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Voir Séville et mourir lyophilisés 1/2

On a donc passé deux nuits a Séville. Dans un hotel bien sympa à environ ¾ d’heure du centre, que ce soit a pieds ou en transport en commun. Pratique. Du coup, on aura jamais mis le pied dans un bus ou un tram, mais tout fais à pied, ou en taxi pour la partie rejoindre l’aéroport le dernier jour.

Le programme était chargé mais pas trop: le premier jour: la cathédrale et ses environs, le deuxième jour: l’Alcazar et ses environs.

Avec visite prévue vers 11H les deux jours, histoire de ne pas trop cuire. Alors oui, il faisait vachement bon dans la cathédrale. Cathédrale qui a réussi a faire ce que je n’ai jamais réussi sans aide de chaterton ou de calmants: faire taire les filles.

Déjà de l’exterieur elle est impressionnante, de l’interieur, c’est encore pire. De hautes voutes, de beaux vitraux, des orgues a couper le soufle, c’est clair, on est en plein dans le gothique.

Et un nombre impressionnant de sculptures et de peintures. Pour passionner la petite, rien de plus simple: faire des jeux. Compter le nombres d’angelots sur un tableau/sculpture. Lui faire trouver un petit détails dans ceux-ci. Raconter ce qu’on voit dans les tableaux.

Faire une longue pose devant les orgues et lui raconter l’histoire de ré bémol et de mi dièse [1], faire une escapade du coté de Fifaro l’Organiste et de sa fée maléfique [2], alors que le compteur accuse déjà 7km de déplacements depuis qu’on a quitté l’hotel.

Pendant ce temps, Laglue© et son père visite aussi de leur coté. On regarde toutes les salles accessibles, le tombeau de Christophe Colomb, les autres gisants.

Puis prenant notre courage a deux mains, l’ascension par la face nord de la tour de la cathédrale, ancien minaret qui du haut de ses beaucoup de mètres domine là ville.

Pour grimper la haut, c’est un peu comme un cauchemar: pas d’escaliers mais une pente pentue qui fait le tour de la tour. Une dizaine de mètres, un angle à 90°, une dizaine de mètres, un autre coude. Ainsi de suite. Pendant de longues minutes.

Des meurtrières a distances régulières, de temps en temps une terrasse permettent de voir qu’effectivement, ça grimpe. Sans ça, ce serait la même montée monotone avec juste les numéros qui augmentent tous les 4 palliers. Si tu as tendance a la claustrophobie, ca doit être un bon avant-gout de l’enfer.

Et quand enfin se pas de vis se termine, c’est pour déboucher sur un escalier de quelques dizaines de marches et enfin, son clocher. Et sa vue fabuleuses sur la ville et la vingtaine de cloches qui l’occupent. [3] Dont 4 bourdons

Une petite recherche internet pour connaitre le nom des cloches, une histoire inventée à la va-vit, une vision panoramique de la ville, et hop, on redescent. Lagluante© cavalant comme une damnée avec le diable aux trousses, qui me dira plus tard, une fois rattrapée et copieusement engueulée “mais maman, c’était trop pentu, je savais pas m’arrêter; mais j’ai essayé j’te jure” [4]

Non parce que descendre ce truc rapidement, mais pas assez pour la récuperer à chaque tournant, c’est quand même un peu stressant à force. Elle a eu le temps de tout redescendre puis de remonter a ma hauteur sur le temps ou moi je me faisais un tier de la tour. Et pas lentement. N’ayant pas entendu de cris, je suppose qu’elle n’est rentrée dans personne durant ce laps de temps ou je ne l’avais pas sous les yeux.

Une dernière visite des salles pas encore vues, un remplissage des bouteilles déjà vidées et remplies un grand nombre de fois; c’est qu’il fait chaud malgré tout; et nous voilà dehors.

Il est quelque chose comme 14h30. Le moment parfait pour se chercher à manger. Un bar à tapas plus loin, nous voilà repus.

Pour la suite on voulait visiter le pavillon nautique. Le temps de se faire les 5kms a pieds et sous un soleil de plomb avec plus de 40° [5]jusque là, pour finalement arriver devant le batiment, fermé. Que évidement le site uniquement en espagnol indiquait pourtant ouvert. Youpidou.

C’est un peu vénère qu’on est revenu vers le centre ville, avec Lagluante© passemblement éreintée. Tellement éreintée qu’elle s’est fendue d’une petite sièste improvisée dans un parc tandis que son père allait chercher des boissons fraiches.

Pour finir, on s’est trainés vers le Champignon, sculpture bizarre s’il en est, mais bien à l’ombre et confortable pour se reposer un peu. Et surtout superbe point de vue sur la ville une fois que passé par ses entrailles on arrive au sommet. Ou se trouve un petit bar pas trop cher et rafraichissant.

Le temps d’attendre gentiment le couché du soleil, de prendre quelques photos et d’écouter enfin les cloches de la cathédrale. Avant de se trainer vers le carrefour express près de l’hotel et de se prendre de quoi manger et boire pour le soir, avant de s’endormir rapidement, abattus par les plus de 15kms fait ce jour là.

[1] Un superbe conte de Maupassant. Fantastique juste ce qu’il faut mais qui fait trembler dans les chaumières grâce à sa légère odeur souffrée.
[2] Y a pas, c’est pratique d’être conteur, ça ouvre la porte a un pannel d’histoires déjà écrites par des auteurs talentueux ou ses propres créations faites a partir de détails entrevus dans les visites ou a l’inspiration du moment.
[3] Et qui heureusment ne sonnent pas pendant les heures de visites, parce que crois moi, ca fait un boucant de dieu le père (LoL)
[4] Ben voyons, et si je crois celle là, tu m’en raconte une autre?
[5] Ce qui n’est pas totalement vrai, il y avait pas mal de parties ombragées, mais il faisait quand même très chaud…

Voir Séville et mourir lyophilisés 2/2

Deuxième jour. Le réveil est un peu plus difficile. Heureusement la promesse de churros pour petit déjeuner permet de faire sortir les plus récalcitrants du lit [1]

Et c’est reparti vers le centre ville. En taxi cette fois. Bah oui, a 4, c’est moins cher de prendre un taxi que le bus. D’autant que la course nous aura couté moins de cinq euros. Une affaire.

Au programme: visite nom pas de L’Alcatraz, d’Azakbam ou de L’Alcantara mais de l’Alcazar et de ses superbes jardins. On y est rentrés à 11h, on en est sorti a 15h passées. Il y aurait tellement a dire au sujet de ces batiments.

D’abord une architecture pleine de de détails, des sols au plafond. Et on ne peut nier la forte influence mauresque qu’il y a eu a Séville durant l’occupation.

Le jeu préféré de Lagluante© ? Chercher les étoiles, ou qu’elles soient. Et y en a. Dans les plafonds. Sur le sol, les murs. Dans les fontaines. Et si dehors en plein soleil, on a l’impression d’etre dans un four, à l’interieur des batiments et à l’ombre des jardins, il fait vraiment bon. Et il y a moyen de s’assoir régulièrement pour soit détaillé une partie architecturale ou végétale, soit pour simplement se lyophiliser, parce que quand meme, il fait drolement chaud.

Heureusement il y a des fontaines d’eau potable disposées un peu partout dans les immenses jardins, permettant de boire et de se rafraichir. Et les jardins, ils sont splendides. S’étendant à perte de vue, avec diverses essences et pas mal de citronniers. Mais avant d’y descendre on peut en profiter visuellement en suivant le petit chemin de garde du dernier batiment.

Et puis admirer les immenses carpes dans l’étang, sa fontaine aussi. Et avant de se perdre dans les jardins, passer par les thermes en sous-sol, ou il fait sombre, frais pour admirer le jeu de l’eau du bassin dans le peu de clarté.

Après? A toi les nombreuses heures de plaisir à flaner dans les jardins, au milieu des fontaines, des paons et des canards. Tu peux aussi tenter de perdre ta progéniture dans le labyrinthe. Malheureusement y perdre ton conjoint est à peu près impossible, les murs végéteaux ont beau etre épais, il dépasse d’une bonne tete de cet enfer vert.

Et puis les bancs installés à l’ombre sont une invitation au repos et au farniente. Il y a beau avoir du monde, tout est tellement grand que dans les jardins, on peut se croire seuls au monde pendant quelques minutes. Et voir entre le ciel d’un bleu azur,le vert des feuilles et les pépiements des oiseaux, un petit coin de paradis en pleine ville.

Bon après on a un peu dévié, se demandant si dans un monde post-apo rempli de zombies, l’Alcazar serait viable [2], pour en venir à la conclusion que si effectivement les remparts étaient solides et les jardins vastes, il y aurait un immense travail a faire en amont pour pouvoir faire des potagers et des citernes d’eau, nonobstant le problème d’etre au coeur de la ville et donc particulièrement vulnérable, eut égard à la concentration humaine dans le coin. [3]

La culture c’est bien, mais les contingences terrestrse sont là aussi. C’est après quelques gargouillis borborythmiques qu’on s’est décidé à sortir et aller manger. Puis retour à l’hotel à pied.

Juste à coté de l’hotel, il y avait un super magasin comics/manga/pop en tout genre dans lequel j’escomptais bien aller jeter un oeil avant de partir et y laisser l’équivalent du PIB d’un petit pays en voie de développement.

Las, le taxi était déjà là à nous attendre, je n’ai donc pas pu y mettre un orteil et ai du me contenter de baver devant la vitrine qui pourtant avait l’air super allèchante.

Retour a l’aéroport, location de voiture qui à pris trois heures suite à des problèmes informatiques [4], avant de partir vers le sud du sud, la cote et le royaume des tropius, sur des petites routes à lacets, en épingle à cheveux, qui montent et descendent, avec à l’arrière la complainte du “j’ai mal au ventre mais je dois pas vomir”

Une petite pause a coté d’une arène pokemon sur un superbe arret panoramique le druide , à l’heure ou le ciel s’obscurcit et le soleil se couche, quelques photos et mouvement de jambes et nous voilà reparti, pour la deuxième partie des vacances, celle à famille élargie, chez mon père, qui accueillait aussi sa soeur et la fille de celle ci, dans un appart de 70m2 [5]

[1] Pour votre santé, ne manger pas trop gras, trop sucré, trop…
[2] Je confesse un gout certain pour les histoires de zombies et le post-apo. Un peu moins walking-dead qui est devenu trop humain-centré à mon gout et qui se prend trop au sérieux (mais c’est peut-etre là, la quintessence de l’ame humaine, va savoir) et une passion soudaine pour l’écrivain russe de Metro 2033 qui m’a entrainé dans son mode post-apo que j’ai adoré.
[3] Oui, on s’amuse vachement bien en vacances avec moi, je trouve aussi.
[4] Attente pendant laquelle je n’ai jamais du élever la voix contre les filles. Vive le roaming data, vive les tablettes et les livres
[5] Tu la sens bien mon angouasse des vacances là?

Le retour, les vacances c’est fini

Si déjà l’aller avait été épique, le retour ne le fut pas moins.
L’avion était prévu a 13h10 [1] et le réveil à 6h30, vu qu’il fallait s’enquiller plus de trois heures de route jusque Séville, dont la moitié sur des petites routes de montagnes aux virages en épingles à cheveux interminables [2], avec en bonus le départ d’au niveau de la mer et le passage par un col culminant à quasi 1200m d’altitude.

Comme ca tes oreilles étaient déjà préparées a la pressurisation/dépressurisation qui allait suivre dans l’avion.

On est donc partis vers 8h00, totalement dans notre timing, la voiture [3] chargée jusqu’à la gueule et plus encore [4], et avec le tome 1 de Cherub dans les oreilles [5], le levé de soleil et ses superbes couleurs dans les montagnes, première pose prévue au col de chez plus trop quoi sur la route de Ronda.

