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Résumé

Ca fait longtemps que je ne suis pas passée par ici. Par manque de temps certainement, mais aussi parce que je me suis concentrée sur mes chroniques. Que les bêtises des filles passent et se ressemblent. Que je me sentais étouffée dans mon rôle de maman, chercheuse d’emploi qui ne veut pas se pointer.

Mes des choses ont changés. J’ai testé pour vous l’opération des yeux. Le combo myopie, astigmatisme. Mon seul regret: ne pas l’avoir fait plus tôt. Ca a complètement changé ma vie, je me casse moins la gueule dans mes propres pieds, je touche la balle quand je joue au tennis, je ne dois plus constamment ajusté mes pas. Bon je balisais convenablement pour cette opération, après tout on a que deux yeux, eu très peur avec le bug de la machine: “ah ben non madame, va falloir refaire les mesures, le laser ne les a pas prise”, tout ca alors que tu es déjà sanglée sur la table, le champs stérile sur la tronche et désinfection faite. Bon ben il a fallu se relever, toujours aussi myope, se prendre les murs, refaire les tests. Attendre. Attendre encore. Voir le chirurgien s’impatienter et finalement mettre tout sur une clef usb pour l’injecter sur la machine. A ce moment là, même avec le calmant, j’étais prête a me couler par terre et m’enfuir discrètement façon Kaa dans le livre de la jungle.

Mais fort heureusement, tout c’est bien passé, j’ai deux yeux qui voient merveilleusement bien et qui sont juste un peu secs et sensibles a la poussière. Bref, le lasik, j’te le conseille +++

Pour le reste, Laglue© a eu ses douzes ans et est entré de plein pied dans le monde ingrat de l’adolescence. La faute aussi certainement a l’entrée au collège qui n’a pas du arranger les choses.

La gamine, tu lui dit avant les vacances “c’est soit les trous dans les oreilles, soit les cours de plongées qui en plus coute un rein” et qui te tape une crise monstrueuse parce qu’elle a choisi le second et que “OUIIII MAIIIIIS TU AVAIIIIIIIIS PROMMMMMIIISSSS”, et qu’elle a piscine + gym a l’école et que j’ai moyen envie qu’elle se chope une infection monstrueuse pour avoir faire les trou genre 48H avant, mais ca tu vois, ca n’a pas l’air de la déranger plus que ca. Je crois que je vais me faire le genre de crise quant à l’industriel dont je rêve depuis trois ans mais que j’ai toujours pas fait justement a cause du délicat problème de la cicatrisation [1]

Lagluante© se conforte dans l’idée de la gamine de presque sept ans infectes qui est presque aussi tête a claques qu’une ado, mais qui en plus tiens tête et ne veut faire ce qu’elle veut. Et qui n’en a jamais assez. Tu lui as fait son gouter préféré, vous êtes passées a la patinoire, mais ca va pas, tu avais promis une promenade de nuit et elle la veut kanmem’ rien a faire que tu te sois peter le dos a l’empêcher de se tuer sur la glace. Et que tu te sois gelée convenablement dehors dans la neige en lui ayant en plus prêter tes gants, pour lui faire plaisir.

Bref, l’année qui commence ressemble furieusement a celle qui s’est terminée. Elle me donne juste envie de fuir très vite et très loin.

[1] Qui ne sera pas lunaire du coup.

#StandWithAleppo

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, ce ne sera pas un post déconne ou test quelconque. Mais plutôt un coup de gueule. J’ai longuement hésité avant de le mettre sur mon blog, parce qu’on est loin de sa ligne éditoriale, parce que quelque part c’est un texte très personnel. Je me rend juste compte de la chance que j’ai, que nous avons. Tous. Et qu’il serait peut-être bien temps qu’on s’en rende compte, avant de basculer dans les extrêmes…

Ce soir, je suis en colère. En colère et triste. Triste de ce que le monde est devenu. Triste de l’indécence de nos hommes politiques, qu’ils soient belges ou français, qui osent dire que chez nous, dans un pays où le plus gros risque est de se faire piquer son sac ou son téléphone, où le taux d’homicide s’élève à 1,7 pour cent mille habitants en France et 1,2 pour cent mille habitants en Belgique, soit respectivement 840 et 180 personnes mortes par homicide en 2013. En comparaison en Syrie, en 2013, ce sont plus de 73600 personnes qui sont mortes

Et ils osent dire que“Nous sommes en guerre”. Que nous avons peur?! Mais déjà, qui ça nous? Chaque français? Chaque belge? Ou les masses rêvées par nos politiques?
Peur des attentats? Peut-être. D’un autre côté si les médias ne se montraient pas si anxiogènes, on n’en serait peut-être pas là.

C’est totalement indécent, c’est une insulte pour les pays où réellement il y a la guerre.
Alors oui, il y a eu des attentats, et oui, il y a toujours un risque, mais je ne pense pas qu’on guette tous le ciel au dessus de nous, à l’affût des sirènes pour savoir quand LES prochaines bombes tomberont et si ce ne sera pas sur notre maison, ou ce qu’il en reste.

C’est indécent et honteux. Nous avons pour la plupart un toit sur la tête, de quoi manger et ne tremblons pas pour la vie de nos proches, ou la nôtre.

Mais bordel, la guerre, la vraie, elle se passe en Syrie. Ce sont des familles sous les bombes. Des familles parfois décimées par des tirs. Ce sont des enfants qui tentent tant bien que mal de survivre, la peur au ventre. Des parents qui tremblent pour leurs filles, leurs fils.
Des tas d’anonymes dont le monde se fiche. Des gens qui viennent “pour profiter de l’Europe”, parce que c’est sur, c’est plus fun d’aller risquer de se noyer dans la Méditerranée plutôt que de finir écrasé dans les décombres de sa propre maison.
Et puis parfois, magie d’internet, des visages apparaissent. Des histoires, des récits de vie. Des enfants, comme la petite Bana Alabed, elle a sept ans. L’âge de ma fille. Elle est Fan d’Harry Potter. Elle veut devenir prof et auteur. Elle a deux jeunes frères.

Sa maman tient un compte twitter pour elle: https://twitter.com/AlabedBana. Elle y parle de leur vie. De la dureté et de la mocheté de la guerre. Parce que c’est ça la réalité: des gens qui meurent, et pas comme dans les films, il y a du sang, de la douleur, des morceaux de corps. La mort fauche sans distinction d’âge, de sexe ou d’innocence. Pas que des inconnus non plus. Des amis, de la famille. Tu ne me crois pas? Tu veux faire du voyeurisme? Remonte son fil. Tu y verras des horreurs. Celles de la guerre. Des enfants morts. Des images qui montrent la réalité, crue.

Des hôpitaux et des écoles bombardés détruits, des vies fauchées. Des gens qui luttent pour essayer de maintenir un minimum de cohésion, de cohérence à leur vie.

Mais elle tweete aussi des tranches de vie, de la joie et du bonheur, la lecture d’un Harry Potter, le visionnage d’un film.. La joie de savoir que la petite souris va passer parce que Bana a perdu une dent. Des photos où la fratrie est souriante.Des photos d’avant-guerre.

Des images de la vie telle qu’on la vit ici. Les petits bonheurs des parents face à leurs enfants. Mais à la différence près que là-bas, tu ne sais jamais si c’est pas la dernière fois que tu vois ton enfant vivant et en bonne santé. Que ces souvenirs que tu fabriques seront peut-être les derniers. Que peut-être demain, ce seront ton fils, ta fille, qui seront enveloppés dans une couverture.

Et là d’un coup, tes propres malheurs tu les relativises. Et tu te rends compte que tu peux pas faire grand chose. A part t’indigner. Le crier sur les réseaux sociaux. Et écrire pour exorciser cette colère que tu sens au fond de toi, cette peine, ton impuissance devant la folie des hommes.
Et toi qui te dis pourtant athée convaincue, et fière de l’être, tu pries. Tu pries pour que Bana, sa maman, ses frères, les syriens coincés à Alep et ailleurs vivent. Que la guerre cesse.
Tu pries parce que c’est ce que Bana, sa maman et d’autres syriens te demandent. Prier avec eux pour que jour après jour ils restent en vie, que la guerre se termine. Prier parce que finalement il n’y a plus que ça à faire, parce que prier revient à penser à eux. A espérer que tout se finisse bien.

Le partager sur les réseaux sociaux pour espérer que si suffisamment de monde s’indigne, peut-être que ça fera bouger les choses. C’est sûrement naïf et bien peu, mais c’est mieux que rester inactif et indifférent.

Combien devront encore mourir avant que tout cela ne cesse? Dans l’indifférence générale, parce que après tout “nous avons aussi nos problèmes”. Mais nom d’un chien, travailler sur plusieurs fronts en même temps, améliorer nos vies et chercher des solutions pour la Syrie, ça ne doit pas être incompatible non?!

Elle s’appelle Bana, elle a sept ans. De longs cheveux noirs tressés ou en couettes. Une poupée. Et tous les jours, elle a peur de mourir. Pensez-y, la prochaine fois que vous direz “qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde” et que “leurs hommes n’ont qu’à s’armer pour tenir tête à l’ennemi”. Face à des avions? Face à des militaires entraînés? Des hommes qui n’ont probablement jamais tenu une arme dans leurs mains? Autant les faire fusiller directement, ça ira plus vite.

Elle s’appelle Bana, elle a sept ans. Elle adore Harry Potter et dessiner. Et ardemment je prie pour qu’elle n’ait pas sept ans à jamais…

Elle s’appelle Bana, elle a sept ans. Et égoïstement en elle, je vois le reflet de ma fille.

Elles s’appellent Bana, Aména, Yana ou Ola. Ils s’appellent Adnan, Mohammed, Elias ou Sami. Ils ne sont pas encore nés, ont quelques semaines, mois, années.
Et ils ont besoin de moi, de vous, de nous. De notre soutien. Ne les ignorons pas. Ne les laissons pas tomber.

Si nous ne faisons rien,bientôt il ne restera d’eux que des photos ,des petites traces à la surface de notre mémoire,à peine des ronds dans l’eau où ils seront morts,à peine une trace de sang sur les pierres qui les auront recouverts.
#StandWithAleppo

Kyoto et alentours – Partie un

Le réveil est douloureux: comprendre j’ai passé ma nuit et a mourir et mon état de fraicheur au petit matin est de toute décomposition. Résultat: pendant que les autres prennent le métro jusque Shin-Osaka puis le shinkansen jusque Kyoto moi je reste mourir à l’hôtel une bonne partie de la matinée. Puis on prend le taxi jusque la gare. 30 minutes ou le mec a eu l’impression de conduire une momie entre deux musées.

