfer, suivant le nombre d’enfants que tu as amené avec toi, et que si t’es en plus masochiste, ils sont pas tous à toi.

On avait jeté notre dévolu sur le Vossemeren, avec un toboggan qui devait te donner l’impression d’être une bille, vu que tu termines dans une espèce de toupie que soit tu prendras a l’envers, soit dans les dents, proportionnellement a ta propension à la maladroitesse. Toboggan tagué moyen, pouvant aller parait-il jusque 30km/h, la plus grande peur qu’il te fait c’est de savoir la proportion de peau du dos qu’il va t’arracher dans la toupie. Au mieux, tu auras bénéficié d’un gommage de peau intégral.

Donc tu sais que tu iras chaque jour dans ce paradis de la mycose et de l’eau dans les poumons. Avec des gamins infatigables. Qui vont te réclamer trente fois de faire la rivière sauvage, ou celle avec du courant. Sauf que, malgré son gilet de sauvetage, Lagluante© et ses presksizans, la rivière sauvage, elle adore la faire dans les bras, “sauf la première partie maman, parce que la première elle est plus calme”.
A ta charge donc de la récuperer avant qu’entrainée par le courant, elle parte dans la partie nettement plus chahuteuse ou malgré/grasse [6] a mon poids et mes fesses qui me freinent lamentablement en touchant le sol, je ne rattraperai jamais mon petit bolide avant qu’elle ne soit noyée la-bas tout en bas, dans le bassin de réception dont la plus infâme cruauté a été de me retourner deux ongles d’orteils alors que j’empêchais ma gamine de se noyer.
Genre, j’aurais su, j’aurais préservé mes orteils.

Je te laisse donc imaginer la gamine sur mes genoux, tenue dans un bras, tandis que l’autre essaye au choix: d’éviter qu’on s’éclate la gueule lamentablement sur le bord, de nous retourner, ou de passer cul par dessus tête dans les remous, alors que je m’efforce de lui garder la tête hors de l’eau pendant que je me fais un lavage complet des poumons, respirer c’est pour les faible.

Sitôt en bas, la gamine est d’attaque pour le refaire, alors que tu en es toujours à remettre tes articulations en place. Et que pour la refaire, va falloir retraverser tout le dôme et se taper une myriade d’escaliers. Youpie.

Pendant ce temps, la grande te harcèle pour faire les toboggan et le monkey toupie ou je suis a peu près infoutue de terminer convenablement. Donc tu te tapes les 300 marches pour arriver au sommet, te laisse dévaler et retrouve en bas Lagluante© qui te saute dans les bras alors que tu n’as pas encore pu respirer et te demande avec ses yeux de Chapoté la descente de la rivière sauvage “là mainantoussuite”. Pendant DEUX JOURS. Tu sais déjà que tes genoux te tireront la gueule et que ton dos te dira d’aller voir ailleurs s’il y est pendant les prochains jours.

Sauf que. Le premier jour il a un peu été tout chamboulé. A peine dans la piscine, que Laglue© on ne sait trop comment se fait sauvagement attaquer par une ligne d’eau et se bouffe le fond de la piscine, ressortant le visage en sang et les lunettes de natation cassées, pour te donner une idée du choc.

Je la sors, direction le poste de secours. Vu comment tout la partie gauche de son visage est gonflée c’est la flippe totale. Elle peut se cacher juste derrière son nez. Après les premières constatations, soulagement, le nez n’est pas cassé, la pommette non plus et il n’y a pas de commotion.

Autant te dire que la fin de la journée a été nettement plus calme. Promenades, jeux, histoires au chalet. Courses aussi. Mais oui, dans leur market a 800M de ton chalet. Et que tu dois y aller a pieds, dans le noir, et passer par l’énorme pont qui traverse le lac, et est donc offert a tous les vents, particulièrement les plus froid. Te retaper les 800M*2 parce que tu as oublié le PQ, ca n’a pas de prix

Le lendemain c’était Saint-Nicolas. Sauf que. Les cadals étaient dans le coffre de la voiture, garer sur le parking à genre un km de là. Ressortir dans le froid vers 23H30, pour être sûrs que les filles soient bien endormies, n’a pas de prix non plus. Note que le ciel était totalement dégagé du coup ca a été une chouette promenade.

On a passé le reste de la soirée entre adultes, a comaté devant une diffusion de MMA, en ayant mal pour les combattants. C’est te dire à quel point on était mal.

Quand le dimanche matin les filles ont sauté partout parce que Saint-Nicolas était passé, j’étais a humeur ours mal léché moins un, s’exprimant en grognement et coup de dents, le chignon en pétard, avant le premier litre de café. Note que mis a part le chignon en pétard, ca c’est pas amélioré par la suite.

La mise en route a été dure. Apres le rangement du chalet, défaisage des lits on est parti faire un tour a la ferme, et sa superbe balade a ponay. 4€ par enfant.
Pour ce modeste prix, tu fais un tour d’une centaine de mètre, avec ton gamin sur le poney et toi qui tient la bestiole, en lui montrant qui est le maitre, parce que sinon il est un peu rapide[7], puis passage vers les animaux. Chèvres, poules, coqs, lapins. Les filles peuvent en papouiller et nourrir certains, se faire bouffer par d’autres

Allez, sois sympa quoi, t'as pas un ptit truc a bectave?
Allez, sois sympa quoi, t’as pas un ptit truc a bectave?

