Il est la, tel le vautour opiniâtre et honteux, trop faible et lâche pour s’attarder auprès de l’animal imposant, encore chaud. Il est là à tourner autour de la dépouille agonisante, ce n’est qu’une question de minutes, une, ou deux, tout au plus. Il a l’oeil torve fixé sur sa victime, se pourlèche dejà les babines, profiteur branleur n’ayant rien d’autre à faire, et qui n’a même pas une force de travail convenable a vendre.
Je le vois, là, frétillant d’impatience et d’exitation, au milieu d’une foule indifférente rêvant cependant de le pourfendre d’une épée vengeresse ou d’un heurt bien mérité.
Le fourbe est là, l’oeil brillant et le poil soyeux, bien soigné pour l’occasion, palpitant à l’idée de poser sa sale patte sur l’objet de son rêve, agonie et béatitude à la fois. Il est là, décomptant le temps qu’il lui reste a attendre, fort peu maintenant, et il se voit déjà achevant sa proie.
C’était sans compter sur ma présence. D’une noble rondelle jaune, je nourris l’ennemi du rapace, qui en remerciement me délivre le précieux papier qui me permettra de mettre à mal l’infâme profiteur.
M’approchant délicatement de lui, je dépose le ticket sur l’objet de son affection, juste sur l’essuie glace de la voiture, arborant pour l’occasion, un grand sourire et prenant à partie les gens autours à l’aide d’un grand “Et voilà”.
La chose est acculée, ne peut plus poser d’objet délictuel sur le parbrise de la voiture. Je suis intervenue juste à temps. Il n’a pas pu mettre sa foutue “invitation a payer”
Non mais quand meme, attendre cinq minutes devant un véhicule pour être sûr de lui mettre une contredanse, j’appelle ca de la technique de petit branleur; et la tête qu’il a faite en me voyant déposer le ticket de parking m’a mise de bonne humeur pour la journée.
Non mais quelle gangrène, ces sociétés de parking privées.