Prise du train, arrivée a Kyoto. On cherche un peu l’hôtel, heureusement il est a quelques centaines de mètres de la gare. On pose les bagages et on profite que je vais mieux pour partir à la découverte de la ville. Heureusement, pour éviter de mourir sous le cagnard, les bus sont climatisés et avec le ticket journalier a 500yens, ca nous permet de nous déplacer facilement et en toute tranquilité. Bonus, y a beaucoup de chance d’avoir une place assise, le maillage des transports en communs est assez impressionnant.

Mais que peut-on faire à Kyoto? Et bien en première place, la visite des temples est une bonne idée. On en trouve quasi à chaque coin de rue. Et le mélange d’ancien et de neuf se marie parfois si parfaitement bien qu’on ne le voit pas au premier coup d’oeil.

Toits de style ancien et magasins modernes
Toits de style ancien et magasins modernes

Comme dans toutes villes, il y a des magasins. La spécificité du coin, c’est qu’il y a pas mal de loueurs/habilleurs de kimonos, permettant de parer les femmes (et les hommes) puis de les prendre en photo. Seuls bémols, c’est cher et ça prend du temps.

Tu veux voir mon gros kimono?
Tu veux voir mon gros kimono?

Nous avions décidé en ce premier jour de faire le temple de Kiyomizu-dera, l’un des plus célèbres temple de la ville, connu pour sa terrasse a pilotis sur flanc de colline, décidément très impressionnante. Et prisée par pas mal de monde

Il fait chaud, il fait beau, il a fallu mérité d'arriver la et les places sont chères....
Il fait chaud, il fait beau, il a fallu mérité d’arriver la et les places sont chères….

Mais pour arriver jusque là, il faut monter les petites ruelles tortueuses de Kyoto, avec ses magasins aussi bien de bouffe que d’articles et surtout, surtout, le magasin Totoro, caché au fond d’un café. [1]. Et l’afflux de touristes, en plus des voitures. Ce qu’en ex-citadins, on fait les doigts dans le nez.

En plus, tu as le charme des gens en yukatas, voir kimono pour certaines
En plus, tu as le charme des gens en yukatas, voir kimono pour certaines

Une fois arrivé en haut, c’est le dragon qui nous salue.

Encore des touristes? Mais y a que ça ma parole
Encore des touristes? Mais y a que ça ma parole

Une fois les tickets achetés, on déambule dans les différents étages du temple et de ses jardins. Il y a pas mal de monde et pas mal de petites choses a acheter, allant des prédictions aux charmes protecteurs. Vu qu’il n’y a pas de petits profits, les offrandes sont aussi les bienvenues et si tu veux tenter ta chance avec les rochers de l’amour, il t’en coutera aussi quelques yens.

Mais késakos ces rochers? Ce sont deux pierres séparées de quelques dizaines de mètres qu’il faut rejoindre les yeux fermés. Si on y parvient, après avoir donné son obole, on devrait savoir qui sera notre grand amour de la vie.

Inutile de dire que c’est un jeu fort prisé et que les groupes de jeunes se suivent, en aidant leur poulain du mieux qu’ils peuvent => “a gauche, a droite, avance, stooooooop.” Avec forces rires et commentaires

Nous on visite tranquilous. J’ai le teint verdâtre, mais globalement ça va. Je suis même présentable pour faire une photo avec Merlin. Même que je le demande gentiment en [mauvais] japonais à une jeune fille en yukata, shiashin o toru, onegai shimase? Elle se plie a l’exercice en souriant. Ouf j’ai pas du faire de gros imper.

On croise des statues un peu partout, dont Monsieur Lapin, qui tentaient de s’échapper, sûrement parce qu’il avait voler des tas de carottes au mec qui le poursuit avec un bâton

Ben quoi? Je suis conteuse ou pas?
Ben quoi? Je suis conteuse ou pas?

Il faut avouer que la structure même du temple est impressionnante. Aussi bien a l’interieur, ou les photos ne sont pas permises, que la terrasse ou sont agglutinés de tas de gens. On rajoute a ça les cricris monstrueux des insectes et c’est un calme tout relatif qui nous entoure

Et les jardins et forêts derrière le temple laissent présagés d’une chouette balade. Surtout la pagode rouge, la bas derrière, perdue dans un écrin de verdure.

Mais si, le petit strotch rouge, la plus ou mons au milieu de l'image
Mais si, le petit strotch rouge, la plus ou mons au milieu de l’image

Après la visite on se dirige vers le chemin qui serpente entre les arbres. Directement, la foule se dilue et on peu se promener sans être serrés les uns contre les autres. A un moment le sentier bifurque, soit on revient vers la fontaine et le pied du temple, soit on part en dehors du domaine. C’est cette dernière option qu’on choisi, pour finalement aboutir un a cimetière.

Calme et zenitude
Calme et zenitude

On resdecend vers le temple, divers points de vues s’offrent à nous, dont certains de toute beauté. Tu excuseras mon peu de talent photographique, mais je crois que pour m’améliorer j’aurai besoin de cours

Faut admettre, d'un peu plus loin la vue est splendide et les touristes moins les uns sur les autres
Faut admettre, d’un peu plus loin la vue est splendide et les touristes moins les uns sur les autres

Pour rester sur les détails, il est marrant de voir des japonaises en yukata, geta, les cheveux bien coiffés parés de bijoux et le petit sac kawai d’époque, mais les orteils vernis aux petits oignons, le petit détail qui tue et qui allie jeunesse et ancienneté. Moi ça m’éclate [2]

Chanter avec une voix de mignons:  "Tes doigts de pied , ma cédaient les betailes ,  Y  les doigts, la polaire , tu es jolie et tous  Tes doigts de pieds"
Chanter avec une voix de mignons:
“Tes doigts de pied , ma cédaient les betailes ,
Y les doigts, la polaire , tu es jolie et tous
Tes doigts de pieds”

Et puis c’est le petit chemin serpentant entre les arbres jusqu’à la fontaine qui recueille les eaux de la rivière Otowa-no-taki, qui se divise en trois jets. La coutume veut que le visiteur se purifie et boive [3] à chacune pour obtenir santé, longévité et succès dans les études.


Alors déjà, l’espèce de tasse a long manche (hishaku) pour recueillir l’eau est difficilement maniable dans la foule. Ensuite, la pression du jet qui se jette dans la vasque pourrait te l’arracher des mains si tu ne fais pas attention. Pour finir la foule attends (im)patiement que tu es fini ton tour pour pouvoir passer aussi, parce qu’il faut avouer que c’est une “attraction” très prisée, surtout vu la chaleur.

Amour, gloire et beauté (à quelques détails près mais ne chipotons pas), ça se mérite
Amour, gloire et beauté (à quelques détails près mais ne chipotons pas), ça se mérite

On refait doucement demi-tour, passons par la pagode

Petite pagode toute délicate
Petite pagode toute délicate

Repassons devant la grande cloche à l’entrée du sanctuaire
Celle là quand elle sonne, on doit l'entendre de loin
Celle là quand elle sonne, on doit l’entendre de loin

Repassons un petit sanctuaire, avec son torii si reconnaissable
Impressionné? Non,  mais n'empêché, c'est joli
Impressionné? Non, mais n’empêché, c’est joli

Et doucement nous devons quitter le temple et sa végétation luxuriante pour revenir en ville, non sans un dernier regard sur le point de vue
Ouais, va falloir redescendre tout ça et retrouver la foule citadine
Ouais, va falloir redescendre tout ça et retrouver la foule citadine

Evidement Loup en a profiter pour faire de son nez et causer avec un lointain cousin, menaçant de nous mettre en retard

Wesh, couzin, bien ou bien?
Wesh, couzin, bien ou bien?

On redescend donc, flânons un peu dans les rues, un petit tour dans un parc, ou nous trouvons un peu d’ombre pour nous poser une heure ou deux quelques minutes et discuter de la suite du programme, à savoir que mange-t’on ce soir

A l'ombre de mon arbre, je sieste heureuse
A l’ombre de mon arbre, je sieste heureuse

C’est Setchaya qui nous parle d’un resto du coté de Gion, qui ne sert qu’un plat unique,une sorte d’okonomyaki, rempli de dessins votifs limites érotiques limite porns, où un mannequin en yukata accompagne chaque tablée et dont la statue à l’entrée est un gamin qui va se faire mordre le fondement par un chien. Rien que ça.

Tu nous connais, n’écoutant que notre coté glauque, on s’est précipités, mais avant ça, et pour reposer nos pieds douloureux, un tour à la rivière sur le bord de laquelle on peut enlever ses chaussures et profiter de l’eau fraiche pour se reposer et papoter. Le lieu est prisé, vu la difficulté a se faire une place, mais on y parvient

Rooooh oui, c'était bon. Pieds trempés quelques longues minutes et tu es prêt a refaire 10km sans aucun soucis.
Rooooh oui, c’était bon. Pieds trempés quelques longues minutes et tu es prêt a refaire 10km sans aucun soucis.

En plus il faut avouer que la vue sur la rivière quand tu tournes la tête n’est pas dégueux
Ca se laisse voir
Ca se laisse voir

Ensuite on se traîne jusqu’au restaurant, Issen Yoshoku

Je t'ai pas menti, c'est la réalité vraie :p
Je t’ai pas menti, c’est la réalité vraie :p

Bon alors clairement, y a du monde, le personnel est pas super sympa et il faut payer a la réception de la commande. Le plat n’est pas a se taper le cul par terre, mais d’après les autres ça se laisse manger. En ce qui me concerne, mon estomac était parti faire un tour loin de moi
Bonjour, vous marinez chez vos harengs?
Bonjour, vous marinez chez vos harengs?