You're talking to me?
You’re talking to me?

On y a même croisé une race de poules bitnik toute fluffy, que si un jour j’ai des poules, j’en veux au moins une comme ça

Kot kot? Koooot kooot  (elle est ou la têtête, il est ou le cucul?)
Kot kot? Koooot kooot (elle est ou la têtête, il est ou le cucul?)

Petit tour en plaine de jeux exterieure où j’ai perdu mes derniers atomes de crédibilité en imitant la Poubelle a des Zyeux qui se déplace jusqu’en bas du toboggan pour bouffer Lagluante© le tout je suppose filmer par Merlin qui n’en rate pas une pour salir mon hon.. ho non laisse tomber en fait, c’est pas du gros dossier

Bonjour Lagluante, viens, approche, je (ne) vais (pas) te manger :3
Bonjour Lagluante, viens, approche, je (ne) vais (pas) te manger :3

Comme on en avait pas encore assez de cette matinée, on est partis vers le nord vers l’énorme plaine de jeu, bateau pirate style. A plus d’un km de là donc. Une fois la bas, c’est le paradis des enfants, l’enfer des parents. Des jeux, un pont suspendu énorme,de l’eau, des cage, un bac, un labyrinthe d’eau des trucs a grimper, a sauter, bref, tu te poses et essaye de prendre une biere a 25€[8] pendant que tes gamins manquent se rompre le cou ou tente de se noyer après avoir glisser sur les cailloux de la rivière. Tellement bien que tu en oublies de faire des photos en fait.

Sauras-tu passer, sans tomber ni trébucher
Sauras-tu passer, sans tomber ni trébucher

Sache juste que je me suis payée la honte en course pour grimper le pont de singe, face a Lagluante© qui m’a écrasée convenablement et que le pont suspendu a un point de vue imprenable sur les gens qui se risque a faire le high adventure.

Après, le long retour vers le chalet, le repas de midi, la sieste négociation pour qu’on ne reparte pas la tout de suite a la piscine, rapport que faut digérer, toussa toussa

On y est resté super longtemps. Suffisamment que pour essayer tout l’aquamundo de nuit. Profiter de la rivière sauvage et de ses éclairages by night tout de spots colorés vêtue. Des toboggan, vides pour l’occasion, nous permettant de les faire les uns derrières les autres, me permettant au passage sur l’un deux, le plus long, de mettre Laglue© sur orbite en la percutant de plein fouet, me prenant son genou dans la tronche.

Le retour a pied, pour la dernière a été laborieux. Après ce fut nettoyage du chalet et bagage a mettre en voiture. A peine la clef mise dans le contact, vers 21h30, Lagluante© a commencé sa nuit. Sa soeur a survécu. En chouinant qu’elle avait de plus en plus mal a l’oreille.

De fait, le lendemain, le médecin diagnostiquait une otite. Mais qui ne l’a pas empêché de profiter d’un mac do sur le chemin.

Depuis, Lagluante© s’inquiète de quand est-ce qu’on revient au Center Parks. Nous on est pas trop trop pressés en fait. On a compter le nombre de bleus qu’on s’est fait ensemble, Merlin et moi, et on s’est dit que ce nombre serait le nombre MINIMUM de mois ou il n’y avait aucune chance d’y retourner. ON arrive a peu près à la majorité des filles.

Bref, Center Parks, c’est bon, mangez-en. Mais pas trop souvent alors.

C'est bucolique, froid, mais bucolique
C’est bucolique, froid, mais bucolique

[1] On a pas du payer assez pour l’assassinat accidentel je pense
[2] Agglutiné serait peut-être plus vrai
[3] Oui, on parle d’une gamine qui vient d’avoir onze ans et qui se met a calculer spontanément ce genre de choses. Si tu veux mon avis, on a pas le cul sortir des ronces. C’est limite si elle nous faisait pas la démonstration des choses. J’aurais envie de dire que ca va être cool pour le collège, mais en fait, vu son niveau déplorable en calcul mental, je mentirais si je te disais que j’étais pas morte de trouille.
[4] Véridique. Mais c’était un hiver ou les températures étaient descendue a -20°C
[5] Il n’y a pas de petit profit. Pour Center Parks tu payes pour tout et n’importe quoi. POur faire ta réservation, que ca soit par internet ou téléphone (30 PUTAINS d’euros kanmem’hein), pour choisir ton cottage, même genre de prix je crois, pour avoir des draps et des serviettes, pour respi… ah non pas pour ca. Bon je veux bien que ca soit normal, on paye pour des services, mais pour une résa sur internet sur un site pourrit de merde, j’ai juste l’impression de me faire enfler a chaque fois
[6] Ceci n’est pas une faute d’orthographe,mais un jeu de mot foireux
[7] Traduction: si tu le tiens pas directement convenablement en le retenant, il va te trainer sur tout le trajet qu’il connait par coeur et te piétiner au passage si l’occasion se présente
[8] En vrai je sais pas le prix. Mais je sais que c’est pas donné

C’est quand qu’on est vieux?

Je me faisais la reflexion y a quelques temps de savoir quand est-ce qu’on devenait vieux. Est-ce que c’est comme une maladie, ça nous tombe dessus un matin, pouf, on est de l’autre coté de la barrière?

