Depuis quelques jours, mon Merlinou, il s’est transformé en Albator.
Ca pourrait être rigolo si je pouvais lui faire un cache-oeil custom ou s’il voulait bien mettre un bandeau et un joli chapeau.
Mais mon chéri, il veut pas. Il est carrément pas jouasse en fait, rouler en boule dans le canapé, terrassé par la douleur d’un virus qui s’est attaqué à la cicatrice-pas-encore-tout-à-fait-cicatrisé de sa cornée.
Et je suis chargée de le torturer deux fois par jour pour lui faire son pansement et lui mettre de la crème et des gouttes dans un oeil rouge, gonflé et effrayant, qui en plus le rend totalement aveugle et a ma merci totale [1].
Lundi, quand je suis revenue, je l’ai trouvé assis seul, enroulé dans une couette sur le canapé, tous volets fermés, tel un Dracula des temps moderne. Flippée que j’étais, il ne manquait plus que la musique a l’orgue, la cape et les vêtements sombre, avec les bougies allumées et fondante dans les coins.
En ce qui concerne les dents, pas la peine, il les a déjà.
Et il souffre. Type coup de couteau lancinant dans l’oeil, tout le temps. Bon les gouttes ont l’air de lui apporter un mieux, ce qui nous permet de faire des blagues d’un gout douteux sur sa condition, vilaine que je suis. Il ne peut en effet pas se défendre.
Bon je sais que je le payerai un jour mais bon, c’est si facile de s’en prendre à un homme à terre.
Depuis il va mieux, envisage de revoir avec ses deux yeux et s’achemine doucement vers la guérison.
[1] D’ailleurs si jamais tu le vois dans les prochain jours, les bleus qu’il a un peu partout sur le corps, ne sont pas de mon fait. C’est juste que je dois le laisser seul à la maison pendant deux jours et que du coup ben voilà.
Non ca n’a strictement RIEN a voir avec ma propension à l’envoyer contre les murs quand je le guide. Rien. Vraiment je te dis.