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Panier

Je sais que l’actualité est rude en ce moment. Que la Belgique est encore sous le choc, à raison. On peut s’attendre a voir défiler les listes de noms des personnes qui on perdu [1] la vie lors de cette double attaque, que les stigmates des explosions seront encore là quelques temps.

Je ne vais pas parler de ça. D’autres l’ont très bien fait, dont le très talentueux Hamadi , ou des gens qui ont survécus, ou simplement qui ont vu ou qui était là.

Moi je n’y étais pas, je suivais les infos, bien contente de ne plus être à la capitale. Je ne vais donc pas faire un article dessus, c’est pas mon rayon, mon rayon c’est la vie de tous les jours, les débilités et les jeux de mots pas drôle, en plus de l’electrocution par électricité statique. C’est peut-être un signe que je devrais bouger plus.

Malgré tout, j’ai une pensée pour les victimes, les familles, tous ces gens qui continueront à vivre en ayant perdu qui un père, un époux, un frère,une soeur, une mère, un(e) ami(e) cher(e). Et mon coeur se sert pour eux. Et égoïstement,humainement surtout, je suis contente de n’avoir perdu personne dans cette catastrophe, et je sers un peu plus les filles contre moi [2]

Ma contribution aux attentats s’arrêtera là. Moi le seul truc ou je suis douée c’est raconter la vie quotidienne, les anecdotes a deux balles, celles qui font sourire ou rire, voire déclenche des facepalms chez ceux qui les entendent/voient. Je m’en vais donc te narrer l’une de mes dernières…
Imagine un grand magasin. Colruyt pour ne pas le citer, comme ca tu vois les longues allées nues, les linéaires remplis, les chariots de tous coté. Voilà, tu vois.

Maintenant imagine que j’ai posé mon chariot a moi à un bout d’une rangée, près d’un croisement. Et que je suis à l’autre bout, a la recherche de coton-tiges.

Que je me rapproche du chariot. Qu’arrivée a une quinzaine de mètre du chariot, ou un peu plus, je regarde mon sac de coton-tiges, là dans ma main et mon chariot. Et mes coton-tiges. Et mon chariot.

Tu peux imaginer a ce niveau que dans mon neurone diabolique s’élabore un plan à base de “Je suis Shaquille O’Neal. Comme ça oui. Avec l’ampoule qui s’allume au dessus de ma tête.

Je regarde à droite, à gauche, personne. Je me concentre, prend la pose du tireur au basket ball et pam, un superbe lancé en cloche. Pas de bol, juste à ce moment, une innocente passante à l’idée saugrenue de passer justement par là et manque s’évanouir face à cette masse blanche sur le point de se jeter sur elle.

Manque de chance [3],mon splendide lancé termine sa parabole pile poil au milieu de mon chariot sans en toucher les bords, marquant un formidable chariot à cinq points.

Grand moment de solitude, vu que je n’ai pas su retenir mon geste de victoire, alors que la femme tremblait comme une feuille et ne demandait qu’a vite se tirer loin de cette folle furieuse. J’ai quand même eu le bon gout de m’excuser, en retenant un rire nerveux en me mordant l’interieur de la joue.

Bref, j’ai fais un panier chariot a cinq point et j’en suis fière.
Oui, ma vie est tout a fin inintéressante, je sais

[1] Quelle drôle d’expression que perdre la vie. Un peu comme si hop, on se promenait et là tout cas paf, tu tombes raide mort, ta vie est sortie de ta poche, tu l’as perdue et t’avais rien remarqué. On peut perdre ses clefs, son téléphone ou son portefeuille; c’est peut-être définif pour l’objet, mais la vie continue. Tandis que quand on perd la vie, ben elle continue plus. Enfin pour soi, parce que pour les autres bien.
[2] Avant de m’arracher a nouveau les cheveux sur leurs relations conflictuelles.
[3] Ou coup de chance, ca se discute

Comic Con Brussels

J’ai testé pour vous, et moi, la tout première édition du Comic Con de Bruxelles.

Comic Con, nous voila \o/
Comic Con, nous voila \o/

J’y ai passé tout le we, d’ailleurs pour l’occasion je m’étais même préparé un cosplay River Song, même s’il n’était pas fini, et qu’au final, mon honneur est sauf vu qu’il y a eu AU MOINS UNE SEULE PERSONNE a oser me demander pour me prendre en photo.

Immonde créature de l'espace, je vais te blasteriser
Immonde créature de l’espace, je vais te blasteriser

[1][2]

Mais a la base, on était pas la pour ça. Le but de notre venue ce we, c’était de raconter sur le quantum stage une histoire inédite de Doctor Who, enfin plus particulièrement de River Song.

Tu le sens bien là, le stress qui monte?
Tu le sens bien là, le stress qui monte?

Une histoire écrite à quatre mains, avec Setchaya que même Moffat, il tomberait dessus, direct il nous engagerait dans sa team scénaristique [3]. D’ailleurs rappelle moi de te parler de nous un peu plus tard, mais on a de gros projets sur le feu, tu vas voir ca va être chouette.

Bref, on devait donc faire DEUX uniques représentation, le samedi a 10h30, le dimanche à 13h. Sachant que l’ouverture des portes se faisait a 10h, on se doutait bien que le samedi y aurait pas grand monde. Une grosse dizaine de personnes au final. C’est bien ca faisait comme une générale.

Merci à toi public, de t'être déplacé en masse pour nous voir \o/ (non mais en vrai, il était 10h là )
Merci à toi public, de t’être déplacé en masse pour nous voir \o/ (non mais en vrai, il était 10h là )

Je te passe ma délicate façon de monter sur scène, qui nous a valu dès le lendemain un escalier créé a partir de valises “pour qu’on aie plus facile”, option équilibre instable et cri de bête effarouché en montant sur scène le dimanche. Paye ton sérieux.

Un petit speach d’entrée et c’est parti pour trente minutes d’histoire. Cette fois ci, pas de lapsus à la con style “arc de sexe” plutôt qu’arc de cercle, et c’est tant mieux, parce que dans le public il y avait un jeune garçon, fan de Doctor Who, qui est venu nous voir après pour nous dire a quel point il avait apprécié.