Est-ce que c’est quand le glissement se fait doucement, qu’on n’écoute plus Fun Radio, mais Classic 21, voire Nostalgie, qu’on se réveille un jour et qu’on aime ca? [1]

Ou alors quand on se réveille un matin avec la gueule de bois/l’haleine de mort/les yeux panda, qu’on se dit qu’on est trop vieux pour ces conneries et qu’on s’y tient? [2]

Peut-être que c’est quand on voit les amis se mettre en couple/faire des bébés/acheter des maisons et commencer a parler sérieusement [3]

Qu’on arrête de s’émerveiller pour des petits rien, comme un couché de soleil ou la forme des nuages? Ou que le débit de conneries diminue, que tes jeux de mots et calembours disparaissent peu à peu pour rentrer dans le sens commun? [4]

Ou quand tu ne sors plus, ne vois plus tes amis et refuses les invitations aux soirées jeux/déconne/whatever [5]

Peut-être est-ce quand tu vois le compteur d’âge de tes enfants augmenter. Avec des moments symboliques, comme celui ou on passe a deux chiffres, ou les changements d’écoles.

Ou alors quand tu ne tiens plus le sport, que courir plus de 100M t’es impossible et que quand tu t’essaies a l’aikido, outre le fait d’avoir fait découvrir aux autres le principe de l’équilibre du raton laveur bourré [6], tu découvres que si tu persévères, les prochaines semaines ne seront qu’une suite douloureuse de courbatures et articulations déboitées [7]

Quand tu te regardes le matin dans le miroir et que tu vois des cheveux blancs apparaitre, d’abord timidement puis se sentant en terrain conquis? Les rides d’expressions qui accentuent, j’espère que tu as éviter de trop faire la gueule toute ses années, et ces petites ridules qui arrivent là, au coin des yeux quand tu les plisses. Ne parlons même pas de ton front qui a l’outrecuidance d’être tout strié. [8]

Peut-être quand tu te rends compte que tu mémorises plus si facilement que ça tes textes. Oh, rien à craindre et ce qui concerne les propres tiens, ou du Laurence Bibo, voire du Sylvie Joly. Par contre les trucs en prose façon au hasard, la complainte de Ruteboeuf, la directement y a plus personne [9]

Bref, tout ca pour dire que demain Laglue© elle a 11 ans. ONZE PUTAIN d’années et que là, d’un coup, je me sens vraiment vieille. Et lasse. Et grosse. Et la tu te dis que
Oui que c’est le temps qui court. Ne me remercie pas pour ce clip, qui va bientot avoir vingt ans

Voilà, sinon promis bientôt sort la suite de mes aventures a San Francisco, et un post sur la brouette japonaise en aikido

[1] Je te rassure tout de suite, je n’en suis pas à ce point là. Je n’écoute plus Fun Radio, mais Classic 21 reste ma radio référence quand mon forfait data est mort.
[2] Oui enfin, plus que quelques jours aussi, faut pas déconner. D’ailleurs c’est ce que je me dis tous les soirs quand je repousse le moment d’aller me coucher, telle une sale gamine
[3] Boring. N’essayer jamais les soirées assurances et cantonnez-vous aux soirées jeux de role/jeux/ou sex-toys, sérieusement.
[4] Ah de ce coté là, j’ai pas grand chose à craindre
[5] Ah non pardon ca, ca s’appelle la dépression si c’est temporaire, la misanthropie si c’est récurrent. Je te déconseille le mixe des deux, ça fait mal
[6] Mais si mais si, t’as même pas besoin d’une poussée pour t’éclater la gueule en beauté sur les tatamis, tu te fais ippon toute seule comme une grande, sous le rire de ta partenaire. Oui je suis une catastrophe ambulante
[7] Ah non merde, ca c’est mon état naturel, totalement lamentable.
[8] Oh bordel, en vrai en fait, j’ai l’air d’une gorgone. Tu vois Cruella dans la petite sirène. Ben enlève un peu de tentacules et mets lui la peau blanche, c’est moi.
[9] Bonjour, on se connait? “Mais que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus” D’abord m’sieur j’ai pas d’amis du coup je peux pas vraiment savoir ce qu’ils sont devenus. “Et tant aimé” Berrrk aimer des gens, mais ca va pas la tête?

Mère en carton

Ce n’est un secret pour personne, je décroche l’award de la mère en carton sans aucun soucis. Que ce soit en manquant empoisonner les filles, en leur marchant dessus [1] ou plus prosaïquement comme mardi en laissant mes clefs enfermées a l’interieur

On rentre d’aikido avec Lagluant© avec son petit cahier, elle me fait une carte et me guide pour rejoindre la maison. C’est par là. Puis par là. Je lui avais promis une petite promenade dans le noir, dans le jardin, malgré le vent. Ce qu’on fait donc. Il est genre 20h30, elle a déjà mangé, reste plus qu’a rentrer et aller au pieu.

Sauf que. Devant la porte, je check mes poches. Double checK. Triple check. Rien. Nothing. Nada. Kepouik. Je dois me rendre à l’évidence, mes clefs ne sont pas là.

MonChéri, lui est occupé et indisponible. Bon je téléphone a Vanyel, qui heureusement habite pas loin et a un double. Chance, il est disponible et a follement envie de nous descendre les clefs dans le vent et le froid.

Le temps qu’il s’habille et arrive, je propose a la puce de continuer notre promenade dans le jardin, avec la lampe de poche et sa carte. Je manque me bouffer le saule, mais survis de justesse. Elle, elle est super contente, un peu de rab avant d’aller au lit et une promenade dans le noir, elle aurait tort de se priver.