Hey, mais la littérature est sympa dans le coin
Hey, mais la littérature est sympa dans le coin

Bon c'pas toussa, mais bon appétit hein, vu que mon humaine de compagnie ne peut rien manger
Bon c’pas toussa, mais bon appétit hein, vu que mon humaine de compagnie ne peut rien manger

Et puis c’est l’heure de rentrer, jusqu’à l’hôtel dans le noir. Je me sentais KO en me couchant, ca sera la pire nuit/Journée de ma vie ou quasi. Le jour d’après je suis restée couchée jusque 16h, sans rien pouvoir faire qu’avoir mal, vomir et dormir, demandant qu’on m’achève charitablement, après avoir pousser Merlin à aller visiter la ville sans moi, histoire que la journée ne soit pas perdue pour tout le monde. Quand je me suis remise, vers 18h, après un repas de boulettes de riz, on a été quand même un peu marcher dans le quartier, découvert les petites rues étroites et tortueuses de Kyoto, les sanctuaires et temples popant un peu partout, et notre premier chat.

Après ça, c’était fini et j’étais sur pied pour visiter le sanctuaire d’Inari et pour toute la suite du séjour. Et heureusement, parce que la suite a envoyer du lourd.

[1] Cherche pas, c’est normal au Japon
[2] Oui je sais, je suis bonne à enfermer. Mais j’assume totalement ma folie
[3] Reccueillir l’eau de la main droite, verser sur la main gauche, changer de main verser sur la main droite, rechanger de main verser de l’eau dans la main gauche et l’amener à sa bouche, remouiller sa main gauche puis laisser l’eau s’écouler a la verticale. Gare a toi si tu te trompes de sens. C’est très sérieux et c’est le rituel de purification shinto

Quand penses-tu?

Oula, c’est poussérieux par ici. Un peu plus de deux mois sans écrire. Et personne pour me demander si je n’étais pas morte électrocutée par mon ordinateur ou étouffée par les filles ou le Rotisha.

Ce n’est pas parce que je n’ai rien publié que je n’ai rien fait. Encore que, diront les mauvaises langues la bas dans le fond. J’ai des tas d’histoires à te raconter. Sur les bêtises des filles. Le fait que Lagluante© soit rentrée au CP [1] et sa grande soeur au collège [2].

Je pourrais te raconter comment j’ai manqué me fracasser le crâne au boulot et mis du sang partout, comment je doute de tout pour le moment et que l’envie d’écrire pour le blog n’est plus là.

En même temps, vu comment t’es nombreux, je ne m’attends pas à beaucoup de commentaires ou de tristesse. Si j’arrêtais d’écrire le blog mourrait comme il a vécu. En silence. Mais on n’en est pas encore là. Si je n’ai pas écris, c’est surtout que je me suis consacrée depuis début septembre a mon nouveau baybay. Non pas un être de chair et de sang, [3] mais une jolie chaîne de podcast sur Youtube, des chroniques décalées sur l’actualité, avec humour, reflexion et parfois un peu d’explication. J’y tiens beaucoup. Elle est encore toute jeune, inconnue, mais qui sait, peut-être qu’un jour, elle aura plus que trois abonnés et dix vues. Peut-être qu’un jour des gens l’écouteront et rigoleront ou seront atterrés par mes jeux de mots. Ou peut-être qu’un jour, je serai célèbre et Maitre des Multivers. Ou peut-être pas.

Mais en attendant elle est là. S’agrandissant semaine après semaine d’une nouvelle chronique. Cherchant son public. Alors je sais très bien que je ne suis pas super talentueuse, preuve en est de ce blog qui est au point mort depuis une dizaine d’années par rapport a son audience. Mais si quelqu’un passe par ici par hasard ou via un flux rss oublié, pensez à moi siouplé. Pour écouter. Partager si vous avez aimé, me donner des retours que je puisse l’améliorer.

Ca me tiens vraiment à coeur, c’est quelque chose que je fais pour moi, par moi. Je n’y parle pas des filles. Ni de moi en général, mais juste d’un point de vue sur l’actualité. En essayant de la rendre moins lourde.

Fort bien, me diras-tu, mais par ou ca se passe? Et bien écoute tu as le choix. Directement la chaine Youtube, ou alors la page Facebook, voire même la page Google plus

Comme tu peux le voir, c’est plutôt désert. Peut-être parce que c’est nul, peut-être parce que je n’ai pas le réseautage pour me faire connaitre. A toi de te faire une opinion. En cliquant et en écoutant. Puis en partageant. Ou pas.

Bon j’arrête la mes jérémiades et mon pavé dans la marre [4] et te laisse avec la dernière chronique en date. Et la première, que tu te fasses une idée du petit bout de chemin parcouru. Pour le reste, ben je compte sur toi…

[1] Sniff mon baybay
[2] Paye ton coup de vieux
[3] Encore que j’ai sué sang et eau pour le créer
[4] Oui il y a un jeu de mot halacon© dans cette phrase

Mais non, je ne veux pas vous tuer

Une petite pause dans le compte rendu du Japon, pour bien montrer que malgré ces trois semaines, je sais encore gérer les filles à peu près seule. Ou pas.

Aaaaah, les vacances, c’est bien, y a pas d’horaires, on peut faire ce qu’on veut et les enfants pètent la forme, mais quelque chose de grave. Alors cette semaine, je leur avais préparé un combo hardcore: le mardi journée sportive au Blocry, le mercredi, journée à la mer avec départ a potron-minet, aka 6h

Mardi:
Donc le mardi, c’était rendez-vous en enfer avec mon frère à 11h sur le parking malin.

Le programme de la journée? On commencerait par un peu de tennis, puis certainement du ping-pong. Pour la suite, on savait pas trop, peut-être piscine ou escalade.

Sauf que du sport, avec deux gamines de 11 ans et 6 ans 1/2, c’est sportif un peu justement. Surtout quand ton frangin a oublié les balles de tennis dans la voiture; c’est moyen pratique pour jouer. Du coup, il est parti les chercher avec Laglue© tandis que je restais sur le cours avec Lagluante© et une balle qui trainait dans mon sac [1], pour lui apprendre les rudiments du tennis, principalement taper dans la balle. Chose qu’elle fait plutôt bien en fait. Après renvoyer la balle lui est plus difficile.

Quand le frangin est revenu avec les quatre balles en bout de vie qui restaient dans sa bagnole, on a bien compris que l’heure allait être assez compliquée. Surtout quand Laglue© forte de ses deux semaines de stage de tennis a voulu jouer aussi. Et que Lagluante© aussi. Et que bizarrement on avait que trois raquettes pour quatre.

Quand on a finalement pu rejouer entre adulte, le match a été assez tendu, rempli de balle renvoyées très fort pour faire taire la colère et la frustration que tu peux avoir a essayer de jouer avec deux punaises qui passent leur temps a essayer de s’entre-tuer.

Bon après, on en a raté aussi pas mal des balles. Dont parfois dans de jolis mouvements de j’ai-ah-ben-non-finalement-pas-mais-tu-as-vu-l’énorme-guêpe-que-j’ai-chassé-avec-ma-raquette? Et beaucoup couru aussi. Heureusement, contrairement à la dernière fois, on était dans une bulle semie-ouverte et pas dans la bulle four-à-pizza-sans-aucune-aération.

Quand on est revenu vers l’accueil bien crevés, on a aviser la table de ping-pong, vide. Et on est partis pour une heure de pong-épique, a savoir no rules, on renvoit la balle coute que coute et on tente les plus mauvais coups possibles; avec Lagluante© en ramasseuse de balles officielle. On a bien sûr joué aussi avec les filles et terminé par un défi: jouer avec deux balles. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est difficile en fait.

Un petit tour au décathlon [2], ou je craque finalement pour des chaussons d’escalade, et on est reparti. Pour de l’escalade cette fois. Si le frangin et moi sommes équipés (baudrier+chaussons+grigri et/ou 8) ce n’est pas le cas des filles. Du coup on loue un baudrier pour la grande et un ouistiti pour la petite. Qui n’est plus si petite vu que le harnais commence a devenir vachement serré pour le coup. [3]

L’année dernière Lagluante© l’escalade, elle avait vachement bien géré:grimper jusqu’au sommet fingers in ze nose, grimper sans être assurée (!) sur un module. Puis après elle avait eu un peu peur. Ensuite l’année s’était écoulée et on avait repris maintenant.

Vu que ca faisait un certain temps qu’on avait plus pratiqué, on a préféré faire la première voie, ou en tout cas l’arnachement et la vérification des noeuds avec la nana de la permanence. Puis Lagluante© s’est élancée.

♫  plus hauuuuuuut, alller plus hauuuuuhauuuuhauuut♫
♫ plus hauuuuuuut, alller plus hauuuuuhauuuuhauuut♫

Sauf que. Elle a commencé a grimper. Genre sept ou huit mètres. Puis elle a dit qu’elle avait peur. Et elle a pas voulu redescendre. Elle était un peu tétanisée sur sa corniche. On a envoyé Laglue© sur la voie d’a coté pour la rassurer et lui montrer comment descendre. Mais ça n’a pas changé grand chose. La nana de la perm a commencé à s’équiper pour aller la récuperer, quand finalement, la demoiselle a daigné descendre, cahin-caho.

Sur les deux derniers mètres, la responsable lui a montré comment bien se placer pour descendre. Puis après ça, il n’a plus été question pour la petite de monter sur ces grands murs.

Du coup, elle a été sur le module en haut, légèrement incliné, qui fait trois mètres et a un gros tapis moelleux en dessus et s’est entraînée dessus. A grimper d’abord timidement, avec mon aide puis de plus en plus facilement, jusqu’a le faire très facilement et en sautant de plus en plus haut.


Du coup quand je lui ai reproposé, genre une heure plus tard de regrimper sur le grand mur, elle l’a fait. Sans rechigner. D’abord deux trois mètres, puis redescendre pour qu’elle voit qu’elle maitrisait la descente, puis jusque tout en haut. Et de redescendre, fière comme Artaban. Pendant ce temps, sa soeur grimpait une autre voie, assurée par son tonton.

La petite bête qui monte, qui monte,...
La petite bête qui monte, qui monte,…

Puis on les a envoyée toutes les deux sur le module pour pouvoir grimper une voie entre nous. Il faut savoir que depuis quasi dix ans, je suis handicapée d’un bras (enfin techniquement le nerf grand dentelé est mort, me privant d’une bonne partie de mes forces et de la mobilité de mon bras gauche) et que mes derniers essais d’escalade s’étaient soldés par des échecs lamentables. Du coup, c’est un poil stressée que je me suis mise devant la paroi.

