L’autre jour, en grosse warrior que je suis, je faisais mes courses avec les DEUX filles [1]. Courses alimentaires, rapport au frigo qui était du genre tout vide. [2]. Ca se passait relativement bien d’ailleurs, rapport au fait que je n’étais pas écartelée entre les deux enfants voulant aller dans deux directions différentes. Etant assez grandes, elles font leur vie plus ou moins à la portée de mon oeil. Il y a juste l’un ou l’autre moment crispants. Comme arriver au rayon yaourts, crèmes, caramels, bonbons, chocolats,biscuits, fort bien mis ensemble [3], pour le plus grand bonheur des enfants, buggant devant la profusion de choses interdites à demander et pour les parents devant subir cette avalanche. A peine le non dit au premier objet que la demande suivante arrive avant la fin de l’écho de la négation.
Force est de constater que je maitrise le non en rafale, sans jamais m’énerver mais en utilisant un ton ferme et décidé que ne renierait pas super nanny [4]
Sur ces entrefaits, un vieil homme nous voyant cligne de l’oeil à sa femme disant suffisamment fort et avec cet accent indéfinissable de la région mais pourtant tellement sympa, pour qu’on entende son ton amusé que quand même j’étais vachement sévère avec ces pauvres enfants.
Sur quoi, sa femme l’a toisé de bas en haut, lui et son caddy, disant que j’avais parfaitement raison, que lui d’ailleurs devrait faire plus attention à ce qu’il mettait dans son chariot et que toutes ces crasses là, ca n’allait pas, remet ça dans les rayons TOUT-De-Suite d’un ton parfaitement rieur mais sérieux, rabrouant le pauvre homme qui avait tenté de faire une remarque humoristique,sous un flot de paroles concernant maintenant son tour de taille, tandis qu’au bout de ma vie, rapport a la crise de fou rire que je sentais monter irrépréssiblement, je m’éloignais de la zone minée pour éclater à mon aise.
Les filles ont gagné le droit de prendre un pack de yaourts. Moi une bonne tranche de rire.
[1] Une forme de sado-masochisme parental latent appelé “j’ai mal prévu mon coup”.
[2] Enfin sauf le chicon/endive mutant qui commençait à grogner dans le bac a légumes et que depuis j’élève avec amour, un peu comme un David 8 cultivant amoureusement la vie. D’ailleurs il commence a avoir des petites dents toutes mignonnes, par contre je m’inquiète, il semble ne plus se satisfaire des carottes et loucher de plus en plus sur mes doigts.
[3] Que le concepteur de cet agencement ait des hémorroïdes à vie et les bras trop cours pour se gratter
[4] Les châtiments corporels se passant dans l’ambiance private de la cave aux multiples donjons. Faut pas déconner on a du monde en bas.
J’ai de la chance d’avoir des enfants en bonne santé. Bon mis à part l’une ou l’autre peur [1] généralement tout se passe bien. Peu de visites chez le médecin ou à l’hôpital et les trois quart du temps c’est en urgences parce qu’un accident c’est si vite arrivé [2]. Pour le tout venant: rhume, saignements de nez, blessures ne nécessitant pas de points, on gère nous-même, avec le joker parfois, de la pharmacie à genre 40m de la maison. [3]
Après quinze minutes de compression sans succès, c’est la mort dans l’âme que je sors avec Freddy Krugger faire un saut à la pharmacie la plus proche, histoire d’appréender un peu mieux sa future période adolescente émostatique de la ouatte hémostatique.
Bourrage du pif de la gamine. Post d’un statut facebook:
Si vous avez besoin de sang de jeune vierge pour un sacrifice quelconque, faites offre, j’ai tout ce qu’il faut ici…
Aka Lagluante pisse le sang sans que rien ne l’arrête ET a partager amoureusement ses effusions émoglobulaires avec sa mère. On est quitte pour un double change, sous le regard hilare et pif en choufleur orange du zombie
Traduction: rien de grave, Lagluante a juste perdu trouze mille litres de sang lors du claquage d’un vaisseau du nez, trouvant qu’il faisait fort chaud et qu’on était fort a l’étroit dans ce tarin.
Ca a continué de saignoter de ci de là pendant toute l’après-midi et la soirée. Rien à voir avec le geyser précédent mais quand même. En mauvaise mère, je reposte un truc alors que la chair de ma chair est quasi exsangue à mes côtés [5]:
Méthodiquement Lagluante continue à se vider de son sang.
C’est à partir de 4l de perdu qu’on s’inquiète non ? #boucherieSansOs
Ca a été une vraie galère, rien de grave, mais rien d’agréable non plus. Peut-être a part les moments calinous avec la remise au pieu de la bestiole propre encore éveillée puis sombrant gentiellement dans le sommeil. Avec option “ne parvient pas a se rendormir pour toi. Mais Je l’ai décris de façon ultra-lyrique pour toi ici :
Catégorie expulsion violente de fluides corporels, Lagluante, sept ans, reste au taquet: après l’exsanguination nasale de la veille, tu ne te douterais jamais de la contenance stomacale d’une gamine de sept ans, avant qu’a 2h30 du matin, elle ne disperse l’intégralité de celui-ci dans le couloir et sur les toilettes, te laissant la douce charge de toute nettoyer derrière lui (après avoir nettoyer la gamine, rapport a ce qu’elle s’était pas ratée elle non plus et la laisser mariner propre et pas encore tout a fait sèche dans la salle de bain parce qu’il fait trop chaud.
