Category Archives: Me, moi et myself

SF, première

Que se passe-t’il quand on emmène une Lolly pour la première fois hors des frontières de sa belle Europe ? Et bien pour tout te dire, plein de chose en fait.

Déjà, parce que pour aller a San Francisco, y a pas de vol direct, alors t’es obligé de le faire en deux étapes. En l’occurrence ici, un Thalys vers Amsterdam, puis un avion direct.

Et que la Lolly, elle est partie avec dans ses affaires, un Monsieur Boite, deux Loups, et un playmobil, inopinément retrouvé dans sa poche on ne sait trop comment. [0].

Alors du coup, tu la connais, elle peut pas s’empêcher de faire des photos qu’elle, trouve amusante, mais que les autres feront concours de facepalm par rapport a la bêtise de la chose.

*Tulu* les passagers en partance pour San Francisco via Amsterdam sont priés de se rendre sur le quai n°6
*Tulu* les passagers en partance pour San Francisco via Amsterdam sont priés de se rendre sur le quai n°6

Donc après un voyage en Thalys sans terroriste ni encombre, nous voilà à l’aéroport international d’Amsterdam.

Le point intéressant, est que Schipol doit être l’un des aéroport les plus modernes au monde : équipé de scanner full body[1] et de boite à valises.

Sisi, tu mets ta valise dans un sas, tu scannes ton billet d’avion, il te vérifie la taille/poids/euclidienité de ton bagage, te demande de lui ranger les papattes et de fermer son couvercle, et paf, il t’imprime une étiquette que tu lui colleras dessus avant de le voir s’éloigner doucement vers le ventre de ton avion, le tout complètement automatisé.

Puis après c’est la douane. Chouette dis donc, avec les nouveaux passeports, plus besoin de passer devant le monsieur dans sa guérite. Tu rentre dans une boiboite en verre, elle te lit ton ID, prends une photo de toi, et appelle un garde, qui la main sur son arme vient vérifier que tu n’es pas ton homonyme, dangereuse criminelle, parce que “voyez-vous, votre nom est dans le système, en rouge clignotant avec des gros warning partout” [2]

Quand enfin t’es dans l’avion, ben là, tu te rends compte que tu as oublié tes supers bas de grand mère, aka les chaussettes de contention. Ben mettre ça dans un avion, fut-il transcontinental, crois moi c’est du sport. Surtout quand tu glisses sur le lino de par terre et te rattrape in-extremis, sous les applaudissements de ta rangée. Paye ta honte donc.

Et puis vient le temps du looooong voyage. 12h de vol quand même. Alors pendant le remplissage de l’avion, tu t’occupe comme tu peux…

Je vous sers quelque chose?
Je vous sers quelque chose?

Et puis le temps passe. Et tu trouves toujours de quoi faire pour te dégourdir un peu les jambes le temps du vol.

Un peu comme ça en fait.

C'est vachement haut quand même, hein.
C’est vachement haut quand même, hein.

Ou alors comme ca
La business class, y a que ca de vrai. Vous reprendrez bien une lecture de Grand Ancien. Ca se lit sans faim.
La business class, y a que ca de vrai. Vous reprendrez bien une lecture de Grand Ancien. Ca se lit sans faim.

Même qu’a certains moments, on mange

Poulet ou poisson? Je vais prendre poulet plutot :3
Poulet ou poisson? Je vais prendre poulet plutot :3

Et puis on retourne occuper le temps comme on peut

Quel magnifique paysage
Quel magnifique paysage

Et c’est à nouveau le temps de manger.
Deuxième repas en quelques heures. Buurps. Le pire c'est que c'est pas mauvais.
Deuxième repas en quelques heures. Buurps. Le pire c’est que c’est pas mauvais.

De regarder un peu par le hublot
Neige? Nuages? Les deux?
Neige? Nuages? Les deux?

Et puis enfin, au bout de ces trop longues heures, on atterrit.