Sachant que les enfants/ado sont l’un des publics les plus difficile a contenter j’dois dire qu’on était pas peu fiers de notre réussite

Après ça changement de vêtements et déambulation pour voir a quoi ressemblait ce comic con.

Tour et Taxi c’est relativement grand. En l’occurrence ils avaient pris un ou deux hangars pour s’installer, avec une partie bouffe/cosplay/jeu videos et une partie merchandising. Aussi grand que ca soit, il y a vite du monde dans les allées et ca devient galère de s’y promener [4]. La nourriture n’est pas dégueu, mais pas spécialement bonne non plus et ne laisse que deux choix: hot dog ou pain garnis. Côté boissons, les softs habituels et plusieurs sortent de bières, de quoi contenter tout les assoiffés.

Dimanche 12h30. La salle est pleine… De gens qui mangent leur sandwiches…
13h on monte sur scène en guise de préambule, je demande parmis tout ces gens qui sont ceux qui sont là pour l’histoire. Une multitude main se lèvent. Grand blanc. Ah oui, kanmem’ réponds-je, incrédule [5].

Micro en main, on commence, le public sera ravi de la prestation. On en profite pour faire quelques selfies veni-vidi-vici avec son consentement et c’est déjà fini.

Là, tu vois, je t'avais bien dit qu'ils étaient gentils, souriants, et ne nous mangeraient pas
Là, tu vois, je t’avais bien dit qu’ils étaient gentils, souriants, et ne nous mangeraient pas

On a fait le Comic Con Bruxelles en tant que conteurs, et c’était un pied intégral.

On a profité de l’aprem pour faire quelques menus achats, quelques photos, boire manger et rentrer.

Mokilémignon, on a qu'une envie le poupouiller tout plein
Mokilémignon, on a qu’une envie le poupouiller tout plein

Enfin, rentrer on aurait bien voulu, ma vessie et moi. Non parce que vu le monde au Comic Con, j’avais pas trop envie de retraverser tout le hall pour aller aux toilettes. Ca tiendrait jusque la maison, après tout on en avait pour quoi, 20 minutes de route grand maximum. Ben c’était sans compter la manif. Qui nous a bloquer une bonne demie-heure. Une fois qu’on a fait demi-tour comme pas mal de gens, c’était pour se faire bloquer par le match de foot au heysel.

On a terminé le week-end en s’auto-congratulant, en voyant les points a améliorer et en se disant qu’il faudrait faire ça plus souvent. Bref, une super société de conteurs est né, et elle ne fait que commencé

[1] D’ailleurs il a fallu que Setchaya me le signale, sinon le pauvre gars l’aurait jamais eu sa photo, tellement j’étais à l’ouest.
[2] Et non, je n’en mettrai pas de photo, je tiens a préserver un minimum ma dignité
[3] C’est vrai, personne n’a eu d’acte de violence envers nous et les gens ont apprécié, c’est bien la preuve non?
[4] Regarder les stands qui vendent des tas de choses comme des pops, des comics, des pokemons, des trucs marvels,… S’en mettre plein les yeux en regardant des cosplay magnifiques,…
[5] Des années de théatre, de conte et d’impro, je te dis.

Coeur d’enfant

L’autre jour, on a profité d’un jour sans Laglue© réquisitionnée par ses grands parents pour tenir compagnie a une gamine de son âge [1] pour se faire un resto.

Mais comme on avait pas trop d’idée mais qu’on voulait manger un truc #TeamLeGrasCestLaVie, on s’est dirigé vers un restaurant éphémère qui justement propose une spécialité de raclette, mangée avec l’appareil qui va bien là, celui ouskon grate la tome

Melt, baby melt. Non parce que brûlé, ce serait dommage
Melt, baby melt.
Non parce que brûlé, ce serait dommage

On a donc du convaincre difficilement Lagluante© d’aller au resto:

  • Nous: Lagluante© tu veux aller au resto avec nous?
  • Lagluante© avachie devant ses playmo: mrrfffffff sais pas
  • Nous: Y aura des boulettes sauce tomates
  • Lagluante©, sautant sur ses pieds: j’arrive [2]

Après une grosse demie-heure de voiture dans le vent, le froid et la pluie, nous voici arrivés transi au resto.

On s’installe, juste a coté d’un formidable feu ouvert qui nous permet de nous réchauffer et plus si affinités [3]

The place to be. Entre l'appareil a raclette et le feu, j'ai clairement eu bien chaud.
The place to be. Entre l’appareil a raclette et le feu, j’ai clairement eu bien chaud.

On lit la carte, surprise, dans le menu enfant, le dessert au choix est glace ou barbapapa. Les yeux de Lagluante© scintillent à cet énoncé.

On mange donc, et plutôt bien, il faut dire qu’a deux on ne parviendra pas a bout de l’énorme morceau de frometon qui nous a été alloué. Mais les dents du fond clapote et pour nous, il n’est même pas dans l’idée de commander un dessert.

Non mais c'est équilibré regarde, y a des légumes, des protéines et même quelques glucides
Non mais c’est équilibré regarde, y a des légumes, des protéines et même quelques glucides

Et puis là c’est le drame. Il n’y a plus de barbapapa, la réserve de sucre est vide, pas moyen d’en faire. Lagluante© passe du sourire pétillant aux larmes silencieuses qui perlent et aux gros sanglots longs monotones silencieux de qui retient son chagrin a grand peine.

La serveuse est désolée, et lui demande ce qu’elle veut à la place. Deux boules chocolat et framboise, répond-elle la voit chevrotante. Celle-ci lui répond que normalement c’est qu’une boule, mais qu’elle lui fera deux petites boules pour qu’elle les aies quand même.

Quand elle est revenue débarrasser la table, elle s’est encore excusée au près de Lagluante© qui s’est remise à pleurer [4]

Puis on a attendu. Quelques minutes. Quand le dessert de la demoiselle est arrivé, celle-ci n’en a pas cru ses yeux.
Certes, il y avait sa glace, mais ce n’est pas tout, ils avaient tenter plutôt bien d’ailleurs, de faire une mini barbapapa avec du sucre normal. Autant te dire que la demoiselle était aux anges.