Rester avec elle jusque 3h du mat qu’elle se rendorme (elle a pas mal non qu’elle te dit, mais elle voudrait ‘kanmem’ que tu reste près d’elle. Répondre aux questions absonces de la gamine du style ‘et le vomis, il va dans le cerveau parfois? Et il peut sortir par les yeux? Et si je ferme pas mes levres alors le vomis il peut sortir par le trou de mes dents?. #LaDrogueJeVoisQueCa )
Ne pas parvenir a te rendormir après et garder les yeux ouverts dans le noir de la chambre.
Tenter le réveillage de cadavre à 7h30, y a un peu école tout de même, sans aucun succès. Laisser le zombie drogué dormir. Quand vers 11h quand la gamine guillerette et totalement remise, vienne te voir, vous êtes a peu près toutes les deux dans cet état là…
Dessin avec coupidroit intégré et citation de la source: Nathalie Jomard D’ailleurs si tu connais pas j’te la conseille, c’est de la bonne.
(Poke Ragnagna, tavu, je fais de la pub a la pique-à-chignon-c’te-classe. Bon ok, tu dessines mieux qu’elle mais entre rousse y a un code tu vois. /me fuis. Et laisse cet Alien là, il t’a rien fait.)
[1] Infection urinaire carabinée pour la grande, problème de hanche bénin, et au long cours une dyspraxie plus ou moins bien gerée par la concerné. Et une immaturité du système nerveux avec le syndrome du bébé tout gris qui a oublier que pour vivre il fallait respirer pour la petite
[2] Ou une appendicite. Ou un nez qui pisse le sang des heures durant après la rencontre avec un meuble. Ou des vomissements incoercibles après s’être ouvert le crane en tombant a la bibliothèque et en pissant le sang partout. On oublie vite en fait.
[3] Enfin sauf quand c’est la pharmacienne qui est phobique du sang. Là c’est plus difficile. Heureusement, c’était pas elle qui était en post hier.
[4] La génétique cette grosse farceuse qui parvient a te faire une blonde aux yeux bleus à la peau pale, te faisant passer pour l’assistante maternelle de ta progéniture, plutot que pour sa génitrice. Pardon d’avoir les yeux bruns et la peau pâle tendance rousse, MAIS qui parfois, entre deux coups de soleil peut bronzer.
[5] Oui, je suis TOUJOURS dans l’exagération
Ca fait longtemps que je ne suis pas passée par ici. Par manque de temps certainement, mais aussi parce que je me suis concentrée sur mes chroniques. Que les bêtises des filles passent et se ressemblent. Que je me sentais étouffée dans mon rôle de maman, chercheuse d’emploi qui ne veut pas se pointer.
Mes des choses ont changés. J’ai testé pour vous l’opération des yeux. Le combo myopie, astigmatisme. Mon seul regret: ne pas l’avoir fait plus tôt. Ca a complètement changé ma vie, je me casse moins la gueule dans mes propres pieds, je touche la balle quand je joue au tennis, je ne dois plus constamment ajusté mes pas. Bon je balisais convenablement pour cette opération, après tout on a que deux yeux, eu très peur avec le bug de la machine: “ah ben non madame, va falloir refaire les mesures, le laser ne les a pas prise”, tout ca alors que tu es déjà sanglée sur la table, le champs stérile sur la tronche et désinfection faite. Bon ben il a fallu se relever, toujours aussi myope, se prendre les murs, refaire les tests. Attendre. Attendre encore. Voir le chirurgien s’impatienter et finalement mettre tout sur une clef usb pour l’injecter sur la machine. A ce moment là, même avec le calmant, j’étais prête a me couler par terre et m’enfuir discrètement façon Kaa dans le livre de la jungle.
Mais fort heureusement, tout c’est bien passé, j’ai deux yeux qui voient merveilleusement bien et qui sont juste un peu secs et sensibles a la poussière. Bref, le lasik, j’te le conseille +++
La gamine, tu lui dit avant les vacances “c’est soit les trous dans les oreilles, soit les cours de plongées qui en plus coute un rein” et qui te tape une crise monstrueuse parce qu’elle a choisi le second et que “OUIIII MAIIIIIS TU AVAIIIIIIIIS PROMMMMMIIISSSS”, et qu’elle a piscine + gym a l’école et que j’ai moyen envie qu’elle se chope une infection monstrueuse pour avoir faire les trou genre 48H avant, mais ca tu vois, ca n’a pas l’air de la déranger plus que ca. Je crois que je vais me faire le genre de crise quant à l’industriel dont je rêve depuis trois ans mais que j’ai toujours pas fait justement a cause du délicat problème de la cicatrisation [1]
Une petite pause dans le compte rendu du Japon, pour bien montrer que malgré ces trois semaines, je sais encore gérer les filles à peu près seule. Ou pas.
Aaaaah, les vacances, c’est bien, y a pas d’horaires, on peut faire ce qu’on veut et les enfants pètent la forme, mais quelque chose de grave. Alors cette semaine, je leur avais préparé un combo hardcore: le mardi journée sportive au Blocry, le mercredi, journée à la mer avec départ a potron-minet, aka 6h
Mardi:
Donc le mardi, c’était rendez-vous en enfer avec mon frère à 11h sur le parking malin.
Le programme de la journée? On commencerait par un peu de tennis, puis certainement du ping-pong. Pour la suite, on savait pas trop, peut-être piscine ou escalade.
Quand on a finalement pu rejouer entre adulte, le match a été assez tendu, rempli de balle renvoyées très fort pour faire taire la colère et la frustration que tu peux avoir a essayer de jouer avec deux punaises qui passent leur temps a essayer de s’entre-tuer.