Non mais si, malgré tout, la fatigue, le décalage horaire, les douleurs musculaires, je reste jouette
Non mais si, malgré tout, la fatigue, le décalage horaire, les douleurs musculaires, je reste jouette

Tu rêve déjà d’une bonne douche à l’hôtel, ben en fait non, parce que tu vas passer plus d’une heure dans les filles d’attentes des douanes locales, rapport que y a un petit soucis informatique. Tu le sens bien là, le décalage horaire.

Le rêve américain, il est bien bien loin. Comme l’heure de trajet en plus pour rejoindre ton lieu de séjour à base de train qui te dépose dans une zone bien craignos et d’un bus bondé.

Je range ma misanthropie de coté pour rejoindre des locaux, qui nous font visiter la ville et ses quartiers vraiment pas safe de nuit (sous la pluie) ou même en groupe, t’en mène pas large. Oui Tenderloin, évite, franchement. En journée ca passe surement, mais de nuit, le conseil qu’on te donne c’est “tu traces et tu ne t’arrêtes pas. Jamais. Sous n’importe quel prétexte”. Paye ton stress façon ficelle de string sur Maggie de Block donc.

Bref, a première vue, et sur un premier jour, SF, c’est grand, et tres pentu.

On dirait pas comme ca, mais ca monte. Fort
On dirait pas comme ca, mais ca monte. Fort

Le seul coin complètement plat c'est le carrefour. Sinon ca monte ou ca descent
Le seul coin complètement plat c’est le carrefour. Sinon ca monte ou ca descent

Mais ne serait-ce pas Bay Bridge la tout au loint?
Mais ne serait-ce pas Bay Bridge la tout au loint?

Le seul coin complètement plat c'est le carrefour. Sinon ca monte ou ca descent
Le seul coin complètement plat c’est le carrefour. Sinon ca monte ou ca descent

Mais ne serait-ce pas Bay Bridge la tout au loint?
Mais ne serait-ce pas Bay Bridge la tout au loint?

[0] Vraissemblablement par le truchement de Lagluante© qui a tendance a prendre mes poches comme espace de rangement personnel
[1] Vous mettez les pieds sur les marques, vous levez les mains au dessus de la tête. Un conseil, évite la danse lascive dans le tube, parce que après, y a fouille corporelle. Et que si t’as fait l’andouille, elle risque d’être un peu plus intense. Oui, j’ai testé pour vous.
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[2] Véridique. Autant te dire qu’a l’arrivée aux USA, j’en menais pas large et je m’imaginais déjà au mieux refoulée pour le vol retour, tiens à nouveau 11H d’avion dans ta face, au pire façon Orange is the New Black, parce que oui, je ferais une Red parfaite, a défaut d’être dead.

Gloups

Donc, y a fusillade dans le Thalys le jour après qu’on l’ai prit. L’avion que je prends pour revenir de SF (delta airline) s’est pris une grèle monstrueuse et la foudre dans l’aéroport ou je transite.

Y a quelques jours il y a eu un tremblement de terre a SF et deux cas de peste dans le Yosemite.

La loi des séries, tant que c’est en décalé comme ca, ca me va bien. Cela dit, ramener la peste avec soit a un coté très classe.

Mais sinon tout va bien. Il va nous arrivé quoi après? Va-t’on ressortir de la vivant? Et surtout, quand est-ce qu’on mange?

Sacrifice parentaux, les plaines de jeux Indoor

/!\Warning: je sors ce post des archives, je l’avais jamais publié, oubliééééééé, je ne l’écrirais plus jamais et voici donc chose faites. Petits veinards que vous êtes, ca veut donc dire que vous aurez DEUX posts sur le toboggan de la mort et le CHateau d’Ice >/!\
Même que bonus, vous allez pouvoir me voir en vrai, sur la video. Bon ok, mes pieds et mes mollets poilus, mais avouez, c’est déjà quelque chose non?

Avoir des enfants c’est aussi faire des sacrifices. Du genre devoir sociabiliser avec les parents des leurs copains/copines, voire devoir aller a des anniversaires des dis copains/copines.

