Noyée au fond de la piscine

Ah ben non, de la carrière en fait, mais au final ca revient au même, de l’eau reste de l’eau. Même si on perd 15°c et beaucoup de visibilité.

Hier j’ai encore pu risquer ma vie faire l’andouille en plongée. En extérieur c’te fois, et crois moi, ca a son importante.

On a survécu aux cinq jours de plongée en intérieur au Némo. On à vaincu la carrière de Mol, même si c’était dur [1] et franchement, j’ai surkiffé ces premières plongées dehors.

D’abord parce que le site de l’ancienne carrière de sable de Mol est tout simplement magnifique. Un air de vacances, et quand il fait beau, un petit coin de paradis

Petit air de vacances sur la zilverzee

Ensuite parce que plonger, c’est bien [2], amusant et calme.
Oui enfin une fois que tu t’es équipé, parce que bon voilà, voilà, avant d’aller jouer dans l’eau, faut s’équiper un peu.
Et niveau équipement c’est vachement craignos, parce le néoprène, c’est une espèce d’animal vicieux, méchant et collant. Surtout quand il faut une tenue complète et fois deux.

Ouais parce qu’avant de mettre le pied la palme dans la flotte, il faut s’équiper.
Dans notre cas, et parce que je suis frileuse la tenue comprend une combi 5mm intégrale en néoprène, une combi short 5mm en néoprène par dessus, des bottillons, des gants et une cagoule, des palmes, un masque, le gilet avec sa bouteille, et une ceinture de plombs.

Alors déjà, l’habillage, je le sentais hyper mal, et pour cause, lors de l’essai au shop, je n’étais pas parvenue a enfiler ma combi, trop chaud, trop dur, on s’était mis d’accord pour que j’ai une taille plus grande pour la plongée et basta.

Du coup, mettre la combi, ca a été un grand moment. J’ai mis du temps, de la sueur et des larmes avant de pouvoir la zipper. Même qu’il m’a fallu l’aide de deux personnes pour finalement parvenir à l’enfiler. Y a même des photos [3]. Heureusement la deuxième a été plus rapidement mise. Un lestage de 8kgs plus tard, le gilet, les palmes, le masque enfilé, yapluka sauter.

Un grand pas en avant, et *plouf* dans l'eau

Une fois dans l’eau on descend.
Enfin, eux descende, parce que moi, malgré mon gilet purgé et mon lest, je reste désepérement a la surface. Pas moyen de descendre. L’instructeur me balance ses propres lests dans les poches, je parviens à descendre, le temps de faire les exercices au fond. Mais une fois que je quitte le fond, je remonte inexorablement à la surface, sans parvenir à m’enfoncer.

Retour a la case départ, histoire de prendre du lest en plus. Au final, c’est de 13kgs dont j’ai besoin pour pouvoir aller taquiner le fond.
La combi néoprène est facétieuse et tend a assurer une très bonne flottabilité positive [4]. Une perte de palmes plus tard, nous voici de retour dans le fond, a taquiner la boue et la crasse tandis que la lumière fait des effets bizarres dans l’eau.

Les premières minutes ont été un cauchemar. Soit j’étais en surface, soit au fond. Impossible de maîtriser une flottabilité neutre, il fallait que mon nouveau corps et moi [5] on s’apprivoise, a l’aide de plantage dans la boue, de moment de doute aka “heuuuuu il est ou le fond/mon binome/mon détendeur/mon inflateur”, tandis que le pauvre Merlin devait me subir [6]

Ensuite, une fois que je parvenais plus ou moins a faire la méduse entre deux eaux, on est parti se promener dans le lac, regarder quelques oeuvres d’arts qui étaient dans le fond, faire coucou à des poissons.

Ressortir de l’eau pour changer de bouteille, ca a été hard. Parce que d’un coup, je me suis retrouvée avec ces 30kgs de matos en plus sur le coin de la tronche, et vu mon équilibre précaire, ce fut épique.

Reparti pour un tour, on a pu tester en vrai les thermoclines, ce phénomène dont on te parle dans la théorie, mais qu’avant de l’expérimenter tu comprends pas vraiment [7], s’orienter comme on pouvait sous l’eau et palmer.
Avant de remonter pour cause de bouteille sur la réserve, les yeux plein de protozoaires et de planctons
images et de souvenirs et d’envie d’y retourner avec le matos qui va bien

Au final, après mise à jours de nos diving logs, une deuxième carte s’est rajoutée a nos possessions

Gagnééééééé

Après il a fallu se déséquiper. Heureusement, ca a été franchement plus rapide que l’enfilage le matin. Je me suis juste fait l’impression d’être un lapin qu’on écorche, parce que c’est à peu près la même technique pour s’extraire de cette seconde peau.

En ce qui concerne mes impressions: j’adore je veux recommencer et apprendre. Bon je sais que ca va mettre le temps, disons le clairement, je ne suis pas douée, mais bon, pouvoir faire l’andouille sous l’eau, ça s’apprend et crois moi, j’apprend bien, à défaut de vite.

*blub blub blub*

[1] Oui j’avoue c’est nul comme jeu de mot, mais perso, je ricane dans mon coin[coin]
[2] Enfin a partir du moment ou tu maîtrises ta flottabilité, parce que en ce qui me concerne…
[3] C’est bien la preuve que le ridicule ne tue pas, sinon je serai morte sur place, foudroyée par la honte
[4] Ce qui vu mon ascendant barrique vide insubmersible est juste un tout petit peu emmerdant
[5] On s’en rend pas bien compte avant de tester, combien c’est déstabilisant de porter une combinaison pour la plongée
[6] Heureusement sous l’eau on ne peut ni pleurer ni jurer quand on essaye de flotter.
[7] Un espece de mur de froid/de chaleur quand on passe des eaux de surfaces aux eaux profondes

One thought on “Noyée au fond de la piscine”

  1. Quelques précisions techniques pour ceux qui n’ont jamais plongé:
    – Une combi doit être collée à la peau sinon elle ne sert à rien. Que ce soit difficile à enfiler est normal. Là, on a quand même galéré sa race.

    – Le point le plus difficile à assimiler en plongée est la gestion du gilet stabilisateur. A vide, avec le poids du matériel et de la ceinture de plombs, on coule. Afin de se stabiliser (ni remonter en surface ni s’appuyer sur les oursins), il faut le gonfler juste assez atteindre le point d’équilibre. A ce stade, quand on inspire, on se remet à monter, quand on expire, on redescend. Il faut donc équilibrer délicatement tout ça et respirer régulièrement pour ne pas passer son temps à ajuster.

    – Les thermoclines, ce sont les couches de températures d’eau. L’eau en surface est bien chauffée par le soleil mais dès qu’on atteint genre 4 mètres, baf, on perd d’un coup 5-6 degrés. Eau de surface à 18°, eau de profondeur à 12°, la combi est indispensable. Ceci vaut aussi des eaux chaudes des océans tropicaux !

    – Concernant les pertes de binôme, je confirme m’être très souvent retourné pour réaliser “mais où est-elle ENCORE passée, elle était juste là il y a 10 secondes”. Demi-tour et elle était là un peu désorientée.

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