Sauf que. En fait, heureusement qu’on avait prévu large. Parce que après meme pas quinze minutes, une petite voix nous faisait de derrière “j’ai maaaaaal au ventre”.
Deux minutes plus tard. “Je sens que je vais vomir”.
Cinq cent mètres plus loin: “bweuuaaarrrgglllll”.

Ouais, t’as tout compris, Lagluante© était en train de remettre son petit-déjeuner dans ses mains en coupe, tapissant au passage le dossier, la portière, son siège et le sol de son coté d’un flan pas encore digéré.

Arret en urgence sur le bord de la route, lui permettant ainsi de terminer de vider son estomac dans les cailloux plutot que dans la voiture-plus-si-flambant-neuve de location [6], au grand dam de son père imaginant déjà les deux cents boules qui nous seraient facturées pour le nettoyage de la voiture.

En bonus, on avait qu’un paquet de mouchoir et une bouteille d’eau de cinquante centilitres pour tenter de nettoyer ca au mieux [7]. Le tout en évitant de se faire faucher par les camions qui remontaient la cote et les bagnoles un peu trop a droite, parce que oui, évidement il fallait qu’on dépasse légèrement particulièrement mon gros cul sur la route, vu qu’on s’était garé en catastrophe et que le bas coté était plutot du genre accotement à pierres plus grosses que ton poing que bande d’arrêt d’urgence.

Heureusement, d’odeur il n’y avait point [8], et la gamine avait plutot bien gérer la chose, en vomissant principalement sur mon sac à dos et dans ses mains. Un nettoyage sommaire plus tard, parce que je tiens un minimum à la vie, nous voilà reparti. Non sans avoir sorti un vieux sac carrefour oublié dans mon sac de portable et utilisé tel une capote géante sur mon sac à dos couvert de vomis.

Tu me dirais, j’aurais pu me rappeler que j’avais ce sac avec moi et lui filer en prévention, je te répondrais que ceut-été une mauvaise idée, eut égard aux deux énormes trous qu’il y avait dans le fond de celui ci.

La suite du trajet montagneux s’est fait par saut de puce, rythmés par les “j’doiiiiiis vomiiiir” de Lagluante© mais cette fois dans un sac plastique qui n’était pas troué au fond, lui; grignottant inexorablement le temps de sécurité qu’on s’était occtroyé

Une fois la partie plus roulante abordée, plus de soucis stomacaux pour personne [9], c’est l’autoroute qui dévoile devant nous son double ruban d’asphalte. Pendant ce temps j’éprouve le double trouble du “j’ai faim ET je dois aller aux toilettes”.
Encore maintenant, je ne sais pas lequel était le plus inconfortable [10], mais au moins nous étions à l’aéroport, encore plus ou moins dans les temps si jamais il n’y avait pas trop de monde aux controles et pas trop de file aux voitures de location.

Vidage de la dite voiture, je file avec Lagluante© et la moitié des bagages aux toilettes. Ou elle restera de longues minutes tandis que je me trémousse à coté des valises [11], hésitant à les abandonné au vigie-pirate local tellement ça urge.

Quand finalement elle en est sorti en me disant que ça avait pris du temps parce qu’elle se refaisait une beauté, j’ai eu très envie de la prendre et de la noyer dans les waters après avoir fini ma petite affaire quand même, parce que les prioritays

Quand finalement on a franchi les contrôles douaniers: valises, sac à dos, laptops et autres téléphone dans les boites adéquates, déshabillage en règle [12], c’est pour que mon sac couvert de vomis et moi même, non couverte de vomis soyons mis de coté pour fouille et contrôle aléatoire de si jamais on transporterait pas d’explosifs [13]

J’ai donc abandonné filles, bagages et matériel électronique au Merlinou pour aller avec Vomisac et moi-même dans un coin avec la douanière qui parlait qu’espagnol. Olé.

J’ai dû donc ouvrir Vomisac à mains nues (beeeeeerk), sortir les différentes choses qu’il y avait dedans sous l’air de plus en plus interrogatif de la nana.
Bah oui c’était principalement les jeux et les peluches des filles qu’il y avait dedans.

Et niveau peluche y avait du challenge. Pour commencer, Monsieur Lapin, doudou treize ans d’age, complètement mité et miteux, sentant le rat crevé et dont le bourrage se réduit a peau de chagrin. Mais sa clochette interieur tient vaille que vaille. Si jamais l’appareil de la douanière venait à la vie, j’incriminerais les colonies de bactéries du dit doudou.

Puis les pokémons: Evoli, mentali, un vieux nounours. La ou ca c’est corsé c’est sur la collection minecraft, avec son enderman, le gasth plus gris que blanc et l’araignée. Elle les a toutes testées.

Puis on est passé aux jeux. Mention spéciale pour le Munchkin Chtulhu qu’elle m’a fait ouvrir. Puis elle a chipoter sur mes mains, mis son adhésif dans la machine et attendu les résultats.

En ce qui me concerne j’aurais tablé sur “nouvelle forme de vie détectée” ou “arme bactériologique” mais nan, il est juste ressorti vert et clean sur l’ordinateur; me laissant le soin de refaire le tétris dit du “faire rentrer 3m3 dans un sac de 50cm3” [14]

Passé ce dernier écueil, on pensait en avoir fini. C’était sans compter sur le Burger King qui trônait fier et bourré juste devant notre porte d’embarquement. Malheureusement pour Lagluante© de surprise avec le menu enfant il n’y avait point, ce qui nous a permis d manger les sandwiches plus ou moins prévu pour le midi.

On en était donc là avec nos quatre valises à main, nos sacs a dos et sacs de portables, et là, la joie ultime: il nous faudrait descendre sur le tarmac et prendre le bus pour aller jusqu’a l’avion. Et monter jusque là.

Voilà, armée de deux valises, je ne suis pas tombée dans le bus, je n’ai pas chu en montant les marches vers l’appareil, nooooon, j’ai fais beaucoup plus insidieux.

On est monté dans les derniers, résultat ca faisait bouchon et l’hotesse à fait rétention me laissant a l’entrée de l’appareil tandis que le Merlinou faisait assoir les filles et tentait de rentrer deux bagages dans les compartiments.

Tout le reste de l’avion était assis et me regardait moi et nos deux bagages restant, debout dans l’entrée de l’appareil. Moi immobile parce que la chef de cabine m’avait demandé d’attendre, eux me fusillant du regard parce que j’étais toujours debout, immobile et de facto empêchant l’avion de faire quoi que ce soit [15]

Et crois moi, ca a été des minutes qui m’ont semblées vachement longues. Quand enfin tout le monde a été assis et attaché depuis dix bonnes minutes, sauf moi (et le personnel de cabine), on s’est rendu compte que de place pour nos deux valises restantes il n’y avait point. Du coup elle les à mise avec les siennes dans le compartiment crew. A ma charge de ne pas oublié de les reprendre en partant.
Avec moultes excuses et remerciments pour le dérangement et d’avoir patienté gentiment [16]

J’ai donc pu rejoindre mon siège, le 5E, sous les jets de pierres de fascicules et de sac à vomi, heureusement vides des passagers mécontents

Et le retour n’est pas fini, il nous reste a traverser tout l’aéroport, se trouver une zipcar et retrouver la voiture qui est dans un garage dont je ne me souviens que vaguement de l’emplacement. Le tout avec l’entièreté de nos bagages. Ca va être épique, je te le dis.

[1] Et est parti pile à l’heure malgré nos dernières aventures
[2] Du genre à mettre a l’épreuve le meilleur estomac
[3] Mais si, la voiture de location dont je t’ai déjà parlée, la toute nouvelle, celle qui avait à peine sept kilomètres au compteur quand on en à reçu la clef carte
[4] Coffre rempli, mon sac de portable à mes pieds, les sacs a dos des filles à l’arrière avec elles et un sac de bouffe pour midi, toujours entre elles. Autant dire que c’était bien pratique, impossible pour elle de se battre entre tous ces sacs.
[5] Merci l’abonnement audible, c’est pratique pour les vacances
[6] Qui du coup a reçu son bapteme à meme pas trois semaines de mise en service et à son premier client.
[7] Bon et aussi une canette de Bitter Kas, un chorizo découpé en tranche, du saucisson de dinde et du pain de mie, mais ca n’aiderait pas au nettoyage
[8] Enfin mis à part celle douceâtre de l’arome de vanilline rajouté aux flancs premiers prix espagnols
[9] On peut avouer le Merlinou et moi avoir aussi un peu souffert de cette brusque entrée en matière sur ce long voyage en voiture
[10] D’ailleurs a l’heure ou j’écris ces lignes, assise confortablement dans l’avion, j’ai TOUJOURS faim. Mais je me vois mal sortir mon reste de chorizo sous le nez de ma voisine qui persiste a dormir contre mon épaule. D’ailleurs j’ai peur qu’elle me bave dessus. En plus d’a chaque fois sursauter quand sa tête arrive sur moi, je crains le coup de boule fortuit. Mais je digresse là
[11] Parce que oui, je devais y aller aussi, et en plus en prenant tout son temps, elle m’a fait rater un Fortress sur PokemonGo alors que je l’ai pas encore et que c’est un pokémon super rare
[12] Oups, j’avais VRAIMENT besoin de ma ceinture et pour l’odeur de pieds c’pas ma faute, c’est mes grolles
[13] Alors que moi-même, vu le début de journée, je tenais plus de la nytro-glycérine que de l’eau tranquille. Heureusement du coup que c’était plus de la poudre qu’ils recherchaient, et que le chorizo était genre triplement emballé
[14] Oui, le Vomisac est aussi un Tardis
[15] Genre le méga pouvoir: clouer au sol tout un vol parce que je ne peux/veux pas m’assoir. Mouahahahaha call me Big Devil.
[16] M’est avis que parfois ils doivent avoir de drôles de zigotos sur leurs vols. Ou alors c’set juste que je lui faisais peur. Va savoir.

Et sinon, on mange quoi en Espagne? Feat Lagluante

Généralement partir en vacances, ça signifie aussi gouter la gastronomie locale. D’essayer des trucs que tu n’as pas chez toi. Gouter des trucs qui ont l’air vivants ou commander des plats dont tu n’as absolument aucune idée de ce que qu’il y a dedans [1]

Ca tombe bien parce qu’en Espagne, a priori, tu prends peu de risques de te retrouver avec de la panse de cochon farci au pied de chèvre [2], meme si au détour d’un bar a tapas tu peux avoir certaines surprises dans la sélection, facilement escamotable dans le pot de la plante verte d’à coté [3]

Sauf que quand tu te balades avec des gamins relous qui n’aiment rien, ça peut virer facilement au cauchemar le bar à tapas [4], quand malgré l’épluchage de la carte, il semblerait que rien ne puisse convenir à la prunelle de tes yeux, alors que toi, tu as déjà bavé au moins 4 litres, rapport à cette carte prometteuse.

Du coup, tu tente de trouver ce qui se rapproche le plus de spaghetti bolo SANS FROMAGE, de boulettes sauce tomate, ou éventuellement de pizza mais avec ANANAS

Et quand y a pas, tu essayes de faire au mieux. Tu prends pour toi cette délicieuse viande de porc saisie au gros sel, et tu partages. Et vu la tendresse et le gout de la viande, ce jour là, je n’ai pas pu manger grand chose de mon plat. L’objectif était atteint, l’infante ne mourrait pas d’inannition ce jour là.