Même que parfois tu obtiens double peine parce qu’en fait c’est a l’anniversaire du fils de l’une de tes copines qu’ils sont invités [1], et que toi comme tu es éminemment sympathique, tu restes, tu ne pars pas comme un(e) voleur/euse après avoir déposé ta progéniture; surtout quand l’anniversaire en question se fait dans une plaine de jeu indoor, et que dans la dite plaine, il y a mesdames et messsieurs, LE TOBOGGAN DE LA MORT [2]

Mais oui, ce fameux toboggan que Lagluante© adore malgré une première fois qui a été assez dure aka “non maman je veux plus y aller j’ai trop trop peur” fait que maintenant, chaque week-end elle me supplie d’aller au toboggan de la mort, parce que franchement, elle le kiffe grave.

Ok, ca c’est avec un seul enfant. Ca reste gérable, d’autant qu’apparemment, ils ne l’ouvraient que quelques minutes par-ci par-là.

Sauf que, là, il est resté ouvert genre deux heures facile. Deux heures ou Lagluante© elle a voulu le faire pleiiiiiin de fois, le toboggan. Et son petit copain, le Morveux [3], deux ans tout pile au compteur, ben il voulait le faire aussi.

Et plutôt deux fois qu’une. A vrai dire, une fois en bas, il se relevait pour remonter l’escalier et refaire un tour. Sauf que toi, t’étais toujours par terre à extraire ton boxer XXL d’entre tes fesses, remettre tes vertèbres en place et tenter péniblement de te relever, parce que quand même, c’est bas le sol.

Et puisque les petits dessins valent mieux qu’un long discours, je te montre à quoi ressemble la descente de ce truc. En prime, tu pourras voir mes jolies chaussettes.

Par contre j’avais fait d’autres photos pour te montrer la verticalité du truc, et l’impression que ca fait d’en haut, ben manque de bol, j’ai perdu les photos [4]

[1] Oui, aussi étonnant que celà soit, j’ai des copines. Enfin je crois. Même que parfois je les vois, dingue non?
[2] Oui enfin, faut pas exagérer, il est surtout mortel pour tes pantalons pas en jeans et tes culottes. Particulièrement si tu portais à la base un boxer bien confortable arrivant à mi cuisses, tu termineras les 10exposant42 tours de tobogan avec un string qui t’auras fait une deuxième raie de fesses bien plus profonde que la première…
[3] Oui il gardera ce pseudo à vie, je n’ai jamais réussi a récupérer le pull qu’il m’a convenablement lester de morves en tout genre, rapport à ce qu’il “avait un petit rhume”
[4] Zut alors, va falloir y retourner pour les recommencer

Presentation

De temps en temps je dois rencontrer des gens que je ne connais pas et qui viennent de loin. Ou le contraire. Dans ce cas là, on fait connaissance via les réseaux sociaux et leurs messageries.

Du coup si au début j’essaye de paraitre/sembler/toussa le plus “normal” possible, tu connais le proverbe “chasser le naturel, il revient au galop”

Normal donc. Que je sorte des phrases du type “non mais vu que je suis capable de me perdre dans mon propre quartier, avec le réseau data qui me dit merde et plus de batterie dans mon téléphone.” La loi de Murphy tu connais? J’en suis la personnification”. Ou autre “Non mais fumble est mon 3e prénom avant “oups j’ai cassé [insérerez ici un item] et après ouach, ca fait mal”

Normal on a dit donc. Non mais comme ça, les gens ils savent directement à qui ils ont affaire hein, plus la peine de fuir en courant après.

Des sacrifices parentaux

Et oui être parents, ce n’est pas que du bonheur. En plus des réunions de parents, des fancy-fair et autres spectacles a base de danses dans des milieux surchauffés avec bain de foule, il y a aussi les vacances.

C’est aussi supporter deux enfants qui ne se supportent pas, qui passent leur temps à se taper dessus, avec cris et geignements et dans les rares moments de calmes, se chercher des poux, parce que tu comprends “ma soeur est tranquille, je ne peux décemment pas la laisser seule”

Et comme, contrairement aux chats, on peut pas les balancer dehors quand elles sont trop chiantes [1], ni les laisser a demeure devant netflix [2], ben il faut faire des activités avec elles.

Alors niveau activités, faut dire que certaines sont subordonnées au climat. Comme les plaines de jeu et les promenades dans les bois. D’autres peuvent être fait un peu n’importe quand, comme les cinémas, les musées et autres trucs d’interieur.