Y en a un peu plus, j'vous le met quand même?
Y en a un peu plus, j’vous le met quand même?

Alors bon par concept, le restaurant va bientôt fermé ses portes, vu que la raclette c’est bientôt fini, mais vous pouvez encore en profiter ce we, et il parait que l’aventure ne se termine pas là, bien au contraire…

Le restaurant: La Saison, Chaussée de Namur 35 à 1457 Nil-Saint-Vincent. Le menu a 25€ qui comprend un entrée et un plat à de quoi caler n’importe quel estomac. Il y a d’autres plats sur la carte pour ceux qui ne sont pas trop fromage, n’hésitez pas à y faire un tour. Le cadre est sympa et la nourriture très bonne.[5]

[1] Call us parents indignes
[2] Remarque comment on a élevé la ruse parentale au rang d’art
[3] Manquait plus que la peau de bête devant et on se croyait de retour dans le passé
[4] La capacité d’adaptation d’un enfant de six ans passant du malheur personnifier a l’oubli voire au bonheur m’étonnera toujours
[5] Et non, je ne suis malheureusement pas sponsorisée pour faire cet article, bien que mes fesses et mon gras du bide m’en remercie grandement, c’est le genre de gueuleton a ne pas faire trop souvent.

Folle a lier

Le fait d’avoir des enfants peut conduire a des arrêts momentanés de l’intelligence et/ou de la sériousité de l’adulte. Bon après si tu es comme mo à la base, tu pars quand même avec un fameux malus, vu que tu as et auras toujours quatre ans dans ta tête, qu’en plus tu es conteuse, et pire, tu fais parler les objets, que ce soit des peluches, des doudous [1] ou des objets [2]

Alors tu penses bien que quand tu cummules stress, inutilité et enfermement avec ton enfant hospitalisé, FORCEMENT, ca va partir en couille a un moment ou un autre.

Oui, je sais, Laglue© a 11 ans. Du coup elle n’est peut-être pas très réceptive à l’idée, je l’infantilise toussa. Ou peut-être que justement, elle apprécie ce coté complètement fou, en privé. Bref, de ce que je sais, c’est elle qui a demandé sur son lit de douleurs et de drogues et je me suis fait un plaisir d’acceder à sa demande.

Enfin toujours est-il, que pour l’accompagner dans son malheur, elle avait ressorti de sous sa couche de poussière, ce bon vieux Monsieur Lapin, doudou zombie devant l’éternel, toujours vaillant malgré les multiples réparations.

Et que bon, faut dire que Monsieur Lapin, il s’emmerdait un peu tout seul, là, à l’hopital, avec comme seul compagnon Gros Nounours et Roger la potale. Alors il a profiter d’un moment d’inattention de la part de tout le monde pour tenter l’ascension de Roger Baxter par la face nord.

Jusqu'ici, tout va bien
Jusqu’ici, tout va bien

Mhhhprfffff aller, courage on y est presque. Ne surtout pas regarder en bas
Mhhhprfffff aller, courage on y est presque. Ne surtout pas regarder en bas

Ho-hisse, la saucisse, ho-hisse a saucisse ... ... Ce qu'on m'oblige a faire, franchement...
Ho-hisse, la saucisse, ho-hisse a saucisse

… Ce qu’on m’oblige a faire, franchement…

Tadaaaaa, Monsieur Lapin win  */o/*
Tadaaaaa, Monsieur Lapin win */o/*

Tu pourrais te dire que c’est trop, que c’est bon, on va me garder en psychiatrie. Mais j’te ferais pas dire, qu’au vu des dessins de la demoiselle, y avait du challenge niveau drogue hein

Allo oui say la brigade anti-drogue, on nous a appelé pour une créature bizarre
Allo oui say la brigade anti-drogue, on nous a appelé pour une créature bizarre

En même temps, je crois savoir que pas mal de monde nomme son baxter, vu la promiscuité qu’il induit, le fait d’être toujours dans tes pieds, ses tentatives pour te faire tomber ou diffuser les perfs. Donc nous on l’avait appeler Roger. D’ailleurs il était triste Roger quand on l’a remisé, il se sentait un peu comme moi, inutile.

Bon tu me diras, ca se serait arrêté là, ce n’était pas SI grave. Sauf que non. On a été un cran plus loin. A cause des médicaments, la demoiselle était malade. Nausées, vomissements. Et sur un estomac vide depuis 48h c’est pas joyeux crois moi. Alors entre les gémissements, on a inventé le Harry Doctor. Un doctor who boite, qui pouvait se regénérer, mais qui contrairement au vrai gardait la même apparence. Livré avec deux sentiments: content et heureux ou triste et fâché. Voilà.

The 4th doctor.
The 4th doctor.

Voilà, a ce stade, les infirmières du service me regardait avec suspicion, tandis que je les regardais avec mon plus beau et innocent sourire [3]

Je crois qu’on les a complètement perdues et qu’elles ont fait un signalement à la protection de l’enfance quand elles ont vu ça:

Laissez-moi sortir d'ici, elles sont folles, je veux rentrer a ma maison, Oskouuur
Laissez-moi sortir d’ici, elles sont folles, je veux rentrer a ma maison, Oskouuur

Gros Nounours qui tentait une sortie en schlide alors qu’on nous avait annoncé une nuit supplémentaire à l’hôpital, et que vu que c’est un peu mon avatar(te) il exprimait ce que je ne pouvais décemment pas dire.

Voilà voilà, dans la famille “Fou a lier” je demande la mère et l’ainée … Même si j’avoue, j’ai eu droit aux levés d’yeux au ciel et autre “mais maman t’es vraiment TROP bête, alors qu’elle riait sous cape. C’est qu’elle a une réputation a tenir hein.

[1] D’ailleurs tous nommés
[2] Nommés eux aussi, je suppose que si tu es un lecteur régulier, tu te souviens de Gary Cooker, mon cuiseur à riz. D’ailleurs mon éplucheur à légumes s’appelle Roger et mon lave-vaisselle Andy Wash.
[3] Tutafé, un sourire des yeux de la bouche, TGCM.

Humanité vous avez dit?

