Voici la suite de ce mièvre moment dégoulinant d’amour et de bons sentiments
Donc j’en étais arrivé ou encore?
Ha vi, fin du Luna Park et de sa débauche de jeux pour aller vers Harrods.
Trajet en métro sans histoire, sans même se perdre, (ce qui vu mon sens de l’orientation inné en ville tient du miracle… un jour par contre je vous raconterai comment je me débrouille trop bien dans les bois le soir, quand la lampe torche vient de rendre l’ame) clopin clopant nous arrivons devant une entrée plutot grande et plutot pleine de monde.
Là un garde [baragouinage incompréhensible en un anglais machouillé pire que mes chaussettes par mon ex-chat] m’indique que je ne peux pas porter mon sac [à dos] sur le dos mais bien le tenir a bout de bras. Je le descend bien sagement (le sac, pas le garde, je suis quelqu’un ayant un minimum de civilité) pour le remettre sur mon épaule cent mètres plus loin: c’est lourd ces choses là. S’en suivra une partie de cache-cache “je-vois-un-garde-je-descend-mon-sac-komsideurienétait” que mon Namoureux n’aura même pas remarqué, preuve s’il en est de ma discretion innée.
Que dire de ce magasin si ce n’est qu’il est grand immense gargantuesque… Sortie de ma campagne, j’ai été vraiment super impressionnée. Sur les deux trois heures qu’on est resté là bas, on n’en a même pas vu la moitié.
Et on trouve vraiment de tout la bas. Depuis les vêtements de grossesse/pour enfants/d’équitation/de vieux grabataires/de sports/vachements spéciaux jusqu’a la pharmacie ou on trouvait véritablement de tout (en fait non, pas de tire lait, mais on y trouve des capottes et meme des compeeds qui s’appellent compeed là bas aussi [explications vaines tentant de demander un produit pour mes cloques en formation en anglais par mon Namour] le mec regarde bizarre [Compeeds?] moi:[Ho it’s the same name in Belgium] j’ai bien cru que mon Namour allait tester la broyeuse du troisième sur moi pour l’avoir laissé se dépatouiller tout seul.
Evidement, dans ce genre de magasin, pas de carte globale de l’endroit. On sait juste regarder pres de chaque escalier/ascenceur/escalateur ce qui se trouve à cet étage. Maintenant, vu la superficie du truc, heureusement que y a de gentilles hotesses pour nous guider. Sinon je suis sûre que je serais encore perdue là-bas à l’heure qu’il est.
Je vous passe nos vas et viens incessants pour me concentrer sur les anecdotes.
Un, certains vendeurs ont vraiment l’art de vous prendre pour des cons:
Celui à qui on demande s’il vent des canards. Celui-ci est le responsable du rayon peluche et peut donc déduire que c’est un canard en peluche que nous cherchons. Ben nan, il nous regardera avec des yeux ahuris en faisant “a duck? coin coin?” à croire qu’il avait une cervelle de poulet
On arrive au rayon des instruments et je zieute une superbe flûte à quand même 850 livres. Me doute que vu le magasin, ca doit être de la bonne. Recherche d’un vendeur, apparement trop pressé de conclure la vente d’un piano à une famille a juste daigné dire que y avait de l’argent dans la flûte. Certes, mais moi ce que j’aurais voulu savoir c’est si c’était la tête uniquement ou tout l’instrument qui était en argent. Ce qui dans le second cas m’aurait conduite à acheter directement l’objet de ma convoitise.
Ce cretin a raté une vente et c’est bien fait pour lui…
Enfin si je devais dire ce qui m’a le plus impressionnée, c’est le restaurant obséquieux du dernier étage, avec la moquette en poils de chat angora, d’une bonne dizaine de centimètres d’épaisseur et ultra moelleuse, ainsi que leur rayon antiquité vieux meubles à faire palir d’envie pas mal de brocanteurs et les immensités des rayons dédiés aux enfants. Ah oui et j’oubliais, les prix aussi, il y avait des choses affreusement chère, me rappelant combien nous n’avions rien à voir avec le public de prédilection de ce lieu…
1) Pour les compeeds, je n’arrivais plus à retomber sur la traduction de "cloque" (blister en fait). J’ai donc expliqué très clairement au gars qui m’a montré les pansements compeeds en expliquant leur utilisation et lequel choisir suivant l’endroit de la cloque. Ce que tu as avais compris comme étant une question "compeed ?" n’était absolument pas une question.
2) Pour les peluches, je confirme que le vendeur me prenait pour un con:
"- Hi I’m looking for a plush duck. Do you have any ?
– A duck ?
– Yes.
– Like a chicken ? Kwak-kwak ?
– Like that but not a chicken, a duck."
Et il m’a dirigé vers des poulets… c’était pourtant clair "duck"… Mais bon ils n’en avaient probablement pas.
3) Pour la flûte, il a dit qu’il serait à nous juste après le client avec lequel il était occupé. Nous n’avons pas attendu, tant pis. Et puis tu m’as demandé en quelle matière était LA TETE de la flûte. C’est ce que j’ai demandé et il a répondu. Je suppose que si elle avait été complètement en argent, il l’aurait dit.
4) Je tiens à préciser que tous les gardes et autres stewards que nous avons rencontré ont été polis. Dans le métro, il y avait des gardes à chaque entrée/sortie mais ils aidaient volontiers les voyageurs perdus, et avec politesse ! On est loin des vigiles belges qui mordent presque quand on leur adresse la parole.