Du coup, on a testé le cinéma, il y a quelques jours. Le sacrifice parental par excellence, vu qu’il s’agissait d’aller voir les minions. Oui,dans une salle de cinéma dark and full of terror sombre et pleine d’enfants. Avec tes deux propres enfants [3]. Et avec une bouteille et un paquet de pop-corn pour trois.

Non mais là, y avait quasi personne encore. APrès la salle s'est (bien) remplie...
Non mais là, y avait quasi personne encore. APrès la salle s’est (bien) remplie…

Et bien ce fut le premier cinéma que j’ai fais sans avoir Laguante© sur les genoux. Bon faut dire que j’étais entre les filles et que j’avais le paquet de pop-corn sur les genoux. Du coup elles ont passé leur temps a aller piocher dedans.

Et comme c’était la séance de 17h, on a aussi du se taper l’entracte. Avec les mouvements de foule.

Et puis comme elles avaient été sage, après le ciné, on a fait un petit tour. Comment on dit déjà? Soldes? Ah ben les soldes sur les bouquins, y en a pas des masses en fait. En plus ca fait lourd dans les sacs après.

Et puis elles avaient faim. Non t’imagine même pas, l’énorme paquet de pop-corn du cinéma, c’est trop petit pour elles. Il leur faut du lourd, du solide, attends, elles sont en pleine croissance.

Alors tu te retrouves a traverser la ville pour aller chercher des sushis. Mais attention hein, pas n’importe lesquels, Lagluante© elle veut un chirashi au saumon mais sans l’avocat, que même s’il peut être changé par de la mangue, ca serait trop cool.

Bol que soit-dit en passant, elle a quasi pas touché hein. Heureusement j’avais prévu le coup.

Quand je les ai ramenées a la voiture, elles étaient fatiguées. QUand il a fallu sortir la voiture du parking labyrinthique, elles étaient en train de se disputer. Quand mon ticket a été refusé a la sortie, elles pleuraient, imaginant qu’on était coincées la-bas pour toujours.

[1] Oui enfin, pas pour la nuit hein. Il m’arrive de jeter les filles dehors en journée, dans le jardin, quand il fait beau, ni trop chaud ni trop froid, ni trop sucré ni trop salé
[2] Tu pourrais hein, mais tu créerais des bombes a retardement, c’est que ça a aussi besoin de se dépenser ces petites choses. Penses-y quand à l’adolechiante tu devras les sortir du lit/canapé à coup de pieds au derche
[3] Enfin “propres” surtout parce qu’elles avaient stage piscine avant

Je ne suis pas (toute) mourrute

Et ouais, c’est les vacances. Et non j’ai rien posté ici depuis (bien) trop longtemps. Mais j’ai des circonstances atténuantes; c’est vrai. Alors que les filles profitaient de leur stage parpaings-piscine et de la deuxième semaine en garde alternée chez leurs quatre grands parents, pendant que je travaillais ma CCNP routing.

Faire d’énormes topologies, apprendre la théorie pour pouvoir la ressortir pour les examens-de-fin-de-module-mais-qui-en-vrai-ne-compte-pas; mais qui pour autant, te stresse pareil que des vrais, le tout sous fond de grandes vacances.

Bref, pendant deux semaines je n’ai quasi pas vu les filles, travaillé de 9 a 23h et tenter de récupérer le retard que j’avais accumulé parce que “ouais mais en fait, y a bien le temps, je suis laaaaarge, ah merde on est déjà le 30 juin?”

Après la phase de découragement “trop compliqué, vie prochaine”, la phase syndrome de la tourrette “Mais bordayl tu vas fonctionner oui, pute de route?” assorti du grumble mode et de la version “ne parlez pas a l’étudiante CCNP sous peine de vous faire bouffer tout cru”, le jour fatidique est finalement arrivé.