Mais forte de mes séances de kinés et des trois semaines au Japon qui m’ont développé des muscles inconnus, c’est avec fierté que je suis arrivée en haut d’une 3B [4]. Bon après j’avais le malus filles qui se disputent quinze mètres en dessous de toi. Grimper en essayant de mettre de l’ordre la-dedans est un petit peu beaucoup compliqué et stressant. Heureusement on était seuls à ce moment là, mais j’avoue avoir eu des idées si pas de meurtres, de baillons et de shibari pour gouter la quiétude de l’escalade.

J'ai un bonus si en atterrissant j'écrase une (ou les deux) filles? Non parce que si oui, je tente hein.
J’ai un bonus si en atterrissant j’écrase une (ou les deux) filles? Non parce que si oui, je tente hein.

Encore une ou deux voies pour les filles, pareil pour le frangin et on remballe les affaires. C’est passablement cassés qu’on s’est entassés dans nos voitures respectives pour repartir à la maison.

Bilan du nombre de pas de la journée: 13093, soit 10km. Plus le sport. Pourtant à 22h elles étaient encore en pleine forme. Nettement moins quand je les ai réveillées a 6h le lendemain…

Mercredi:

Rendez-vous chez Setchaya et Koochie a 7h30, pour prendre le petit déj, puis partir vers Ostende à une seule voiture. Puis trajet comateux vers la plage. Arrivée vers 9h30. Il fait encore un peu frisquet, surtout à cause du vent, mais le soleil est bien présent et il y a peu de gens à cette heure encore matinale.

Le sable, le soleil, et la mer
Le sable, le soleil, et la mer


Quand tu voyages avec des enfants, le plus embêtant c’est les “MAAAAMMMAAAAANNNNN PIPPPPIIIIIIIII” intempestifs de ta progéniture, t’obligeant à te rabattre sur un café, ou des toilettes publiques pas trop sales quand tu as de la chance, pour soulager la vessie trop petite de l’enfant. Quand celui-ci ne te dira pas simplement “j’ai plus envie” après avoir payé un café cinq euros pour pouvoir utiliser les toilettes de l’établissement. Les joies parentales donc. Que tu imposes aux potes assez fous pour partir avec toi et tes nemesis.

Non tu ne feras pas pipi au pied de la sculpture
Non tu ne feras pas pipi au pied de la sculpture


On se fait la digue en long, large et travers, en profitant pour chasser le pokemon. D’ailleurs, curieusement, ou pas, il semblerait qu’Ostende soit la ville des Lipoutou et Soporifik. Y a t’il un lien avec le nombre assez hallucinant de retraités du coin, il y a un pas que je n’oserais franchir. Celà dit, il serait interressant de voir si les Tadmorv et autres Grotadmorv prédominent à Anvers.

Pas de pokemons, mais une bien jolie vue
Pas de pokemons, mais une bien jolie vue

Pause de midi. On se rabat sur un resto sur la place, proposant un menu pas trop cher comprenant croquette de crevette et plat au choix, comme vol-au-vent ou sole meunière. N’écoutant que mon estomac, je me suis rabatue sur celle ci. Hélas, trois fois hélas, grosse deception. En guise de sol c’était plutôt une solette, le beurre de la sauce n’a jamais été clarifié et la purée a failli ne jamais arriver. Bilan, je ne remettrai pas les pieds dans ce bistro. Même si la croquette n’était pas mauvaise.

Je suis crevette
Je suis crevette

Puis c’est l’après-midi, après encore l’une ou l’autre capture de pokemon, nous voici enfin sur la plage. Les serviettes sont installées, les jeux de plage déballés et les filles jouent plus ou moins tranquillement pendant qu’on profite. Du soleil. Du ressac. De la caresse du vent.

Setchaya va faire un premier tour dans l’eau, moi qui comme une andouille ai oublié mon maillot, fait ce que je peux en short et t-shirt, a savoir le regarder et temporiser les filles “non on ira pas dans l’eau tout de suite d’abord faut que la crème solaire agisse, que vous digériez et que je trouve le courage d’y aller”.

On en profite pour regarder le balais d’un hélico qui soit tente de sauver quelqu’un de la noyade, soit s’entraine à balancer/repêcher des gens dans la flotte.

Tu connais la blague du fou qui tient l'hélico?
Tu connais la blague du fou qui tient l’hélico?

Quand enfin je leur dit oui pour aller dans l’eau, avec l’aide mille fois bénite de Setchaya, c’est une eau à la températue proche du zéro absolu et avec un ressac de malade qu’il nous faut affronter. Avec option repêchage de Lagluante© qui malgré le fait qu’elle me tienne des deux mains se fait balayer par les plus grosses vagues. En soit c’est pas grave, sauf que vu qu’elle rigole et qu’elle a la bouche grande ouverte, elle boit la tasse.

Pendant ce temps, j’essaye de maintenir désespérément mes bagues qui tente de se faire la malle. Faut croire que j’ai maigris des doigts pendant ces vacances. Ou alors les 15kgs perdus depuis quelques mois étaient en fait rassemblés dans mon annulaire gauche.

En plus, j’avais pas du tout prévu l’effet miss T-shirt mouillé quand je suis rentrée complètement dans la flotte, me donnant envie d’avoir la tout de suite maintenant un burkini ou au moins une combi pour ne pas mourir de pneumonie la maintenant tout de suite.

Quand on est remontés sur les serviettes, Lagluante© avait le teint délicatement bleuté, les lèvres mauves, mais pas froid du tout maman, on y retourne ?

Puis le temps a avancé, le soleil nous à sechés, on s’est rhabillé et direction glaaaaace pour le gouter, puis promenade dans un parc, avant un retour sur la plage, après avoir laissé Setchaya et Koochie sur le parking

Couché de soleil sur plage
Couché de soleil sur plage

Non parce que masochisme parental poussé à l’extrême, le Merlinou allait nous rejoindre deux grosses heures plus tard, direction Dunkerke pour y passer deux nuits et profiter de la plage une journée de plus. Enfin nous surtout, lui nous rejoindrait plus tard.

En l’attendant, les filles ont continué a augmenter leur skill “construction de château de sable”

Mais si c'est beau
Mais si c’est beau

Laglue© s’en est vite lassée et a repris la lecture de son livre tandis que je goutais au plaisir simple de la liseuse sur la plage. Avec un moment extrêmement appréciable de silence, tellement rare quand elles sont deux.

Puis Merlin nous a récuperées, on a filé a Dunkerke et joie et bonheur pour les filles, fait un Buffalo Grill. Qui donnait un petit jeu des chevaux pour patienter. Repas engloutis par les filles, au comble du ravissement pour la petite qui a pu manger une énorme barbe à papa. Quand elles se sont couchées, curieusement, en quelques secondes, elles s’étaient endormies…

Bilan du nombre de pas de la journée: 16917 pas, soit un peu plus de 12km.

Mercredi:
Réveil au petit matin, le temps de prendre un déjeuné copieux [5], de faire le sac avec les maillots, serviettes, de quoi boire, un anker et ma liseuse et c’est parti. On est a environ deux kilomètres de la plage, avec une foule de possibilité pour la rejoindre. Après concertation avec les filles [6], mon scanner pokemon , moi-même, on se décide par un passage par le port, longer le bras de mer, puis passer la passerelle en bois qui ralie Malo Plage.

Bien sûr, ça a pris un peu de temps, vu qu’on chassait le pokemon en même temps [7], prenait quelques arènes photos, puis discuter. Chose curieuse, pour une fois elles ne se sont pas DU TOUT disputées. A un tel point que je me suis demandé si on m’avait échangé mes enfants pendant la nuit.

On traverse la passerelle et là, c’est la première vu sur Malo Plage, parait-il la plus belle du nord. J’avoue, le nom n’est pas usurpé. Plage de sable fin, à perte de vue, eau vert-turquoise et très peu de gens.

Sable fin sur mer
Sable fin sur mer

On avance sur la digue. J’ai récuperé a l’hotel environ 3m3 de documentation que faire à Dunkerke avec des enfants, et classé celle-ci en fonction de son cout: vends un rein, tu devrais t’en sortir avec un oeil, possible si on mange des pates jusqu’a la fin du mois, gratos. Un plan me permet de pouvoir placer tout celà judicieusement sur une carte.

Vous êtes ici. << Les nouvelles vont vite  ©Le chat
Vous êtes ici. <<
Les nouvelles vont vite
©Le chat

Et puis on tombe sur le Graal de tout parent radin et fauché qui se respecte. Une plaine de jeux. Dans le sable, au bord de la mer. Le rêve. Je lâche les filles la dedans et profite de mon strabisme divergent pour les surveiller d’un oeil, l’autre vissé a ma liseuse.

Et vu qu’on est en France, la chance, les autres enfants parlent aussi français, communiquant plus aisément du coup, vu que le niveau de néérlandais des filles n’est pas vraiment bon.

Le temps passe et il est temps d’aller manger. Que veulent-elles? Une crêpe. Quand? Maintenant. Du coup on se refait la jetée en direction d’une crêperie. Le temps de commander à boire et a manger, sur une terrasse ou il y a peu de monde et avec une vue imprenable sur la mer, on discute et on joue.

Vue sur mer depuis la crêperie. On a vu pire
Vue sur mer depuis la crêperie. On a vu pire

Et puis c’est le moment de manger et boire, de préférence vachement dététique, comme au chocolat pour Lagluante© a la saucisse et oignons pour Laglue© et carrément indécente pour moi avec son fromage puant et ses lardons, option ail anti vampire. Et pour faire glisser le tout? Du cidre pardis

Un conseil? Evite de trop ouvrir la bouche après m'avoir mangée. Surtout si tu comptes draguer apres.
Un conseil? Evite de trop ouvrir la bouche après m’avoir mangée. Surtout si tu comptes draguer apres.

J'ai toujours manqué de bol ET chercher le doux. (ouais, frappe moi si tuv eux, j'ai pris une bolée de cidre doux et j'ai aimé ça)
J’ai toujours manqué de bol ET chercher le doux.
(ouais, frappe moi si tuv eux, j’ai pris une bolée de cidre doux et j’ai aimé ça)

Et puis c’est le moment tant redouté: j’ai oublié le matériel de plage a l’hotel, du coup le challenge est de trouver une pelle pas trop chère, qu’elles puissent l’utiliser. A la limite même deux, histoire qu’elles ne s’entretuent pas pour l’item.

