Le retour, les vacances c’est fini

Si déjà l’aller avait été épique, le retour ne le fut pas moins.
L’avion était prévu a 13h10 [1] et le réveil à 6h30, vu qu’il fallait s’enquiller plus de trois heures de route jusque Séville, dont la moitié sur des petites routes de montagnes aux virages en épingles à cheveux interminables [2], avec en bonus le départ d’au niveau de la mer et le passage par un col culminant à quasi 1200m d’altitude.

Comme ca tes oreilles étaient déjà préparées a la pressurisation/dépressurisation qui allait suivre dans l’avion.

On est donc partis vers 8h00, totalement dans notre timing, la voiture [3] chargée jusqu’à la gueule et plus encore [4], et avec le tome 1 de Cherub dans les oreilles [5], le levé de soleil et ses superbes couleurs dans les montagnes, première pose prévue au col de chez plus trop quoi sur la route de Ronda.

Sauf que. En fait, heureusement qu’on avait prévu large. Parce que après meme pas quinze minutes, une petite voix nous faisait de derrière “j’ai maaaaaal au ventre”.
Deux minutes plus tard. “Je sens que je vais vomir”.
Cinq cent mètres plus loin: “bweuuaaarrrgglllll”.

Ouais, t’as tout compris, Lagluante© était en train de remettre son petit-déjeuner dans ses mains en coupe, tapissant au passage le dossier, la portière, son siège et le sol de son coté d’un flan pas encore digéré.

Arret en urgence sur le bord de la route, lui permettant ainsi de terminer de vider son estomac dans les cailloux plutot que dans la voiture-plus-si-flambant-neuve de location [6], au grand dam de son père imaginant déjà les deux cents boules qui nous seraient facturées pour le nettoyage de la voiture.

En bonus, on avait qu’un paquet de mouchoir et une bouteille d’eau de cinquante centilitres pour tenter de nettoyer ca au mieux [7]. Le tout en évitant de se faire faucher par les camions qui remontaient la cote et les bagnoles un peu trop a droite, parce que oui, évidement il fallait qu’on dépasse légèrement particulièrement mon gros cul sur la route, vu qu’on s’était garé en catastrophe et que le bas coté était plutot du genre accotement à pierres plus grosses que ton poing que bande d’arrêt d’urgence.

Heureusement, d’odeur il n’y avait point [8], et la gamine avait plutot bien gérer la chose, en vomissant principalement sur mon sac à dos et dans ses mains. Un nettoyage sommaire plus tard, parce que je tiens un minimum à la vie, nous voilà reparti. Non sans avoir sorti un vieux sac carrefour oublié dans mon sac de portable et utilisé tel une capote géante sur mon sac à dos couvert de vomis.

Tu me dirais, j’aurais pu me rappeler que j’avais ce sac avec moi et lui filer en prévention, je te répondrais que ceut-été une mauvaise idée, eut égard aux deux énormes trous qu’il y avait dans le fond de celui ci.

La suite du trajet montagneux s’est fait par saut de puce, rythmés par les “j’doiiiiiis vomiiiir” de Lagluante© mais cette fois dans un sac plastique qui n’était pas troué au fond, lui; grignottant inexorablement le temps de sécurité qu’on s’était occtroyé

Une fois la partie plus roulante abordée, plus de soucis stomacaux pour personne [9], c’est l’autoroute qui dévoile devant nous son double ruban d’asphalte. Pendant ce temps j’éprouve le double trouble du “j’ai faim ET je dois aller aux toilettes”.
Encore maintenant, je ne sais pas lequel était le plus inconfortable [10], mais au moins nous étions à l’aéroport, encore plus ou moins dans les temps si jamais il n’y avait pas trop de monde aux controles et pas trop de file aux voitures de location.

Vidage de la dite voiture, je file avec Lagluante© et la moitié des bagages aux toilettes. Ou elle restera de longues minutes tandis que je me trémousse à coté des valises [11], hésitant à les abandonné au vigie-pirate local tellement ça urge.

Quand finalement elle en est sorti en me disant que ça avait pris du temps parce qu’elle se refaisait une beauté, j’ai eu très envie de la prendre et de la noyer dans les waters après avoir fini ma petite affaire quand même, parce que les prioritays

Quand finalement on a franchi les contrôles douaniers: valises, sac à dos, laptops et autres téléphone dans les boites adéquates, déshabillage en règle [12], c’est pour que mon sac couvert de vomis et moi même, non couverte de vomis soyons mis de coté pour fouille et contrôle aléatoire de si jamais on transporterait pas d’explosifs [13]

J’ai donc abandonné filles, bagages et matériel électronique au Merlinou pour aller avec Vomisac et moi-même dans un coin avec la douanière qui parlait qu’espagnol. Olé.

J’ai dû donc ouvrir Vomisac à mains nues (beeeeeerk), sortir les différentes choses qu’il y avait dedans sous l’air de plus en plus interrogatif de la nana.
Bah oui c’était principalement les jeux et les peluches des filles qu’il y avait dedans.

Et niveau peluche y avait du challenge. Pour commencer, Monsieur Lapin, doudou treize ans d’age, complètement mité et miteux, sentant le rat crevé et dont le bourrage se réduit a peau de chagrin. Mais sa clochette interieur tient vaille que vaille. Si jamais l’appareil de la douanière venait à la vie, j’incriminerais les colonies de bactéries du dit doudou.