Les pieds de plombs,j’me suis présentée, avec dans l’optique de ne présenter que le théorique. Que je réussi somme toute assez bien. Jouette, je présente aussi le pratique. Que je réussi aussi mais nettement moins. Le feedback est lapidaire. Des erreurs grossières se sont glissées dans ma copie, que je ne comprends pas comment je n’ai pas pu les voir (le stress, la fatigue?), le pire c’est que pour la plupart je les ai vue et dites, mais pas supprimées.

Du coup, CCNP route, c’est réussi, “yapluka” étudier à fond et présenter la certif officielle, pour genre, mi septembre, avant de reprendre le chemin des cours début septembre pour la 2e partie, CCNP Switching. D’après le plan de route, on devrait en avoir fini pour début le premier trimestre 2016.

En attendant, il me reste a profiter des vacances avec les filles et en famille.

Fancy Enfer

Il est des moments dans la vie d’un parent qui ne sont que douleur et sacrifice. Particulièrement quand t’es pas sociable pour un sous.

L’un de ces moments, c’est la fête de l’école, ou tu dois te farcir les danses de toutes les classes, et pour peut que tu aies plusieurs enfants dans la place, devoir te farcir plusieurs heures de gangma style, Céline Dion et autres erreurs de la musique, rendus incompréhensible par la distorsion du son. Le tout dans une salle surchauffée aux relents de boulets-frites et autres vol-au-vent.

Dieu merci, ça; c’est déjà fait. En janvier. Tu as six mois pour t’en remettre avant d’avoir la grande joie et la terrible détresse de la fancy-fair.

A toi le bonheur d’acheter des tickets qui te permettront de boire, manger et faire la queue a des jeux tous plus excitants, comme la pêche au canard, le jeu des palets, voire pour les plus aventureux, le tir à l’arc.

Maman les petits canards qui vont sur l'eauuuuuu
Maman les petits canards qui vont sur l’eauuuuuu

Jeux qui te permettront d’avoir des points pour des petits cadeaux made in China qui au mieux se démantibuleront dans les dix secondes après l’ouverture, au pire traineront dans ton salon pendant des mois, le temps que l’enfant oublie, avant de partir vers la poubelle qu’ils n’auraient jamais du quitter.

Sauf pour l’un d’eux que j’ai détourné à mon propre usage, un souvenir d’enfance, le truc pour bien emmerder les filles:

*clic clac, clic clac, clic clac,clic clac* *sourire plein de dents*
*clic clac, clic clac, clic clac,clic clac* *sourire plein de dents*

Pour le reste hein, c’est l’enfer des enfants des autres. Tu as déjà du mal avec les propres tiens, alors si en plus il faut se farcir ceux des autres, tu as juste du mal a rester aimable et souriante [1]. Heureusement, tu as quand même deux mamans avec lesquelles tu as sympathiser qui sont là pour faire passer ce supplice plus rapidement.

Cinq heures que ca a pris. Avec Lagluante© sautant sur le chateau gonflable, tirant des canards, s’essayant a l’arbalète. Laglue©, elle je l’ai jamais vue. Trop occupée a courir avec ses amies.

Et puis comme on étaient masos un peu, on a terminé a la friterie pour se faire une petite bouffe ensemble. Et bien malgré tout, on a eu un mal de chien a séparer les enfants. Parce que bon, faut pas déconner, là a 20h30, fallait aller au pieu, y a école encore demain. Pour deux jours peut-être, mais y a école quand même…

En attendant, il va être temps de prier les dieux pour survivre aux deux mois de vacances qui arrivent à grand pas et préserver l’intégrité physique des filles jusqu’a septembre, vu comment elles ont l’air décidé à se taper dessus.

[1] Oui enfin, dans la limite des stocks disponible aussi faut pas déconner. C’est a dire quasiment infinitésimal hein.