Parce que bon, c’est pas qu’elle veut pas hein, qu’elle nous dit, d’ailleurs la preuve c’est qu’elle goute, c’est bien qu’elle n’est pas de mauvaise volonté. Oui enfin, ce serait vrai, si à la base elle avait pas déjà décidé qu’elle n’aimerait pas l’aliment proposé.

Ce qui est du reste très marrant, quand la moue de dégout affichée avant meme d’avoir gouter se transforme en ravissement après la première bouchée, et que ton assiette disparait dans l’estomac satisfait et passablement rassasié de Lagluante©

Bon, après reste le problème qu’elle n’aime pas le poisson. Ni les coquillages. Ni les calmars ou les crevettes, ce qui est plutot balot quand tu es en bord de plage et que tu en trouves a profusion, pas cher et de qualité au mercadona du coin [6]

Y a juste une chaine de “restaurants” qui passe sans problème pour le moment. Et encore, parce qu’il y a un truc. Valable pour les deux filles du reste. Chaque fois qu’on est dehors, il y a supplications pour aller manger au Burger King. On a déjà cedé deux fois. La première parce qu’il n’y avait plus que ca ouvert à Séville et qui ne coute pas un rein dans le coin ou on était [7] la deuxième parce que perfidement ma tante avait proposer un Burger King avant son départ. Sauf que. On est quatre. Elles sont deux. Tu la vois venir l’entourloupe? Ouais,exactement, la voiture est une cinq places.

Nous voilà donc partis, Merlinou, Laglue© Lagluante© Princhesse© et moi pour une virée BK tandis que ma tante restait manger avec son frère une bonne paella. Inutile de dire que ma vengance sera terrible. Déjà deux enfants c’est terrible à gerer dans ce genre de truc [8], alors quand en plus tu dois gérer le Triangle de l’Infamie, c’est encore pire.

Alors le truc, c’est pas tellement qu’elles soient fans de la nourriture du Burger King, mais bien parce que pour le moment, Ladybug est à l’affiche des jouets et que justement , elles sont fans de Ladybug. Mais que pas de chance, la figurine en avant était Papillon pour la première fois et Chat Noir pour la deuxième. Inutile de dire que depuis les filles nous tannent les cotes, des fois que ce soit Ladybug a l’honneur cette fois ci.

J’ai peur que le message “Ladybug devait etre la première figurine disponible et que nous sommes arrivés trop tard pour l’avoir” ne passent pas les premiers neurones. Tant que y a de la Ladybug à l’affiche, y a de l’espoir.

Depuis les filles sont devenues de super détecteurs a Burger King, dès fois que leur père ou moi cederait à leurs demandes.

A l’heure ou j’écris ces lignes, il reste quelques jours de vacances. Si les filles ne sont pas morte de faim, c’est qu’elles ont su survivre de petits repas à base de sauce tomates, de riz et de boulettes. Et de pas mal de pastèques pour Lagluante© ….

[1] Et que dans certains coins, pour ta sanité d’esprit et le confort de ton estomac, tu ne VEUX pas savoir de quoi était composé ce plat chelou, mais globalement bon qui est arrivé devant toi. Surtout si tu veux garder en toi le contenu du dit estomac
[2] Encore que, je ne jurerais de rien chaque gastronomie ayant ses hmmm disons “particularités horribles à certains palais”
[3] Toute ressemblance avec une situation réellement vécue étant comme de bien entendu parfaitement fortuite, on est bien d’accord
[4] D’autant que le pannel d’aliments ingérables par Lagluante© se compte sur les doigts d’un lépreux non soigné [5]
[5] Oui, je sais, ça fait partie de mes blagues préférées que je ressors assez souvent
[6] Encore plus quand c’est ton père qui se fait un point d’honneur à cuisiner, ne te laissant pas approcher de la cuisine et que les trois quart du temps, tes enfants goutent leur assiette la lapidant d’un beurk lacunaire et définitif, avant de se ruer sur les boulettes sauce tomate préparées pour elle parce que les perles, les pourceaux et la confiture. Paye ta honte parentale quoi.
[7] Séville en pas centre-ville, le dimanche soir c’est mort. Tiens le toi pour dit
[8] Quand après avoir dit trouze mille fois on mange BORDAYL avant d’aller jouer dans les jeux et ses variations “termine ton hamburger et ta glace avant de partir” tu te résouds à aller chercher la troutrouteuse pneumatique et et t’en servir pour les garder sur place

Les jeux avec des nains d’ages disparates

Partir en vacances en famille, quelle joie. Surtout quand de base tes enfants ne s’entendent pas trop, mais qu’en plus vous allez vivre entassés pendant quelques jours dans un appart, [1] avec ton père, ta tante et sa fille.

Dans la canicule, et en sachant pertinament que c’est toi qui va devoir gérer les disputes parce que Laglue© va vouloir rester avec sa cousine alors que la petite soeur aimerait bien jouer avec elles mais que non, elle est trop petite et que c’est vraiment trop injuste.

Sa cousine a 16 ans hein. Le double de son âge. Je peux comprendre qu’elle ne voit pas d’un très bon oeil la gamine s’incruster dans leurs discussions tellement sérieuses.

N’empêche, la gestion de crise c’est pour magle. Et pour mes nerfs c’est tendu du string. Déjà que je ne suis pas la bienveillance incarnée, gerer deux ados en crise qui se liguent contre une petite peste, je sais pas pour toi, mais moi je trouve que ca ressemble un peu à l’antichambre de l’enfer [2]

Et ça ne fait qu’un jour qu’on est tous ensembles. Avant on s’est offert un cititrip lyophilisation à Séville [3], marché 19km le premier jours et a peine 15 le dernier, c’est passablement sur les rotules qu’on a été récuperer la bagnole de location à l’aéroport, attendu 2h pour cause de panne informatique et enfin embarqué vers le grand sud et la mer.

Nan mais en passant, ça en valait vraiment le coup d’attendre, parce qu’à la place de la bagnole toute pourrite on a eu une Moka flambant neuve qui affichait à peine 7km au compteur quand le Merlinou l’a récupérée. Et en plus y avait vachement la place dedans. Suffisamment pour mettre un Pépé et deux gamines dont une équipée d’un siège auto à l’arrière.
Bon par contre niveau place dans le coffre, tu te brosse hein, même la 205 qu’on a eu au retour avait un plus grand coffre…

J’aurais cru que ça allait pioncer a l’arrière de la voiture pendant le trajet, que nenni. Bon faut dire qu’on écoutait en audio-book le premier tome de Cherub. Ca doit aider. [4]

Du coup, en ce premier jour de vacances tous ensembles, on se repose un peu. Et vu qu’il fait quand même un peu chaud dehors, on joue à l’interieur. A des jeux de sociétés. Bon ceux sur place sont pas transcendantaux. Mais y a moyen de.

Genre t’imagine pas tout ce qu’on peut faire avec un scrable [5] et un peu d’imagination.
Et c’est avec les trois filles (8 ans ½, 13 ans presque 14 ans, et 16 ans, aidé par le Merlinou)
C’est donc tout naturellement que sont apparus sur le plateau les mots: pute,pal (rien a voir avec le secam, nan on parle de celui qui suplicie), lèpre et autres joyeusetés [6]

Ca ne fait qu’une demie-journée qu’on est là, et on va être tous ensemble pour encore quelques jours. Mais au moins on a de chouettes moments, on rigole bien et on a une superbe vue et ca fera de chouettes souvenirs aux enfants [7]

Non parce qu’en fait, en ce qui me concerne, je crois que j’aurais préféré être arrêtée aux douanes en fait. Ceut été mieux pour mes nerfs…

[1] certes au bord de la mer, enfin, on voyait la mer de là et même Gibraltar, mais un un appart de 70m2 quand meme
[2] Oui bon on va pas se mentir, y a aussi dse chouettes moments, ou parfois ELLES JOUENT TOUTES LES TROIS, sans se disputer. Va falloir que je regarde dans les almanaches si y avait pas un alignement stellaire ces jours là
[3] Moyenne de température sur les deux jours: 42, => 43° et 41°, et je peux te dire qu’avec la visite de la cathédrale, la réponse à la vie, l’univers et le reste, on l’a bien sentie. Même si tu es un hérétique incroyant, like me, l’architecture et l’art sont tels que tu ne peux que te sentir sans voix face à tant de grandeur. Même les filles n’ont pas moufter, c’est dire. D’ailleurs je te raconterai peut-être cette halte a Séville dans un autre post. Ou alors je te l’ai déjà racontée. Je sais pas. J’écris dans le désordre et hors ligne, du coup c’est un peu le bordel.
[4] D’ailleurs le personnage principal est une véritable tête a claques. Je comprends que ça parle aux ados.
[5] Oui, enfin non. Pas que s’envoyer les pièces a lagle, jouer à la guerre des voyelles et devoir ramper sous le canapé pour récuperer toutes les victimes
[6] Oui on sait s’amuser par chez nous, d’ailleurs pas plus tard qu’hier j’expliquais la différence entre pansexualité et bissexualité, parce que les mots c’est important, même si ça fait encore plus de cases.
[7] En ce qui me concerne, si tu me cherches, je suis soit noyée dans la piscine, soit pendue à une poutre quelconque

Les voyages en famille…

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne forme pas ta jeunesse.
Nan mais faut pas croire, voyager en famille c’est sympa. Enfin si tu n’as pas plus d’un enfant et/ou que ta marmaille s’entend bien, et que tu n’as pas prévu d partir en avion ou train.


Nous comme on est des warriors, on a décidé de faire un combo: partir en avion, avec des gamines qui se détestent cordialement [1].
Donc. On part en avion. Avant de partir il faut arriver a l’aéroport. En voiture. Avec les deux gamines en train de se dire des amabilités derrière, je peux te dire que le temps semble long. Très long.

Il faut savoir aussi qu’on part avec que des bagages en cabine. Rien en soute.Donc qu’on va passer les controles avec les bagages. Et qu’accessoirement, on est donc plutot chargé: quatre valises a roulettes, deux sac de laptop et trois sac à dos. Sachant que Lagluante© conduit les valises a peu près aussi bien que moi les poussettes, je me retrouve donc a en guider deux. [2]

Brèfle. Passage par la vérification des billets. Puis les douanes. C’est sympa ce jeu de tétris ultra rapide ou tu dois mettre ta valise/sac à dos/contenu de tes poches/sac de laptop sans son ordi et tablette, et ne pas les quitter des yeux tandis que tu passes le portail de sécurité.

Récuperer tes valises, ton laptop. Facile. Avoir Laglue© qui nous dit d’une toute petite voix que son sac à dos à été retenu. Voire qu’il ne te reste que quelques minutes pour choper ton avion [3] et lui demander si elle a une idée de pourquoi son sac a été retenu.

Je sais pas qu’elle nous dit. Y avait peut-être des ciseaux dans ma trousse j’ai pas vérifié…
Là, t’as juste envie de lui en coller une a la treize ans, parce que c’est pas comme si tu lui avais chanté sur tous les tons de vérifier ses affaires avant de partir, qu’elle n’ai rien d’interdit comme par exemple… UNE PUTAIN DE PAIRE DE CISEAUX….

