Ce n’est un secret pour personne, je décroche l’award de la mère en carton sans aucun soucis. Que ce soit en manquant empoisonner les filles, en leur marchant dessus [1] ou plus prosaïquement comme mardi en laissant mes clefs enfermées a l’interieur
On rentre d’aikido avec Lagluant© avec son petit cahier, elle me fait une carte et me guide pour rejoindre la maison. C’est par là. Puis par là. Je lui avais promis une petite promenade dans le noir, dans le jardin, malgré le vent. Ce qu’on fait donc. Il est genre 20h30, elle a déjà mangé, reste plus qu’a rentrer et aller au pieu.
Sauf que. Devant la porte, je check mes poches. Double checK. Triple check. Rien. Nothing. Nada. Kepouik. Je dois me rendre à l’évidence, mes clefs ne sont pas là.
MonChéri, lui est occupé et indisponible. Bon je téléphone a Vanyel, qui heureusement habite pas loin et a un double. Chance, il est disponible et a follement envie de nous descendre les clefs dans le vent et le froid.
Le temps qu’il s’habille et arrive, je propose a la puce de continuer notre promenade dans le jardin, avec la lampe de poche et sa carte. Je manque me bouffer le saule, mais survis de justesse. Elle, elle est super contente, un peu de rab avant d’aller au lit et une promenade dans le noir, elle aurait tort de se priver.
On ouvre le verrou la porte du jardin en attendant, et la c’est le drame. La porte bouge toute seule. Flippée, Lagluante© se réfugie derrière moi et refuse d’avancer d’un iota.
Je suis derrière toi, vas-y toi, maman, dit elle courageusement en me poussant. Bon faut dire que le coucou Fantôme que j’ai lancé quand la porte s’est ouverte en grand, n’était peut-être pas le plus malin. Elle s’est finalement approchée, et du bout des lèvres a bien voulu reconnaitre que oui, c’était peut-être bien le vent qui avait bougé la porte.
Quand enfin notre sauveur est arrivé, Lagluante© aurait bien voulu encore un peu rester dehors, parce que c’est si chouette les histoires dehors. Après une âpre négociation “si tu montes tout de suite tu peux dormir avec Gros Nounours [2]” elle s’est finalement retrouvée au lit avec grattes-grattes et promesse de refaire le plus rapidement possible une promenade dans le noir. Et que si en plus c’était sous la neige, ce serait le top du top
[1] Mais quelle idée aussi de s’endormir au milieu du couloir, dans le noir après être allé pisser franchement.
[2] Quand je te dis que je suis une mère en carton