Alors que je cumule dans le meilleur des cas quatre heures de sommeil par nuit pour ces quatre dernières nuits, que j’ai du dealer avec ma peur des hôpitaux, ma misanthropie, le lit bouffeur d’accompagnant du service, les chaises inconfortables, le soutien à Laglue© qui avait mal après son opération, le fait de pas savoir quand elle allait sortir, mon dos qui me faisait souffrir de plus en plus, les nuits hachées par le passage de l’infirmière, le réconfort, et la bouffe d’hosto, inutile de te dire qu’au quatrième jour de ce traitement, j’étais moyen jouasse, malgré la gentillesse de l’équipe du service gyneco-uro, rapport qu’on avait été délocalisé vu qu’il n’y avait plus de place en pédiatrie.[1]

D’autant que y avait aussi le stress pour la gamine, quand même, tu as beau savoir qu’une appendicectomie c’est pas grand chose, que les chirs ont l’habitude, toussa, du coup tu t’inquiètes pas vraiment trop pour l’opération [2]

Quand une grosse heure après avoir quitté ta fille, le chirugien (!) [3] t’appelle et te dis que c’est bon, tout c’est bien passé et tu peux venir la voir en salle de réveil-mais-pas-a-plus-que-un, c’est le moment gênant ou tu te rends compte que tu sais foutre rien d’ou ce trouve la fameuse salle et encore moins la chirugie, vu que tu es sorti par les urgences.
Tu te présente innocemment a l’accueil général de l’hôpital, histoire d’éviter le fait divers “perdue dans la clinique, on la retrouve dix ans plus tard”.


Sauf que. 1. J’avais la tête dans le cul. 2. J’étais passablement stressée, parce que quand même, ma fille pleurait quand elle m’a quitté 3. Que malgré tout c’était une opération, je n’étais peut-être pas aussi aware que d’habitude.

J’ai exposé mon cas à la dame de l’accueil: Drago Jéraison née Jesétou, blonde à moustache et aussi aimable qu’une porte de prison. Qui m’a soutenu derechef que non PERSONNE [Madame la demeurée, d’ailleurs tu l’as eu à quel âge ton gosse, tu parais a peine sortie de l’adolescence] n’était jamais, et ne serait-jamais admis en salle de réveil que c’était en chambre EPICETOU. J’ai bien dit que le docteur Kikoup avait bien précisé que je pourrais être là, que le bloc pré-op me l’avait confirmé, rien à faire, elle ne démordait pas, insinuant que j’étais totalement débile et qu’elle ne me dirait même pas ou se situait la chirugie. De guerre lasse, je lui ai juste demandé ou étaient les urgences et je suis passée par eux.

Curieusement à l’accueil des urgences, on m’a indiqué le chemin, et je suis arrivée devant la porte. Fermée. Brefle, une fois prévenue de mon arrivée, on m’a donné la blouse si seyante, la charlotte si féminine et les sur-chaussures tellement glissantes, que tu dois mobiliser tous les muscles de tes jambes pour ne pas faire le grand écart sur le lino simplement en restant debout.

Bien contente de revoir ma fille, qui du reste s’en foutait royalement, vu comment elle bavait sur son matelas au milieu des bips et pings de la salle, j’aurais pu attendre qu’elle monte en chambre qu’elle ne s’en serait même pas aperçu.

On est donc parti pour quatre jours, même si on ne le savait pas encore d’hospitalisation. J’ai pu faire la connaissance du lit bouffeur d’accompagnant, que tout parent d’enfant hospitalisé et/ou futur papa connait, lit pliant, qui une fois que tu es dedans ne te recracheras que de mauvaise grâce parce que tu l’as forcé façon “roulé-boulé chute avant réception au sol entre la table et le frigo 10/10 clap clap clap”

Je te passe les multiples anecdotes de ce séjour, le courage de Laglue© les nuits difficiles pour arriver directement à la sortie.

13h40 la chir est passée, a délivré le précieux sésame de sortie, à nous la liberté. L’Homme m’avait prévenu, il y avait une caution a récuperer pour la carte télé, que je devais aller demander a l’accueil.

Sauf que. Je tends la carte. La nana en face me dit que non, y a pas de caution c’est une carte personnel, qu’en plus en pédiatrie la télé c’est gratuit et que donc YAPA. Elle insiste la bougresse, me regarde de haut derrière ses lunette et sa moustache. Je me dis que peut-être, je me suis trompée, après tout, elle doit savoir de quoi elle cause [4]

Depuis la voiture, je téléphone au Merlinou, qui me le confirme, caution il y a, il l’a donné en liquide, mais n’a pas eu de reçu [5].
Retour chez Drago Jéraison née Jesétou. En plus d’avoir de la moustache, elle a des écailles et pas que sur les lunettes. Commence alors une situation ubuesque.
De mon coté c’est simple: il a donné une caution en liquide, la dame des admissions l’a prise, glissé dans un papier et rangé. De son coté c’est simple aussi : l’ordinateur-il-dit-que-non-je-ne-peux-pas-vous-rembourser-une-somme-qui-n’existe-pas[Connasse de demeurée menteuse que je toise de haut]-je-ne-peux-rien-faire-pour-vous[Si tu continues a m’emmerder en me demandant ton dû j’appelle la sécurité]-faut-voir-avec-les-admissions[Connasse d’emmerdeuse, de toute façon je ne t’écoute pas] pendant bien cinq minutes.

J’utilise tout mon self-controle, et Chtulhu sait qu’après ces jours je n’en ai plus beaucoup pour ne pas exposer le fond de ma pensée a cette dame et caresse l’idée de la crise de pleurs dans ce hall d’accueil bondé, mais vu que Laglue© est avec moi, je reste sage.

De guerre lasse, encore, je prends donc un ticket pour les admissions. Expose ma requête. Ah, mais me dit-on ce n’est pas nous qui nous occupons de ça c’est l’accueil, fais-je en la coupant, oui je sais, ce sont eux qui m’envoient.

Retour de dialogue ubuesque entre accueil et admissions. A base de “on peut pas rembourser c’est pas dans l’ordinateur” et “mais elle fait chier celle là a vouloir récuperer son dû”.