Ben j’ai été vachement surprise en fait. Déjà que la bouffe n’était pas chère, je m’en suis tiré avec 2,50€ pour une pelle et un rateau, et un set de raquettes et balles de plage pour 6€. Du coup quand on a été s’installées sur la plage, après avoir mis les serviettes, les maillots et mon t-shirt + short au dessus du maillot parce que ça caillait quand même, on s’est lancées Laglue© et moi dans une partie endiablée tandis que Lagluante© creusait consciencieusement un trou pour enterrer mon cadavre [8]

Et puis vu qu’il faisait bon et que la nuit à été courte, j’ai sombré une grosse demie-heure, pendant que les filles essayent de creuser pour arriver en Chine. Sans se disputer ni se battre. Parce que j’avais joué la carte “laissez moi dormir un peu, et on ira dans l’eau. Enfin y mettre les pieds juste, pour se baigner, faudra attendre papa”.

Alors elles l’ont fait. On a été dans l’eau, qui descendait doucement. Jusqu’aux genoux pour moi, un peu plus pour elles. Et comme il n’y avait quasi pas de vagues, on y est restées pas mal de temps, tandis qu’elles essayaient imperceptiblement de gagner quelques centimètres encore. Seulement vu la température de l’eau, elles m’ont pas eue.

Remontées sur la plage, on a joué toutes les trois. Puis le vent s’est levé, leur père est arrivé et ensembles, ils ont été dans l’eau. Moi j’avais remis mon t-shirt, rapport que je caillais. Et ils ont joués longtemps. Et pendant que je les regardais se lancer de l’eau, courir et nager, je remetais ma robe par dessus tout, parce que j’avais froid.

Puis ils ont couru bien loin, rattraper la marée, trempés comme des soupes et heureux. Moi je passais mon pull au dessus de ma robe parce que j’étais frigorifiée.

Non parce que ces fous furieux sont restés deux heures dans une eau a 18° quand dehors il faisait à peine 20° et qu’il y avait pas mal de vent. Tu m’étonnes que la plage était quasi vide.

Quand ils sont remontés, ils se sont emballés dans les serviettes, et Lagluante© s’est couchée sur mon estomac. Deux minutes après, elle ronflait. On l’a laissé un peu faire, histoire de ne pas se retrouver avec un gremlins, puis une fois tout le monde rhabillé on est parti se promener. Et regarder ce qu’on pourrait bien manger le soir.

Notre choix s’est porté sur une taverne qui faisait moules/crêpes et steack tartare, avec un serveur peu avenant à franchement pas sympa, mais à la nourriture délicieuse. Sauf que de crêpes il n’y avait plus. Pour éviter un incident diplomatique avec Lagluante© on s’est rabattu sur la gaufre, valeur sûre s’il en est.

Et après on a fait ripaille. Sur une terrasse en bord de mer.
Moules frites et bières, en vrai touristes.

Et bon appétit bien sûr. Buuurps
Et bon appétit bien sûr. Buuurps

Et je te parle même pas de l’indécence des desserts, qu’à ma grande honte j’ai oublié de photographier. Mais pour te faire baver, sache qu’il y avait sur mon assiette: une gaufre de Liège, un morceau de tarte aux pommes, une boule de glace vanille bourbon, un morceau de brownie, un macaron, un chocolat chaud et un pot de chocolat fondu. Heureusement que Lagluante© était là pour m’aider a tout manger.

Et puis bien sûr, on a continué a se promener. Le téléphone à la main, tête a l’envers, pour le cas ou un pokémon se pointerait. Et c’est sur la superbe digue de Malo Plage que mon niveau 22 est apparu tout seul…

Grace a l'éclosion d'un oeuf dis donc
Grace a l’éclosion d’un oeuf dis donc

Comme il se faisait tard, il a fallu rentré. A l’hôtel qui du coup se trouvait plus a quatre kilomètres de notre point de départ. Mais c’est pas grave. Il faisait beau, le couché du soleil était magnifique et les filles pouvaient chasser le pokémon.

La jolie passerelle dont je te parlais plus haut
La jolie passerelle dont je te parlais plus haut

Pour le retour, on a explorer un parc, le LAAC, bondé de joueurs pokémons, limite on aurait dit que toute la ville s’était donné rendez-vous là, rapport au peu de personnes croisées jusque là. Vu qu’on partageait le temps entre chasse aux pokémons et photos de familles ou plus débiles, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire fusiller du regard après avoir sorti bien fort aux gens qui nous dévisageaient “Ah non hein, arrête de prendre des photos, on ne va pas gâcher une sortie Pokemon avec une sortie de famille”. Sourires crispés en face, j’avoue c’était rigolo

Quand on est finalement arrivés a l’hôtel, les enfants tenaient plus du cadavre que du vivant. Et je te raconte pas le lendemain matin, quand il a fallu se lever bien tot pour rentrer…

Bilan du nombre de pas de la journée: 12472 soit un peu plus de 9km, soit beaucoup trop pour les filles.

Sur ces trois jours elles auront donc marché 33km, fait de l’escalade, du tennis et du ping-pong, plongé deux fois dans une eau a 16-18°, bu la tasse environ quatre fois, terrassé 30m3 de sable et eu les meilleurs jours de vacances de cet été.

Et nous? Ben écoute, perso j’en ai bien profité, le Merlinou moins, d’ailleurs il ralait un peu à ce sujet. Je crois qu’il a une revanche d’activité a faire avec les filles à prendre…

[1] Cherche pas, mon sac est un mélange de TARDIS et du sac de Marie Poppins,avec un coté poirier savant, il te bouffe la main quand tu essayes d’y retrouver ton portefeuille, en plus d’être multi-dimensionnel et de devoir demander un rendez-vous pour pouvoir y récuperer un item.
[2] Si c’est du sport aussi. Les filles veulent à chaque fois parcourir tous les rayons et essayer les skates et autres trottinettes en plus des vélos elliptiques et des trucs d’escalade.
[3] Et non le cou, ou alors ce que tu l’as vraiment très mal harnachée
[4] Oui je sais, c’est le niveau le plus bas quasi, mais j’m’en fiche. Je suis arrivée en haut. Sans me vautrer, quasi sans douleur et avec l’assurance qu’en m’entrainant, je pourrai faire mieux. Et c’est, c’est vraiment beaucoup et très important pour moi
[5] Enfin l’homme et les filles, moi je suis pas capable de manger le matin. Même avant de partir en rando en haute montagne #TrueStory
[6] Tu rigoles ou quoi? Leur demander leur avis, c’est partir pour au moins deux heures de négociations
[7] D’ailleurs si tu aimes marcher mais que tu as des enfants relous qui passent leur temps à chouiner et à ne pas vouloir avancer, installe pokemon go. Promenades longues et sympa garanti, pour autant que tu laisses l’enfant tourner les pokestops et attraper l’une ou l’autre bestiole. Mon conseil cependant: évite de le laisser faire quand c’est un rare qui pop, tu t’en mordrais les doigts #JaiTestéPourVous.
[8] La gentillesse et serviabilité de cette enfant me tuera…

En plus sur la plage y avait quasi pas de témoins, tu parles d'une chance
En plus sur la plage y avait quasi pas de témoins, tu parles d’une chance

Osaka et alentours (J2-J3)

Il était prévu qu’on reste deux nuits à Osaka avant de partir vers Kyoto.
Après avoir bien profité de la soirée, la première nuit s’est déroulée d’une traite et le lendemain, trois d’entre nous partait vers Himeji et son château.

Motivés. Sauf que j’avais pas prévu DU TOUT que les filles m’avaient laissé un petit cadeau de départ, histoire que je me souvienne bien d’elles, sous la forme d’une énorme gastro fulgurante, qui m’a laissée en plan pendant trois jours, me laissant penser que j’allais claquer et me faisant demander si mon assurance couvrait le rapatriement [1]

Gastro qui s’est déclarée évidement un peu avant de prendre le train, après s’être tapé une demie heure de métro et qu’on était partis pour facile 1h30 de tchouktchouk.
Alors que mon estomac tentait de divorcer de moi de façon totalement horrible: mix d’alien et de la remontée des saumons lors du fray. Heureusement pour moi, les désordres n’ont été que d’ordre stomacal. Je peux donc te dire que j’ai testé pour toi vomir discretos [2] dans un sac plastique au milieu de la gare de Shin-Osaka, sans rien laisser soupçonner aux gens autours de nous, pendant que la pauvre, pour préserver son anonymat, nous l’appelleront Babadouk, essayait de se pousser pour qu’on ne voit pas qu’on était ensemble.

Arrivée du train, un superbe Shinkansen, au nez effilé, aux sièges confortables et inclinables, a l’airco réglable et je comate jusqu’a l’arrivée, un sac à vomis près de moi, ocazou.

Il faut dire que dehors il fait particulièrement chaud, genre 33° et que le taux d’humidité est aux alentours de 95%. Un vrai sauna, et quand on a l’estomac qui tente de reprendre sa liberté, ça n’aide pas.

On sort de la gare, devant nous, à deux kilomètres, le château, visible dans la brume. On se dirige vers lui, à petits pas de bigotes

Un bus pourrait nous y amener, mais c’est payant, puis ça nous permet un peu de découvrir la ville.

Pour le chateau? Ben il suffit de lever la tête en fait
Pour le chateau? Ben il suffit de lever la tête en fait

On arrive dans l’enceinte du château. Les douves, le pont, et le bâtiment qui nous surplombent sont vraiment impressionnants.

Du monde? Non je ne vois pas de quoi tu parles. Arrête de raler, il fait beau en plus
Du monde? Non je ne vois pas de quoi tu parles. Arrête de raler, il fait beau en plus

On se promène dans les jardins et arrive la première partie de la visite ou il faut se déchausser. Les planchers étant antiques et vénérables, les lieux de déchausse, tels les temples et autres maisons sont légions. On nous fourni donc un sac ou mettre nos chaussures et c’est partie pour la découverte du long couloir, bâtiment d’époque, extrêmement long. Des enfilades de pièces avec vue sur le parc du château et moultes objets exposés. Il fait aux environs mourir. Près des fenêtres ouvertes des groupes de gens se posent pour capter un peu de l’air moins chaud de dehors.