Heureusement pour elle, a bouts ronds les ciseaux, du coup le douanier dans sa grande bonté les lui laisse.
On se dirige donc vers notre porte d’embarquement, essayant de causer entre adultes de choses du style “tu as bien les cartes d’identités? T’as pas oublié les tickets à la douane? Je peux perdre mon ID la maintenant comme ça vous partez sans moi et Lagluante© babille entre nous, pose des questions halacon:

  • – Et s’il y a une bombe devant nous, tu fais quoi?
  • – Comment on les reconnait les terroristes?
  • – Et c’est comment qu’on fabrique une bombe?
  • – Tu as déjà fait exploser quelque chose?
  • Et si on disait que je voulais mettre une bombe mais que Goupix l’a mangeait et la faisait exploser dans son ventre
  • – Mais maman pourquoi tu me fais les grozyeux et que t’as mis ta main sur ma bouche pour m’empêcher de parler? [4]

Curieusement, pendant ce flot de questions ininterrompu, il y avait un cercle qui allait s’élargissant autour de nous… Je me demande bien pourquoi…
On rentre enfin dans l’avion non sans qu’une hotesse me fasse une remarque “vous avez deux bagages madame”?” Quand elle a vu Lagluante© lui rouler consciencieusement [5] sur les pieds, elle n’a pas eu d’objection a ce que je reprenne la conduite de la valise.

Dans l’avion, elle était coté hublot, sa soeur seule a une autre rangée, enfin tranquille. Nous on a eu droit aux tas de questions, a l’émerveillement face à ce grand oiseau de fer qui vole. Puis après a son incessant blablablas, de jouer avec ses peluches, jouer avec elle, lui dire si elle dessinait bien, répondre encore a trouze mille questions.

Aller avec elle aux toilettes. Atterrir une grosse demie-heuree plus tard et devoir cavaler dans tout l’aéroport a la recherche d’autres toilettes.

Puis pendant qu’avec son père on essayait de se reperer et de voir par ou c’était pour prendre le bus, d’avoir à nouveau les deux gamines en train de se disputer.

C’est parti pour trois semaines de vacances quasi. Dont deux jours à Séville ou les températures prévues sont caniculaire et dépasse la réponse à la vie, l’univers et au reste: 43 degrés. 43 putains de degré et au moins 39 jusque 20H. On va juste mourir.

Mais en attendant, j’ai appris à mes enfants comment on mouchait les avions et qu’ils adoraient être bordés une fois dans leur hangard…

[1] Mais si, sur le principe des ennemis mortels, de l’entropie et du mouvement perpétuel: si l’une est calme, l’autre la cherchera et vice et versa.
[2] Assez mal d’ailleurs sur un sol inégal, je déplore actuellement la mort de mes deux poignets.
[3] Nan mais c’est pour l’effet dramatique, en vrai on avait le temps.
[4] Nan mais faut pas croire, les enfants say fantastique, #OuPas
[5] Ou alors c’est l’impression que ça donnait, elle ne l’a probablement pas fait exprès

Kyoto et alentours – Partie un

Le réveil est douloureux: comprendre j’ai passé ma nuit et a mourir et mon état de fraicheur au petit matin est de toute décomposition. Résultat: pendant que les autres prennent le métro jusque Shin-Osaka puis le shinkansen jusque Kyoto moi je reste mourir à l’hôtel une bonne partie de la matinée. Puis on prend le taxi jusque la gare. 30 minutes ou le mec a eu l’impression de conduire une momie entre deux musées.

Prise du train, arrivée a Kyoto. On cherche un peu l’hôtel, heureusement il est a quelques centaines de mètres de la gare. On pose les bagages et on profite que je vais mieux pour partir à la découverte de la ville. Heureusement, pour éviter de mourir sous le cagnard, les bus sont climatisés et avec le ticket journalier a 500yens, ca nous permet de nous déplacer facilement et en toute tranquilité. Bonus, y a beaucoup de chance d’avoir une place assise, le maillage des transports en communs est assez impressionnant.

Mais que peut-on faire à Kyoto? Et bien en première place, la visite des temples est une bonne idée. On en trouve quasi à chaque coin de rue. Et le mélange d’ancien et de neuf se marie parfois si parfaitement bien qu’on ne le voit pas au premier coup d’oeil.

Toits de style ancien et magasins modernes
Toits de style ancien et magasins modernes

Comme dans toutes villes, il y a des magasins. La spécificité du coin, c’est qu’il y a pas mal de loueurs/habilleurs de kimonos, permettant de parer les femmes (et les hommes) puis de les prendre en photo. Seuls bémols, c’est cher et ça prend du temps.

Tu veux voir mon gros kimono?
Tu veux voir mon gros kimono?

Nous avions décidé en ce premier jour de faire le temple de Kiyomizu-dera, l’un des plus célèbres temple de la ville, connu pour sa terrasse a pilotis sur flanc de colline, décidément très impressionnante. Et prisée par pas mal de monde

Il fait chaud, il fait beau, il a fallu mérité d'arriver la et les places sont chères....
Il fait chaud, il fait beau, il a fallu mérité d’arriver la et les places sont chères….

Mais pour arriver jusque là, il faut monter les petites ruelles tortueuses de Kyoto, avec ses magasins aussi bien de bouffe que d’articles et surtout, surtout, le magasin Totoro, caché au fond d’un café. [1]. Et l’afflux de touristes, en plus des voitures. Ce qu’en ex-citadins, on fait les doigts dans le nez.

En plus, tu as le charme des gens en yukatas, voir kimono pour certaines
En plus, tu as le charme des gens en yukatas, voir kimono pour certaines

Une fois arrivé en haut, c’est le dragon qui nous salue.

Encore des touristes? Mais y a que ça ma parole
Encore des touristes? Mais y a que ça ma parole

Une fois les tickets achetés, on déambule dans les différents étages du temple et de ses jardins. Il y a pas mal de monde et pas mal de petites choses a acheter, allant des prédictions aux charmes protecteurs. Vu qu’il n’y a pas de petits profits, les offrandes sont aussi les bienvenues et si tu veux tenter ta chance avec les rochers de l’amour, il t’en coutera aussi quelques yens.

Mais késakos ces rochers? Ce sont deux pierres séparées de quelques dizaines de mètres qu’il faut rejoindre les yeux fermés. Si on y parvient, après avoir donné son obole, on devrait savoir qui sera notre grand amour de la vie.

Inutile de dire que c’est un jeu fort prisé et que les groupes de jeunes se suivent, en aidant leur poulain du mieux qu’ils peuvent => “a gauche, a droite, avance, stooooooop.” Avec forces rires et commentaires

Nous on visite tranquilous. J’ai le teint verdâtre, mais globalement ça va. Je suis même présentable pour faire une photo avec Merlin. Même que je le demande gentiment en [mauvais] japonais à une jeune fille en yukata, shiashin o toru, onegai shimase? Elle se plie a l’exercice en souriant. Ouf j’ai pas du faire de gros imper.

On croise des statues un peu partout, dont Monsieur Lapin, qui tentaient de s’échapper, sûrement parce qu’il avait voler des tas de carottes au mec qui le poursuit avec un bâton

Ben quoi? Je suis conteuse ou pas?
Ben quoi? Je suis conteuse ou pas?

Il faut avouer que la structure même du temple est impressionnante. Aussi bien a l’interieur, ou les photos ne sont pas permises, que la terrasse ou sont agglutinés de tas de gens. On rajoute a ça les cricris monstrueux des insectes et c’est un calme tout relatif qui nous entoure

Et les jardins et forêts derrière le temple laissent présagés d’une chouette balade. Surtout la pagode rouge, la bas derrière, perdue dans un écrin de verdure.

Mais si, le petit strotch rouge, la plus ou mons au milieu de l'image
Mais si, le petit strotch rouge, la plus ou mons au milieu de l’image

Après la visite on se dirige vers le chemin qui serpente entre les arbres. Directement, la foule se dilue et on peu se promener sans être serrés les uns contre les autres. A un moment le sentier bifurque, soit on revient vers la fontaine et le pied du temple, soit on part en dehors du domaine. C’est cette dernière option qu’on choisi, pour finalement aboutir un a cimetière.

Calme et zenitude
Calme et zenitude

On resdecend vers le temple, divers points de vues s’offrent à nous, dont certains de toute beauté. Tu excuseras mon peu de talent photographique, mais je crois que pour m’améliorer j’aurai besoin de cours

Faut admettre, d'un peu plus loin la vue est splendide et les touristes moins les uns sur les autres
Faut admettre, d’un peu plus loin la vue est splendide et les touristes moins les uns sur les autres

Pour rester sur les détails, il est marrant de voir des japonaises en yukata, geta, les cheveux bien coiffés parés de bijoux et le petit sac kawai d’époque, mais les orteils vernis aux petits oignons, le petit détail qui tue et qui allie jeunesse et ancienneté. Moi ça m’éclate [2]

Chanter avec une voix de mignons:  "Tes doigts de pied , ma cédaient les betailes ,  Y  les doigts, la polaire , tu es jolie et tous  Tes doigts de pieds"
Chanter avec une voix de mignons:
“Tes doigts de pied , ma cédaient les betailes ,
Y les doigts, la polaire , tu es jolie et tous
Tes doigts de pieds”

Et puis c’est le petit chemin serpentant entre les arbres jusqu’à la fontaine qui recueille les eaux de la rivière Otowa-no-taki, qui se divise en trois jets. La coutume veut que le visiteur se purifie et boive [3] à chacune pour obtenir santé, longévité et succès dans les études.


Alors déjà, l’espèce de tasse a long manche (hishaku) pour recueillir l’eau est difficilement maniable dans la foule. Ensuite, la pression du jet qui se jette dans la vasque pourrait te l’arracher des mains si tu ne fais pas attention. Pour finir la foule attends (im)patiement que tu es fini ton tour pour pouvoir passer aussi, parce qu’il faut avouer que c’est une “attraction” très prisée, surtout vu la chaleur.

Amour, gloire et beauté (à quelques détails près mais ne chipotons pas), ça se mérite
Amour, gloire et beauté (à quelques détails près mais ne chipotons pas), ça se mérite

On refait doucement demi-tour, passons par la pagode

Petite pagode toute délicate
Petite pagode toute délicate

Repassons devant la grande cloche à l’entrée du sanctuaire
Celle là quand elle sonne, on doit l'entendre de loin
Celle là quand elle sonne, on doit l’entendre de loin

Repassons un petit sanctuaire, avec son torii si reconnaissable
Impressionné? Non,  mais n'empêché, c'est joli
Impressionné? Non, mais n’empêché, c’est joli

Et doucement nous devons quitter le temple et sa végétation luxuriante pour revenir en ville, non sans un dernier regard sur le point de vue
Ouais, va falloir redescendre tout ça et retrouver la foule citadine
Ouais, va falloir redescendre tout ça et retrouver la foule citadine

Evidement Loup en a profiter pour faire de son nez et causer avec un lointain cousin, menaçant de nous mettre en retard

Wesh, couzin, bien ou bien?
Wesh, couzin, bien ou bien?

On redescend donc, flânons un peu dans les rues, un petit tour dans un parc, ou nous trouvons un peu d’ombre pour nous poser une heure ou deux quelques minutes et discuter de la suite du programme, à savoir que mange-t’on ce soir

A l'ombre de mon arbre, je sieste heureuse
A l’ombre de mon arbre, je sieste heureuse

C’est Setchaya qui nous parle d’un resto du coté de Gion, qui ne sert qu’un plat unique,une sorte d’okonomyaki, rempli de dessins votifs limites érotiques limite porns, où un mannequin en yukata accompagne chaque tablée et dont la statue à l’entrée est un gamin qui va se faire mordre le fondement par un chien. Rien que ça.

Tu nous connais, n’écoutant que notre coté glauque, on s’est précipités, mais avant ça, et pour reposer nos pieds douloureux, un tour à la rivière sur le bord de laquelle on peut enlever ses chaussures et profiter de l’eau fraiche pour se reposer et papoter. Le lieu est prisé, vu la difficulté a se faire une place, mais on y parvient

Rooooh oui, c'était bon. Pieds trempés quelques longues minutes et tu es prêt a refaire 10km sans aucun soucis.
Rooooh oui, c’était bon. Pieds trempés quelques longues minutes et tu es prêt a refaire 10km sans aucun soucis.