Après enquête rapide, la personne qui a fait la carte et merdé, est retrouvée. Je la vois de mes yeux, elle avoue même, et sans honte ni complexes ne me regarde même pas et se tire, sans même un mot d’excuse, me laissant là, comme deux ronds de flan, avec mon problème toujours pas réglé et mieux encore, l’argent dans la nature.

Moment de flottement. La nana qui a pris mon cas aux admissions me présente ses plus plates excuses, glissées sous la porte et va voir ce qu’elle peut faire pour moi. Pendant une dizaine de minutes, parce que l’argent est parti en caisse centrale et que donc voilà, on sait pas comment le récupérer.

Pendant ce temps, Laglue© qui a insisté pour venir avec moi, devient pâle et se sent mal. Une glace plus tard ca va mieux.

Quand enfin le problème est résolu, je m’épanche a ma sauveuse que quand même, Drago Jéraison née Jesétou, elle est vraiment pas cool, que je me demande comment c’est possible qu’elle ne se soit pas [encore] fait casser la gueule par des gens moins zen et patient que moi, que pour du première ligne prendre les gens de haut, de manière si hautaine et de les traiter de demeuré au mieux, menteur au pire n’était peut-être pas la meilleure manière de traiter des humains; j’ai juste eu droit a un haussement d’épaules et un sourire polis.

C’est dans la voiture que j’ai percuté que cette connasse à moustache était la même personne qui m’avait soutenu que PERSONNE n’était JAMAIS autorisé en salle de réveil. Si on avait pas déjà quitté le parking, je crois que j’y serais retournée, pour le lui dire, et exiger des excuses pour la manière dont elle m’avait traité.

Et puis je me suis dis zut. Que ça n’en valait pas la peine, qu’elle n’en valait pas la peine. Que de toute façon je n’étais qu’une merde a ses yeux et que ça n’allait pas changer gros chose. Et je me suis dis que de toute façon vu qu’elle était humaine, elle était peut-être dans un mauvais jour semaine et que de toute façon, si elle était comme ca avec tout le monde elle se ferait forcément remettre a sa place à un moment ou un autre.

Mais j’ai vraiment cru, après avoir tenu pendant quatre jours sans pleurer, quand on a suspecté une appendicite, quand on a attendu toute la nuit aux urgences sans savoir avec la gamine qui avait mal, l’opération, la douleur pour elle, les nuits trop courtes; que j’allais m’effondrer là en pleurs, au milieu de ce hall bondé à cause d’une connasse sans aucune empathie et en me regardant tel un déchet organique. Et en contraste avec l’équipe médicale qui était éminemment sympathique et humaine, ça a été une sacrée claque.

Si un jour tu me lis Drago Jéraison née Jesétou, ce dont je doute, sache que je ne t’en veux pas, et que je te plains sincèrement, parce que pour être aussi méchante, il faut vraiment que ta vie soit misérable. Allez, bisous quand même.

[1] Retiens, c’est important pour la suite
[2] D’autant qu’en mère totalement indigne, une fois que tu l’as laissée partir en salle d’op, t’as été attendre dans ta bagnole et que par le truchement d’une courte nuit et d’un manque total d’empathie tu t’es endormie comme un masse après t’être rongé les ongles a sang. De toute façon on t’appellerait après l’opération et tu pourrais rejoindre l’infante en salle de réveil. Youpie-joie.
[3] Ouais, le chirugien lui-même. J’ai toujours cru que c’était quelqu’un d’autre qui appelait les familles pour dire quand c’est fini. En fait, je pensais carrément que tout le monde attendait en salle d’attente,comme dans les films. Sauf que là, la salle d’attente c’était 3 chaises dures devant les ascenseurs
[4] A ce stade, avec le manque de sommeil et l’énervement, j’ai pas encore capté que c’était Drago Jéraison née Jesétou. A vrai dire, je ne percuterai qu’une fois dans la voiture.
[5] Ben non, forcément, ceut-été trop facile sinon

Tombe la neige…

Oui mais de préférence pas sur moi.

C’est en gros la conclusion de ce vendredi matin neigeux.

La neige, aaaaah la neige. L’or blanc que j’implore chaque hiver, mais de préférence pas quand je dois prendre la bagnole pour aller à l’autre bout du pays et que malgré toute la bonne volonté du monde, ben ça va pas être possible

Rouler? Ben écoute, ca va pas être possible là toussuite, tousssuite
Rouler? Ben écoute, ca va pas être possible là toussuite, tousssuite

Bon déjà tu t’es réveillée de super bonne humeur, rapport que ton chéri t’as dit y a plein de neige, partout. Levé le plus rapide depuis quelques temps. Tu vas a ta fenêtre et effectivement, y a de la neige. Partout partout.
neige2

Tu t’habilles, n’a pas besoin de cravacher Laglue© pour une fois; la petite, ce sont ses grands parents qui gère la fougère; aux dernières nouvelles, tu ne sais toujours pas si ils sont arrivés a l’école ou pas.

Et puis tu sors. Sous la neige. Drue et froide, qui te fouettes le visage et est traitre sous tes pieds.
Dépose la grande a l’école, rapport au trajet dangereux en temps normal avec une nationale a traverser, mortelle avec la neige et les gens qui pense maitriser le freinage sur bouillie glissante. La déposer à l’école, non sans avoir manqué se rompre le cou quelques fois et trouvé très jolie la plaine de jeux sous la neige

Kikikcé kiveu faire un tour de tobogan?
Kikikcé kiveu faire un tour de tobogan?

Faire demi-tour, aller jusqu’à la voiture, toujours sous la neige qui tombe fort. Voire les voitures bloquées sur la route un peu plus loin, mais bon,c’est pas grave, c’est juste passagé. Arriver a la tienne et la voir sous son igloo de neige.

Ouvrir les portières. Tenter d’ouvrir le coffre. Rentré se réfugier dans la bagnole alors que tu as de la neige fondue qui te dégouline dans les yeux et le cou et que la totalité de la neige qui était sur le toit de ta voiture se retrouve désormais sous tes fesses.

