Ce post parle particulièrement de notre voyage en Irlande, et se centre sur les bateaux. En bonus à la fin, une petite histoire de bateau, mais récente de genre aujourd’hui, et sur un fleuve, pour changer.
En plus des cavités souterraines, les filles se sont découvert une autre passion: le bateau.
Premier contact avec un catamaran, sur un fjord.
Grand bateau, avec un barbec’ a bord, elles ont pu courir partout a l’interieur et parcourir les coursives exterieures.
Ce qui ne va pas sans quelques grincements de dents des deux cotés parce que, non Laglue© sur un bateau on ne court pas et on se tient TOUT LE TEMPS,
et non Lagluante© sur un bateau et sans gilet de sauvetage, tu ne quitteras pas le sac à bébé. Et oui, vous pouvez pleurer toutes les deux, c’est le même prix.
Deuxième contact avec un bateau. Cette fois ci c’est un bateau pêcheur reconverti en transport de bétails personnes vers les îles d’Aran.
Autant dire que ca a tout de suite été différent. Sitôt sorti de la protection du port le bateau s’est mis a bouger. Au début juste un peu, puis de plus en plus fort. Accrochée au bastingage avec le sac a bébé et Lagluante© qui remuait dans mon dos, je regarde Laglue© qui se tient avec a peine deux doigts et son papa qui la retient histoire qu’elle ne passe pas par dessus bord [1]
C’est quand j’ai eu du mal a garder mon équilibre et qu’on s’est pris une vague dans la tronche qu’on s’est dirigés vers l’interieur.
Tu les sens bien mes roulis, tangage et autres gîte? – photo trouvée sur le net
Oui mais l’interieur sur ce genre de bateau, c’est une cale. Avec des tout pitis hublots des quels il faut pas espérer voir quelque chose, et avec pour passage, une mini-porte qu’il faut te plier en quatre et y aller de profil pour y entrer.
En bonus, y a une marche de genre 75 cm à franchir pour entrer et vingt gros centimètre d’acier au sommet de a porte qui fait 1m50 de hauteur à tout péter.
Je te laisse imaginer comme une nana qui a deux mains gauches et un navire qui gite et tangue dans tous les sens peu y arriver [2], tout en s’inquiétant de Laglue© qui pourrait passer par dessus bord a tout moment.
Lagluante© dans mon dos hurle la douleur de sa rencontre avec le métal, quand je termine de m’installer face a la porte ouverte histoire de quand même garder un oeil sur la mer et ne pas avoir la gerbe face à un horizon qui parfois se retrouve a 45°.
Ca bouge donc, et je dois compenser un max avec les jambes pour éviter de tomber et que la petite ne soit pas secouée.
Maintenant qu’elle est à l’interieur et avec interdiction de sortir, Laglue© fait la gueule. Même si le temps est beau, le navire fend les vagues et on se fait secouer comme des pruniers. Au bout de cinq, j’ai arrêter de compter le nombre de fois ou j’me suis retenue in-extremis de tomber [3]. Par contre je regrette amèrement de n’avoir qu’une petite porte comme vue sur l’Atlantique.
Laglue© qui est venue s’assoir en face de moi, elle ne le voit pas du tout.
Mauvaise pioche, c’est le meilleur moyen pour chopper le mal de mer, chose qui ne manquera pas. Après avoir rendu son petit dej, elle part a l’étage avec son père, en plein air, tandis que Lagluante© s’est endormie bercée par le tangage, le roulis, le bruit du vent, des vagues et le poutpout du moteur diesel.
En face de nous, des habituées de la traversée, qui pioncent ou regarde ma fille pioncer avec le sourire.
Une fois arrivés sur place, après 40minutes de traversée, c’est une Laglue© ra-vie que je récupere. Le grand air et la vue sur la mer l’ont ragaillardie et elle est prête a refaire la traversée dans l’autre sens dans quelques heures…
Retour donc, avec un changement de stratégie. Lagluante© est portée devant moi, anarchée dans le manduca [4]
Installés confortablement sur les sièges en plastique de l’étage, la petite hurle son mécontetement de ne pas pouvoir “boire sein”.
Jusqu’au moment du départ, ou silence radio, elle regarde autour d’elle, sent la danse du bateau et au bout de quelques minutes, s’endort, me laissant le soin de compenser pour ne pas être secouée comme un prunier.
Parce que secoués, on l’est. J’ai failli me re-casser la gueule plusieurs fois, mais le spectacle est grandiose et le travail du corps pour rester en place et pas se vautrer lamentablement magique.