Bon après, on en a raté aussi pas mal des balles. Dont parfois dans de jolis mouvements de j’ai-ah-ben-non-finalement-pas-mais-tu-as-vu-l’énorme-guêpe-que-j’ai-chassé-avec-ma-raquette? Et beaucoup couru aussi. Heureusement, contrairement à la dernière fois, on était dans une bulle semie-ouverte et pas dans la bulle four-à-pizza-sans-aucune-aération.
Un petit tour au décathlon [2], ou je craque finalement pour des chaussons d’escalade, et on est reparti. Pour de l’escalade cette fois. Si le frangin et moi sommes équipés (baudrier+chaussons+grigri et/ou 8) ce n’est pas le cas des filles. Du coup on loue un baudrier pour la grande et un ouistiti pour la petite. Qui n’est plus si petite vu que le harnais commence a devenir vachement serré pour le coup. [3]
Sur les deux derniers mètres, la responsable lui a montré comment bien se placer pour descendre. Puis après ça, il n’a plus été question pour la petite de monter sur ces grands murs.
Du coup, elle a été sur le module en haut, légèrement incliné, qui fait trois mètres et a un gros tapis moelleux en dessus et s’est entraînée dessus. A grimper d’abord timidement, avec mon aide puis de plus en plus facilement, jusqu’a le faire très facilement et en sautant de plus en plus haut.
Du coup quand je lui ai reproposé, genre une heure plus tard de regrimper sur le grand mur, elle l’a fait. Sans rechigner. D’abord deux trois mètres, puis redescendre pour qu’elle voit qu’elle maitrisait la descente, puis jusque tout en haut. Et de redescendre, fière comme Artaban. Pendant ce temps, sa soeur grimpait une autre voie, assurée par son tonton.
Puis on les a envoyée toutes les deux sur le module pour pouvoir grimper une voie entre nous. Il faut savoir que depuis quasi dix ans, je suis handicapée d’un bras (enfin techniquement le nerf grand dentelé est mort, me privant d’une bonne partie de mes forces et de la mobilité de mon bras gauche) et que mes derniers essais d’escalade s’étaient soldés par des échecs lamentables. Du coup, c’est un poil stressée que je me suis mise devant la paroi.
Mais forte de mes séances de kinés et des trois semaines au Japon qui m’ont développé des muscles inconnus, c’est avec fierté que je suis arrivée en haut d’une 3B [4]. Bon après j’avais le malus filles qui se disputent quinze mètres en dessous de toi. Grimper en essayant de mettre de l’ordre la-dedans est un petit peu beaucoup compliqué et stressant. Heureusement on était seuls à ce moment là, mais j’avoue avoir eu des idées si pas de meurtres, de baillons et de shibari pour gouter la quiétude de l’escalade.
Encore une ou deux voies pour les filles, pareil pour le frangin et on remballe les affaires. C’est passablement cassés qu’on s’est entassés dans nos voitures respectives pour repartir à la maison.
Bilan du nombre de pas de la journée: 13093, soit 10km. Plus le sport. Pourtant à 22h elles étaient encore en pleine forme. Nettement moins quand je les ai réveillées a 6h le lendemain…
Mercredi:
Rendez-vous chez Setchaya et Koochie a 7h30, pour prendre le petit déj, puis partir vers Ostende à une seule voiture. Puis trajet comateux vers la plage. Arrivée vers 9h30. Il fait encore un peu frisquet, surtout à cause du vent, mais le soleil est bien présent et il y a peu de gens à cette heure encore matinale.
Quand tu voyages avec des enfants, le plus embêtant c’est les “MAAAAMMMAAAAANNNNN PIPPPPIIIIIIIII” intempestifs de ta progéniture, t’obligeant à te rabattre sur un café, ou des toilettes publiques pas trop sales quand tu as de la chance, pour soulager la vessie trop petite de l’enfant. Quand celui-ci ne te dira pas simplement “j’ai plus envie” après avoir payé un café cinq euros pour pouvoir utiliser les toilettes de l’établissement. Les joies parentales donc. Que tu imposes aux potes assez fous pour partir avec toi et tes nemesis.
On se fait la digue en long, large et travers, en profitant pour chasser le pokemon. D’ailleurs, curieusement, ou pas, il semblerait qu’Ostende soit la ville des Lipoutou et Soporifik. Y a t’il un lien avec le nombre assez hallucinant de retraités du coin, il y a un pas que je n’oserais franchir. Celà dit, il serait interressant de voir si les Tadmorv et autres Grotadmorv prédominent à Anvers.
Pause de midi. On se rabat sur un resto sur la place, proposant un menu pas trop cher comprenant croquette de crevette et plat au choix, comme vol-au-vent ou sole meunière. N’écoutant que mon estomac, je me suis rabatue sur celle ci. Hélas, trois fois hélas, grosse deception. En guise de sol c’était plutôt une solette, le beurre de la sauce n’a jamais été clarifié et la purée a failli ne jamais arriver. Bilan, je ne remettrai pas les pieds dans ce bistro. Même si la croquette n’était pas mauvaise.
Puis c’est l’après-midi, après encore l’une ou l’autre capture de pokemon, nous voici enfin sur la plage. Les serviettes sont installées, les jeux de plage déballés et les filles jouent plus ou moins tranquillement pendant qu’on profite. Du soleil. Du ressac. De la caresse du vent.
Setchaya va faire un premier tour dans l’eau, moi qui comme une andouille ai oublié mon maillot, fait ce que je peux en short et t-shirt, a savoir le regarder et temporiser les filles “non on ira pas dans l’eau tout de suite d’abord faut que la crème solaire agisse, que vous digériez et que je trouve le courage d’y aller”.
On en profite pour regarder le balais d’un hélico qui soit tente de sauver quelqu’un de la noyade, soit s’entraine à balancer/repêcher des gens dans la flotte.