On ouvre le verrou la porte du jardin en attendant, et la c’est le drame. La porte bouge toute seule. Flippée, Lagluante© se réfugie derrière moi et refuse d’avancer d’un iota.

Je suis derrière toi, vas-y toi, maman, dit elle courageusement en me poussant. Bon faut dire que le coucou Fantôme que j’ai lancé quand la porte s’est ouverte en grand, n’était peut-être pas le plus malin. Elle s’est finalement approchée, et du bout des lèvres a bien voulu reconnaitre que oui, c’était peut-être bien le vent qui avait bougé la porte.

Quand enfin notre sauveur est arrivé, Lagluante© aurait bien voulu encore un peu rester dehors, parce que c’est si chouette les histoires dehors. Après une âpre négociation “si tu montes tout de suite tu peux dormir avec Gros Nounours [2]” elle s’est finalement retrouvée au lit avec grattes-grattes et promesse de refaire le plus rapidement possible une promenade dans le noir. Et que si en plus c’était sous la neige, ce serait le top du top

[1] Mais quelle idée aussi de s’endormir au milieu du couloir, dans le noir après être allé pisser franchement.
[2] Quand je te dis que je suis une mère en carton

Balade nocturne

Ca fait quelques temps que j’avais promis aux filles de faire une promenade nocturne. N’ont qu’elles n’en aient pas eu leur comptant cet été, mais voyez-vous, elles ne comprenaient pas pourquoi ça devait s’arrêter avec l’automne.

Vu le temps de ces dernières semaines, je ne peux décemment pas leur donner tort.

Nous sommes donc parties vers 16H00. Armées d’une lampes de poche et d’un plan des environs. Elles nous ont guidées a tour de rôle dans la “Forêt Désenchantée” qui longe le “Désert de l’OUbli”, mais dont un cours d’eau rempli de serpent se jette dedans.


Alors pendant qu’on nageait dans le lit de la rivière, il fallait doudoucer chaque serpent (grosse branche) qu’on croisait, parce que comme ca ils sssssronsronnaient.

Et puis parfois, il fallait remonter sur la berge pour en délivrer un ou observer un oiseau super rare.

Quand on est arrivé au fin fond de la rivière, il y avait un portail et un teleporteur pour repartir vers la maison des fantômes. Mais comme il commençait a faire noir, il fallait faire attention de ne pas les réveiller.

Quand il a fait vraiment trop noir que pour rester dans les bois sans lampe de poche, nous sommes parties vers le ravel, avec un timing méga serré. Pendant que l’une guidait, l’autre tenait la torche. Avec un roulement toutes les six minutes.

Et attention de ne pas marcher dans l’herbe au milieu sous peine de se transformer en fantôme. Et comment on sait qu’on est un spectre? Facile, on a plus de pieds.

On est rentrées en passant à travers champs, pendant que la grande râlait sur la petite qui n’éclairaient que ses pieds, et que quand même elle pouvait faire un effort de pas lui mettre la lumière dans les yeux. Et vice versa quand la torche changeait de main.

Finalement c’est une promenade d’un peu plus d’une heure trente et de cinq kilomètres qu’on aura faite, une grosse partie dans le noir.

Et y a pas a dire, elles ont aimé et pas qu’un peu. Le “pire” dans tout ça? L’imagination débordante dont elles font preuve.

Quand est-ce qu’on remet ça? Bah, le plus rapidement possible. Ha, oui si y a moyen, sans papa ont-elles dit. Ah et si on pouvait faire pareil de nuit, sous la neige, ca serait encore plus mieux.

Je crois que ces enfants ont hérité de moi. L’amour des balade nocturne et si possible dans un paysage enneigé, c’est mon coté sale gamine qui est resté.

Bon en attendant, on doit toujours rendre visite a la sorcière Crok-les-Os, et déposer de quoi manger aux fantomes.

Je suis malaaaaaaadeeeeueuuuuuh

Ou comment je ne suis pas une mère parfaite. Oui prépare déjà les cailloux pour la lapidation, I deserve it.

C’était un soir ordinaire, pour faire plaisir a Lagluante© j’avais fais un repas boudin compote. ZE truc dont elle raffole. Encore plus quand on fait la compote maison. Ce qui pour une fois n’était pas le cas [1]. C’était un reste de compote achetée quelques jours plus tôt.

Plus tard dans la nuit “brrett brettt brettt” [2], Lagluante© s’approche de mon lit et avec sa petite voix chantonnante “maaamaaaaan j’ai vomis par terre sur mon lit et sur mon drap”.

Fort bien donc. Je retourne l’armoire en recherche d’un drap propre, le change, nettoie le lit et le sol en mode automatique, je te rappelle qu’il est 3H du mat, manque me tauler dans l’escalier en récupérant un bac à vomis. Remet Lagluante© au lit et me recouche, yeux grands ouverts, le temps de faire tout ca, je suis réveillée et plutot bien. J’observe le plafond pendant quelques minutes [3] et rebelote, petits pas de Lagluante© dans le couloir, elle a revomis, mais dans son bac cette fois ci.