En plus il faut avouer que la vue sur la rivière quand tu tournes la tête n’est pas dégueux
Ca se laisse voir
Ca se laisse voir

Ensuite on se traîne jusqu’au restaurant, Issen Yoshoku

Je t'ai pas menti, c'est la réalité vraie :p
Je t’ai pas menti, c’est la réalité vraie :p

Bon alors clairement, y a du monde, le personnel est pas super sympa et il faut payer a la réception de la commande. Le plat n’est pas a se taper le cul par terre, mais d’après les autres ça se laisse manger. En ce qui me concerne, mon estomac était parti faire un tour loin de moi
Bonjour, vous marinez chez vos harengs?
Bonjour, vous marinez chez vos harengs?

Hey, mais la littérature est sympa dans le coin
Hey, mais la littérature est sympa dans le coin

Bon c'pas toussa, mais bon appétit hein, vu que mon humaine de compagnie ne peut rien manger
Bon c’pas toussa, mais bon appétit hein, vu que mon humaine de compagnie ne peut rien manger

Et puis c’est l’heure de rentrer, jusqu’à l’hôtel dans le noir. Je me sentais KO en me couchant, ca sera la pire nuit/Journée de ma vie ou quasi. Le jour d’après je suis restée couchée jusque 16h, sans rien pouvoir faire qu’avoir mal, vomir et dormir, demandant qu’on m’achève charitablement, après avoir pousser Merlin à aller visiter la ville sans moi, histoire que la journée ne soit pas perdue pour tout le monde. Quand je me suis remise, vers 18h, après un repas de boulettes de riz, on a été quand même un peu marcher dans le quartier, découvert les petites rues étroites et tortueuses de Kyoto, les sanctuaires et temples popant un peu partout, et notre premier chat.

Après ça, c’était fini et j’étais sur pied pour visiter le sanctuaire d’Inari et pour toute la suite du séjour. Et heureusement, parce que la suite a envoyer du lourd.

[1] Cherche pas, c’est normal au Japon
[2] Oui je sais, je suis bonne à enfermer. Mais j’assume totalement ma folie
[3] Reccueillir l’eau de la main droite, verser sur la main gauche, changer de main verser sur la main droite, rechanger de main verser de l’eau dans la main gauche et l’amener à sa bouche, remouiller sa main gauche puis laisser l’eau s’écouler a la verticale. Gare a toi si tu te trompes de sens. C’est très sérieux et c’est le rituel de purification shinto

Mais non, je ne veux pas vous tuer

Une petite pause dans le compte rendu du Japon, pour bien montrer que malgré ces trois semaines, je sais encore gérer les filles à peu près seule. Ou pas.

Aaaaah, les vacances, c’est bien, y a pas d’horaires, on peut faire ce qu’on veut et les enfants pètent la forme, mais quelque chose de grave. Alors cette semaine, je leur avais préparé un combo hardcore: le mardi journée sportive au Blocry, le mercredi, journée à la mer avec départ a potron-minet, aka 6h

Mardi:
Donc le mardi, c’était rendez-vous en enfer avec mon frère à 11h sur le parking malin.

Le programme de la journée? On commencerait par un peu de tennis, puis certainement du ping-pong. Pour la suite, on savait pas trop, peut-être piscine ou escalade.

Sauf que du sport, avec deux gamines de 11 ans et 6 ans 1/2, c’est sportif un peu justement. Surtout quand ton frangin a oublié les balles de tennis dans la voiture; c’est moyen pratique pour jouer. Du coup, il est parti les chercher avec Laglue© tandis que je restais sur le cours avec Lagluante© et une balle qui trainait dans mon sac [1], pour lui apprendre les rudiments du tennis, principalement taper dans la balle. Chose qu’elle fait plutôt bien en fait. Après renvoyer la balle lui est plus difficile.

Quand le frangin est revenu avec les quatre balles en bout de vie qui restaient dans sa bagnole, on a bien compris que l’heure allait être assez compliquée. Surtout quand Laglue© forte de ses deux semaines de stage de tennis a voulu jouer aussi. Et que Lagluante© aussi. Et que bizarrement on avait que trois raquettes pour quatre.

Quand on a finalement pu rejouer entre adulte, le match a été assez tendu, rempli de balle renvoyées très fort pour faire taire la colère et la frustration que tu peux avoir a essayer de jouer avec deux punaises qui passent leur temps a essayer de s’entre-tuer.

Bon après, on en a raté aussi pas mal des balles. Dont parfois dans de jolis mouvements de j’ai-ah-ben-non-finalement-pas-mais-tu-as-vu-l’énorme-guêpe-que-j’ai-chassé-avec-ma-raquette? Et beaucoup couru aussi. Heureusement, contrairement à la dernière fois, on était dans une bulle semie-ouverte et pas dans la bulle four-à-pizza-sans-aucune-aération.

Quand on est revenu vers l’accueil bien crevés, on a aviser la table de ping-pong, vide. Et on est partis pour une heure de pong-épique, a savoir no rules, on renvoit la balle coute que coute et on tente les plus mauvais coups possibles; avec Lagluante© en ramasseuse de balles officielle. On a bien sûr joué aussi avec les filles et terminé par un défi: jouer avec deux balles. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est difficile en fait.

Un petit tour au décathlon [2], ou je craque finalement pour des chaussons d’escalade, et on est reparti. Pour de l’escalade cette fois. Si le frangin et moi sommes équipés (baudrier+chaussons+grigri et/ou 8) ce n’est pas le cas des filles. Du coup on loue un baudrier pour la grande et un ouistiti pour la petite. Qui n’est plus si petite vu que le harnais commence a devenir vachement serré pour le coup. [3]

L’année dernière Lagluante© l’escalade, elle avait vachement bien géré:grimper jusqu’au sommet fingers in ze nose, grimper sans être assurée (!) sur un module. Puis après elle avait eu un peu peur. Ensuite l’année s’était écoulée et on avait repris maintenant.

Vu que ca faisait un certain temps qu’on avait plus pratiqué, on a préféré faire la première voie, ou en tout cas l’arnachement et la vérification des noeuds avec la nana de la permanence. Puis Lagluante© s’est élancée.

♫  plus hauuuuuuut, alller plus hauuuuuhauuuuhauuut♫
♫ plus hauuuuuuut, alller plus hauuuuuhauuuuhauuut♫

Sauf que. Elle a commencé a grimper. Genre sept ou huit mètres. Puis elle a dit qu’elle avait peur. Et elle a pas voulu redescendre. Elle était un peu tétanisée sur sa corniche. On a envoyé Laglue© sur la voie d’a coté pour la rassurer et lui montrer comment descendre. Mais ça n’a pas changé grand chose. La nana de la perm a commencé à s’équiper pour aller la récuperer, quand finalement, la demoiselle a daigné descendre, cahin-caho.

Sur les deux derniers mètres, la responsable lui a montré comment bien se placer pour descendre. Puis après ça, il n’a plus été question pour la petite de monter sur ces grands murs.

Du coup, elle a été sur le module en haut, légèrement incliné, qui fait trois mètres et a un gros tapis moelleux en dessus et s’est entraînée dessus. A grimper d’abord timidement, avec mon aide puis de plus en plus facilement, jusqu’a le faire très facilement et en sautant de plus en plus haut.


Du coup quand je lui ai reproposé, genre une heure plus tard de regrimper sur le grand mur, elle l’a fait. Sans rechigner. D’abord deux trois mètres, puis redescendre pour qu’elle voit qu’elle maitrisait la descente, puis jusque tout en haut. Et de redescendre, fière comme Artaban. Pendant ce temps, sa soeur grimpait une autre voie, assurée par son tonton.

La petite bête qui monte, qui monte,...
La petite bête qui monte, qui monte,…

Puis on les a envoyée toutes les deux sur le module pour pouvoir grimper une voie entre nous. Il faut savoir que depuis quasi dix ans, je suis handicapée d’un bras (enfin techniquement le nerf grand dentelé est mort, me privant d’une bonne partie de mes forces et de la mobilité de mon bras gauche) et que mes derniers essais d’escalade s’étaient soldés par des échecs lamentables. Du coup, c’est un poil stressée que je me suis mise devant la paroi.

Mais forte de mes séances de kinés et des trois semaines au Japon qui m’ont développé des muscles inconnus, c’est avec fierté que je suis arrivée en haut d’une 3B [4]. Bon après j’avais le malus filles qui se disputent quinze mètres en dessous de toi. Grimper en essayant de mettre de l’ordre la-dedans est un petit peu beaucoup compliqué et stressant. Heureusement on était seuls à ce moment là, mais j’avoue avoir eu des idées si pas de meurtres, de baillons et de shibari pour gouter la quiétude de l’escalade.

J'ai un bonus si en atterrissant j'écrase une (ou les deux) filles? Non parce que si oui, je tente hein.
J’ai un bonus si en atterrissant j’écrase une (ou les deux) filles? Non parce que si oui, je tente hein.

Encore une ou deux voies pour les filles, pareil pour le frangin et on remballe les affaires. C’est passablement cassés qu’on s’est entassés dans nos voitures respectives pour repartir à la maison.

Bilan du nombre de pas de la journée: 13093, soit 10km. Plus le sport. Pourtant à 22h elles étaient encore en pleine forme. Nettement moins quand je les ai réveillées a 6h le lendemain…

Mercredi:

Rendez-vous chez Setchaya et Koochie a 7h30, pour prendre le petit déj, puis partir vers Ostende à une seule voiture. Puis trajet comateux vers la plage. Arrivée vers 9h30. Il fait encore un peu frisquet, surtout à cause du vent, mais le soleil est bien présent et il y a peu de gens à cette heure encore matinale.

Le sable, le soleil, et la mer
Le sable, le soleil, et la mer


Quand tu voyages avec des enfants, le plus embêtant c’est les “MAAAAMMMAAAAANNNNN PIPPPPIIIIIIIII” intempestifs de ta progéniture, t’obligeant à te rabattre sur un café, ou des toilettes publiques pas trop sales quand tu as de la chance, pour soulager la vessie trop petite de l’enfant. Quand celui-ci ne te dira pas simplement “j’ai plus envie” après avoir payé un café cinq euros pour pouvoir utiliser les toilettes de l’établissement. Les joies parentales donc. Que tu imposes aux potes assez fous pour partir avec toi et tes nemesis.

Non tu ne feras pas pipi au pied de la sculpture
Non tu ne feras pas pipi au pied de la sculpture


On se fait la digue en long, large et travers, en profitant pour chasser le pokemon. D’ailleurs, curieusement, ou pas, il semblerait qu’Ostende soit la ville des Lipoutou et Soporifik. Y a t’il un lien avec le nombre assez hallucinant de retraités du coin, il y a un pas que je n’oserais franchir. Celà dit, il serait interressant de voir si les Tadmorv et autres Grotadmorv prédominent à Anvers.

Pas de pokemons, mais une bien jolie vue
Pas de pokemons, mais une bien jolie vue

Pause de midi. On se rabat sur un resto sur la place, proposant un menu pas trop cher comprenant croquette de crevette et plat au choix, comme vol-au-vent ou sole meunière. N’écoutant que mon estomac, je me suis rabatue sur celle ci. Hélas, trois fois hélas, grosse deception. En guise de sol c’était plutôt une solette, le beurre de la sauce n’a jamais été clarifié et la purée a failli ne jamais arriver. Bilan, je ne remettrai pas les pieds dans ce bistro. Même si la croquette n’était pas mauvaise.