Pendant ce temps, j’essaye de maintenir désespérément mes bagues qui tente de se faire la malle. Faut croire que j’ai maigris des doigts pendant ces vacances. Ou alors les 15kgs perdus depuis quelques mois étaient en fait rassemblés dans mon annulaire gauche.
En plus, j’avais pas du tout prévu l’effet miss T-shirt mouillé quand je suis rentrée complètement dans la flotte, me donnant envie d’avoir la tout de suite maintenant un burkini ou au moins une combi pour ne pas mourir de pneumonie la maintenant tout de suite.
Puis le temps a avancé, le soleil nous à sechés, on s’est rhabillé et direction glaaaaace pour le gouter, puis promenade dans un parc, avant un retour sur la plage, après avoir laissé Setchaya et Koochie sur le parking
Non parce que masochisme parental poussé à l’extrême, le Merlinou allait nous rejoindre deux grosses heures plus tard, direction Dunkerke pour y passer deux nuits et profiter de la plage une journée de plus. Enfin nous surtout, lui nous rejoindrait plus tard.
En l’attendant, les filles ont continué a augmenter leur skill “construction de château de sable”
Puis Merlin nous a récuperées, on a filé a Dunkerke et joie et bonheur pour les filles, fait un Buffalo Grill. Qui donnait un petit jeu des chevaux pour patienter. Repas engloutis par les filles, au comble du ravissement pour la petite qui a pu manger une énorme barbe à papa. Quand elles se sont couchées, curieusement, en quelques secondes, elles s’étaient endormies…
Bilan du nombre de pas de la journée: 16917 pas, soit un peu plus de 12km.
Mercredi:
Réveil au petit matin, le temps de prendre un déjeuné copieux [5], de faire le sac avec les maillots, serviettes, de quoi boire, un anker et ma liseuse et c’est parti. On est a environ deux kilomètres de la plage, avec une foule de possibilité pour la rejoindre. Après concertation avec les filles [6], mon scanner pokemon , moi-même, on se décide par un passage par le port, longer le bras de mer, puis passer la passerelle en bois qui ralie Malo Plage.
Bien sûr, ça a pris un peu de temps, vu qu’on chassait le pokemon en même temps [7], prenait quelques arènes photos, puis discuter. Chose curieuse, pour une fois elles ne se sont pas DU TOUT disputées. A un tel point que je me suis demandé si on m’avait échangé mes enfants pendant la nuit.
On traverse la passerelle et là, c’est la première vu sur Malo Plage, parait-il la plus belle du nord. J’avoue, le nom n’est pas usurpé. Plage de sable fin, à perte de vue, eau vert-turquoise et très peu de gens.
On avance sur la digue. J’ai récuperé a l’hotel environ 3m3 de documentation que faire à Dunkerke avec des enfants, et classé celle-ci en fonction de son cout: vends un rein, tu devrais t’en sortir avec un oeil, possible si on mange des pates jusqu’a la fin du mois, gratos. Un plan me permet de pouvoir placer tout celà judicieusement sur une carte.
Et puis on tombe sur le Graal de tout parent radin et fauché qui se respecte. Une plaine de jeux. Dans le sable, au bord de la mer. Le rêve. Je lâche les filles la dedans et profite de mon strabisme divergent pour les surveiller d’un oeil, l’autre vissé a ma liseuse.
Et vu qu’on est en France, la chance, les autres enfants parlent aussi français, communiquant plus aisément du coup, vu que le niveau de néérlandais des filles n’est pas vraiment bon.
Le temps passe et il est temps d’aller manger. Que veulent-elles? Une crêpe. Quand? Maintenant. Du coup on se refait la jetée en direction d’une crêperie. Le temps de commander à boire et a manger, sur une terrasse ou il y a peu de monde et avec une vue imprenable sur la mer, on discute et on joue.
Et puis c’est le moment tant redouté: j’ai oublié le matériel de plage a l’hotel, du coup le challenge est de trouver une pelle pas trop chère, qu’elles puissent l’utiliser. A la limite même deux, histoire qu’elles ne s’entretuent pas pour l’item.
Et puis vu qu’il faisait bon et que la nuit à été courte, j’ai sombré une grosse demie-heure, pendant que les filles essayent de creuser pour arriver en Chine. Sans se disputer ni se battre. Parce que j’avais joué la carte “laissez moi dormir un peu, et on ira dans l’eau. Enfin y mettre les pieds juste, pour se baigner, faudra attendre papa”.
Alors elles l’ont fait. On a été dans l’eau, qui descendait doucement. Jusqu’aux genoux pour moi, un peu plus pour elles. Et comme il n’y avait quasi pas de vagues, on y est restées pas mal de temps, tandis qu’elles essayaient imperceptiblement de gagner quelques centimètres encore. Seulement vu la température de l’eau, elles m’ont pas eue.
Remontées sur la plage, on a joué toutes les trois. Puis le vent s’est levé, leur père est arrivé et ensembles, ils ont été dans l’eau. Moi j’avais remis mon t-shirt, rapport que je caillais. Et ils ont joués longtemps. Et pendant que je les regardais se lancer de l’eau, courir et nager, je remetais ma robe par dessus tout, parce que j’avais froid.
Puis ils ont couru bien loin, rattraper la marée, trempés comme des soupes et heureux. Moi je passais mon pull au dessus de ma robe parce que j’étais frigorifiée.
Non parce que ces fous furieux sont restés deux heures dans une eau a 18° quand dehors il faisait à peine 20° et qu’il y avait pas mal de vent. Tu m’étonnes que la plage était quasi vide.