Bientôt les vacances


Les vacances commencent dans genre quatre jours, je termine la première partie de ma formation dans trois semaines et il me reste deux semaines pour terminer les quasi 300 pages du bouquin qu’il me reste, en anglais of course, sinon ca serait trop facile, que j’apprenne mes notes par coeur, 84 pages a l’heure ou je t’écris et c’est pas encore fini ET que je fasse tous les travaux pratiques que j’ai en retard…

A l’aise donc, j’ai tout le temps quoi. Oui ou pas. D’ailleurs je commence tout doucement a comment dire? Craquer? Du coup j’écris de jolis trucs, genre ca:

Il était une fois, un paquet eBGP perdu dans un AS.
Il ne trouvait pas son neighbor parce que celui n’était pas connecté directement, mais était une loopback sur un autre routeur (désolée IOS, ta state machine est dans un autre routeur).
L’eBGP neighbor, pleurait, pleurait pleurait, jusqu’a ce qu’un gentil Netadmin, lui passe l’attribut ebgp multihop.
Depuis il n’eut plus jamais de soucis pour faire ses relation de voisinage BGP et regarda son statut established depuis sa fenêtre tcp. Et comme une loopback ne tombe jamais, ils continuent à s’envoyer des updates jusqu’a la fin des temps

Oui, voilà ou j’en suis, vous pouvez penser à m’achever un peu.

Et donc, quand tu es à la bourre, qu’est-ce que tu fais? Le Mé-na-ge bien sûr. Du rangement. De la vaisselle. Et tu fais participer les enfants parce que y a pas de raison que tu sois la seule à bosser hein.

Donc pendant que Laglue© range leurs trouze mille jouets dans la veranda, Lagluante© elle, a décidé de m’aider à faire la vaisselle. A sa façon bien sûr. En transvasant la flotte d’un évier à l’autre, s’en mettant plein partout et avec l’option cuisine/piscine.

Mais bien sûr maman que je peux t'aider a faire la vaisselle.
Mais bien sûr maman que je peux t’aider a faire la vaisselle.

Après bien sûr, il fallait ranger, regarder Peter Pan avec Lagluante© et puis au moment ou j’allais m’y mettre, Merlinou il m’a fait par des groseilles mûres et bien mûres.

Quelles groseilles lui ai-je demandé. Les seules que je connaisse sont encore rosâtre et acide. Celle à l’autre bout du jardin, m’a-t’il répondu. J’en savais rien. Je les avais jamais vues. Et effectivement…

Comment ai-je pu ne pas les voir jusqu'à aujourd'hui?
Comment ai-je pu ne pas les voir jusqu’à aujourd’hui?

Vu qu’il est prévu de la pluie cette nuit toussa, je ne pouvais pas les laisser toute seule sur le buisson et prendre le risque qu’elles se fassent bouffer pendant la nuit ou qu’elle tombe sous l’averse. Du coup, avec Lagluante© on a du les ramasser. Non parce que Laglue© elle aime pas ça. Alors elle nous regardait faire.

Au final on en a ramassé plein plein plein. Enfin moi surtout. Parce que l’autre goulafe là, elle travaillait plus au ratio “une groseille pour le pot, quarante-deux pour ma bouche”; et c’est pas encore fini…

Mangez moiiiiiiiii, mangez nouuuuuuus, ah, pis vous pouvez nous boire aussi
Mangez moiiiiiiiii, mangez nouuuuuuus, ah, pis vous pouvez nous boire aussi

Maintenant va falloir les préparer. En jus tiens, avec les cerises du jardin. Puis après c’est les framboises et les mûres, qui vont arriver…

Hein? Quoi? Que dites-vous? Mon Cisco? Demain. Demain il sera bien temps, car demain est un autre jour… [1]

[1] Oui parce qu’en plus demain, il y a fancy-fair. Lundi alors on va dire… [2]
[2] Non mais en vrai, dès que j’ai un peu de temps je fais quelques pages, ou je relis mes notes. D’ailleurs il faudrait que je remette la main sur le cahier où il y a les premières 40 pages…

Je conte pour vous

“On peut conter mille fois à mille personnes. Non, on peut conter une fois à mille personnes, mais on ne peut pas conter mille fois à mille personnes (encore que, avec le temps).
Non on peut conter une fois à mille personnes, mais on ne peut pas conter mille fois la même chose à une personne (sauf si elle a Alzaimher)…”[0]

Ben voilà, vendredi soir, je suis passée sur le grill, je suis devenue grande, je pourrais presque être une vraie conteuse [1], j’ai pas tombé sur scène , j’ai pas eu de [gros] trou de mémoire, ma langue n’a [presque] pas fourché, je me suis amusée comme une petite folle, et curieusement, y avait du monde. [2]