Je suis crevette
Je suis crevette

Puis c’est l’après-midi, après encore l’une ou l’autre capture de pokemon, nous voici enfin sur la plage. Les serviettes sont installées, les jeux de plage déballés et les filles jouent plus ou moins tranquillement pendant qu’on profite. Du soleil. Du ressac. De la caresse du vent.

Setchaya va faire un premier tour dans l’eau, moi qui comme une andouille ai oublié mon maillot, fait ce que je peux en short et t-shirt, a savoir le regarder et temporiser les filles “non on ira pas dans l’eau tout de suite d’abord faut que la crème solaire agisse, que vous digériez et que je trouve le courage d’y aller”.

On en profite pour regarder le balais d’un hélico qui soit tente de sauver quelqu’un de la noyade, soit s’entraine à balancer/repêcher des gens dans la flotte.

Tu connais la blague du fou qui tient l'hélico?
Tu connais la blague du fou qui tient l’hélico?

Quand enfin je leur dit oui pour aller dans l’eau, avec l’aide mille fois bénite de Setchaya, c’est une eau à la températue proche du zéro absolu et avec un ressac de malade qu’il nous faut affronter. Avec option repêchage de Lagluante© qui malgré le fait qu’elle me tienne des deux mains se fait balayer par les plus grosses vagues. En soit c’est pas grave, sauf que vu qu’elle rigole et qu’elle a la bouche grande ouverte, elle boit la tasse.

Pendant ce temps, j’essaye de maintenir désespérément mes bagues qui tente de se faire la malle. Faut croire que j’ai maigris des doigts pendant ces vacances. Ou alors les 15kgs perdus depuis quelques mois étaient en fait rassemblés dans mon annulaire gauche.

En plus, j’avais pas du tout prévu l’effet miss T-shirt mouillé quand je suis rentrée complètement dans la flotte, me donnant envie d’avoir la tout de suite maintenant un burkini ou au moins une combi pour ne pas mourir de pneumonie la maintenant tout de suite.

Quand on est remontés sur les serviettes, Lagluante© avait le teint délicatement bleuté, les lèvres mauves, mais pas froid du tout maman, on y retourne ?

Puis le temps a avancé, le soleil nous à sechés, on s’est rhabillé et direction glaaaaace pour le gouter, puis promenade dans un parc, avant un retour sur la plage, après avoir laissé Setchaya et Koochie sur le parking

Couché de soleil sur plage
Couché de soleil sur plage

Non parce que masochisme parental poussé à l’extrême, le Merlinou allait nous rejoindre deux grosses heures plus tard, direction Dunkerke pour y passer deux nuits et profiter de la plage une journée de plus. Enfin nous surtout, lui nous rejoindrait plus tard.

En l’attendant, les filles ont continué a augmenter leur skill “construction de château de sable”

Mais si c'est beau
Mais si c’est beau

Laglue© s’en est vite lassée et a repris la lecture de son livre tandis que je goutais au plaisir simple de la liseuse sur la plage. Avec un moment extrêmement appréciable de silence, tellement rare quand elles sont deux.

Puis Merlin nous a récuperées, on a filé a Dunkerke et joie et bonheur pour les filles, fait un Buffalo Grill. Qui donnait un petit jeu des chevaux pour patienter. Repas engloutis par les filles, au comble du ravissement pour la petite qui a pu manger une énorme barbe à papa. Quand elles se sont couchées, curieusement, en quelques secondes, elles s’étaient endormies…

Bilan du nombre de pas de la journée: 16917 pas, soit un peu plus de 12km.

Mercredi:
Réveil au petit matin, le temps de prendre un déjeuné copieux [5], de faire le sac avec les maillots, serviettes, de quoi boire, un anker et ma liseuse et c’est parti. On est a environ deux kilomètres de la plage, avec une foule de possibilité pour la rejoindre. Après concertation avec les filles [6], mon scanner pokemon , moi-même, on se décide par un passage par le port, longer le bras de mer, puis passer la passerelle en bois qui ralie Malo Plage.

Bien sûr, ça a pris un peu de temps, vu qu’on chassait le pokemon en même temps [7], prenait quelques arènes photos, puis discuter. Chose curieuse, pour une fois elles ne se sont pas DU TOUT disputées. A un tel point que je me suis demandé si on m’avait échangé mes enfants pendant la nuit.

On traverse la passerelle et là, c’est la première vu sur Malo Plage, parait-il la plus belle du nord. J’avoue, le nom n’est pas usurpé. Plage de sable fin, à perte de vue, eau vert-turquoise et très peu de gens.

Sable fin sur mer
Sable fin sur mer

On avance sur la digue. J’ai récuperé a l’hotel environ 3m3 de documentation que faire à Dunkerke avec des enfants, et classé celle-ci en fonction de son cout: vends un rein, tu devrais t’en sortir avec un oeil, possible si on mange des pates jusqu’a la fin du mois, gratos. Un plan me permet de pouvoir placer tout celà judicieusement sur une carte.

Vous êtes ici. << Les nouvelles vont vite  ©Le chat
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Les nouvelles vont vite
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Et puis on tombe sur le Graal de tout parent radin et fauché qui se respecte. Une plaine de jeux. Dans le sable, au bord de la mer. Le rêve. Je lâche les filles la dedans et profite de mon strabisme divergent pour les surveiller d’un oeil, l’autre vissé a ma liseuse.

Et vu qu’on est en France, la chance, les autres enfants parlent aussi français, communiquant plus aisément du coup, vu que le niveau de néérlandais des filles n’est pas vraiment bon.

Le temps passe et il est temps d’aller manger. Que veulent-elles? Une crêpe. Quand? Maintenant. Du coup on se refait la jetée en direction d’une crêperie. Le temps de commander à boire et a manger, sur une terrasse ou il y a peu de monde et avec une vue imprenable sur la mer, on discute et on joue.

Vue sur mer depuis la crêperie. On a vu pire
Vue sur mer depuis la crêperie. On a vu pire

Et puis c’est le moment de manger et boire, de préférence vachement dététique, comme au chocolat pour Lagluante© a la saucisse et oignons pour Laglue© et carrément indécente pour moi avec son fromage puant et ses lardons, option ail anti vampire. Et pour faire glisser le tout? Du cidre pardis

Un conseil? Evite de trop ouvrir la bouche après m'avoir mangée. Surtout si tu comptes draguer apres.
Un conseil? Evite de trop ouvrir la bouche après m’avoir mangée. Surtout si tu comptes draguer apres.

J'ai toujours manqué de bol ET chercher le doux. (ouais, frappe moi si tuv eux, j'ai pris une bolée de cidre doux et j'ai aimé ça)
J’ai toujours manqué de bol ET chercher le doux.
(ouais, frappe moi si tuv eux, j’ai pris une bolée de cidre doux et j’ai aimé ça)

Et puis c’est le moment tant redouté: j’ai oublié le matériel de plage a l’hotel, du coup le challenge est de trouver une pelle pas trop chère, qu’elles puissent l’utiliser. A la limite même deux, histoire qu’elles ne s’entretuent pas pour l’item.

Ben j’ai été vachement surprise en fait. Déjà que la bouffe n’était pas chère, je m’en suis tiré avec 2,50€ pour une pelle et un rateau, et un set de raquettes et balles de plage pour 6€. Du coup quand on a été s’installées sur la plage, après avoir mis les serviettes, les maillots et mon t-shirt + short au dessus du maillot parce que ça caillait quand même, on s’est lancées Laglue© et moi dans une partie endiablée tandis que Lagluante© creusait consciencieusement un trou pour enterrer mon cadavre [8]

Et puis vu qu’il faisait bon et que la nuit à été courte, j’ai sombré une grosse demie-heure, pendant que les filles essayent de creuser pour arriver en Chine. Sans se disputer ni se battre. Parce que j’avais joué la carte “laissez moi dormir un peu, et on ira dans l’eau. Enfin y mettre les pieds juste, pour se baigner, faudra attendre papa”.

Alors elles l’ont fait. On a été dans l’eau, qui descendait doucement. Jusqu’aux genoux pour moi, un peu plus pour elles. Et comme il n’y avait quasi pas de vagues, on y est restées pas mal de temps, tandis qu’elles essayaient imperceptiblement de gagner quelques centimètres encore. Seulement vu la température de l’eau, elles m’ont pas eue.

Remontées sur la plage, on a joué toutes les trois. Puis le vent s’est levé, leur père est arrivé et ensembles, ils ont été dans l’eau. Moi j’avais remis mon t-shirt, rapport que je caillais. Et ils ont joués longtemps. Et pendant que je les regardais se lancer de l’eau, courir et nager, je remetais ma robe par dessus tout, parce que j’avais froid.

Puis ils ont couru bien loin, rattraper la marée, trempés comme des soupes et heureux. Moi je passais mon pull au dessus de ma robe parce que j’étais frigorifiée.

Non parce que ces fous furieux sont restés deux heures dans une eau a 18° quand dehors il faisait à peine 20° et qu’il y avait pas mal de vent. Tu m’étonnes que la plage était quasi vide.

Quand ils sont remontés, ils se sont emballés dans les serviettes, et Lagluante© s’est couchée sur mon estomac. Deux minutes après, elle ronflait. On l’a laissé un peu faire, histoire de ne pas se retrouver avec un gremlins, puis une fois tout le monde rhabillé on est parti se promener. Et regarder ce qu’on pourrait bien manger le soir.

Notre choix s’est porté sur une taverne qui faisait moules/crêpes et steack tartare, avec un serveur peu avenant à franchement pas sympa, mais à la nourriture délicieuse. Sauf que de crêpes il n’y avait plus. Pour éviter un incident diplomatique avec Lagluante© on s’est rabattu sur la gaufre, valeur sûre s’il en est.

Et après on a fait ripaille. Sur une terrasse en bord de mer.
Moules frites et bières, en vrai touristes.

Et bon appétit bien sûr. Buuurps
Et bon appétit bien sûr. Buuurps

Et je te parle même pas de l’indécence des desserts, qu’à ma grande honte j’ai oublié de photographier. Mais pour te faire baver, sache qu’il y avait sur mon assiette: une gaufre de Liège, un morceau de tarte aux pommes, une boule de glace vanille bourbon, un morceau de brownie, un macaron, un chocolat chaud et un pot de chocolat fondu. Heureusement que Lagluante© était là pour m’aider a tout manger.

Et puis bien sûr, on a continué a se promener. Le téléphone à la main, tête a l’envers, pour le cas ou un pokémon se pointerait. Et c’est sur la superbe digue de Malo Plage que mon niveau 22 est apparu tout seul…

Grace a l'éclosion d'un oeuf dis donc
Grace a l’éclosion d’un oeuf dis donc

Comme il se faisait tard, il a fallu rentré. A l’hôtel qui du coup se trouvait plus a quatre kilomètres de notre point de départ. Mais c’est pas grave. Il faisait beau, le couché du soleil était magnifique et les filles pouvaient chasser le pokémon.

La jolie passerelle dont je te parlais plus haut
La jolie passerelle dont je te parlais plus haut

Pour le retour, on a explorer un parc, le LAAC, bondé de joueurs pokémons, limite on aurait dit que toute la ville s’était donné rendez-vous là, rapport au peu de personnes croisées jusque là. Vu qu’on partageait le temps entre chasse aux pokémons et photos de familles ou plus débiles, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire fusiller du regard après avoir sorti bien fort aux gens qui nous dévisageaient “Ah non hein, arrête de prendre des photos, on ne va pas gâcher une sortie Pokemon avec une sortie de famille”. Sourires crispés en face, j’avoue c’était rigolo

Quand on est finalement arrivés a l’hôtel, les enfants tenaient plus du cadavre que du vivant. Et je te raconte pas le lendemain matin, quand il a fallu se lever bien tot pour rentrer…

Bilan du nombre de pas de la journée: 12472 soit un peu plus de 9km, soit beaucoup trop pour les filles.