Et puis bien sûr, on a continué a se promener. Le téléphone à la main, tête a l’envers, pour le cas ou un pokémon se pointerait. Et c’est sur la superbe digue de Malo Plage que mon niveau 22 est apparu tout seul…
Comme il se faisait tard, il a fallu rentré. A l’hôtel qui du coup se trouvait plus a quatre kilomètres de notre point de départ. Mais c’est pas grave. Il faisait beau, le couché du soleil était magnifique et les filles pouvaient chasser le pokémon.
Pour le retour, on a explorer un parc, le LAAC, bondé de joueurs pokémons, limite on aurait dit que toute la ville s’était donné rendez-vous là, rapport au peu de personnes croisées jusque là. Vu qu’on partageait le temps entre chasse aux pokémons et photos de familles ou plus débiles, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire fusiller du regard après avoir sorti bien fort aux gens qui nous dévisageaient “Ah non hein, arrête de prendre des photos, on ne va pas gâcher une sortie Pokemon avec une sortie de famille”. Sourires crispés en face, j’avoue c’était rigolo
Quand on est finalement arrivés a l’hôtel, les enfants tenaient plus du cadavre que du vivant. Et je te raconte pas le lendemain matin, quand il a fallu se lever bien tot pour rentrer…
Bilan du nombre de pas de la journée: 12472 soit un peu plus de 9km, soit beaucoup trop pour les filles.
Sur ces trois jours elles auront donc marché 33km, fait de l’escalade, du tennis et du ping-pong, plongé deux fois dans une eau a 16-18°, bu la tasse environ quatre fois, terrassé 30m3 de sable et eu les meilleurs jours de vacances de cet été.
Et nous? Ben écoute, perso j’en ai bien profité, le Merlinou moins, d’ailleurs il ralait un peu à ce sujet. Je crois qu’il a une revanche d’activité a faire avec les filles à prendre…
[1] Cherche pas, mon sac est un mélange de TARDIS et du sac de Marie Poppins,avec un coté poirier savant, il te bouffe la main quand tu essayes d’y retrouver ton portefeuille, en plus d’être multi-dimensionnel et de devoir demander un rendez-vous pour pouvoir y récuperer un item.
[2] Si c’est du sport aussi. Les filles veulent à chaque fois parcourir tous les rayons et essayer les skates et autres trottinettes en plus des vélos elliptiques et des trucs d’escalade.
[3] Et non le cou, ou alors ce que tu l’as vraiment très mal harnachée
[4] Oui je sais, c’est le niveau le plus bas quasi, mais j’m’en fiche. Je suis arrivée en haut. Sans me vautrer, quasi sans douleur et avec l’assurance qu’en m’entrainant, je pourrai faire mieux. Et c’est, c’est vraiment beaucoup et très important pour moi
[5] Enfin l’homme et les filles, moi je suis pas capable de manger le matin. Même avant de partir en rando en haute montagne #TrueStory
[6] Tu rigoles ou quoi? Leur demander leur avis, c’est partir pour au moins deux heures de négociations
[7] D’ailleurs si tu aimes marcher mais que tu as des enfants relous qui passent leur temps à chouiner et à ne pas vouloir avancer, installe pokemon go. Promenades longues et sympa garanti, pour autant que tu laisses l’enfant tourner les pokestops et attraper l’une ou l’autre bestiole. Mon conseil cependant: évite de le laisser faire quand c’est un rare qui pop, tu t’en mordrais les doigts #JaiTestéPourVous.
[8] La gentillesse et serviabilité de cette enfant me tuera…
Pour pimenter ces vacances et jouer à Kholantha chez soi, j’ai proposé aux filles qu’on s’entretue, mais avec des règles kanmem’ sinon c’est pas gérable.
En ce premier jour de vacances, donc, tout le monde à survécu. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de me débarrasser “discretos” [1] des filles
Le matin en les laissant jouer seule avec des playmobils. Oui, les mêmes. Elles ont failli s’égorger avec la dernière corne de licorne disponible dans le tas de “petites pièces retrouvées esseulées et pas encore dans l’aspiratueur“, mais on réussi leur jet de sauvegarde, rapport que y avait piscine de prévue cette après-midi.
Oui je sais, je suis joueuse, aller a la piscine un premier jour de vacances, peut revenir à jouer a Jesus et traverser le bassin de part en part en marchant sur l’eau [2], mais avec ce temps plus que maussade, avec des moyennes saisonnière en dessous de 4° [3], y avait pas tellement foule au portillon en fait.
Suite du programme, quelques courses rapides, genre six boites à thés pour rangé les sachets, de quoi créer un calendrier des vacances et j’essaye de les brûler au trouze millième degré à l’aide de gaufres de Liège. Manque de pot, elles avaient des glace pour contrer ma chaleur. Match nul toujours donc.
Promenade puis j’ai tenté de les perdre au décathelon, ou j’ai désespérément chercher des chaussures pour remplacer les skitters qui tentent de me tuer depuis près d’un an. Ca au moins c’est réussi. A moi les superbes Salomon ultra X, qui ont l’air a priori confortables. Enfin sur les deux kilomètres déjà marchés avec, ca tient et c’set confortable
Je comptais sur l’espace trotinettes et rollers sans casques pour me débarrasser de ces enfants, mais c’est raté. Surtout parce que la petite a préféré jouer sur la zone de test des chaussures de rando. Je leur ai juste collé la honte vu que mes chaussures je les ai gardées aux pieds pour les tester dans TOUT le magasin et que donc, je suis passée a la caisse en CHAUSSETTES, ben oui, j’allais pas remettre mes ballerines alors que j’avais mes chaussettes de marche quoi.