Puis les pokémons: Evoli, mentali, un vieux nounours. La ou ca c’est corsé c’est sur la collection minecraft, avec son enderman, le gasth plus gris que blanc et l’araignée. Elle les a toutes testées.

Puis on est passé aux jeux. Mention spéciale pour le Munchkin Chtulhu qu’elle m’a fait ouvrir. Puis elle a chipoter sur mes mains, mis son adhésif dans la machine et attendu les résultats.

En ce qui me concerne j’aurais tablé sur “nouvelle forme de vie détectée” ou “arme bactériologique” mais nan, il est juste ressorti vert et clean sur l’ordinateur; me laissant le soin de refaire le tétris dit du “faire rentrer 3m3 dans un sac de 50cm3” [14]

Passé ce dernier écueil, on pensait en avoir fini. C’était sans compter sur le Burger King qui trônait fier et bourré juste devant notre porte d’embarquement. Malheureusement pour Lagluante© de surprise avec le menu enfant il n’y avait point, ce qui nous a permis d manger les sandwiches plus ou moins prévu pour le midi.

On en était donc là avec nos quatre valises à main, nos sacs a dos et sacs de portables, et là, la joie ultime: il nous faudrait descendre sur le tarmac et prendre le bus pour aller jusqu’a l’avion. Et monter jusque là.

Voilà, armée de deux valises, je ne suis pas tombée dans le bus, je n’ai pas chu en montant les marches vers l’appareil, nooooon, j’ai fais beaucoup plus insidieux.

On est monté dans les derniers, résultat ca faisait bouchon et l’hotesse à fait rétention me laissant a l’entrée de l’appareil tandis que le Merlinou faisait assoir les filles et tentait de rentrer deux bagages dans les compartiments.

Tout le reste de l’avion était assis et me regardait moi et nos deux bagages restant, debout dans l’entrée de l’appareil. Moi immobile parce que la chef de cabine m’avait demandé d’attendre, eux me fusillant du regard parce que j’étais toujours debout, immobile et de facto empêchant l’avion de faire quoi que ce soit [15]

Et crois moi, ca a été des minutes qui m’ont semblées vachement longues. Quand enfin tout le monde a été assis et attaché depuis dix bonnes minutes, sauf moi (et le personnel de cabine), on s’est rendu compte que de place pour nos deux valises restantes il n’y avait point. Du coup elle les à mise avec les siennes dans le compartiment crew. A ma charge de ne pas oublié de les reprendre en partant.
Avec moultes excuses et remerciments pour le dérangement et d’avoir patienté gentiment [16]

J’ai donc pu rejoindre mon siège, le 5E, sous les jets de pierres de fascicules et de sac à vomi, heureusement vides des passagers mécontents

Et le retour n’est pas fini, il nous reste a traverser tout l’aéroport, se trouver une zipcar et retrouver la voiture qui est dans un garage dont je ne me souviens que vaguement de l’emplacement. Le tout avec l’entièreté de nos bagages. Ca va être épique, je te le dis.

[1] Et est parti pile à l’heure malgré nos dernières aventures
[2] Du genre à mettre a l’épreuve le meilleur estomac
[3] Mais si, la voiture de location dont je t’ai déjà parlée, la toute nouvelle, celle qui avait à peine sept kilomètres au compteur quand on en à reçu la clef carte
[4] Coffre rempli, mon sac de portable à mes pieds, les sacs a dos des filles à l’arrière avec elles et un sac de bouffe pour midi, toujours entre elles. Autant dire que c’était bien pratique, impossible pour elle de se battre entre tous ces sacs.
[5] Merci l’abonnement audible, c’est pratique pour les vacances
[6] Qui du coup a reçu son bapteme à meme pas trois semaines de mise en service et à son premier client.
[7] Bon et aussi une canette de Bitter Kas, un chorizo découpé en tranche, du saucisson de dinde et du pain de mie, mais ca n’aiderait pas au nettoyage
[8] Enfin mis à part celle douceâtre de l’arome de vanilline rajouté aux flancs premiers prix espagnols
[9] On peut avouer le Merlinou et moi avoir aussi un peu souffert de cette brusque entrée en matière sur ce long voyage en voiture
[10] D’ailleurs a l’heure ou j’écris ces lignes, assise confortablement dans l’avion, j’ai TOUJOURS faim. Mais je me vois mal sortir mon reste de chorizo sous le nez de ma voisine qui persiste a dormir contre mon épaule. D’ailleurs j’ai peur qu’elle me bave dessus. En plus d’a chaque fois sursauter quand sa tête arrive sur moi, je crains le coup de boule fortuit. Mais je digresse là
[11] Parce que oui, je devais y aller aussi, et en plus en prenant tout son temps, elle m’a fait rater un Fortress sur PokemonGo alors que je l’ai pas encore et que c’est un pokémon super rare
[12] Oups, j’avais VRAIMENT besoin de ma ceinture et pour l’odeur de pieds c’pas ma faute, c’est mes grolles
[13] Alors que moi-même, vu le début de journée, je tenais plus de la nytro-glycérine que de l’eau tranquille. Heureusement du coup que c’était plus de la poudre qu’ils recherchaient, et que le chorizo était genre triplement emballé
[14] Oui, le Vomisac est aussi un Tardis
[15] Genre le méga pouvoir: clouer au sol tout un vol parce que je ne peux/veux pas m’assoir. Mouahahahaha call me Big Devil.
[16] M’est avis que parfois ils doivent avoir de drôles de zigotos sur leurs vols. Ou alors c’set juste que je lui faisais peur. Va savoir.