Sur ces trois jours elles auront donc marché 33km, fait de l’escalade, du tennis et du ping-pong, plongé deux fois dans une eau a 16-18°, bu la tasse environ quatre fois, terrassé 30m3 de sable et eu les meilleurs jours de vacances de cet été.

Et nous? Ben écoute, perso j’en ai bien profité, le Merlinou moins, d’ailleurs il ralait un peu à ce sujet. Je crois qu’il a une revanche d’activité a faire avec les filles à prendre…

[1] Cherche pas, mon sac est un mélange de TARDIS et du sac de Marie Poppins,avec un coté poirier savant, il te bouffe la main quand tu essayes d’y retrouver ton portefeuille, en plus d’être multi-dimensionnel et de devoir demander un rendez-vous pour pouvoir y récuperer un item.
[2] Si c’est du sport aussi. Les filles veulent à chaque fois parcourir tous les rayons et essayer les skates et autres trottinettes en plus des vélos elliptiques et des trucs d’escalade.
[3] Et non le cou, ou alors ce que tu l’as vraiment très mal harnachée
[4] Oui je sais, c’est le niveau le plus bas quasi, mais j’m’en fiche. Je suis arrivée en haut. Sans me vautrer, quasi sans douleur et avec l’assurance qu’en m’entrainant, je pourrai faire mieux. Et c’est, c’est vraiment beaucoup et très important pour moi
[5] Enfin l’homme et les filles, moi je suis pas capable de manger le matin. Même avant de partir en rando en haute montagne #TrueStory
[6] Tu rigoles ou quoi? Leur demander leur avis, c’est partir pour au moins deux heures de négociations
[7] D’ailleurs si tu aimes marcher mais que tu as des enfants relous qui passent leur temps à chouiner et à ne pas vouloir avancer, installe pokemon go. Promenades longues et sympa garanti, pour autant que tu laisses l’enfant tourner les pokestops et attraper l’une ou l’autre bestiole. Mon conseil cependant: évite de le laisser faire quand c’est un rare qui pop, tu t’en mordrais les doigts #JaiTestéPourVous.
[8] La gentillesse et serviabilité de cette enfant me tuera…

En plus sur la plage y avait quasi pas de témoins, tu parles d'une chance
En plus sur la plage y avait quasi pas de témoins, tu parles d’une chance

Osaka et alentours (J2-J3)

Il était prévu qu’on reste deux nuits à Osaka avant de partir vers Kyoto.
Après avoir bien profité de la soirée, la première nuit s’est déroulée d’une traite et le lendemain, trois d’entre nous partait vers Himeji et son château.

Motivés. Sauf que j’avais pas prévu DU TOUT que les filles m’avaient laissé un petit cadeau de départ, histoire que je me souvienne bien d’elles, sous la forme d’une énorme gastro fulgurante, qui m’a laissée en plan pendant trois jours, me laissant penser que j’allais claquer et me faisant demander si mon assurance couvrait le rapatriement [1]

Gastro qui s’est déclarée évidement un peu avant de prendre le train, après s’être tapé une demie heure de métro et qu’on était partis pour facile 1h30 de tchouktchouk.
Alors que mon estomac tentait de divorcer de moi de façon totalement horrible: mix d’alien et de la remontée des saumons lors du fray. Heureusement pour moi, les désordres n’ont été que d’ordre stomacal. Je peux donc te dire que j’ai testé pour toi vomir discretos [2] dans un sac plastique au milieu de la gare de Shin-Osaka, sans rien laisser soupçonner aux gens autours de nous, pendant que la pauvre, pour préserver son anonymat, nous l’appelleront Babadouk, essayait de se pousser pour qu’on ne voit pas qu’on était ensemble.

Arrivée du train, un superbe Shinkansen, au nez effilé, aux sièges confortables et inclinables, a l’airco réglable et je comate jusqu’a l’arrivée, un sac à vomis près de moi, ocazou.

Il faut dire que dehors il fait particulièrement chaud, genre 33° et que le taux d’humidité est aux alentours de 95%. Un vrai sauna, et quand on a l’estomac qui tente de reprendre sa liberté, ça n’aide pas.

On sort de la gare, devant nous, à deux kilomètres, le château, visible dans la brume. On se dirige vers lui, à petits pas de bigotes

Un bus pourrait nous y amener, mais c’est payant, puis ça nous permet un peu de découvrir la ville.

Pour le chateau? Ben il suffit de lever la tête en fait
Pour le chateau? Ben il suffit de lever la tête en fait

On arrive dans l’enceinte du château. Les douves, le pont, et le bâtiment qui nous surplombent sont vraiment impressionnants.

Du monde? Non je ne vois pas de quoi tu parles. Arrête de raler, il fait beau en plus
Du monde? Non je ne vois pas de quoi tu parles. Arrête de raler, il fait beau en plus

On se promène dans les jardins et arrive la première partie de la visite ou il faut se déchausser. Les planchers étant antiques et vénérables, les lieux de déchausse, tels les temples et autres maisons sont légions. On nous fourni donc un sac ou mettre nos chaussures et c’est partie pour la découverte du long couloir, bâtiment d’époque, extrêmement long. Des enfilades de pièces avec vue sur le parc du château et moultes objets exposés. Il fait aux environs mourir. Près des fenêtres ouvertes des groupes de gens se posent pour capter un peu de l’air moins chaud de dehors.

Le parquet est glissant en chaussettes,en cause certainement le vernissage du bois fait par un psychopathe du brillant et vu que je suis a deux doigts de tourner de l’oeil, je me traine de pièce en pièce en regardant et puis en m’accroupissant dès que je peux.
J’avoue avoir végété bien dix minutes devant une maquette dépeignant l’évolution des environs depuis avant l’avènement du château jusqu’à nos jours.
Quand on ressort de là, une nana me voyant a l’état de loque post-humaine me file une bouteille de pocari sweat, boisson qui deviendra ma compagne de route pour tout le voyage; pour éviter que je ne meurs là, sur la dalle ou on remet ses chaussures.

On continue a monter, vu que le château se trouve au sommet d’une colline.
C’est là qu’avisant un banc, le seul qu’on aura croisé, je m’affale et leurs dit de me laisser mourir là, j’attendrai qu’ils reviennent de leur visite.
L’endroit est plaisant et calme, j’ai vu sur le château et une brise régulière vient me susurrer à l’oreille que je ne mourrai pas tout de suite.

Le cadavre sur le banc? Oui c'est moi, non je ne suis pas encore morte, veuillez ne pas m'incinerer
Le cadavre sur le banc? Oui c’est moi, non je ne suis pas encore morte, veuillez ne pas m’incinerer

Sur les quasi deux heures que dureront leur visite, je comate, assise sur mon banc, passant par des phases d’endormissements avec pour compagnie les cris des oiseaux et le bruit de la foule, silencieuse, mais pas trop qui monte a l’assaut du château. Ah, et de quelques personnes venues s’assoir près de moi, le temps se de reposer.

Quand finalement, ils reviennent me chercher, une guide, voyant ma figure verte et en vrac, nous raccompagnera a contre sens vers la sortie, avec moultes courbettes et “genki desuka?” espérant que je ne lui claque pas entre les doigts.

A la sortie des figurants en costumes d’époques se prêtent au jeu des photos

Greuha, You shall not pass. Ou à peu près
Greuha, You shall not pass. Ou à peu près

Même qu’ils sont un peu insistant pour prendre des photos avec les enfants et les touristes. Je suis gentille, je t’épargne celles avec moi
Roger, nous avons un groupe de gaijins devant nous, je répète, gajins à deux heures
Roger, nous avons un groupe de gaijins devant nous, je répète, gajins à deux heures

Grace à ce petit intermède je me sens un peu mieux, et peut donner à Loup toute latitude pour faire ses photos

Bwahahaha, cest moi le maitre du chateau, tremblez pauvres mortels
Bwahahaha, cest moi le maitre du chateau, tremblez pauvres mortels

C’est intéressant de voir le nombre de statues se dressant sur le chemin entre le château et la gare. Des statues de toutes sortes, hommes, femmes enfants, plus ou moins habillés.
Loup qui n’avait plus vu Lagluante© depuis deux jours s’est mis en tête que l’une d’elle était sa maîtresse, il a été assez difficile de l’en déloger

Mais puisque je vous dis que c'est Lagluante, laissez moi ici bordayl!  >_<
Mais puisque je vous dis que c’est Lagluante, laissez moi ici bordayl! >_< [/caption]

On peut noter aussi que le dépaysement par rapport à la Belgique est moindre et peut se faire attendre, on a la solution pour se sentir malgré tout chez soi [3]
[caption id="attachment_3388" align="aligncenter" width="695"]Une petite gauff' au suc'? Une petite gauff’ au suc’?

Retour par le train et métro, ou j’ai pu remarqué chez certaines le soucis du détail quant à l’accordage de leur chaussures avec les chaussettes

T'as pas de paillettes? Tu peux pas test...
T’as pas de paillettes? Tu peux pas test…

C’est a peu près la que j’ai découvert le hashtag #OnlyInJapan, qui allait me poursuivre tout le long du trajet. Que ça soit les toilettes et leur utilisation disons,… aléatoires aux premiers essais, les statues bizarres, les gens aux comportements bizarres, les situations cocasses à poils dans les onsens [4], les nons sens, enfin toutes des choses dont je te parlerai ultérieurement et un paquet d’anecdotes que je compile.

Pour entrer simplement, et vu qu’on peut en trouver un peu n’importe où, même en Belgique, c’est dire, le mur d’escalade exterieur sur un grand immeuble, que t’as qu’une envie, voire ou est l’entrée et aller tester

Tu as foiré ton jet de résistance, allez, viens à moi maintenant.
Tu as foiré ton jet de résistance, allez, viens à moi maintenant.


Je veux je veux je veux.. je *Baf*  On dit pas "je veux, on dit je voudrais"
Je veux je veux je veux.. je *Baf*
On dit pas “je veux, on dit je voudrais”

Pour la suite et fin de la journée? Retour à Osaka, visite de ses rues et galeries commerçantes, bourrées de monde à tout heure du jour et de la nuit, histoire de te donner un avant-gout de Tokyo
Non mais vraiment, tu me crois pas? Attends, vidéos prises par mes soins, 100% pas retouchées. Quand on parle du bruit qui peut se faire étourdissant, c’est une belle illustration. Que ce soit le brouahaha de la rue, ou les différentes personnes qui beuglent à qui mieux mieux dans leur micro, répandant leur boniments en contrepoint des jeunes voulant faire connaitre leurs talents de chanteurs.


Même que tu dois faire attention en même temps à ne pas foncer dans les gens, ne pas te faire foncer dedans et ne pas perdre un truc par terre, auquel cas il sera lamentablement piétiné jusqu’à ce que mort s’en suive

Et puis c’est le moment dont Muriel Robin ne parle pas dans son sketch. Je pense sincèrement, au vu de nos expériences japonaises, qu’il est plus facile de diviser une addition en six, que de trouver un restaurant ou on puisse tous manger. Particulièrement à Tokyo et sans réservation #Yolo.

Certains restos sont spécialisés, d’autres plus généralistes, c’est dans l’un de ceux là qu’on se dirige ce jour là. Très bon. Il faut savoir qu’au Japon dans à peu près n’importe quel resto, de la gargote de quartier au shabu-shabu prestigieux, en été on te fournit une serviette (chaude ou froide) dès que tu arrives pour te rafraîchir un coup, ce qui au vu des températures n’est pas du luxe. Et que généralement l’eau et/ou le thé te sont fournis gracieusement. En plus du système old school de sonnette pour appeler le serveur une fois que tu es prêt à commander. Que ce soit via les menus en full japonais, avec ou sans dessins, en anglais, ou via la vitrine avec ses répliques de plats plus vrais que nature.