Laglue© est sous le charme de la balade, et avec son père se tient fermement au bastingage, tandis que je tiens fermement la tête de la petite endormie pour lui éviter les mouvements brusques du bateau et accessoirement qu’elle aie trop de vent.
Quarante minutes plus tard, ce sont les poumons plein d’iode et des images plein les yeux qu’on redescend, avec Lagluante© ronchonne d’avoir rater la plus grosse partie de la balade
Du coup, quand on a dit qu’on allait prendre le bac pour rejoindre une autre partie de l’Irlande, elles ont été ravies et on profiter du temps de la traversée sur le pont.
Hey, ca c’est du ferry, ou j’m’y connais pas – Photo glanée sur internet
L’une en haut dans le vent, avec son papa, l’autre en bas, devant les sabords vitrés avec sa maman. Devinez qui était avec qui.
Autre, traversée, autre bac, cette fois plus petit, pour rejoindre une ile, l’île de valentia. Le temps est dégueux, dans la mer a coté, on voit de grosses vagues, du style qui te font demander si finalement c’est si judicieux que ca de prendre le bac, même en restant dans la bagnole. Surtout quand on le voit arrivé, tout petit et mis en transverse pour lutter contre le courant.
Ce n’est pas ma photo, mais on a eu le même type de temps que ceux qui l’ont prise, les vagues en prime
Gloups. Au final on sentira à peine les secousses et Lagluante© ne se reveillera même pas de sa sieste.
Dernier tour en date, cette après-midi,sur le lac de Kilarny. Sur une barque a moteur pour rejoindre une île et visiter une vieille abbaye en ruines.
Les filles sanglées dans leur gilet de sauvetage profitent du spectacle de ce lac d’un noir d’encre. La grande assise sagement, la petite en train de bouger et de se pencher pour toucher l’eau.
On l’en a empêchée parce que décement, on sentait bien qu’on pourrait la laisser en plan la bas sur l’eau [5]. Quelques petites vagues nous on montrer que celle-ci avait un équilibre du tonnerre , même pas déséquilbrée la mouflette.
Après la visite, ou Laglue© a pu s’approcher très près d’un daim peu farouche, c’est le retour. Lagluante© saute partout, sa soeur reste sagement assise, et le ciel méga menaçant à attendu qu’on soit presque à bond port avant de se déchirer…
Et puis, dernier tour en bateau en date, cet aprèm, sur un petit pout-pout équipé d’un moteur 20 chevaux, qui d’après runkipper en vitesse de pointe fait 37km/h, mais que comme les sièges y sont pas boulonnés au sol, tu vas faire coucou à l’arrière du bateau en cas de brusque accélération [6]
Alors pour les filles, ca a été l’éclate, entre Lagluante© qui tentait de passer par dessus bord pour toucher l’eau et s’amusait comme une petite folle, Laglue© qui causait comme pas permis, fière au retour d’aider son papa a conduire, il y a eu à faire
Alors évidement, ce genre de bateau, quand on met le moteur à fond, vole littéralement sur l’eau. Ca donne une impression d’un mix entre un passage sur un toboggan aquatique et une luge dans une descente diabolique, y a du vent, ca saute et c’est génial.
Bon ca l’est juste un peu moins quand ta chaise se tire de sous ton gras de fesse pour cause de saut latéral ou que tu peux pas vraiment en profiter parce que tu as un cadavre qui te pionce dans les bras et que tu dois compenser les mouvements du bateau, mais bon, sur les autres qu’on a faite, c’était bien génial. D’ailleurs je pense que Merlin et son permis kiffe grave cette première mise à l’eau du pout-pout, que ca faisait bien 20 ans qu’il n’avait plus mis l’étrave dans une eau quelconque…
[1] Sans gilet de sauvetage et en pleine mer, je sais pas pourquoi, je ne suis pas jouasse, je sais pas pourquoi
[2] Oui, en assomant à moitié le bébé dans le sac-à-bébé, manquant passer par dessus bord et s’écrasant sur la banquette en face, sous les applaudissements des gens
[3] Assise de travers, sans appuis parce que Lagluante© était dans mon dos, c’est folklorique, d’autant que cette andouille ne fait rien pour m’aider
[4] Comme ca si on tombe a la flotte, on coule toutes les deux comme des pierres et elle ne sera pas malheureuse d’avoir perdu son biberon sa maman
[5] Ben quoi, elle flotte, elle risque rien non? De toute façon on l’aurait récupérée au retour
[6] Sur les zones de vitesse là bas au loin; en plus de te bouffer les vertèbres quand tu passe sur les vagues