S’il est bien une constante ces derniers temps, lors de nos (trop) rares vacances, c’est la cata de dernière minute, aka Murphy il est sadique un peu.
Angoulême ? Un œil en moins pour Merlin.
Pâques ? La grippe, pour le même, alors qu’en temps normal, il n’est jamais malade.
Ces vacances ci ? Est-ce qu’il faut vraiment le dire ? On reprend les mêmes et on recommence…
Levés le matin du départ, Merlin souffre. Après avoir déposé la voiture à l’entretient, un tour exprès à l’hopital nous apprend que sa cornée s’est à nouveau déchirée.
Un pansement compressif plus tard, je charge la bagnole façon Tétris [1], et en voiture Simone, pour un voyage sans avec quelques escales, vers la Mayenne, notre point de chute pour cette première partie du trajet…
Tout est embarqué, je démarre après avoir encodé l’adresse dans le gps [2]. Au bout de quelques kilomètres, je me rends compte que j’ai oublié la cape de bain de LaGluante© …
Arrivée vers Mons, première difficulté : à cause de travaux, le chemin indiqué ne colle pas avec les déviations, à moi la joie du quittage d’autoroute, traversée de bled improbable pour reprendre plus loin l’E19, juste histoire de visiter un peu la ville.
Le voyage se poursuit, Merlin souffre dans son coin, Laglue© se pleind qu’elle s’ennuie et Lagluante© pleure son désespoir d’être en voiture.
Moi je lutte contre ma nuit trop courte et mes yeux qui papillonnent, tandis que les travaux du coté de Nimy plombent notre moyenne [3]
Première pause peu après la frontière française.
Un glouglou-miammiam plus tard, on repart pour un grand trajet d’autoroute, avec mes supers copains les péages.
On passera les « oups, trop court » habituels, pour se concentrer sur
le fumble du jour ;
- Appuyer sur le bouton pour prendre le ticket un chouya trop loin
- L’attraper du bout des doigts « gniiii je l’ai » et le voir tomber au sol
- Sortir de la voiture en rentrant le ventre, serrant les fesses [4], parce que bon, pour une fois j’étais vraiment proche de la borne
- Chercher le ticket au sol
- Ne pas trouver le ticket par terre
- Appuyer sur le bouton pour en demander un autre. Et attendre. Rien ne se passe.
- Appuyer sur le bouton d’aide urgente et expliquer à la madame que le ticket est tombé SOUS la voiture et n’est donc pas attrapable, ahaha c’est ballot, oui je suis une cruche, je sais
- Regarder la fille de voitures derrière et prendre le nouveau ticket, en quittant le péage dignement [5]
Après une pause bien méritée, et un rapide calcul, on prévient nos hôtes qu’on devrait arriver vers 21h, sans grandes surprises en court de route.
C’était sans compter la stupidité et la méchanceté de la madame du Gps [6]
Une fois quitté l’autoroute, il nous reste une petite quarantaine de kilomètres à faire avant de rallier le trou du cul de la France le Fringant Rosier [7], lieu de repos et havre de paix après ce voyage éprouvant.
Oui mais, trop facile. Du coup le gps part en vrille et nous indique deux routes possibles. On est alors à 9km de l’arrivée.
Je m’engage sur la première, cette crevure de téléphone m’indique 14km avant destination.
Gni ? 14km ? Heuuuuu…. Ok ? … On suit le chemin, 5km plus loin ; ô dis donc, cette route a un furieux air de déjà vu.
Ah et il est 21h30 et j’ai pas de réseau téléphonique.
Bon kekidi là ? Tourner a droite ? viii. Tourner encore à droite ? ok c’est fait. Et tourner encore a droi… Hey mais t’as pas un peu l’impression qu’on fait le tour du même ilot la ?
Ah ben si. Le gps vient de nous sortir la boucle infinie infernale. Et bien, on est pas aidés…
On repart sur de bonnes bases, le gps indique qu’on se rapproche de la destination, quand à 5km de l’arrivée, pouf, yaplu réseau gps. Plus de réseau gsm non plus.
Il est 22h passée, Lagluante© hurle à l’arrière, on est perdus et y a pas de civilisation autours de nous, Merlin meurt de douleur, Laglue© râle et je suis sur le point de passer en Berserk.
On continue comme on peut sur l’intuition avant de s’arrêter ou l’ont peut et d’envoyer un texto deseperé : « on est perdus à Pomme, pas de signal GPS et gamine hurlante. Besoin d’indications »
On croise les doigts pour que le message passse, malgré le peu de réseau.
Un peu plus tard, une réponse « prendre patelin d’a coté, rdv place de l’Eglise, je viens »
Huhuhu, le nom du bled me dit bien quelque chose, on y est passé à un moment, « yapluka » le retrouver.
Chose faite sans trop de difficultés, en rêvant sur nos pas.
Trouver le Bdpendant et limite pleurer de soulagement en le voyant.
On est arrivé chez lui finalement vers 22H30, après avoir récupérer le signal gps au lieu du rendez-vous. [8]
Se rendre compte en ouvrant le coffre qu’on a oublié le lit parapluie à la maison.
Par la suite, petite soirée courte mais sympatique, avec dégustation de légumes du jardin et d’un petit vin de 1982.
S’endormir dans un grand lit avec sa fille de 19 mois à coté et se dire que finalement, c’est pas mal d’avoir oublié le lit bébé. [9]
[1] Avec l’aide de mon père, aussi appelée, vazy comment j’te pousse ce truc dans le coffre, avec comme deuxième effet kisscool, l’éjection de trucs divers et (a)variés si jamais tu avais l’idée saugrenue d’ouvrir le coffre avant l’arrivée…
[2] Qui va p’être même avoir un post rien qu’à lui tout seul, tellement qu’il est naze lui
[3] Et nous donne mal à la tête, rapport au chœur de protestation à l’arrière.
[4] Y a rien qui presse
[5] Avec juste un peu de honte et le rouge aux joues, un peu
[6] Qu’elle puisse moisir en enfer, manquer de réseau et pourrir dans des tourments horribles…
[7] Les noms ont été volontaires changés pour préserver l’anonymat des différents protagonistes
[8] Forcément, sinon c’est pas drôle. Et du coup, grosse perte de crédibilité hein
[9] parce que franchement, je me suis liquéfiée en la regardant serrer son lapin et doucement sombrer dans le sommeil, de pouvoir observer son visage endormi, se disant que quand même, on a bien fait ca et que décidément, elle est cromeugnonne. [10]
[10] Bon ca implique de se réveiller plusieurs fois pendant la nuit, la regarder, se rendormir et terminer en apothéose vers 8h en regardant là ou elle se trouvait, ne oas la voir, mourir d’une crise cardiaque avant de se rendre compte qu’ellle a migré au pied du lit…