Tentative de recouchage. A peine deux minutes, j’entend une course poursuite dans le couloir, c’est Lagluante© qui se rue aux toilettes. Pour vomir. Ke me penche pour lui tenir les cheveux et là l’horreur. Juste à coté des gogues, une énorme araignée. Alors si moi ça va, c’est le truc uber flippant pour la puce.

Mon neurone fonctionne a vitesse exponentielle, cherche une solution pour qu’elle ne voit pas l’araignée et vice versa. L’écraser avec mes pieds nus est totalement hors de question.

Je décroche donc mon bras, le laisse sur l’épaule de la petite et lui parle gentiment pendant que le reste de mon corps se rue chercher une chaussure pour écraser l’innocente qui n’avait eu que pour seule erreur de sortir à 3h00 du matin. Cependant, vu comment elle était placée elle aurait de toute façon été sacrifiée sous l’autel de mon pied nu tête dans le cul lors de mon pipi matinal.

Une mise au pieu, des bisous calins et grattes-grattes plus tard, elle est enfin rendormie. Me reste a trainer mon insomnie au lit avec moi. Elle dormira jusqu’a 10h30 le lendemain.

Après ce fut la journée de ses rêves: bain avec maman, lessive à la wasserette [4], avec promenade dans les bois et passage a la plaine de jeux le temps du lavage, on récupere Laglue© qui avait stage de plongée option taquinement du fond de la piscine et en route vers chez mamie.

Puis aikido, ou elles passaient leur premier grade. Première barrette jaune pour les deux, méga fières du coup. Surtout la petite qui était pas chaude pour y aller ce jour là. Dessiner chez mamie c’était beaucoup mieux, parait-il.

Si les  aikishugyosha volent bas, ca veut dire qu'il fera beau?
Si les aikishugyosha volent bas, ca veut dire qu’il fera beau?

Et puis la nuit. 2h30 du matin. Les petits pas, une petite voix dans mon oreille, toute ensommeillée [5] “Maaaamaaaaaan je crois que j’ai renversé mon bac à vomis.

Avant même de rentrer dans la chambre, l’odeur horrible. Elle pas renversé, elle a juste revomi tout sur sa couette dans son sommeil. Ah, et un peu par terre aussi, me dis-je en mettant le pied dedans.

Sur ses mains,le carnage total. J’embarque donc la couette et la petite et direction salle de bain, ou je carcherise le tout. Avant de remettre Lagluante© au pieu, avec le combo bisous-calins-grattes-grattes-du-dos.

Et le pire dans tout ca? C’est que malgré la chambre partagée, la lumière allumée et les bruits, la grande n’a jamais rien calculer.

Autant dire que le lendemain, on était un peu hors du monde hein. Or il se trouve que le lendemain matin, c’était aujourd’hui. Du coup j’avoue, je balise un peu pour cette nuit. Mais je sens bien que je vais rejoindre la #TeamHibou, de ceux qui se disent que dormir la nuit, c’est pour les faibles en fait. Ou les gens sans enfants.

Edit: en fait ce n’est pas ma tentative de meurtre sur Lagluante© qui l’a rendue malade mais plus un virus type gastro, vu que sa soeur est tombée malade elle aussi. Et j’avoue, ca gargouille un peu dans mon ventre. J’ai peur.

[1] Ce qui a toute son importance.
[2] Petits pas légers de Lagluante© dans la nuit, qui contrairement à sa mère ne se prend ni murs ni portes en cas de réveil nocturne
[3] Non je déconne, quite à ne pas savoir dormir, je lis sur mon téléphone
[4] Pour cause de machine à laver mourrute. On attend de voir si tel Lazare elle ressuscitera ou s’il faudra la changer
[5] La voix et l’oreille en fait. Team #TeteDansLeCul

La loose féline

Tu sais déjà que quand tu es parent, tu diras des phrases hautement improbable tel que “ne met pas ton bébé dans la machine” ou “ne lèche pas la vitre”.
On ne m’avait pas précisé qu’en tant que propriétaire de félin, j’aurais aussi mon lot de vicissitudes et de phrases bizarres.

Déjà, j’ai un chat qui ouvre les portes. Et qui depuis peu parvient a ouvrir la salle de bain, même quand elle est fermée. A moi donc la joie d’avoir un chat ponay qui me matte pendant que je prends ma douche. Si j’ai le malheur d’avoir laisser le tabouret à coté de la baignoire quand j’y suis, tu peux être sur que le chat est dessus et trempe la patte dans MA flotte. Avant de la retirer pour cause de brulure au trouze millième degré, rapport que je prends mes bains chaud.

Et surtout, les deux chats ont une habitude que je déteste particulièrement: s’ils sont dans la pièce quand tu sors de la douche/bain, tu peux être sur qu’ils viendront se frotter contre tes jambes encore dégoulinante, pour ton plus grand déplaisir, plaquant environ 12m3 de poils sur les tiens.

Mais c’est pas ca le pire. Le pire c’est Rotisha…
L’autre jour, je sortais de ma douche, emmitouflée dans ma serviette. Elle se frotte contre mes jambes, rouspète que je la chasse. Je m’essuie. A oualpé, j’essaye de mettre ma culotte. Sur le tabouret a coté de moi, Rotisha qui se met soudain a bouger. Et me voilà a la repousser et a lui dire “ne mets pas ta queue dans ma culotte bordel”, parce que la touffe de poils qui ressort de l’élastique de ton dim, c’est clairement pas sexy. [1]

Elle aurait pu s’arrêter là, mais non, elle était clairement décidée a me pourrir la vie. Alors que je suis en train de mettre mes chaussettes de manière fort délicate et féminine [2], v’là t’y pas que ce satané félin vient me mrouter contre la jambe, me faisant lourdement choir dans ma tentative de tai-chi équilibriste et manquer me rompre le cou.