Déjà, je stressais depuis perpet, je suis comme ca moi, au bord de la crise cardiaque plusieurs jours avant de passer sur scène. Passant du rire aux larmes quand je suis pas sûre d’être au point et que l’enjeux est important [3], que je voyais que le conte et le fait que je sois sur scène mes amis s’en carraient mais genre grave [4], chépa, pour certains le conte cay rien que pour les gamins; enfin bref, j’étais bien minée donc. D’autant plus qu’en répétition, la semaine précédente, on m’avait fait changer toute la deuxième partie, pour enfin parvenir à un truc qui tenait la route.

Alors certes, j’étais contente de pas avoir ma fin bancale, mais il me fallait l’integrer cette fin, la rendre naturelle, ne pas achopper sur les mots. Ce fut épique.

Bref, on arrive le jour J. Je suis en train de mourir a petit feu devant mon cours cisco. Jonglant entre le contenu anglais et sa transcription en français dans mon cahier, histoire que je comprenne comment BGP fonctionne.
Pour tenir, je m’enfile café et boissons caféinées alors que mon coeur tente déjà de sortir de ma poitrine. Longtemps je cru que j’allais faire une rupture d’anévrisme avant de pouvoir passer sur scène

Je me suis imaginé mille contre-temps, qui m’empêcheraient d’aller sur scène. Je voulais pas y aller, j’étais sûre de me planter, stressée comme pas permis. Puis je me suis calmée. Un peu comme si je me résolvais a me faire massacrer [5]

Une heure de ping pong plus tard, histoire de terminer de chasser le stress, je suis dans la salle. Une dernière répétition avec le violoncelle, des crampes aux jambes pendant l’échauffement et ca commence.

Non mais c'est cosy comme salle en fait. Puis pas intimidante quand y a personne
Non mais c’est cosy comme salle en fait. Puis pas intimidante quand y a personne
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Je passe en deuxième, le temps semble s’écouler interminablement. Je profite de la prestation de la première, puis c’est à moi. Je me prépare. Fais la partie chantée dans la salle sans me vautrer [6], grimpe sur scène sans me tauler et commence.

Directement quand y a des gens, ben ca fait plus peur un peu...
Directement quand y a des gens, ben ca fait plus peur un peu…

Je raconte tranquilous, jusqu’au premier gasp. Ce petit fourchement de langue, qui me fait dire des chiots jouant avec des bras, plutôt que des bois. Le public est mort de rire. Je tiens vaille que vaille, prend plaisir a parler, a raconter mon histoire à tous ces inconnus. Les rires fusent, les gens s’amusent et c’est déjà la fin.

Le temps de saluer, sous les applaudissements, de savourer et c’est déjà la fin.

Bref, j’ai survécu a ma prestation examen de l’école du conte et terminé ces trois ans avec succès. A moi de nouvelles aventures, de nouveaux projets et de nouvelles scènes

[0] Oui référence pourrite inside pour commencer, j’ose tout. Je vous laisse déduire le reste par vous même, mais je vous rappelle que j’ai une pelle et que je sais m’en servir.
[1] Ben oui, la je suis toujours baby-conteuse, maintenant, j’ai les bases, faut que je continue, que je progresse et que je mature
[2] Enfin je veux dire, en plus de mon facteur et de mon chien. Que je n’ai pas d’ailleurs.
[3] Dans ce cas ci, passer devant un public ET les formateurs. Devant un public, pas de soucis. Devant un jury, directement je me sens jugée (ben tiens) et ca me stresse à un point, t’imagine même pas.
[4] A part trois personnes. J’aurais jamais cru qu’un jour je pourrais compter sur ma famille pour venir me voir
[5] Oui ou alors a me dire que c’est bon je connais mon sujet et que le public n’est pas une entité démoniaque qui ne veut rien que me faire cuire et rôtir.
[6] Ce qui change de la fois ou je me suis pris les pieds dans les pendrions dans les coulisses, ratrappée in-extremis au dit pendrion, sans qu’il ne se détache. Ce jour là, j’étais plus stressée du tout après ca.

