Ne me pique pas

Hop, parce que ma fille était vachement prolifique aujourd’hui, vous avez droit à une nouvelle note.
Aujourd’hui, elle devait aussi aller chez le pédiatre, en plus de bouffer le gouter de la secrétaire de l’académie.
Et avoir droit aussi à une nouvelle fournée de vaccins, ce qui d’habitude se passe fort bien

Mais pas cette fois ci… En plus de hurler et tempêtuer pendant qu’on la déshabille, la pèse et la regarde sous toutes les coutures, réclamant à corps et à cris “maman maman” il fallait que cette fois, elle s’attaque au médecin.
*Musique d’ambiance style thriller horror, l’assassin est la dans la maison, juste derrière toi, ne te retourne surtout pas*

Le praticien approche sa main, armée d’une seringue de la cuisse de Moizelle et poignarde celle ci.
L’agneau sacrificiel ne se laisse pas faire, et, de toute ses forces rejette la mains qui vient de planter l’aiguille dans la peau délicate et douce de sa cuisse.
Repiquage un chouya plus violent et injection, avec en fond sonore hurlement de rage et de pas contentement de la pustulle.
Une rustine est vite apliquée sur une des piqures, la premiere, la moins profonde.
Juste à coté, une petite tache rouge, celle du vaccin finalement bien réalisé

Non on ne s’embête vraiment pas quand on emmène notre phénomène chez le pédiatre

Baballe

Quand on promene une gamine survoltée à la braderie du coin, on s’expose à divers problèmes plus ou moins fâcheux, allant du tour en charette dans le carouff d’à coté avec écrasage de ptite vieille canichée au passage avec bruitage dans les rayons: miam miam, miam miam, miam miam, bouar et autres glougloutis compréhensible que par une minorité tres minoritaire qui doit compter ho, 3 personnes au maximum?
Ca c’est aisément gérable, tout à fait normal (personne n’aime les ptites vieilles hautaines avec caniche).
Les crises de larmes et de colère aussi, à force on a l’habitude, tout comme de son aptitude à se cacher dans l’ombre ou a filer ventre à terre vers LE truc qui l’interesse.

En sus, elle à également un charme très élévé et reçoit souvent ce qu’elle convoite auprès des gens qui ne la connaissent.
Les autres ont acquis une résitance naturelle à ses envies

En l’occurence un ballon, gonflé à l’hélium (ca a son importance).
Elle se promenait [était trainée] par son oncle et moi même dans la rue, quand avisant un gosse dans une pousette ayant un joli ballon, elle affûte son regard numéro 42: larmoyant implorant et d’une petite voix plaintive réclame “baballe, baballe” nous trainant derechef vers l’objet.
Les nanas tenant le stand un peu plus loin on entendy son appel plaintif et lui font promesse du Nirvana pour autant qu’elles puissent lui déniché la sphère (pas totalement sphérique mais bon, ne soyons pas trop tatillons).
Elle les suis psalmodiant plaintivement “baballe, baballe”, tel un mantra et toujours la larme à l’oeil et la lèvre tremblotante.
Pour la prestation théatrale, elle aura eu pas un mais deux ballons.

Je les ai attachés à son poignet pour pas qu’ils s’envolent.
Ils y sont resté environ 15 minutes; elle a réussi à les enlevé et j’ai dû les rattraper in extremis, avant qu’ils ne partent dans les hauts plafond de l’académie où je me réinscrivais pour la 18e année consécutive, même que j’dois être une des plus anciennes.

Je suis rentrée avec les ballons accrochés à mon sac à dos, sous le regard amusé des gens.
On a failli se faire écraser parce qu’un coup de vent les a projeté devant moi et j’ai pas vu la voiture arrivé.
Ces ballons se trouvent actuellement chez le parrain de la demoiselle.

Je sens bien que je vais en défaire un et lui faire respiré un peu d’hélium la prochaine fois qu’elle me fait une colère.
Hin hin hin