25 mois pour Lagluante© deux ans et un mois. Et pourtant, depuis sa deuxième année, il s’en est passé des choses.
Bon d’abord ce qui ne change pas: elle a toujours les yeux bleus, les cheveux blonds et n’est pas encore sevrée. Sauf en journée. J’arrive depuis quelques jours a composer avec elle, et le nombre de tétées à baissé, si bien que certains jours, on arrive a deux tétées journalières.
Elle est toujours aussi adorachiante, mélange de petite fille qu’on a envie de dévorer de bisous et de démon qu’on a envie de balancer dans le puits [1].
Ce qui a changé maintenant. Par un savant mélange de réflexion et de psychomotricité, elle sait maintenant sortir seule de son lit à barreaux, tel un Mac Gyver juvénile et ne veut plus faire de sieste matinale. Bref, le matin entre 8 et 10h, c’est donc un fabuleux cache-cache qui se joue entre Lagluante© qui se tire de son lit et se cache, et sa mère, qui mal réveillée et mal embouchée, cherche à la remettre au pieu.
J’envisage le lit a l’envers, histoire d’en faire une cage, ou les contentions [2], voir un petit valium for kids© ma grasse matinée, c’est sacré.
Elle commence a parler aussi, de vrais mots, que parfois on met seulement une demie-heure a comprendre ce qu’elle voulait dire, vu qu’elle a pris l’habitude de bouffer systématiquement la première ou dernière syllabe.
Alors certes, c’est facile de deviner que po’te signifie porte, vu qu’elle la pointe du doigt pour être sûre que tu as compris ce qu’elle dit, mais certains mots restent assez obscurs. Du style pin: vu que non, en fait elle ne veut pas sa 14e tartine de la journée, mais parle du sapin, pas encore démonté [3].
Passons sur tab’ qui veut dire table, Mnamina qui désigne sa grand-mère. Par contre je sais pas, elle un soucis avec ses grands-pères, tous deux réunis sous le même vocable “Pépé” [4]
Quand on est chez mes parents c’est un peu difficile de savoir si elle veut sa Mnamina ou son miam-miam, voire manger dans les bras de Mamina
Elle est devenue aussi terriblement chiante quand il s’agit de dormir [6], d’être attachée dans son siège auto, ou dans son apprentissage de la propreté.
Alors certes, mademoiselle a décidé que les couches c’était fini. C’est bien, mais vu qu’elle n’a pas encore le contrôle de ses sphincters, j’ai l’impression d’avoir un chiot à la maison, vu sa propension à pisser partout. Accessoirement, c’est toujours fun d’avoir une gamine de deux ans a oualpé dans ta cuisine, vêtue d’un simple bonnet en laine sur la tête alors qu’il fait moins dix a l’extérieur [7] et derrière laquelle tu cours pour essayer de lui mettre un vêtement sur le dos.
J’attends d’ailleurs la livraison de culottes d’apprentissage, histoire de réduire le nombre de machine de vêtements qui lui sont dévolues, rapport à sa non maîtrise totale sphinctériale. Ou sphinctérielle.
Bref, autant dire que pour le moment on ne s’embête pas, que malgré tout elle est adorable et extrêmement câline et que je ne changerais rien monde de ma vie actuelle.[8]. Par contre je crois que je vais faire une consommation effrénée de caféine et de verveine.
[1] Celui qu’on a découvert dans la pièce de la cuve, lors d’un récent dégât des eaux; je te raconterai ça dans un autre post.
[2] D’ailleurs ce soir elle a tenu à dormir dans le grand lit de sa soeur, qui a déserté pour aller dormir sur un grand matelas par terre, dans sa future chambre
[3] Non parce que le démontage du sapin va lui coûter au moins cinq ans de psychanalyse, rapport à son rapport pathologique avec les miémières (lumières)
[4] Pourtant ils ne se ressemblent absolument pas, et mon père a plus de cheveux. Pareil en fait, elle confusionne un peu Mamie et Mamina
[5] Course poursuite dans le couloir, mit placage au sol avant de la remettre au pieu, sous vos applaudissements ses hurlements, capable de rendre sourd un pot
[6] C’est fou comme c’est souple la colonne vertébrale d’un enfant. Il peut se plier en 42 morceaux sans subir aucun dommage.
[7] C’est moins marrant quand elle dérape sur sa flaque de pipi et toute mouillée pleure pour aller dans tes bras parce que décidément, c’est trop pas juste la vie
[8] D’ailleurs mon chéri, il faudrait en faire un(e) troisième