Mais je ne suis pas folle, savez-vous

Bon aller, j’avoue, je plaide coupable pour le coté décallé, pas seule dans ma tête. Même que ca ne s’arrange pas avec l’âge. Ni avec la formation de conteur/acteur. Ni même avec les arts de la parole tout court en fait.

J’ai l’imagination fertile, surtout niveau débit de connerie, l’humour noir et absurde, une mauvaise foi crasse et en plus, pas douée en sport [1] et celui ci me le rend plutot bien.

On a instauré avec mon frère, 25 ans, facile quinze heures de sport en tout genre par semaine, de faire au moins une fois par semaine, du squash/tennis ou ping-pong. Voir les deux ou trois choses en même temps.

Sachant que j’ai autant d’énergie qu’une huitre laissée en plein soleil pendant trois jours et la dexterité d’un paresseux en pleine sieste et que mon frère cumul la maladresse avec quatre pieds gauches, vise donc la fine équipe qu’on a derrière les raquettes.

Au final, a chaque séance, je sais pas trop si ce sont les muscles des jambes/bras ou les abdos qui ont le plus travaillé.

Bref, on ne compte plus non plus le nombre de balle ratées en tout genre, particulièrement celle qui te laisse avec un air ridicule “oui je l’aiiiiiii….heuuu pas en fait. Attends, bouge pas, je vais la chercher”

Comme mon frère est aussi beaucoup plus doué que moi, j’ai développé toutes sortes de technique pour le déconcentrer, ou pour justifier les balles ratées.

Niveau déconcentration, il y a les grands classiques: toutes les attaques des chevaliers du zodiaque en VF y sont passé. Faut dire qu’un météore de pégase ou une chaine nébulaire en tournant sur soi-même avant d’envoyer son service à de quoi décontenancer n’importe qui. Note que pour cette dernière évite de faire trop de tours, parce que sinon c’est toi qui tourne sur toi même et en plus tu risque de rater la balle.

Les justifications des balles perdues sont simple aussi. Du classique “oh une mouche” en passant par “oui mais non attends, ma raquette est sale là” le “oui mais j’étais pas prêt” tu peux rajouter la méthode “chien jaune” => agite la raquette de gauche a droite en reculant en faisant signe à un avion imaginaire , la discussion avec le géomètre-étalonneur “ouais mais non c’était un plaisir de t’aider a mesurer la pièce c’est pas grave si j’ai perdu ma balle pour ca”, la sortie d’école, avec le coté rouge de la raquette de ping-pong faisant signe à d’invisibles voitures.

Autant te dire que le frangin en face est déjà passablement atterré. Je crois que je l’ai perdu quand en allant chercher une énième balle qui était tombée près d’une chaise, j’ai commencé a parler a celle-ci, lui disant d’une voix suave combien j’étais désolée de ne pouvoir m’assoir dessus, qu’elle pouvait me tenter autant qu’elle voulait, je résisterais et prouverais que j’existe que malgré ses pieds longs et délicats, sont assise gainée et son dos droit et généreux, je ne poserais pas mon fessier dessus.

A la balle suivante, il appelait les infirmiers psy, vu que je prenais à partie la chaise d’a coté en lui disant que non, même si j’avais la fesse généreuse, je ne tiendrais jamais le cul entre deux chaises et que ce n’est pas parce qu’elle était jaune que je ne voulais pas m’assoir dessus mais bien parce que je voulais jouer au ping-pong, voulez-vous bien me laisser tranquille maintenant.



Je sais pas trop s’il acceptera de refaire des parties avec moi. Je crois que pour lui le sport c’est un truc sérieux. Ou pas. Ou peut-être qu’en fait, il prend ca comme un moment tranquilous ou se foutre de la gueule de quelqu’un, moi en l’occurence.

En tout cas, ce qui est sur, c’est qu’on ne s’emmerde pas. Mais je ne suis pas sûre que malgré toutes ces heures, on progresse en tennis/ping-pong/squash…

[1] Rajoute a ca que je suis grosse, maldroite et je te vends total du rêve hein, avoue.