Y a des jours comme ça, ou on a l’impression que tout ce qui peut merder le fera, et qu’en prime on aura le bonus “emmerdements gratuits”.br>
Ben aujourd’hui à été ce genre de journée.
Je louchais sur la suite logique de ma formation CCNA, seulement voilà, apparement le monde de la formation qualifiante s’apparente à ce lui du boulot, beaucoup d’appelés, peu d’élus.
Il faut dire que avec 30 candidats pour 12 places, forcément, ca allait faire des malheureux; de plus avec ce genre de ratio, les probabilités pour que je sois prise s’amenuisent encore plus [1], rajoutons à ca le facteur Murphy [3]
Déjà j’le sentais mal avec le petit laïus “pas beaucoup de places, beaucoup de monde, gnagnagna, pas de remises en cause de vos compétences/motivation/plan de carrière [4], blablbala, on vous rappellera pour voir ce qu’on peut faire d’autre”
Alors certe, l’intention est sincère et louable, mais ca ne t’empêche pas d’avoir l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur et de retomber dans l’incertitude quant aux prochains mois. Que faire? Chercher du boulot? Faire une autre formation par dépit? Faire un enfant?? Trembler sur le fait d’être à nouveau hors course?
Bref, de la perspective réjouissante en cette veille de fin du monde de fêtes de fin d’années [5].
Donc l’impression d’être une merde et de se sentir comme tel. On admire au passage le coup de grâce du mail annonciateur, commençant par “monsieur”. Que c’est bon de se sentir totalement reniée dans sa féminité. [6]
Enfin je suis donc du genre énervée et pas jouasse. J’avais déjà Lagluante© qui hurlait en fond sonore dans son siège auto parce qu’elle voulait pas quo’on soit garées.
C’est ce moment précis qu’a choisi la nana de la bagnole d’à coté pour ouvrir sa portière DANS MA VOITURE et ne même pas prendre la peine de vérifier, pensant sans doute que la voiture était inoccupée.
Elle a quand même eu l’outrecuidance de d’abord dire que “mais non ca n’a pas touché” avant d’admettre du bout des lèvres que si ca avait touché, “c’était juste la poignée”
Un enterrage de vieille bique plus tard, on attend Laglue©. La petite assagie [7] joue tranquillement à coté de moi. Il fait noir et je peux juste deviner ce qu’elle fait.
Ce n’est qu’au moment ou elle s’est mise à hurler que j’ai compris qu’elle jouait avec l’allume-cigare. J’ai pas pris le temps de regarder, je l’ai attrapée sous le bras et direction au pas de charge les toilettes de l’académie, mettant sur orbite au passage trois nanas qui bloquaient le chemin.
Passé quelques minutes sous l’eau et regarder l’étendue des dégats, avec une vague nausée, rapport a l’odeur de peau brûlée qui se dégage de l’index.
Récupéré la boite de film photo dans laquelle il y a l’eau pour la anche de mon hautbois et y remettre de l’eau fraîche, histoire que la pauvre gamine y garde le doigt trempé
Et attendre, attendre, attendre, que sa soeur termine son cours et daigne revenir. Les embarquer fissa dans la voiture et aller vers la pharmacie. Tout ça avec une Lagluante© courageuse qui ne moufte pratiquement pas, juste pleurnicher un peu en disant que ca fait très mal.
La pharmacienne a été étonnée du courage de cette petite fille, expliquant que “moi brûlée, vilaine, vilaine,vilaine blessure. Une fois crème et pansement récuperés, on est rentrée et Lagluante© s’est blottie dans mes bras, toute collée serrée. Son papa, arrivé peu après la soignée, avant de la prendre en charge vu que j’avais répétition pour un concert.
Quand je suis revenue, une heure et demie plus tard, elle pétait la forme. Elle a courageusement supporté le changement de pansement et a été au lit sans se plaindre de son doigt ni faire d’histoire.
Cette petite est décidément très courageuse.
Et moi? Moi j’espère que cette série va se terminer que je ne vais pas devenir folle devant cet avenir soudain flou et que les choses vont vite rentrer dans l’ordre. Avant que je ne pète convenablement un plomb. Le stress, saymall….
[1] Coucou, c’est moi le malus femme plus informatique; a part en comptant être prise via les engagements de minorité, j’ai peu de chance de trouver place dans ce monde [2]
[2] Non puis râlé c’est plus facile que de se remettre en question
[3] Généralement couplé dans l’entourage au “syndrome de la porte qui claque mais qu’une autre s’ouvre, t’inquiète pas, tu verras tu trouveras autre chose”, équivalent du “une de perdue, dix de retrouvées” qui est aussi un appeau à la réponse “ma main, ta gueule, deux secondes”
[4] Ouais c’est une idée tiens, j’me sens d’humeur a aller faire le plan de la carrière de Mol sans combinaison ni bouteilles
[5] Quoique ca revienne un peu au même dans le fond
[6] Nan j’déconne, ca m’a bien fait rire. Puis après tout j’étais la seule nana du tas. Ils auraient quand même dû me garder pour le quota féminin moi j’dis.
[7] Convenablement bâillonnée et battue comme plâtre