Mettre la clef dans le contact, lancer le dégivrage. Actionner les essuies-glace. Rien. Te demander ou tu as mis cette putanerie de racle glace et être interrompu par un coup de fil, t’annonçant qu’en fait la route ca bloque pas juste chez toi mais partout.

Ressortir de la bagnole et regarder la situation bien en face

Quand ca veut pas...
Quand ca veut pas…

Je rentre chez moi donc. Mais le trottoir me semble pas top, d’autant que y a une benne dessus et que j’ai moyen envie de glisser. Du coup je reste sur la route.

Un gros bruit derrière moi je me retourne, et la neige qui était restée sagement sur le toit de la maison vient de tomber a exactement cinq centimètres de mon pied, et donc de ma tronche. J’aurais été sur le trottoir, je me serais transformée en Lolaf, ou pire me serai finalement rompu le cou.

L’automobiliste hors de sa voiture qui a regardé vers moi a ce moment là était au moins aussi mort de rire que moi. Et déçu de pas pouvoir filmer quelqu’un se faire emplâtrer comme ca.

Du coup je suis chez moi, devant le poêle, regardant la neige tomber et travaillant mon cisco, un oeil sur l’écran, l’autre sur la fenêtre…

Bientôt six ans

Il y a des jours ou je vois ma petite dernière plus sous les traits de mon bébé adoré à moi que j’ai [1], mais sous les traits de la grande fille qu’elle devient.

Ho niveau câlins je n’ai pas a me plaindre, je suis toujours sa déesse, son doudou géant, sa maman adoré que je peux l’appelé mon petit trésor, ma princesse, ma khalessi mon petit chaton

Elle vient toujours me réveiller le matin, pas toujours délicatement d’ailleurs [2], ultra méga déçue les rares fois ou je suis déjà levée, rapport a la taille micro-poilique de ma vessie, inversément proportionnelle a mon tour de taille.

Elle me couvre toujours de bisous câlins avec régularité, environ une fois toutes les dix minutes quand on est ensemble et ce quoi que je fasse. Moyen pratique quand je suis en train de broyer les trouze myions de m3 de lierre qu’on a arraché des murs du jardin.

Encore moins quand tu as l’impression que ton cou ne va pas tarder à se détacher de ta tête, rapport a ton entorse cervicale qui ne s’est pas résorbée en deux jour par magie.

Mais la demoiselle connait les jours. Mieux, elle sait qu’a l’heure ou j’écris ces lignes, dimanche soir donc, son anniversaire, c’est dans deux dodos. Mardi donc. Même qu’elle ne tient pas en place, qu’elle a hâte, qu’elle veut un gatal reine des neiges pour l’école mais attention, de couleur bleue hein [2]

Du coup on a discuté toutes les deux aujourd’hui de ce qu’elle voulait, et voulait faire pour son anniversaire. Qu’elle pourrait choisir ce qu’on mange, quand elle recevrait ses cadeaux, et tout ça.

Elle s’est blottie dans mes bras [4] et a réfléchis très sérieusement. Elle voudrait manger des boulettes a la sauce tomate. Non un quick. Et pouvoir dire a l’académie qu’elle a six ans, ah et à ceux de l’aikido aussi.

Puis elle voudrait avoir un cadeau le jour même. Et un autre quand elle fera son anniversaire avec ses grands parents et son parrain. Mais si elle pouvait en recevoir aussi un au quick, ce serait cool. Et après l’école aussi. Si en plus ça pouvait être un truc reine des neiges, elle serait aux anges. Pas de bol, Frozen est devenu personna non grata par ici. Avec toutes les poupées qu’elle à, les puzzles, les dessins, c’est bon, on sature. Déjà que niveau playmo elle a quasi toute la collections des fées et que niveau princesse on arrive au bout, ca commence a craindre. Heureusement on a Loup qui traine dans un coin et des tas de livres et d’histoires.

Et puis aussi des copains qu’elle voulait inviter. Elle va avoir six ans alors c’est normal d’en inviter six parait-il [5], a la maison, qu’elle les laisserait jouer avec ses jeux et que ce serait super chouette. J’ai trop hâte, je te raconte que ça.

En attendant, c’est un ressort sur pattes qu’on a la maison, un véritable moulin à paroles qui mène la vie dure à sa soeur et vice-versa. Ca promet pour la suite…

Et puis sûrement que dans les prochains jours, j’te raconte comment on a fait son trop super gatal reine des neiges, que si tu étais sur la page fb du blog ou twitter tu as pu suivre quasi en direct

Bon six ans Lagluante, t'as interêt a vachement profiter de ton gatal...
Bon six ans Lagluante, t’as interêt a vachement profiter de ton gatal…

[1] Bon en même temps il serait temps, c’est pas qu’elle va avoir six ans, mais c’est tout comme
[2] Si tu es parent, tu connais sûrement, l’approche sournoise et silencieuse, puis au choix, le saut sur ta vessie pleine alors que tu encore entrain de baver sur l’oreiller ou l’arrachage de couverture épique alors que tu étais si bien sous la couette, avec dans tous les cas un syndrome parkinsonnien aussi connu sous le hurlement tremblotant de “TU DORRRSSSSS [ENNNCORRRREEEEE] MAAAAAAMAAAANNNNNN???????” ce à quoi tu as envie de lui répondre en lui retournant une mandale, “non plus maintenant connasse, la faute à qui a ton avis” mais que, tête dans le cul comme tu es, tu répondra juste par un grognement courroucé, un oeil entre-ouvert et un retournant dans l’autre sens, parce que bon, faut pas faire chier maman quand elle dort.
[3] Son père et moi somme ravis, tu penses, on n’a jamais fait de pate à sucre
[4] Et m’a complètement fait fondre. Dieu que ça me manquera quand elle se jugera trop vieille pour ces câlins, même si elle me jure que ce sera jamais le cas. C’est si mignon la candeur d’une enfant de presk’sizans
[5] Homongieu, dieu des parents d’enfant nés en plein hiver, qui eux aussi comprennent mon désarroi, l’enfer va s’ouvrir sous nos pieds si on a six gnomes à la maison EN MEME TEMPS

Lapinou year

Et on commence donc l’année sur les chapeaux de roue. On a terminé 2015 avec une chute de cathédrale gateau au chocolat de la mort qui tue, qui logiquement donc était kamikaze.

