L’avantage d’avoir une gamine douée de raison et d’un cerveau en état de marche, c’est qu’elle pose plein de question, auxquelles évidement tu te dois de répondre le plus exactement possible.
Aussi, quand tu te tords de douleur sur le canapé, c’est tout naturellement qu’elle vient te demander ce que tu as, et te lachera pas tant que tu lui aura pas répondu. Mais pour de vrai hein. “Laisse maman mourir tranquille” n’est pas une option.
Donc tu te retrouves a raconter ce qu’est Uri-uri© a ton ainée.
Ce qui donne un truc du genre:
Ben alors en fait, au début tu as des bactéries qui sont toujours présentes dans ta toulote, qui se disent qu’elles iraient bien faire la fête, mais genre à plein plein plein. Du coup elles vont frapper à la porte du méat urinaire, ouais, tu sais le trou pour faire pipi, et remonte un petit tuyau, appelé l’urètre, le tuyau qui amène le pipi de ta vessie vers l’exterieur. Et comme ce sont pas des bactéries gentilles, ben elles font ça avec du matériel d’alpinisme. Ouais, des piolets et des crampons c’est ca.
Une fois qu’elles arrivent dans la vessie, c’est la fête, elles branchent la sono, mettent les baffles à fond et font des trous pour mettre les spotligths. Alors fatalement tu douilles.
Et elles s’arrêtent pas là les salo…, les saletés; elles s’installent, déballent la bouffe, les boissons et refont la déco.
Alors du coup ben tu dois aller faire pipi, souvent. Et ca fait mal, parce que ces conna… andouilles, ben quand elles fument, elles n’éteignent jamais leurs mégots de cigarettes.
Pour les déloger, c’est comme disait le nain là, faut un karsher. Boire beaucoup pour tirer la chasse de la vessie et déloger les vilaines bactéries et leur crampons. C’est la que les supers antibios interviennent [1] et filent des coups de massues a ce beau monde pour les évacuer plus vite.
Je t’épargne le chapitre du “et quand ca marche pas” aka la piélo s’installe, je n’ai pu qu’imaginer, ayant eu la chance de ne jamais en faire.
Mais bon, c’est fou ce qu’on s’amuse a vulgariser le concept d’infection urinaire pour donner une vague idée de ma souffrance à Laglue©. En tout cas, ca a au moins eu le mérite de la faire rigoler…
Et j’ai toujours mal, je souffre toujours, même en gobant les petites pilules magiques, que j’ose pas imaginer ce que ce se serait sans [2]
[1] Si ta connasse de mère avait daigné aller chez le toubib avant le week-end
[2] Si, je serais déjà morte en fait. Ou sans vessie…