Vu que le temps nous était compté, j’ai retenter de les perdre au delaize, on est arrivées a l’heure de la fermeture, avec un peu de chance, elles pouvaient y rester coincées. Ben raté. Elles ont senti l’arnaque et sont restées collées à moi [4]
Pour la suite, ma tentative d’étouffement avec arrête de saumon a lamentablement foiré. Mais je n’ai pas dis mon dernier mot, dans quelques minutes (il sera 22h) je les emmène pour une promenade dans la nuit. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir les perdre au milieu des champs ou dans un gros tas de boue…
[1] Un accident est si vite arrivé, quel dommage
[2] Tu connais pas le jeu “saute épaules”? C’est super sympa pourtant
[3] Comme un certain quatre – zéro, coïncidence? Je ne crois pas
[4] Sauf la petite évidement, qui courraient partout alors que les lumières s’éteignaient…
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, laisse moi te conter mes dernières péripéties.
Déjà, jeudi matin je devais être présente à genre 9h du mat a la capitale, pour passer la première partie de ma certification CCNP. Oui, avec les grèves de trains. Rentrer dans la ville, aller jusqu’au centre, toussa toussa.
J’ai préféré prendre les devant en y allant déjà mercredi soir et passer la nuit chez mes parents. Sauf que j’avais cours avant. Quand finalement je suis partie vers 21h10, le ciel avait une sale couleur jaune et les nuages semblaient avoir de sérieux soucis d’énurésie.
Le temps d’arriver sur l’autoroute, on ne voyait plus la route justement, le ciel était noir, c’était ligth party dans les nuages et pour se guider on suivait les anti-brouillards de la voiture devant.
C’est quand je pensais que ca pouvait pas être pire que l’inondation est arrivée: sous l’intensité des flots, 2-3 cm de flotte sur la route,aquaplanage tout du long, visibilité nulle avec ou sans essuies-glaces et tu pries pour rester dans les ornières du camion histoire de pas quitter la route. Vitesse de pointe, 30km/h et de plus en plus de monde sur la bande d’arrêt d’urgence. Je continue vaille que vaille, pas envie de me faire bourrer le cul en m’arrêtant. Le vacarme est assourdissant, c’est même pas la peine de tenter d’écouter la radio et je suis tendue a l’extrême, naviguant au petit bonheur la chance.Quand soudain, au mètre près ça s’arrête, d’un coup. [1]
J’arrive sans encombre. Le lendemain je vais pour passer la certif. Je suis obligée de prendre un ascenseur pour monter au troisième étage. Ascenseur qui bien évidemment reste bloqué quelques minutes entre deux étages. Je te passe l’alerte incendie pendant que je passais l’examen et l’ascenseur à nouveau à l’arrêt pendant ma descente. Normal life for me.
Du reste, elle est réussie, mais je t’avoue que j’hésite a aller passer les deux autres parties dans ce centre.
Ce matin, j’ai pris quelques minutes pour me coiffer. Une tresse façon Frozen, enfermée dans un chignon, rapport à l’humidité ambiante. A midi mon poil de tête avait décidé de faire la fête sans moi et sans me prévenir. Résultat, même River Song avait l’air mieux peignée que moi. Je ne suis pas vexée DU TOUT. Saloperie de cheveux.
Pour parfaire cette journée, en reprenant ma voiture sur le parking aujourd’hui, elle a fait “Krong” au démarrage. Un bruit de taule qui n’augure rien de bon. A chaque démarrage elle faisait plus ou moins krong. Fort. En soi c’est pas grave hein, tu sers juste les fesses espérant pouvoir rentrer avant que ta bagnole ne dégueule son dessous de caisse.
Sauf que ce jour là justement, comme tous les autres jours, un flic faisait la circulation sur les rond-points. Et que une voiture qui fait Klong-Krong-Krrr ca ne passe pas forcément incognito. Vise donc le flic qui se retourne, l’arme au poing vers toi. Que tu hésites a lui faire un grand coucou avec la main, un sourire plein de dents vissé sur ta face ou a t’aplatir sur ton siège en espérant ne pas te faire canarder [2].
Heureusement pour moi, j’ai pu passer sans avoir la fouille de bagnole bizarre. J’ai serré les fesses pour arriver jusque chez bô-papa. Parce que le truc sous ma voiture même s’il ne faisait plus klong-krong-krrrrrrr sur l’autoroute faisait quand même bien falbalabalabla-glanglanglan [3], me faisant demander a quel moment au juste j’allais soit m’envoler vers l’infini et au delà soit tel un TARDIS me dématérialiser vers une autre époque/planète.
Fort heureusement pour moi, rien de tout ça. Je suis arrivée en un seul morceau. Quand bô-papa a récuperer la voiture elle faisait plus chkablank-krrrrr qu’autre chose, me faisant craindre le pire. Au final, c’est juste une plaque de protection d’alu qui s’était détachée pour vivre sa propre vie sous la bagnole. Depuis la réparation, elle est comme neuve.
Depuis j’ai juste une hâte, que cette série de la lose se termine et nous laisse un peu tranquille…
[1] Un peu comme ici en fait, à 43 sec
[2] Meunan je n’exagère pas, ou alors juste un peu.
[3] Le bruit d’une plaque qui s’agite et vibre dans la vitesse
On sait tous ce que sont les bonnes résolutions pleines d’espoir, du type nan mais ce soir je me couche tôt [1], je vais faire régime [2], je vais me remettre au sport [3] voire je ne dormirai plus avec les filles [4]
Pour finir par se blottir dans mes bras, babiller quinze minutes et réclamer des grattes-grattes du dos.