Elle s’est drapée dans sa dignité tandis que je l’observais du coin de l’oeil et l’empêchait de m’approcher le temps que je finisse de m’habiller.

Quand j’ai terminé, elle la jouait oreille basse, totalement innocente en arrière de moi. Quand j’ai voulu descendre, je l’ai entendue cavaler depuis le fond du couloir, avant de se poser sous mon pied et manquer me faire dévaler l’escalier, cul par dessus tête.

Quand Vanyel est arrivé le soir, il s’est demandé pourquoi la gamelle du chat était vide et pourquoi le Rotisha me tournait autour en suppliant d’avoir de la nourriture, avec des yeux totalement implorants et dégoulinant d’innocence…

Ce chat aura ma peau, c’est a peu près sûr.

Bien sur que non que je serais incapable de faire de mal a une mouche, il ne faut pas la croire c'est elle qui me torture
Bien sur que non que je serais incapable de faire de mal a une mouche, il ne faut pas la croire c’est elle qui me torture

[1] Et tu croises les doigts pour que personne ne t’entende, rapport au quiproquo, ‘ce n’est pas ce que tu crois chéri’
[2] Aka en équilibre précaire sur un pied, faisant des moulinets avec les coudes et oscillant dangeureusement entre “a deux doigts de se peter la gueule” et “se fait un trauma cranien en se prenant la cheminée en marbre”

Callliiiinnnnns

L’autre jour dans la voiture, j’ai eu une conversation comique avec les filles.
En fait plus surréaliste, maintenant que j’y pense. En tout cas dans le dedans de moi même, je suis totalement pliée.

Plantons le décors [1]. On est dans la voiture, les filles et moi, en route vers l’académie. Lagluante© et ses cinkanzédemi derrière, Laglue© presque onze, à coté de moi.

Soudain a l’arrière, silence. Et respiration. Le genre que tu sais que la gamine elle a tourné et retourné une question dans sa tête et qu’elle l’estime prête a être posée. Ho et importante aussi, tant qu’a faire.

  • Lagluante©; super sérieuse: Dis maman, c’est quand que vous faites un calin avec papa?
  • Moi, au dedans de moi même: wat zegt je?/wat blief? [2] Hmmm, comment ca ma chérie, qu’est-ce que tu veux dire?
  • Lagluante© les sourcils froncés: Ben oui, quand est-ce que papa et toi vous avez un autre bébé? [4]
  • Moi, heureusement assise, me mord la joue pour ne pas rire et ne pas répondre “heuu jamais? T’as vu comment ta soeur et toi êtes infectes? Mais même pas en rêve qu’on en fait un autre. D’ailleurs je pense de plus en plus a me ligaturer les trompes ET faire une vasectomie a ton père, oui, on est jamais trop prudents.”: Heuuu Ben, qu’est-ce qui t’as mis cette idée là en tête ma chérie [3]
  • Lagluante© songeuse: Je voudrais bien avoir une petite soeur.
  • Laglue© s’incrustant dans la conversation: ou un petit frère, ca serait cool un petit frère
  • Moi, hilare: déjà ca se décide pas ce genre de truc hein, c’est 50/50 puis vu ma chance ca serait plus un poulpe ou un alien qu’un bébé humain
  • Lagluante© sérieuse: oui mais je veux une petite soeur
  • Moi, machiavélique: oui mais si on avait un autre bébé tu ne serais plus TOUT LE TEMPS dans mes bras, je devrais m’occuper du nouveau bébé et tu aurais moins de temps avec moi
  • Lagluante© réfléchis, Laglue© répondant: ho mais c’est pas grave, elle pourrait aller dans mes bras
  • Lagluante© illuminée: ho mais j’irais dans les bras de papa
  • Moi, crapuleuse: mais chérie, tu sais, papa il rentre tard le soir, parfois même, tu es déjà au lit
  • Lagluante© : … Hmmm ben alors j’irai dans les bras de ma soeur \o/

Heuu woké. Par quel truchement elle en est arrivée là, je ne sais pas. En tout cas ça m’a vraiment fait rire, intérieurement hein je te rassure, je ne suis pas si mauvaise mère que ça.

Je savais que l’idée d’un bébé la travaillait, vu qu’elle avait décrété l’une de ses poupées comme ” sa petite soeur” mais j’avoue, je ne m’attendait pas à ce genre de demande.

[1] Gaffe a tes pieds, c’est plutot lourd le décors
[2] Oui quand je sens des entourloupes ou des questions bizarres, cherche pas, mon neurone passe dans la langue de Vondel, j’ai jamais su pourquoi
[3] Ce que je ne sais que trop bien, le nouveau petit frère de sa meilleure copine pour la vie.
[4] AH ben tiens, j’étais sûre que ca serait une couillonade dans ce genre. O-Bli-Gé

Les petits bonheurs

L’autre jour, je profitais d’un dimanche ensoleillé pour conter au bord d’un lac [1], dans le cadre du tour des villages. Mon rôle était simple, accueillir les visiteurs, les installer et les enchanter avec mes histoires.