Ma première vraie bonne gamelle aura donc attendu le 2 janvier pour se faire.
J’ai acheté mes chaussures chez décathlon. Un conseil, ne fait pas pareil et fuis. Achète toi des vraies chaussures. Je les ai prises en juillet, a plus de 60 boules et elles sont déjà mortes. C’est avec elles que j’ai failli me tuer dans le Yosemite, après avoir dévaler sur le cul les escalier taillés à flanc de montagne.
C’est avec elle aussi que j’ai failli me bouffer le mur en rattrapant une balle vicieuse au squash, le parquet faut croire que ça glisse. Je me suis vengée en coinçant la balle, qui soit dit en passant, était neuve, entre la vitre spectacteur et le plafond.

C’est toujours avec elles que j’me tape ma première commotion de l’année, faite en toute beauté et simplicité. Je te plante le décor.

Il faisait noir. On allait au resto fêter l’anniversaire de ma belle mère. J’avais un joli pantalon noir, une blouse desigual [1], mon manteau doudoune et un super sac Maliki beige que même pas en rêve tu le laves.

Il y avait juste une légère pente boueuse, aka a 45 degrés et d’a peine 1m que Lagluante&copy et son père on franchit sans encombre.

Mon tour venu, j’ai glissé chef , suis tombée sur le cul et ma tête a violemment heurté la bordure. J’ai pas eu besoin de soigner une blessure a l’amour propre tellement ce genre de connerie est habituelle avec moi et qu’en plus il y avait plein de zolies étoiles explosives dans ma tête.

QUand je me suis relevée cahin-caho, j’étais juste dégueux et avait envie de me cacher avec mon mal de tête dans le premier trou venu. C’est donc en crabe et en longeant les murs que j’ai gagné ma place.

Je pensais m’en être tirée a bon compte. Que nenni. Pendant le repas, j’ai commencé a avoir un peu mal en haut du cou. Un peu comme quand tes ganglions ils gonflent. Puis quelques heures après, j’ai eu carrément mal. La nuit a été monstrueuse. Tu sais tu t’endors, puis tu bouges et paf, tu te réveilles en hurlant de douleur [2]

Le lendemain étant un dimanche, j’ai pris mon mal en patience. Activé la démarche Robocop avec le moins de mouvement de tête possible et surtout, surtout évité de bouger.

Ce matin, vu que ca n’allait pas mieux, je suis finalement allée chez le médecin. Qui a diagnostiqué une entorse cervicale.En me faisant bien mal au passage, histoire de vérifier que y avait rien de plus grave. Youpie [3]

Je suis ressortie de la avec une ordonnance pour du valium. Je comprends pourquoi on parle d’éléphant rose associé avec maintenant. Parce que si je ne les vois pas, je les ressens très fortement dans mon corps là. Je me sens lourde a tendance pachydermique et sans énergie. Limite la gelée anglaise de Jurassick Park a plus de tonus que moi. Et en plus, j’ai toujours mal

J’étais optimiste quant à mon potentiel pour 2016, je crois que je vais réviser un brin mon jugement…

Et sinon concernant les chaussures, je crois bien que je vais les découper, les brûler et aller enterrer les cendres dans un autre état. Hmmm genre au Japon tiens, histoire d’exorciser la malédiction de ces chaussures de merde.

[1] La seule de toute le magasin qui n’était pas psychédélique, je crois que c’est une erreur du styliste. En plus elle est jolie dans ses tons de bleus.
[2] Ca doit être mon coté petite nature je pense
[3] Non parce qu’en ce qui concerne les traumas cranien ou l’entorse cérébrale, je suis plutôt à l’abris, n’étant pas équipée pour

Fin et commencement

Depuis quelques années, il est devenu traditionnel d’inviter quelques potes a la maison pour fêter le nouvel an. Cette fois ci, nous étions 14. Autant dire qu’on était un peu coller serrer sur les canapés.

Bon dans ces 14 personnnes, il faut compter six enfants, qu’on a lâchement abandonner dans une autre pièce. J’avais rentrer une stère de bois pour qu’on ai pas froid.

Puis les gens sont arrivés, chacun apportant son lot de victuailles et de cadeaux. Qui le dessert, qui l’apéro, et les trouze mille bouteilles allant avec, d’autre l’entrée ou le foie gras.


Le potentiel murphiesque était au taquet, d’après les déclaration de certain, même au delà. Faut dire que Vanyel avait démarrer fort la journée, après une nuit blanche pour cause de rage de dents.


On papote et on bois gentiment. Puis on entend Chapupute©, la panthère psychopathe cracher et feuler. Y avait de quoi, les enfants avaient eu l’idée lumineuse de lui mettre un collier de Lagluante© autour du corps. Un collier élastique a grosses perles, lui donnant l’aérodynamie d’un sablier. Non parce que c’était pas autour de son cou hein, mais plutôt entre pile poil au milieu de son corps. Alors si ca a été facile a lui enfiler, lui retirer n’a pas été de tout repos.

Les enfants ont essayé, en vain. Après trois yeux crevés, deux pertes de pouces et une hémorragie jugulaire, Merlin a tenter de s’y coller. On a toujours trois doigts a récupérer au fond du gosier de la bête.

J’ai tenté après. Alors déjà, j’ai apprécié moyen de devoir soulever le sapin de 3m de haut et 42 tonnes pour récupérer le chat qui s’était tassé sous le pied du conifère.

Pour récupérer l’objet litigieux, j’ai utilisé la technique dite de la crêpe, ouske tu applatis le chat par terre suffisament fort pour qu’il ne puisse pas fuir et ne puisse bouger ses pattes que sur un plan. Malheureusement je ne l’ai pas fait assez fort et si je suis parvenue a retirer le collier, je peux présentement voir la gaine des tendons de ma main luire doucement à la lueur des guirlandes du sapin.

Entre les plats, Vanyel, qui a toujours un peu peur qu’on crève de faim quand il est là, avait fait un trou normand, composé donc de sorbet à l’alcool. Cette partie est importante pour la suite.