Bien. J’étais fatiguée, je le suis plus trop à ce le moment. On s’endort. Après un temps qui me semble fort court, la demoiselle se met à me causer. Moi de lui répondre. Je me trouve bien fatiguée quand même. Je jette un oeil à l’heure. Cinq heures du matin. Je tente bien de lui dire qu’il est TRES tôt et encore l’heure de dormir rien a faire. Elle me tient la jambe pendant 3/4 d’heures, alors qu’on était quand même censé quitter la maison a 8h.
Evidement quand il a fallu se lever pour de vrai, elle a été super reloue, fatiguée et chouineuse.
Quant à moi? Ah ben écoute, j’ai tenu toute la journée avec des allumettes dans les yeux pour éviter qu’ils ne se ferment tout seuls. Surtout en conduisant. C’est moyen pratique de conduire les yeux fermés.
Du coup quand la nuit d’après, hier donc, je les ai clouées chacune respectivement dans leur lit avec baillon et ration de calmant pour être sure de pouvoir dormir, c’est tout naturellement que Murphy s’est radiné.
2h du mat. Je me lève pour aller pisser. Plounc fait mon hangout. Je regarde. Ho un message de Merlinou depuis Sans Francisco [7]. Un plan façon “au secours je suis à l’étranger, mes comptes sont bloqués j’ai besoin d’argent que faire?” [8]
J’ai bien tenté pendant deux heures de lui faire un virement via Western Union mais ca n’a pas marché.
Quand finalement son problème fut réglé, il était quatre heures du matin, j’étais seule et j’avais besoin [9] j’avais plus trop sommeil et j’étais passablement vénère rapport que le site western union, il est pas très user friendly et full of mistakes.
Et la maintenant, a l’heure ou je t’écris, y a ma couette qui me regarde et me hurle “viens mon petit sushi, on va s’enrouler pour toute la nuit, bien trop courte à ton gout, mais ca sera bien”
[1] Nan mais raté, tu as voulu te regarder un ou deux épisode d’une série quelconque ou terminer un truc
[2] Mais je vais d’abord me reprendre une part de cette délicieuse tartiflette, ca serai dommage de jeter. Puis vu le temps ca sera stocker pour l’hiver prochain qui commence au 2 juin vu comment c’est parti
[3] Mais d’abord maigrir parce que sinon ca me fait mal aux genoux et au dos. Il reste encore de la tartiflette?
[4] Mouahahahahaa, c’est mignon, genre tu as le choix en fait
[5] Très certainement pour bouquiner, alors que je lui avais dit de dormir
[6]
Un peu comme l’automate ici, même timbre de voix, même démarche
[7] San Franciscoooooooo s’embrumeuuuuuh San Franciscooooooo s’embrummeuuuuuhhhh, Sans Franciscoooooooo
[8] Il aurait peut-être eu plus de chance avec Maurice Noêl, le prêteur que tout les bruxellois connaissent
[9] Je t’épargne toute la video, mais sinon la référence est a 1m11
Vers les trois heures du matin, alors que je tentais de dormir entre ses invocations aux Grands Anciens, v’la t’y pas que cette andouille, 1m50 pour un truc genre 45kg se dresse sur le lit, façon exorciste, se tourne vers moi et me balance un coup de poing vers l’oreiller et l’endroit ou était posé ma figure bavante une seconde au paravant, et un coup de boule que j’ai juste eu le temps d’esquiver.
Avant de se retourner tranquilous en grommelant quelque chose. Le temps de calmer mes battements cardiaques et d’enlever le creux dans mon oreiller, j’ai cru que j’allais mourir.
Le lendemain évidement, la bougresse ne se souvenait plus rien, si ce n’est que je lui avais gueuler dessus pendant la nuit. Un truc genre “Non mais ça va pas ho?!”
Je suis plus très sûre sûre de vouloir dormir avec elles du coup. Non parce que bon, même si on dirait pas comme ça, je tiens un minimum à la vie. Et n’ai plus aucun doute sur le fait que mes propres filles, la chair de ma chair ne me veulent pas que du bien.
J’ai peur. Je vais pas survire. J’ai engendré des monstres. Hashtag on va tous mourir, hashtag moi surtout, hashtag Vanyel veux-tu bien arrêter de te foutre de ma gueule.
[1] Ce qui a son niveau équivaut a “parler normalement”, cette petite est sourde, je ne vois que ça, en plus d’être chiante comme pas permis. Bref, tout le portrait de sa mère. Rajoute qu’elle hésite pas a me coller ses appendices froid sur le corps pour se réchauffer
[2] Note que ce comportement aurait du déjà me mettre la puce a l’oreille
Le désavantage d’avoir un conjoint qui voyage peu mais part a chaque fois quelques jours, c’est qu’au final, par une règle tacite de la sororité, me voilà a devoir partager mon lit avec chacune d’elle, tour à tour, sans que je n’ai mon mot à dire
Parce que c’est bien connu dans les règles de la parentalité pour la lose, c’est que toute chose acceptée une fois [1] a été gravée dans le marbre et devrait pouvoir être reproductible a l’envie et a peu près n’importe quand par ta progéniture adorée. Dans mon cas concret, quand papa n’est pas la pour au moins deux jours, on peut dormir avec maman, si c’est plus d’une semaine on a en plus droit a un Quick et des tas d’activités comme des balades de nuit. [2]
A toi donc de composer avec l’école, les cours à l’académie et ta journée grillade de doigts sur du matériel Cisco à l’autre bout du pays. Les switches say fantastik. Heureusement tu peux compter sur tes beaux-parents pour récuperer les enfants, surtout quand tu termines a 17h au centre de la ville que tu vas en avoir pour plus d’une heure de trajet à cause des travaux et que l’école ferme a 18h.