Sans vouloir me jeter des fleurs, je pense avoir réussi parfaitement bien. Bon bien sur c’était pas des centaines de personnes qui se sont présentées et je n’étais qu’un maillon de la chaîne, mais c’était ma foi, fort plaisant.

Bref, environ cent personnes me sont passées entre les mains. Dont les filles. Mes miennes à moi. Qui avaient tanné leur papa pour faire la balade et voir maman raconter des histoires [2]

Bon ce n’était certes pas la meilleure façon de faire, vu que Lagluante© sitôt qu’elle m’a vue m’a sauter dans les bras pour me faire un câlin, mais n’a pas perturbé ma prestation. “J’ai été très sage” qu’elle m’a dit tout fière, après; rapport que je lui reproche assez souvent d’être le petit démon/monstre Lagluante© ces derniers temps, une espace de crise d’ado a 5 ans et demie, l’extase, je te raconte que ça.

Donc. Ma prestation fini, on termine la balade, puis direction dégustation et boisson. Des vendeurs sont sur la place et proposent quiches, jus de pommes et autres tartes artisanales. Des tables ont été dressées et sous le soleil, on s’installe on cause, on rigole.

Lagluante© joue avec une petit sirène, jouet fétiche s’il en est, gagné a une foire quelconque.

Puis c’est le moment de repartir. Un peu de marche vers les voitures. On split le groupe en deux, la petite rentrera avec moi, la grande avec son papa et fera quelques courses pour manger le soir.

Je mets la clef dans le contact [3] et par acquis de conscience, demande a la demoiselle si elle a sa sirène.

Dans sa poche me dit-elle. Ben non en fait. Dans l’autre peut-être? Que nenni. Je vérifie dans les miennes. Non plus. Gros silence a l’arrière, du genre celui qui précède les pleurs horribles d’une perte inéluctable mais pourtant impossible. Ou le contraire. Les pleurs fin du monde quoi.

Arrêt sur image. Je la supplie d’arrêter de pleurer, rapport que mes tympans sont en train de se disloquer et lui propose de faire le chemin inverse, en espérant la retrouver.

On se met en route. Je prépare le terrain, que si on la retrouve pas c’est surement qu’un autre enfant la prise et qu’elle vivra une vie heureuse de jouet avec un nouveau petit propriétaire, mais que bon, on peut pas en être sûrs tant qu’on aura pas fini le chemin jusqu’à l’endroit ou on l’a vu la dernière fois.

C’était horrible ces petits reniflements, ses yeux oscillants entre espoir et désespoir et sa petite main serrée dans la mienne, toute en confiance que moi, sa maman, j’allais faire de la magie et la retrouvée.

On a avancé. Croisé quelqu’un qui était la pour mon conte et m’a complimentée, que c’était très chouette. Ca m’a fait chaud au coeur. On a continué notre chemin. On est arrivées à l’endroit ou on avait mangé. Il y avait encore des gens. Et par terre, dans les cailloux et la poussière, la petite sirène, qui attendait patiemment son retour.

Ca a été quelque chose ces retrouvailles. Elle pleurait et riait en même temps, sous le regard attendrit des commerçants. Elle a serré très fort sa petite poupée, lui a promit qu’elle ne la perdrait plus jusqu’a la prochaine fois, puis m’a remerciée moi, que j’étais la plus chouette des mamans.

Depuis, je sais pas du tout ce qu’est devenue cette poupée, remplacée par l’un ou l’autre playmobil. Je suppose qu’elle traine quelque part dans sa chambre, ou dans un des bacs a jouets.

Enfin voilà, ce sont les petits moments de ce genre qui font qu’à un instant, quelque part dans les multivers, c’est NOUS, la super maman la plus mieux de tous les temps…

[1] Bon ok, techniquement c’était plus un étang qu’un lac et en plus c’était un bassin d’orage. Mais ca ne retire rien au fait que le lieu était fort sympathique
[2] Que c’est trop pas juste d’ailleurs, parce que maman elle raconte ses histoires à tout le monde sauf à nous.
[3] J’aurais pu dire “je fous l’contact” mais pas sûre que tu aurais rigolé à mon humour. J’hésite entre le facepalm ou le fermage d’onglet, comme réaction

Sado-masochisme

En ces temps automnaux, ou le mercure peine péniblement à grimper au delà des 14°[1], ou je travaille avec ma petite couverture sur les genoux, envisageant de me faire enfumée comme un jambon par le poële qui refoule, rapport que quand même, c’est pas début septembre qu’on va rallumer le chauffage, il faut tenir encore un peu que diable

Je triche donc pour essayer de garder/ donner un peu de chaleur à mon connard de corps qui fonctionne plutôt de façon radine dès lors qu’il s’agit d’avoir chaud. Et je fais du thé.

Dans ma graaande tasse starbucks, ouske l’eau bien chaude réchauffe la porcelaine, me permettant de l’enlacer des deux mains et de souffler doucement pour faire monter la chaleur au visage ET ne plus rien voir à cause de la buée sur les lunettes.