Le parquet est glissant en chaussettes,en cause certainement le vernissage du bois fait par un psychopathe du brillant et vu que je suis a deux doigts de tourner de l’oeil, je me traine de pièce en pièce en regardant et puis en m’accroupissant dès que je peux.
J’avoue avoir végété bien dix minutes devant une maquette dépeignant l’évolution des environs depuis avant l’avènement du château jusqu’à nos jours.
Quand on ressort de là, une nana me voyant a l’état de loque post-humaine me file une bouteille de pocari sweat, boisson qui deviendra ma compagne de route pour tout le voyage; pour éviter que je ne meurs là, sur la dalle ou on remet ses chaussures.

On continue a monter, vu que le château se trouve au sommet d’une colline.
C’est là qu’avisant un banc, le seul qu’on aura croisé, je m’affale et leurs dit de me laisser mourir là, j’attendrai qu’ils reviennent de leur visite.
L’endroit est plaisant et calme, j’ai vu sur le château et une brise régulière vient me susurrer à l’oreille que je ne mourrai pas tout de suite.

Le cadavre sur le banc? Oui c'est moi, non je ne suis pas encore morte, veuillez ne pas m'incinerer
Le cadavre sur le banc? Oui c’est moi, non je ne suis pas encore morte, veuillez ne pas m’incinerer

Sur les quasi deux heures que dureront leur visite, je comate, assise sur mon banc, passant par des phases d’endormissements avec pour compagnie les cris des oiseaux et le bruit de la foule, silencieuse, mais pas trop qui monte a l’assaut du château. Ah, et de quelques personnes venues s’assoir près de moi, le temps se de reposer.

Quand finalement, ils reviennent me chercher, une guide, voyant ma figure verte et en vrac, nous raccompagnera a contre sens vers la sortie, avec moultes courbettes et “genki desuka?” espérant que je ne lui claque pas entre les doigts.

A la sortie des figurants en costumes d’époques se prêtent au jeu des photos

Greuha, You shall not pass. Ou à peu près
Greuha, You shall not pass. Ou à peu près

Même qu’ils sont un peu insistant pour prendre des photos avec les enfants et les touristes. Je suis gentille, je t’épargne celles avec moi
Roger, nous avons un groupe de gaijins devant nous, je répète, gajins à deux heures
Roger, nous avons un groupe de gaijins devant nous, je répète, gajins à deux heures

Grace à ce petit intermède je me sens un peu mieux, et peut donner à Loup toute latitude pour faire ses photos

Bwahahaha, cest moi le maitre du chateau, tremblez pauvres mortels
Bwahahaha, cest moi le maitre du chateau, tremblez pauvres mortels

C’est intéressant de voir le nombre de statues se dressant sur le chemin entre le château et la gare. Des statues de toutes sortes, hommes, femmes enfants, plus ou moins habillés.
Loup qui n’avait plus vu Lagluante© depuis deux jours s’est mis en tête que l’une d’elle était sa maîtresse, il a été assez difficile de l’en déloger

Mais puisque je vous dis que c'est Lagluante, laissez moi ici bordayl!  >_<
Mais puisque je vous dis que c’est Lagluante, laissez moi ici bordayl! >_< [/caption]

On peut noter aussi que le dépaysement par rapport à la Belgique est moindre et peut se faire attendre, on a la solution pour se sentir malgré tout chez soi [3]
[caption id="attachment_3388" align="aligncenter" width="695"]Une petite gauff' au suc'? Une petite gauff’ au suc’?

Retour par le train et métro, ou j’ai pu remarqué chez certaines le soucis du détail quant à l’accordage de leur chaussures avec les chaussettes

T'as pas de paillettes? Tu peux pas test...
T’as pas de paillettes? Tu peux pas test…

C’est a peu près la que j’ai découvert le hashtag #OnlyInJapan, qui allait me poursuivre tout le long du trajet. Que ça soit les toilettes et leur utilisation disons,… aléatoires aux premiers essais, les statues bizarres, les gens aux comportements bizarres, les situations cocasses à poils dans les onsens [4], les nons sens, enfin toutes des choses dont je te parlerai ultérieurement et un paquet d’anecdotes que je compile.

Pour entrer simplement, et vu qu’on peut en trouver un peu n’importe où, même en Belgique, c’est dire, le mur d’escalade exterieur sur un grand immeuble, que t’as qu’une envie, voire ou est l’entrée et aller tester

Tu as foiré ton jet de résistance, allez, viens à moi maintenant.
Tu as foiré ton jet de résistance, allez, viens à moi maintenant.


Je veux je veux je veux.. je *Baf*  On dit pas "je veux, on dit je voudrais"
Je veux je veux je veux.. je *Baf*
On dit pas “je veux, on dit je voudrais”

Pour la suite et fin de la journée? Retour à Osaka, visite de ses rues et galeries commerçantes, bourrées de monde à tout heure du jour et de la nuit, histoire de te donner un avant-gout de Tokyo
Non mais vraiment, tu me crois pas? Attends, vidéos prises par mes soins, 100% pas retouchées. Quand on parle du bruit qui peut se faire étourdissant, c’est une belle illustration. Que ce soit le brouahaha de la rue, ou les différentes personnes qui beuglent à qui mieux mieux dans leur micro, répandant leur boniments en contrepoint des jeunes voulant faire connaitre leurs talents de chanteurs.


Même que tu dois faire attention en même temps à ne pas foncer dans les gens, ne pas te faire foncer dedans et ne pas perdre un truc par terre, auquel cas il sera lamentablement piétiné jusqu’à ce que mort s’en suive

Et puis c’est le moment dont Muriel Robin ne parle pas dans son sketch. Je pense sincèrement, au vu de nos expériences japonaises, qu’il est plus facile de diviser une addition en six, que de trouver un restaurant ou on puisse tous manger. Particulièrement à Tokyo et sans réservation #Yolo.

Certains restos sont spécialisés, d’autres plus généralistes, c’est dans l’un de ceux là qu’on se dirige ce jour là. Très bon. Il faut savoir qu’au Japon dans à peu près n’importe quel resto, de la gargote de quartier au shabu-shabu prestigieux, en été on te fournit une serviette (chaude ou froide) dès que tu arrives pour te rafraîchir un coup, ce qui au vu des températures n’est pas du luxe. Et que généralement l’eau et/ou le thé te sont fournis gracieusement. En plus du système old school de sonnette pour appeler le serveur une fois que tu es prêt à commander. Que ce soit via les menus en full japonais, avec ou sans dessins, en anglais, ou via la vitrine avec ses répliques de plats plus vrais que nature.

Ce soir là, on s’est divisé entre bouffeurs de ramen/udon et c’était diablement bon. La commande s’est passé sans encombre et personne n’a été là pour vérifier si on mangeait bien tout convenablement, [5] et c’est la panse repue qu’on est reparti affronter la nuit et ses danger

Udon froide et tempura. Un vrai délice
Udon froide et tempura. Un vrai délice

MES ramens au K-nard, bas les pattes ou j'te bouffe.
MES ramens au K-nard, bas les pattes ou j’te bouffe.

Quels dangers me diras-tu. Le Japon est un pays extrêmement sécuritaire ou tu ne risques rien. C’est vrai. TOI tu ne risques que rien. Ton pognon par contre, c’est une autre affaire. Entre les trucs kawaii et pas trop chers [6], les salles d’arcades pleines de jeux et peluches qui ne demandent qu’a se faire attraper par des pinces qui curieusement n’y mettent pas du leur,elles

Atrapay les tous, 100yens l'essai. Tu en dépense 2000 que t'as rien vu venir
Atrapay les tous, 100yens l’essai. Tu en dépense 2000 que t’as rien vu venir

Les jeux style mario Kart, Resident Evil, dans une pièce sombre avec banquette vibrantes et araignées qui te sautent a la gueule; Setchaya a essayé une fois, plus jamais il a dit, on a cru mourir de peur. Et pourtant c’était en 2D. Je l’ai refait plus tard avec Babadouk en 3D, et c’était encore plus flippant.

Puis après c’est Merlinou qui à traumatisé les japonais présents en faisant un high score au tape-taupes en utilisant la méthode dite de la Brute Berserk [7]

Tu ne vas pas crever, VDB? ... En fait si
Tu ne vas pas crever, VDB? … En fait si

Je ne te parlerai pas de la simulation de taiko ou j’me suis amusée comme une petite folle en martyrisant ce pauvre tambour et en faisant un score pas trop dégueux.

La nuit est encore jeune, qui dit ville, dit loisirs branchés, comme le karaoké \o/

On va tout cassay, c'est le karaokayyy \o/
On va tout cassay, c’est le karaokayyy \o/

Nous voici donc à tester notre premier karaoké, avec un gars a l’accueil ne parlant pas du tout anglais. On se débrouille avec nos maigres connaissances en japonais pour savoir s’il y a aussi des chansons anglaises => utau? english?

Apparemment c’est le cas, on prend notre ticket et c’est parti pour une demie-heure, dont on prendra la première partie pour comprendre comment marche la tablette pour envoyer les chansons. Facilement en fait, c’est juste nous qui ne sommes pas doués, et puis c’est parti par la folie, on chante comme des gorets qu’on égorge, dans cette pièce capitonnée a l’odeur de tabac froid et au charme désuet des années 70, avec boissons à volontés et tambourins pour accompagner le chanteur.

Hey Mister Tambourine Man, play a song for me
Hey Mister Tambourine Man, play a song for me

Pour ce premier opus, on n’a pris que des valeurs sûres. Blondie, Madonna, Adèle, …

Note le subtil sous-titre en katakana et le charme désuet du décor
Note le subtil sous-titre en katakana et le charme désuet du décor

Le téléphone de la pièce sonne, il est déjà temps de redescendre. On paye en effet a la fin et à la durée. Du coup on aurait très bien pu prolonger, mais il se fait tard et la fatigue se fait doucement ressentir. D’autant que le jour d’après se révèle chargé [8]

On retraverse les galeries et direction l’hôtel et sa superbe vue pour la nuit.