Tout pareil parce que hasard des calendriers, tu as une partie de tes examens d’académie, justement celle ou tu te tâtes pour tomber malade, comme c’est dommage, qui se fait la semaine ou t’es toute seule avec les filles. Pas de bol, je suis sauvée et vais donc pouvoir massacrer tranquilous Camus et son étranger devant un public qui n’en demandait pas temps. Fuyez pauvres fous, il en est encore temps.
Bref, Merlin n’était pas encore parti (bouhouhouhou) que les filles complotaient déjà pour savoir qui allait dormir avec moi quand. Le fait que je n’ai aucune envie de dormir avec elles ne les concernent pas, elles décident je n’ai qu’a fermer ma bouche, après tout, toute seule dans ce grand lit et cette chambre toute noire, je devrais avoir peur. Heureusement elles sont là pour me rassurer [3]
Non parce que si jamais tu osais soumettre l’idée que non tu voudrais bien passer une nuit seule, tu aurais deux versions du chapoté en manque d’amour devant toi…
Ca le fait de piquer le lit de celle qui dort dans le mien et de ne revenir dans le mien qu’au petit matin? Non?
Et sinon je t’ai déjà dit que ce soir c’était quick (youpie) et que leur père ne revient que lundi, et probablement totalement sinistré par le jet-lag?
Ce qui me laisse encore trop longtemps a gérer les deux monstres sans que personne ne meurt. On y croit. Au secours. Personne ne veut de deux adorables petites filles? Hein dites?
[1] Probablement dans un élan de de naïveté, de gueule de bois ou d’auto-destruction inconsciente
[2] Pratique en fin d’automne, hiver, début du printemps, moins quand le soleil se couche pas avant 21h et des brouettes
[3] Ouais,ces enfants ne perdent pas le nord
[4] Non mais en vrai je gère mais boudiou, ce que j’admire les familles monoparentales pour gérer ces monstres seul(e) au long court.
Il y a des soirs comme ça, où l’Aventure démarre avec un simple son, par hasard. Un peu comme lorsque quelques minute avant le sacrifice d’enfants à Dlull, dieu du sommeil et de l’ennui [1], Merlin a entendu le bruit d’un bruleur de montgolfière et levant les yeux a vu celle ci sur le point de se poser pas très très loin.
Ni une ni deux [2], voilà les filles rhabillée et au pas de course vers la voiture pour la première chasse à la montgolfière de la saison, parce que oui, c’est un sport récurrent à la maison.
Tout le monde entassé dans la voiture on suit des yeux le ballon, calculant l’endroit ou il devrait se poser. Se faisant, croisant à plusieurs reprise la jeep de récupération du dit ballon.
Tant que c’est sur des nationales ça va c’est facile, quand on voit la montgolfière sur le point de se poser là-bas dans les champs et que le Merlinou il se décide a prendre des chemins moins large et bitumés, ca commence a devenir un poil stressant [3]
Quand on est arrivé devant la petite sente de tracteur, on s’est garé et on a poursuivit à pied. Enfin trois sur quatre, vu que Lagluante, elle était sur mon dos.
C’est à peu près a ce moment là que je me suis rendue compte que j’avais oublié mon téléphone à la maison et que je ne pourrais donc pas prendre de photos de ce magnifique couché de soleil et de cette non moins belle montgolfière posée sur les champs.
Dans la montgolfière, le pilote et un couple tout mignon qui fêtait son premier anniversaire de mariage.
On parle un peu avec eux, les renseignons sur le bled ou ils sont arrivés, puis c’est le moment de démonter le ballon.
Les filles ont donc eu la chance de pouvoir aider à tenir la nacelle dans un premier temps puis a aider à tirer sur la corde du ballon pour l’aider a descendre doucement jusqu’au sol [4], enfin la grande surtout, la petite elle était toujours perchée sur mon dos, se tenant comme elle pouvait. Puis elle est descendue et a été tenir l’extrémité de la corde, toute fière.
Il n’empêche qu’elles ont toutes les deux appréciés et qu’on est a peu près sûrs de repartir à la chasse dans les prochains temps, parce que les champs alentours sont un fabuleux terrain d’atterrissage et que des ballons, y a en plein la régions. De même que de petits aérodromes.
Tout ça donne déjà un petit gout de vacances, alors que le CEB approche à grand pas,que je passe la première partie de ma CCNP le 2 juin [7] et que les grandes vacances se profilent doucement à l’horizon
[1] Certains appelle ça mise au lit, ceux-là même ont de faux nains qui se laissent faire et pas une version nainesque de l’exorciste avec lévitation, écartèlement et obligation d’agrafer le gamin au pieu pour avoir une chance qu’il dorme
[2] En fait si, les deux filles maintenant que j’y pense
[3] Surtout si comme moi, tu as été traumatisée de la route mal asphaltée et que tu as explosé un berceau de ta voiture que tu aimes sur un chemin du genre.
[4] Ce qui revient grosso merdo a éviter se faire tirer sur 80m par la toile offrant une merveilleuse prise au vent et pas trop trop décidée à se coucher alors que dans un effort conjugé des gens présents, se déchirant les mains sur la corde pour qui n’avait pas de gants, on tentait d’imposer notre volonté à cette putanerie de toile trop libre
[5] Quand est-ce qu’on va en montgolfière, pourquoi on peut pas y aller nous, aller papa, tu veux bien dis, s’il te plait. Pour les vacances alors?
[6] Ouais, enfin des champs a perte de vue quoi, et quelques bosquets d’arbres égarés
[7] Si je suis pas morte de stress avant