Ce soir là, on s’est divisé entre bouffeurs de ramen/udon et c’était diablement bon. La commande s’est passé sans encombre et personne n’a été là pour vérifier si on mangeait bien tout convenablement, [5] et c’est la panse repue qu’on est reparti affronter la nuit et ses danger

Udon froide et tempura. Un vrai délice
Udon froide et tempura. Un vrai délice

MES ramens au K-nard, bas les pattes ou j'te bouffe.
MES ramens au K-nard, bas les pattes ou j’te bouffe.

Quels dangers me diras-tu. Le Japon est un pays extrêmement sécuritaire ou tu ne risques rien. C’est vrai. TOI tu ne risques que rien. Ton pognon par contre, c’est une autre affaire. Entre les trucs kawaii et pas trop chers [6], les salles d’arcades pleines de jeux et peluches qui ne demandent qu’a se faire attraper par des pinces qui curieusement n’y mettent pas du leur,elles

Atrapay les tous, 100yens l'essai. Tu en dépense 2000 que t'as rien vu venir
Atrapay les tous, 100yens l’essai. Tu en dépense 2000 que t’as rien vu venir

Les jeux style mario Kart, Resident Evil, dans une pièce sombre avec banquette vibrantes et araignées qui te sautent a la gueule; Setchaya a essayé une fois, plus jamais il a dit, on a cru mourir de peur. Et pourtant c’était en 2D. Je l’ai refait plus tard avec Babadouk en 3D, et c’était encore plus flippant.

Puis après c’est Merlinou qui à traumatisé les japonais présents en faisant un high score au tape-taupes en utilisant la méthode dite de la Brute Berserk [7]

Tu ne vas pas crever, VDB? ... En fait si
Tu ne vas pas crever, VDB? … En fait si

Je ne te parlerai pas de la simulation de taiko ou j’me suis amusée comme une petite folle en martyrisant ce pauvre tambour et en faisant un score pas trop dégueux.

La nuit est encore jeune, qui dit ville, dit loisirs branchés, comme le karaoké \o/

On va tout cassay, c'est le karaokayyy \o/
On va tout cassay, c’est le karaokayyy \o/

Nous voici donc à tester notre premier karaoké, avec un gars a l’accueil ne parlant pas du tout anglais. On se débrouille avec nos maigres connaissances en japonais pour savoir s’il y a aussi des chansons anglaises => utau? english?

Apparemment c’est le cas, on prend notre ticket et c’est parti pour une demie-heure, dont on prendra la première partie pour comprendre comment marche la tablette pour envoyer les chansons. Facilement en fait, c’est juste nous qui ne sommes pas doués, et puis c’est parti par la folie, on chante comme des gorets qu’on égorge, dans cette pièce capitonnée a l’odeur de tabac froid et au charme désuet des années 70, avec boissons à volontés et tambourins pour accompagner le chanteur.

Hey Mister Tambourine Man, play a song for me
Hey Mister Tambourine Man, play a song for me

Pour ce premier opus, on n’a pris que des valeurs sûres. Blondie, Madonna, Adèle, …

Note le subtil sous-titre en katakana et le charme désuet du décor
Note le subtil sous-titre en katakana et le charme désuet du décor

Le téléphone de la pièce sonne, il est déjà temps de redescendre. On paye en effet a la fin et à la durée. Du coup on aurait très bien pu prolonger, mais il se fait tard et la fatigue se fait doucement ressentir. D’autant que le jour d’après se révèle chargé [8]

On retraverse les galeries et direction l’hôtel et sa superbe vue pour la nuit.

Il faut avouer que le décor des plafond était vraiment bien sympa, plein de miémières
Il faut avouer que le décor des plafond était vraiment bien sympa, plein de miémières

Et pour terminer sur un wtf, admire le sac là au milieu, oui oui, le felindra, tête de tigre, que mon chéri il a pas voulu que je m’achète [9]

Félindra, tête de tiiiiiiik'
Félindra, tête de tiiiiiiik’

Et je ne pourrai pas te laisser sans te parler du pachinko, sorte de flipper vertical japonais qui fait un bruit de fous, a plein de miémières et fait ressembler ses devantures a un truc pour enfant sage, vu comment tellement c’est pire à l’interieur

[1] De cadavre, vu l’état de décomposition avancée dans lequel je me trouvais.
[2] Merci les grossesses et leurs lots de vomissements multi-journaliers qui m’ont appris à vomir sans faire de bruits. Je me demande a quel niveau de compétence ça se place.
[3] En vrai on a pas essayé, on venait d’arriver au Japon. On l’aurait vu genre au quinzième jour, on se serait bien laissé tenter, pour voir.
[4] Qui peuvent être un chouya traumatisant quand tu fais ton 90C minimum ^^;
[5] Cela te sera raconté plus tard dans un post “anecdotes japonaises”
[6] Coucou Hello Kitty, Coucou Sailor Moon, coucou Capsule Corps, coucou Pokemon
[7] Comment ça “j’exagère” et ce n’est qu’une rentabilisation des coups?
[8] Je te mentirai pas, tous les “jours suivants” le seront en fait.
[9] On se demande bien pourquoi

Intro Japon

Depuis toute petite, un peu grâce ou à cause du Club Dorothée puis de Glénat, Dargaux et les autres, j’ai envie de partir au Japon. D’ailleurs je m’y étais préparée: découverte de la culture, apprentissage de la langue avec Setchaya et Watanabe Sensei [1], prévu des choses à voir, imaginé le voyage, bref, je trépignais d’impatience à l’idée de partir depuis au moins 20 ans.

Du coup, quand finalement s’est profilé l’occasion de partir, j’ai sauté dessus, et c’est à six qu’on s’est envolé le vendredi 15 juillet vers la capitale du pays du soleil levant; avant de prendre directement après un autre avion vers Osaka.

Alors inutile de dire que ça va parler Japon pendant quelques posts. Du coup si ca ne te dis pas, ne lis pas, regarde juste les photos (ou pas). Du reste, ça serait quand même dommage de ne pas lire parce qu’il va y avoir du lourd niveau anecdote.

Niveau pratique, on s’est adressé à une agence pour nous faire les réservations d’hôtels, d’avions et le railpass, petit ticket bien pratique nous permettant de prendre quasi tous les train de la JR et de réserver nos places gratuitement (sans ça, il y a un supplément de 5€ et le train au Japon, c’est pas donné)

Pour les filles, on les avait casées chacune chez une paire de grand-parents histoire que tout le monde survive et que personne ne s’étripe.

L’avion était à 21h. Quand on est arrivé a l’aéroport, déposés vite fait sur le parking, Lagluante© telle la grande de sizans&demie qu’elle était a retenu ses larmes en nous voyant partir.

Passer la sécurité, les bagages et les controles s’est fait sans soucis, et pour une fois, mon nom n’est pas sorti de la machine en annonçant une grande criminelle, pour changer.

Vu qu’on avait plein de temps, on s’est posé pour un ptit Starbuck en parlant de ce qu’on allait faire une fois là bas. C’est là que Loup et Ketsu en on profiter pour se faire la malle et prendre le contrôle de mon appareil photo.

C'est à bouarre à bouarre à bouarreuuuuh. C'est à bouarre kilmefooooo  (oui il est un peu stressé en avion)
C’est à bouarre à bouarre à bouarreuuuuh. C’est à bouarre kilmefooooo
(oui il est un peu stressé en avion)

Casse toi de là, le sucre,c'est pas pour les K-Nart
Casse toi de là, le sucre,c’est pas pour les K-Nart

Une fois installés dans l’avion c’est parti pour 12h de vol. Heureusement on avait les places à coté de l’issue de secours, donc plein d’espace pour les jambes. Bon après, 12h de vol c’est long, très long. Alors quand tu dois t’enquiller encore 2h pour arriver a destination, c’est un tantinet rebutant.

Oh mais quelle jolie vue, vraiment. Mais c'est bon maintenant, vire moi de ce  pu*** de hublot.
Oh mais quelle jolie vue, vraiment. Mais c’est bon maintenant, vire moi de ce pu*** de hublot.

Heureusement, on avait un peu de battement entre les deux vols et une charmante hôtesse pour nous guider dans le dédale de Narita pour prendre le second vol. D’autant qu’il fallait récuperer les bagages, passer la sécurité, redonner les bagages et être a l’embarquement à temps. Epreuve réalisée avec succès [2]

Une fois à Osaka, trouvé le bon bus qui nous ammenerait vers l’hotel, prendre les tickets et pour ça comprendre la machine qui les vends.

Alors si mon japonais ne me trompe pas, ce serait plutôt par là...
Alors si mon japonais ne me trompe pas, ce serait plutôt par là…

Se diriger vers le bon bus limousine qui devraient nous ammener a quelques centaines de mètres de l’hôtel
Facile je te dis, bus JR pour Nanba.
Facile je te dis, bus JR pour Nanba.

Et enfin trouver l’hôtel qui se trouvait au sommet d’une tour de magasins, lui même un dédale complet. Le tout sans internet, mais avec une carte japonaise tagguée [3].
Ce fut sportif, stressant, mais j’avoue, la vue de la chambre valait bien tout ces désagréments, et avant de descendre manger, on s’en est mis plein les mirettes.
De toute beauté, vraiment
De toute beauté, vraiment

Je suis le maitre du monde MOUAHAHAHAHAHA (bon maintenant repose moi, j'ai le vertige)
Je suis le maitre du monde MOUAHAHAHAHAHA
(bon maintenant repose moi, j’ai le vertige)

Pour manger, on s’est laissés guidés par nos pas dans les ruelles d’Osaka, remplies de monde, de crabes,

Bienvenue au crabe croustillant
Bienvenue au crabe croustillant

de poulpes

Vous avez demandé Chtulhu? Ne quittez pas.
Vous avez demandé Chtulhu? Ne quittez pas.

pour finalement se laisser tenter par de délicieuses okonmiyakis dont on a fait qu’une bouchée. Et qui était vraiment très très très très bonne, j’en salive encore rien que d’y penser.
Bon on a du attendre longtemps pour les avoir, ce qui nous a encore permis de rire et dire des tas de conneries
Bon alors, ça vient?  J'ai faim.
Bon alors, ça vient? J’ai faim.

De saliver quand les premières sont arrivées mais que nous on devait encore attendre les notres
On salive
On salive

Laissez moi manger, j'ai faim moi >_<
Laissez moi manger, j’ai faim moi >_< [/caption]
Avant de finalement se jeter sur les notres et de se remplir la panse avec satisfaction.
[caption id="attachment_3378" align="aligncenter" width="597"]On coupe sur la plaque et on met dans l'assiette, Itadaikimasu On coupe sur la plaque et on met dans l’assiette, Itadaikimasu

Pour finalement retourner à l’hôtel, fatigués et heureux, le ventre rempli et rêver à nos aventures japonaises…

[1] Qui ne s’est jamais remise du fait que j’ai pu avoir un enfant et encore moins une petite blonde aux yeux bleus, totemo kawaii en kimono
[2] Contraiement à ceux sur le retour qui devaient partir sur Manchester ou Geneve depuis Zaventem et qui ont loupé leur correspondance à cause du retard pris a Narita
[3] Mon conseil? Ne crois pas leurs cartes. Jamais. Non seulement elles sont orientées n’importe comment avec le nord aléatoirement en bas, a gauche, à droite, en haut parfois, rarement, mais en plus, elles sont pas toujours précises ou a l’échelle.