Il faut avouer que le décor des plafond était vraiment bien sympa, plein de miémières
Il faut avouer que le décor des plafond était vraiment bien sympa, plein de miémières

Et pour terminer sur un wtf, admire le sac là au milieu, oui oui, le felindra, tête de tigre, que mon chéri il a pas voulu que je m’achète [9]

Félindra, tête de tiiiiiiik'
Félindra, tête de tiiiiiiik’

Et je ne pourrai pas te laisser sans te parler du pachinko, sorte de flipper vertical japonais qui fait un bruit de fous, a plein de miémières et fait ressembler ses devantures a un truc pour enfant sage, vu comment tellement c’est pire à l’interieur

[1] De cadavre, vu l’état de décomposition avancée dans lequel je me trouvais.
[2] Merci les grossesses et leurs lots de vomissements multi-journaliers qui m’ont appris à vomir sans faire de bruits. Je me demande a quel niveau de compétence ça se place.
[3] En vrai on a pas essayé, on venait d’arriver au Japon. On l’aurait vu genre au quinzième jour, on se serait bien laissé tenter, pour voir.
[4] Qui peuvent être un chouya traumatisant quand tu fais ton 90C minimum ^^;
[5] Cela te sera raconté plus tard dans un post “anecdotes japonaises”
[6] Coucou Hello Kitty, Coucou Sailor Moon, coucou Capsule Corps, coucou Pokemon
[7] Comment ça “j’exagère” et ce n’est qu’une rentabilisation des coups?
[8] Je te mentirai pas, tous les “jours suivants” le seront en fait.
[9] On se demande bien pourquoi

Intro Japon

Depuis toute petite, un peu grâce ou à cause du Club Dorothée puis de Glénat, Dargaux et les autres, j’ai envie de partir au Japon. D’ailleurs je m’y étais préparée: découverte de la culture, apprentissage de la langue avec Setchaya et Watanabe Sensei [1], prévu des choses à voir, imaginé le voyage, bref, je trépignais d’impatience à l’idée de partir depuis au moins 20 ans.

Du coup, quand finalement s’est profilé l’occasion de partir, j’ai sauté dessus, et c’est à six qu’on s’est envolé le vendredi 15 juillet vers la capitale du pays du soleil levant; avant de prendre directement après un autre avion vers Osaka.

Alors inutile de dire que ça va parler Japon pendant quelques posts. Du coup si ca ne te dis pas, ne lis pas, regarde juste les photos (ou pas). Du reste, ça serait quand même dommage de ne pas lire parce qu’il va y avoir du lourd niveau anecdote.

Niveau pratique, on s’est adressé à une agence pour nous faire les réservations d’hôtels, d’avions et le railpass, petit ticket bien pratique nous permettant de prendre quasi tous les train de la JR et de réserver nos places gratuitement (sans ça, il y a un supplément de 5€ et le train au Japon, c’est pas donné)

Pour les filles, on les avait casées chacune chez une paire de grand-parents histoire que tout le monde survive et que personne ne s’étripe.

L’avion était à 21h. Quand on est arrivé a l’aéroport, déposés vite fait sur le parking, Lagluante© telle la grande de sizans&demie qu’elle était a retenu ses larmes en nous voyant partir.

Passer la sécurité, les bagages et les controles s’est fait sans soucis, et pour une fois, mon nom n’est pas sorti de la machine en annonçant une grande criminelle, pour changer.

Vu qu’on avait plein de temps, on s’est posé pour un ptit Starbuck en parlant de ce qu’on allait faire une fois là bas. C’est là que Loup et Ketsu en on profiter pour se faire la malle et prendre le contrôle de mon appareil photo.

C'est à bouarre à bouarre à bouarreuuuuh. C'est à bouarre kilmefooooo  (oui il est un peu stressé en avion)
C’est à bouarre à bouarre à bouarreuuuuh. C’est à bouarre kilmefooooo
(oui il est un peu stressé en avion)

Casse toi de là, le sucre,c'est pas pour les K-Nart
Casse toi de là, le sucre,c’est pas pour les K-Nart

Une fois installés dans l’avion c’est parti pour 12h de vol. Heureusement on avait les places à coté de l’issue de secours, donc plein d’espace pour les jambes. Bon après, 12h de vol c’est long, très long. Alors quand tu dois t’enquiller encore 2h pour arriver a destination, c’est un tantinet rebutant.

Oh mais quelle jolie vue, vraiment. Mais c'est bon maintenant, vire moi de ce  pu*** de hublot.
Oh mais quelle jolie vue, vraiment. Mais c’est bon maintenant, vire moi de ce pu*** de hublot.

Heureusement, on avait un peu de battement entre les deux vols et une charmante hôtesse pour nous guider dans le dédale de Narita pour prendre le second vol. D’autant qu’il fallait récuperer les bagages, passer la sécurité, redonner les bagages et être a l’embarquement à temps. Epreuve réalisée avec succès [2]

Une fois à Osaka, trouvé le bon bus qui nous ammenerait vers l’hotel, prendre les tickets et pour ça comprendre la machine qui les vends.

Alors si mon japonais ne me trompe pas, ce serait plutôt par là...
Alors si mon japonais ne me trompe pas, ce serait plutôt par là…

Se diriger vers le bon bus limousine qui devraient nous ammener a quelques centaines de mètres de l’hôtel
Facile je te dis, bus JR pour Nanba.
Facile je te dis, bus JR pour Nanba.

Et enfin trouver l’hôtel qui se trouvait au sommet d’une tour de magasins, lui même un dédale complet. Le tout sans internet, mais avec une carte japonaise tagguée [3].
Ce fut sportif, stressant, mais j’avoue, la vue de la chambre valait bien tout ces désagréments, et avant de descendre manger, on s’en est mis plein les mirettes.
De toute beauté, vraiment
De toute beauté, vraiment

Je suis le maitre du monde MOUAHAHAHAHAHA (bon maintenant repose moi, j'ai le vertige)
Je suis le maitre du monde MOUAHAHAHAHAHA
(bon maintenant repose moi, j’ai le vertige)

Pour manger, on s’est laissés guidés par nos pas dans les ruelles d’Osaka, remplies de monde, de crabes,

Bienvenue au crabe croustillant
Bienvenue au crabe croustillant

de poulpes

Vous avez demandé Chtulhu? Ne quittez pas.
Vous avez demandé Chtulhu? Ne quittez pas.

pour finalement se laisser tenter par de délicieuses okonmiyakis dont on a fait qu’une bouchée. Et qui était vraiment très très très très bonne, j’en salive encore rien que d’y penser.
Bon on a du attendre longtemps pour les avoir, ce qui nous a encore permis de rire et dire des tas de conneries
Bon alors, ça vient?  J'ai faim.
Bon alors, ça vient? J’ai faim.

De saliver quand les premières sont arrivées mais que nous on devait encore attendre les notres
On salive
On salive

Laissez moi manger, j'ai faim moi >_<
Laissez moi manger, j’ai faim moi >_< [/caption]
Avant de finalement se jeter sur les notres et de se remplir la panse avec satisfaction.
[caption id="attachment_3378" align="aligncenter" width="597"]On coupe sur la plaque et on met dans l'assiette, Itadaikimasu On coupe sur la plaque et on met dans l’assiette, Itadaikimasu

Pour finalement retourner à l’hôtel, fatigués et heureux, le ventre rempli et rêver à nos aventures japonaises…

[1] Qui ne s’est jamais remise du fait que j’ai pu avoir un enfant et encore moins une petite blonde aux yeux bleus, totemo kawaii en kimono
[2] Contraiement à ceux sur le retour qui devaient partir sur Manchester ou Geneve depuis Zaventem et qui ont loupé leur correspondance à cause du retard pris a Narita
[3] Mon conseil? Ne crois pas leurs cartes. Jamais. Non seulement elles sont orientées n’importe comment avec le nord aléatoirement en bas, a gauche, à droite, en haut parfois, rarement, mais en plus, elles sont pas toujours précises ou a l’échelle.

Première semaine

Tavu, on est vendredi soir et [ATTATION INSERER ICI UN GROS SPOIL, SI TU VEUX GARDER LA SURPRISE, PAS LA PEINE DE SCROLLER JUSQU’AU POINT 1. SINON SCROLL] les vacances suivent leur long fleuve pas si tranquille que ça. J’ai eu la (mal)chance pour cette première semaine d’avoir les deux filles tout du long. C’est sympa mais sportif. Du reste, la semaine prochaine, Lagluante© est en stage vélo avec son cousin et je serai donc en tête à tête avec Laglue© à nous Warcraft, en espérant qu’il soit encore au cinéma.

Bref, ce fut une semaine éminemment soutenue. A savoir qu’un week-end avait suffit a recharger leurs batteries, elles étaient totalement au taquet. Contrairement à leur mère qui trainait la patte et dont la paupière sautillante laisser supposé que comme les bêtes, on pouvait bien l’achever. Chose faites dès le lundi après-midi avec un saut au Chateau d’Ice. Mais si, je t’en ai déja parlé ici le paradis des enfants, avec ses trampolines, piscines à balles, toboggan et son toboggan de la mort, que Lagluante© adore d’amour profond, mais uniquement dans les bras de maman [2].

D’habitude c’est bourré de monde, ici il devait y avoir une dizaine d’enfants à tout casser. C’est bien, ça fait moins de bruits, c’est moins bien, le pool de copains potentiels pour les filles est plus réduit. C’est horrible quand il ne reste plus que nous et que nous avons donc un accès illimité au toboggan de la mort et ses 25 marches [3].

Lagluante© évidement totalement enthousiaste et faisant peu de cas de mes genoux m’a tanner pour le faire en boucle pendant une demie-heure. Résultats, les superbes chaussettes que tu as vu dans la vidéo étaient trouées de chez trouées et mes nouvelles chaussettes a moi en dessous, aussi. Pour ce qui te restait de dignité, tu l’as perdue en faisant des étirements histoire de pouvoir marcher le lendemain.

Le pire c’est que même en canalisant leur énergie comme ça, je n’ai pas échappé a la balade post-digestive avec les filles.

Mardi, j’avais promis un nouveau tour à la piscine [4], mes courbatures, les filles et moi même nous rendons donc au bassin. Sur l’heure de midi histoire qu’elles profitent un peu de leur père et moi pour faire quelques longueurs. Je peux d’ors et déjà te dire, que les sinus ca se nettoie très bien à l’eau non chlorée, tout en faisant aussi mal qu’avec son homologue et que l’air ce n’est absolument pas surfait pour survivre, même quand tu es non vivant.