Oui sauf que. C’est TRES chaud. Même que ca brule les mains. Oui mais ca réchauffe. Oui mais ça brûle les mains. Oh mais bordayl ca fait du bien c’est chaud. Non Chouchou [2], c’est TROP chaud, ça te brûle là, ça fait mal. Oui je sais mais c’est trop bon. Rhhaaaaaaa lovely [3]

Voilà, tu connais donc maintenant un coté honteux de mes multiples personnalités. La prochaine fois, je te raconte comment je fais la morte quand j’entends une des filles pleurer la nuit. [4]

[1] Ce qui après la Californie fait un plus grand choc encore. Oui Vanyel, je vais faire encore un peu dans la mono-maniaquerie, tu m’excuseras.
[2] Oui, je me fais souvent des dialogues de ce genre dans ma tête, ou je ne suis jamais toute seule. Corolaire, je ne m’embête donc jamais, mais si parfois j’ai tendance a m’emmerder dans ces discussions ou on va mettre le temps pour tomber d’accord. Ca peut expliquer aussi ma difficulté a me lever de façon joviale.
[3] Et la on m’a perdue parce que je profite de la chaleur et du gout du thé
[4] Ah on me fait signe que c’est parce que je le suis réellement en fait et que la nuit la rigidité cadavérique s’empare de mon corps blafard et froid.

Ici et maintenant

Non je sais que tu trépigne de voir la suite de mes aventures en Californie, d’autant qu’on va bientôt arriver aux moments croustillants “Lolly lost in SF” mais bon je ne peux pas que parler de SF et de la Californie sur ce blog [1]

Et puis parce qu’aussi à la base ce blog est pour parler des filles plus que pour m’épancher sur mes propres problèmes [2], que la rentrée c’était il y a déjà trois semaines [3], que folle comme je suis j’ai dit oui aux différentes activités qu’elles voulaient faire. [4]

Donc Lagluante© du haut de ses cinq ans ET DEMIE, elle insiste bien la dessus, a enfin eu sa requête exaucée, à savoir pouvoir aller a l’académie elle aussi. Non parce que entre sa soeur et sa mère qui y ont différents cours, elle trouvait injuste de ne pouvoir être à la fête.

C’est maintenant chose faite avec un cours de préparation théatrale et un autre musical. Deux fois cinquante minutes ou elle va pouvoir apprendre à parler convenablement [5] et découvrir les joies de la musique et du solfège en s’amusant.

La grande Laglue© dix ans et demie rempile sur diction déclamation. Pouvoir parler plein comme ça, et y être autorisée, c’est Byzance pour mon moulin à parole.

Et elles ont commencé toutes les deux l’aikido. Bon alors c’est très bien en soit, et Laglue© a vraiment accroché, mais en ce qui concerne sa petite soeur c’est nettement moins cool.

Déjà, la semaine passée c’était le premier cours. Et vazy que je me couche sur les tatamis, refuse de saluer, que je suis dans la lune, que j’écoute pas et que j’en fais qu’a ma tête. Elle m’a collé une honte parentale extrême, tellement que j’avais juste envie de la balancer dans le coffre et de fuir à jamais.

Tu sais là, le gamin qui fait des siennes et que tout les parents soupirent de joie intérieurement que c’est pas le leur parce que sinon bonjour la honte. Celui là même qu’ils se délectent à regarder parce que ce n’est pas leur môme qui fout le boxon et que de leur oeil torve et désabusé ils cherchent quel parent mettre au pilori, parce que non, la solidarité parentale, ca n’existe pas pour ces cas là.

Ben cette gamine de merde là, c’était la mienne. Heureuse donc. J’ai même cru que le gars allait dire que non ca n’allait pas être possible et que plus jamais il ne voulait voir cette exécrable gamine dans son dojo, qu’il fallait a tout le moins la brûler pour la faire expier ses fautes et que éventuellement on pourrait absoudre ses cendres, dans une centaine d’années, quand ses fautes auraient été pardonnées.

Quand je suis revenue aux cours aujourd’hui, c’était avec les pieds de plomb. J’avais mis une burka intégrale, histoire de ne pas être reconnue quand je me balade seule en ville, pour ne pas être pointée comme la mère qui ne sait pas éduquer son enfant.

Et bien ça c’est passé beaucoup mieux. Bon c’est pas encore ça, elle doit franchement s’améliorer, mais le fait que je sois là en arrière plan et que sa soeur soit dans le même groupe ne doit pas aider.

J’espère pourtant que ca va marcher, parce qu’elle s’éclate. On voit bien qu’elle essaye de faire ce que le prof lui propose, avec plus ou moins de facilités et que c’est pas vraiment ça; mais ca donne l’impression qu’elle s’y plait.

En ce qui concerne la grande, qui y met tout son coeur, on dénote un problème certain de souplesse,tendance spaghetti cru, là ou la petite aurait plus la tendance du spaghetti trop cuit.

Ralala, qu’est-ce qu’on va s’amuser dis donc cette année…

[1] Déjà que je saoule mon entourage avec mes jérémiades comme quoi c’était trop court, que je suis tombée amoureuse de la région et que je veux y retourner
[2] Encore qu’elles participent à pas mal de ces problèmes.
[3] Bordayl, time flies comme disent les roastbeefs. On va être a Noyel qu’on aura rien vu venir, crois moi sur parole.
[4] Académie et sport, pas de soucis je gère.
[5] Et je l’espère se défaire de son léger zozotement qui s’il est super mignon sur une enfant de quatre ans l’est nettement moins sur le même modèle plus agé; et accessoirement de pouvoir comprendre les mots qui sortent de sa bouche pour le commun des mortels. Celà dit, vu la suite du cursus, je ne suis pas sure que ca soit une bonne idée pour les années a venir.