Faut bien l’avouer, la vie est surtout constituée de quotidiens [1], tous plus ou moins chiants, récurant et dépensier.
L’un de ceux-ci sont les grandes courses hebdromadaires [3], avec les deux filles; oui, celles là même dont je t’ai causé dans l’un ou l’autre post.
Courses qui se font après une heure passée a l’académie, ou pendant que la grande apprend la musique, la petite démonte consciencieusement la voiture, en commençant par le tableau de bord et le miroir de courtoisie, entamant par la même ma réserve infinie de patience [4], et un passage exprès à la bibliothèque ou mon activité principale consiste à garder Lagluante© en vie en lui évitant de se faire écraser par les armoires remplies de livres.
Donc. Bref. Une après-midi de courses comme les autres, avec Lagluante© qui ne veut plus rester dans le chariot et ne fait que se balader à coté, laissant trainer ses mains un peu partout et essayant de récuperer tout ce qui passe à portée de ses mains, ce qui donne un truc du style:
Lagluante© touche pas à ça. Peux pas. Non, ca non plus. Ca itou, Toujours pas. Non-non. Tu vas lâcher cette saleté oui. Touche pas. Non plus. Le tout en boucle donc, parfait pour garder la zénitude de la mère parfaite, pendant que la grande “conduit” le chariot, écrasant toute petite vieille se trouvant sur son passage.
Une fois le caddy plein, direction la caisse, blindée de monde évidement.
File de gens pressés d’aller payer et pouvant rouler sur leurs propres parents pour aller plus vite. Et devant nous, une grand-mère et son petit-fils de deux ans et demi, en train de boustifailler un spéculoos.
Bébé, que fait ma fille en pointant le gamin deux fois plus grand et trois fois plus lourd qu’elle.
Bébé fait le garçon en pointant ma petite fluette.
Et les enfants de se regarder en chiens de faïence, pendant que la grande observe l’interieur du caddy et fait l’inventaire de toutes les chaussettes qu’on achète.
Après quelques yeux doux à la mère-grand, Lagluante© se récupère un spéculoos et Laglue© pas en reste en récupère un autre.
Silence dans la file, les filles grignotent consciencieusement leur biscuit, me laissant pour une fois un paisible déchargement/chargement de caddy, sous les commentaires amusés de la caissière [5]
Rapide trajet jusqu’à la voiture, on est sur la route du retour, ces formidables nationales passant à travers champs, et ou il n’est pas rare de croiser des tracteurs.
Ces routes bien entendu n’étant pas de longues lignes droites, il y a de temps en temps de jolis virages, et des tracteurs débouchants de nulle part, parfois plus large que la route et avec des tas d’outils plein de lames et autres objets pointus et contondants.
Et de temps en temps, un abruti venant d’en face, qui tente de dépasser un tracteur, qui n’y arrivera pas, mais continue quand même a accélérer, me faisant de grands appels de phares, parce que comprenez le bien, Môsieur à une grosse voiture, et moi avec ma petite Cééé Chaaan je n’ai qu’a me bouger/piller sur mes freins/me retrouver dans le champs, pour que lui puisse passer.
Trop chouette tiens, la montée d’adrénaline quand pillant sur tes freins tu te demandes si ca marchera ou si la distance ne sera pas trop courte; encore plus quand ton klaxon te boude et ne fonctionne que quand Lagluante© pose ses fesses dessus.[6]
Bref, un mercredi habituel, dans une semaine habituelle, mais quand même riche en petites anecdotes quand on y pense…
[1] Bon le QOTD aussi, mais c’est dans un autre registre [2]
[2] Oui, tu as tout à fait le droit de ne pas rire à cette blague carrément nulle, je ne t’en voudrai pas. Moi je ricane dans mon coin.
[3] Hahahaha, admire la qualité du jeu de mots
[4] Celle la même qui fait qu’elles sont encore en vie
[5] Forcément, vu le stock de chaussettes d’hiver (et varié) qu’on refait, ainsi que les habituelles moufles et mitaines.
[6] Me demande pas, le gras de fesses de Lagluante© fait fonctionner n’importe quel klaxon.