J’admire aussi la flottabilité négative de Lagluante© qui malgré ses brassards parvient a te coller au fond du bassin sans aucun soucis. Par contre j’ai commis l’erreur, comme une vulgaire primi de laisser les deux filles dans la même cabine. Si au déshabillage ça ne posait pas trop de problème, le rhabillage s’est fait dans une multitude de cris, de pleurs et de questions des gens alentours de savoir s’il fallait appeler la police pour un meurtre ou si c’était normal…

Rajoute a ca une promenade encore, qui nous a permis de découvrir un Arbre Sauvage

Je te vois, crains mon courroux, mortel
Je te vois, crains mon courroux, mortel

que donc maintenant on salue a chaque fois, pendant que les filles se tapent la causette avec lui et que les gens autours de toi font un va et vient circulaire de leur index sur leur tempe a mon encontre. [5]

Mais attention parce qu’avant on a été dans le tunnel qui s’écroule une fois qu’on retire son diamant, courrons vite vite vite avant de se faire écraser par les éboulements et les filles ont rajouté une étape tristesse pour pleurer un coup devant le Gary abandonné au pied d’un arbre, me suppliant de l’adopter…

S'il vous plait, adoptez moi ou jetez moi au parc a conteneurs
S’il vous plait, adoptez moi ou jetez moi au parc a conteneurs

Du coup un trajet qui te prend normalement cinq minutes a pied en te trainant en prends quinze avec risque d’internement…

La suite? On a profité du Decathlon qui n’était pas loin pour essayer tous les sports en démo, ping-pong, mini-golf, flecbettes, billard,…
Billard qui a d’ailleurs failli mal se terminer parce que l’une comme l’autre sont incapables de faire que la queue n’aille pas magiquement dans la tronche de sa voisine.

Je te passe la partie “essayons de marcher sur le fil tendu sans se peter la *aiiiieuh ma cheville, bouhouhouh ouinouinouin, maman porte moi”, pour terminer dans leur espace de test exterieur avec jeux de raquettes, foot et basket.


Rajoute la partie “faire des courses alimentaires vite-vite-vite avant que le magasin ne ferme” et c’est deux gamines ultra crevées que j’ai eu sur les bras au retour.

Mercredi, je les ai lâchement abandonnées a mes beaux parents, le temps d’aller faire un petit tour sur Bruxelles récuperer des papiers et voir Setchaya. C’était un peu comme des vraies vacances.

Jeudi et vendredi? Rebelotte: piscine avec des palmes cette fois ci, j’ai décidé de muscler un peu le gras qui me sert de cuisse sans m’exploser les genoux, et de fait ca a l’air plutot bien, je m’explose les mollets a la place. Elles sont restées des heures dans l’eau, a jouer, nager, se couler. Rajoute a ca qu’avant on avait fait une cholie promenade avec une pause a la crêperie bretonne avec Setchaya à nouveau.

C’est bizarre comme le temps passe vite en fait, parce que de nouveau, on était vachement à la bourre pour les courses alimentaires et la réunion que j’avais à 20H le jeudi soir.


Et aujourd’hui? Et bien écoute, les lambeaux qui me servent de muscles se sont trainer avec les filles chez Oh Green après la piscine, puis à la bibliothèque. Ensuite on s’est dit qu’on testerait bien pokémon go et voilà que je ne sais plus marcher…

Heureusement que demain c’est le week-end hein, qu’on est deux et qu’on va pouvoir se repo..
… Ah merde, je t’ai dit que je contais dimanche au festival de l’Ourthe Bleue et qu’on fait aussi la parade?
Hashtag mourir, hashtag mais qu’elle idée j’ai eu, hashtag je veux MES vacances

[1] J’ai survécu \O/ Et les filles aussi. Et je t’avoue que vu le contexte, et la conjecture conjecturale c’était pas gagné gagné hein
[2] Note bien que je ne m’en plein pas hein, j’adore ce toboggan aussi, ça tombe bien
[3] Je le sais, après le dixième tour, je les ai comptées
[4] Vive les cartes 10 entrées. Tu payes en une fois, t’as plus à t’en soucier après
[5] Allo oui, say moi la folle qui fait parler les objets

Mission survie, jour 1

Pour pimenter ces vacances et jouer à Kholantha chez soi, j’ai proposé aux filles qu’on s’entretue, mais avec des règles kanmem’ sinon c’est pas gérable.

En ce premier jour de vacances, donc, tout le monde à survécu. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de me débarrasser “discretos” [1] des filles

Le matin en les laissant jouer seule avec des playmobils. Oui, les mêmes. Elles ont failli s’égorger avec la dernière corne de licorne disponible dans le tas de “petites pièces retrouvées esseulées et pas encore dans l’aspiratueur“, mais on réussi leur jet de sauvegarde, rapport que y avait piscine de prévue cette après-midi.

Tous allo/ a l'eau
Tous allo/ a l’eau

Oui je sais, je suis joueuse, aller a la piscine un premier jour de vacances, peut revenir à jouer a Jesus et traverser le bassin de part en part en marchant sur l’eau [2], mais avec ce temps plus que maussade, avec des moyennes saisonnière en dessous de 4° [3], y avait pas tellement foule au portillon en fait.

J’avais bien prévu des brassards parpaing pour la petite qui ne sait pas encore nager et des poids de cheville pour la grande, mais malgré tout mes efforts, elles ont survécu. Moi nettement moins. Un conseil, évite que Lagluante© ne te marche sur les épaules si tu ne veux pas tenter la réanimation post noyade. C’est pas cool. D’autant que juste avant tu t’es explosé les tympans parce qu’elle t’a pris par surprise et que tu n’as pas eu le temps d’équilibrer tes oreilles vu que tu te noyais. Manque de bol pour elle, grâce a ma compétence respiration zombie, j’ai survécu. Match nul donc. D’autant que j’aurais pu me noyer toute seule, vu que j’ai pu me payer le grand luxe de faire dix longueurs SEULE, tandis qu’elles s’entretuaient dans la pataugeoire et que je nageais tête hors de l’eau histoire de toujours avoir la vue sur elles. Je pense que j’ai un petit peu effrayer mes compagnons de ligne d’eau. Non parce que, tu vois une araignée ou un crabe nager? C’est à peu près ce que j’ai fais en fait

Suite du programme, quelques courses rapides, genre six boites à thés pour rangé les sachets, de quoi créer un calendrier des vacances et j’essaye de les brûler au trouze millième degré à l’aide de gaufres de Liège. Manque de pot, elles avaient des glace pour contrer ma chaleur. Match nul toujours donc.

Après l'effort le réconfort
Après l’effort le réconfort

Promenade puis j’ai tenté de les perdre au décathelon, ou j’ai désespérément chercher des chaussures pour remplacer les skitters qui tentent de me tuer depuis près d’un an. Ca au moins c’est réussi. A moi les superbes Salomon ultra X, qui ont l’air a priori confortables. Enfin sur les deux kilomètres déjà marchés avec, ca tient et c’set confortable

Je comptais sur l’espace trotinettes et rollers sans casques pour me débarrasser de ces enfants, mais c’est raté. Surtout parce que la petite a préféré jouer sur la zone de test des chaussures de rando. Je leur ai juste collé la honte vu que mes chaussures je les ai gardées aux pieds pour les tester dans TOUT le magasin et que donc, je suis passée a la caisse en CHAUSSETTES, ben oui, j’allais pas remettre mes ballerines alors que j’avais mes chaussettes de marche quoi.

Vous ne m'aurez pas, ce soir je vous brûle...
Vous ne m’aurez pas, ce soir je vous brûle…

Vu que le temps nous était compté, j’ai retenter de les perdre au delaize, on est arrivées a l’heure de la fermeture, avec un peu de chance, elles pouvaient y rester coincées. Ben raté. Elles ont senti l’arnaque et sont restées collées à moi [4]

Pour la suite, ma tentative d’étouffement avec arrête de saumon a lamentablement foiré. Mais je n’ai pas dis mon dernier mot, dans quelques minutes (il sera 22h) je les emmène pour une promenade dans la nuit. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir les perdre au milieu des champs ou dans un gros tas de boue…

[1] Un accident est si vite arrivé, quel dommage
[2] Tu connais pas le jeu “saute épaules”? C’est super sympa pourtant

[3] Comme un certain quatre – zéro, coïncidence? Je ne crois pas
[4] Sauf la petite évidement, qui courraient partout alors que les lumières s’éteignaient…

Gloups

Je savais que ça allait arriver. Je décomptais les jours, les filles aussi du reste, mais pas pour les mêmes raisons. Naïvement, je pensais qu’avec un peu de chance, juin viendrait deux fois, ou alors qu’on sauterait a septembre directement, avec une action fastforward [1]

Ou alors qu’un trou quantique s’ouvrirait et que j’aurais de quoi occuper les filles sans moi pendant deux mois.
Mais voilà, on est le 30 juin, l’école est sur le point d’être finie, voire finie pour la Belgique et je récupère deux monstresses surexcitées qui vont passer les vacances à vouloir s’entretuer.

Tu me diras que je l’avais voulu et que j’ai qu’a assumer mon statut de pécheresse [2] ou a passer l’équivalent du PIB belge en stage de vacances, mais vois-tu, j’aimerais aussi profiter un peu de mes enfants [3]

Bref, il va falloir déployer des trésors d’ingéniosité pour les occuper, les empêcher de s’étriper et passer quand même de (trop rares) chouettes moments ensemble.

Bon bien sûr on a joué aussi la carte stage, pour que les filles puissent aussi profiter de leurs parents un peu, en s’arrangeant pour que certaines semaines, il n’y en ai qu’une en stage. Mais globalement, ca fait quand même (trop) peu de stage. Et donc beaucoup de temps a passer ensemble.

Vu comment elles sont trop chiantes, ne se supportent plus et sont sur les rotules, je sens que je vais pleurer ma mère quant à l’occupation du temps que je vais être avec elles [4]

Bref, adieu tranquillité en journée, on se retrouve en septembre. Si je survis jusque là…

[1] Malheureusement, on m’a fait remarquer que cette probabilité était encore plus basse que celle de lancer mille fois mille dés cents et d’obtenir pour chaque essai cent. Pourtant, il me semblait qu’on pouvait tromper mille fois mille personnes…
[2] Coucou Vanyel, coucou les gens parfait
[3] Dix minutes par jour, hors week-end, me semble raisonnable.
[4] Mère indisponible d’ailleurs parce qu’en vacances et/ou au travail. Tu la sens ma grande lassitude?