Puis pour terminer l’année en beauté, on a eu un petit accident. Le gatal au chocolat, qui soit dit en passant est une tuerie et porte le doux nom de “Death by Chocolate” était sur la table de la cuisine, passablement encombrée. Pour éviter qu’il ne lui arrive malheur, une personne dont on préservera l’anonymat en l’appelant Pangolin, s’est dit que ce serait bien de le proteger en le posant sur le couvercle du congélateur.

Vanyel ne se doutant de rien, va pour remettre son sorbet en place. Ouvre la porte de la pièce, n’allume pas la lumière, et patatra, le gateau et son assiette glisse derrière le congélo.

Stupéfaction dans la salle. Ca ressemble a une mauvaise blague de série Z. Les gens se regardent, fou-rire nerveux.

Le confectionneur de gateaux, dans le salon ignore tout du drame en cours. Moi aussi du reste, je suis rester avec lui et quelques autres. Quand tout à coup on m’appelle en cuisine.

J’arrive et regarde ce qu’on me montre. Je ne réalise pas tout de suite qu’il s’agit d’un demi gatal un peu écrasé et qui a perdu sa ganache. Le temps que l’info arrive au cerveau, je percute et saisi la portée du drame. ON me demande d’aller annoncer ça a Setchaya.

Dans ma tête passent différentes façons de lui annoncer la chose:

  • Tiens Setchaya, tu vois ton gateau? Et bien y a plus, casser, tomber, destroyer. *rire démoniaque*
  • Tu connais l’histoire du gateau et sprotch?
  • J’ai un truc pas cool a t’annoncer et je sais pas trop comment te le dire. Sois brave, ca va être dur, mais ne pleure pas

Et trente six mille autres raisons de lui annoncer la chose. Non parce que sérieusement, comment tu veux annoncer une chose pareil a un mec qui a passer trois heures en cuisine pour te faire son gateau?

J’ai finalement opté pour un rire nerveux, et un “ahahaha, la bonne nouvelle c’est que heureusement tu as fait des photos de ton gateau avant, parce que la, ben comment dire, il lui est arrivé un petit accident, mais il en reste encore”.

La demie-heure qui a suivi a été un peu tendue, rapport aux fous-rires nerveux contenus difficilement et aux envies de meurtres du patissier.

Pour commencer 2016 en beauté, on s’est dit que ca serait sympa de lancer des lanternes dans le ciel. On en avait 4, au final on en a utilisé que deux. Rapport que la première a failli resté coincée dans le saule en lui foutant le feu, et que la deuxième on s’est demandé si elle n’allait pas atterrir sur une maison voisine et l’incendier quand malgré les flammes on la vue descendre à fond les ballons. Heureusement elle a finalement décidé de reprendre de l’altitude et de vivre sa vie de lanterne en papier.

Au final, le gateau a été tout mangé et apprécié à sa juste valeur, et l’anecdote du gateau kamikaze restera de nombreuses années dans nos mémoires, personne n’est mort attaqué par le chat et les lanternes n’ont brulé personne.

Sur ce, il me reste a te souhaiter une pas-si-pire au pire et une bonne au mieux année 2016. Que ce cru soit sympathique est tout le mal que je te souhaite.

Ouacances

Ouaaaais, c’est les vacances, crient les filles en faisant des bons de joie partout.

Ouaaaaaais, c’est les vacances, pense leur mère, donc moi, en se trainant péniblement et en regardant avec envie le Rotisha faire dodo.

Non parce que faut pas croire, c’est pas les vacances pour tout le monde hein. Parce que les deux filles, faut éviter qu’elles s’entretuent. Les pousser au cul pour qu’elles rangent, avec option mélodramatiques voire hurlements quand j’ose jeter un vieux dessin tout crasseux que limite le chat aurait pissé dessus, elles auraient voulu le garder aussi.

La joie de faire le tri dans leurs jouets, et le jour d’après retrouver ni vu ni connu, le vieux truc en plastique pourrit, pourtant jeté la veille au fin fond de la poubelle réapparu sur un tas qui n’était pas là hier.

La sensation d’être Sisyphe sauf qu’en fait de rocher, c’est des playmobils et autres petits ponays/barbies/lego que tu ranges dans des boites.

Gérer les demandes pour les cadeaux de fêtes et d’anniversaires pour les filles qui ont eu le mauvais gout de naitre genre moins d’un mois avant/après Noël. Et te retenir de dire des conneries.

En tout cas tu sais que le prochain qui offre un truc qui prend de la place ou qui a de multiples pièces, voire une poupée Frozen chantante, tu vas juste le frapper avec jusqu’à ce que mort s’en suive.

Ah et puis le supplice du sapin. Monté mais pas encore tout à fait terminé. Avec des décorations qui d’après ta fille de onze ans ont copulés, rapport au nombre qui progresse malgré tout.[1]

Et puis la perspective des fêtes. Ton foie est déjà parti faire un tour, ta tête est déjà dans un étau et ta tripaille crie grasse devant cette débauche calorifique qui va te faire absorber en trois jours l’équivalent d’un mois de pierrade à la tartiflette de raclette a tous les repas.

Puis la balance va te dire merde. Et toi, tu ne pourras pas dire merde aux gens. Parce que tu sais pas trop pourquoi, mais contrairement a tes principes misanthrope, tu as invité des gens pour nouvel-an.

Beaucoup en fait. En plus des gens qui n’ont aucun sens de la mesure. Pour qui une personne normalement constituée boira trois bouteilles d’alcool sur la soirée pour faire passer les 4kgs de nourriture. Des bons vivants en plus.

Du coup, on peut pas dire qu’on passe directement à janvier dites? On garde les paillettes, le sapin; ou alors je fais ni les réveillons ni Noël et je reste tranquillous sous ma couette, avec un thé, mon ordi et mon pyjama tout doux en pilou, avec les chats pour palier au fait que ma graisse et moi n’avons rien à nous mettre pour les fêtes et aucune intention d’aller faire les boutiques pour trouver des fripes.

[1] Oui, oui, coppulé. C’est bien le bon mot. Je sais pas encore trop bien ce que je dois faire d’elle, mais la je me renseigne sur les nonnes.