Je conte, tu conte, nous nous entraînons.

Allez, pour une fois un petit sujet conte. Je suis pas très loquace là-dessus parce que pour moi cet apprentissage c’est un peu comme un enfantement, ca se fait dans la douleur et dans le sang [1].


Non pas que ca soit particulièrement douloureux en fait (mis à part pour l’égo duplo de temps en temps) mais que ça prend du temps, que tu as plus souvent l’impression au mieux de faire du sur-place, au pire de régresser, alors que tu vois les autres s’améliorer et aller de plus en plus loin. Limite tu te fais l’effet du petit dernier là, celui qu’on laisse au bord du chemin parce que trop lent.



Mais bon y a aussi des parties chouettes, voire même très chouettes, parce que dans notre formation, on aborde pas que le conte, il nous a été permis de découvrir l’univers richissime du clown [2], celui poétique et déroutant du théâtre d’objets [3], des modules ou on découvre notre voix, notre corps, notre imaginaire; des choses dont on se serait jamais cru capable [4]

Et puis y a des exercices franchement sadiques, qui sont super chouettes à faire. On avait eu une fois le coup de l’histoire en miroir: deux personnes face à face, elles se racontent en même temps une histoire. Le but du jeu? Parvenir a dire son histoire en entier, et restituer l’histoire de l’autre après.

Aujourd’hui, on a eu pire, le niveau supérieur:
Il faut trois personnes et un conte. Ici on avait pris le petit chaperon rouge Donc la personne du milieu raconte le conte (avec les voix et tout) la personne a droite lui pose des questions “scientifique” (genre 1+1 = combien de provinces en belgique, les points cardinaux,…) et le conteur doit répondre avec un type de voix (ici on avait une voix nasillarde) et celui de gauche pose des questions sur toi (qu’est-ce que tu aimes, c’est quoi tes rêves,…) et tu dois répondre avec un autre type de voix grosse voix)
Bref, ils te bombardent de questions, et tu dois y répondre sans te tromper dans tes voix ni perdre le fil de ton histoire

Ben en fait, c’est aussi amusant d’être sur le grill que spectateur, parce que les erreurs faites sont rigolotes, les expressions des gens aussi, les lapsus qui arrivent parce que on intègrent une réponse à l’histoire ou vice-versa (qu’est-ce que tu aimes manger? Le petit chaperon rou… heuuu nann, pardon, des sushis)

Bref, j’avance dans ma formation de conteuse, et c’est ma joie [5]


[1] Ah pardon, tu es nullipare et c’est la première fois que tu lis qu’un accouchement c’est sale, long, douloureux et que du coup tu veux plus d’enfants? Ben écoute, franchement, vu tous les emmerdes que c’est après, tu devrais plutôt me remercier, de tout ce temps et cet argent que je t’ai épargné. D’ailleurs si tu veux, je te file mon numéro de compte pour que tu me prouve ta reconnaissance.
[2] Qui demandera à être vu plus en détails une fois la formation de conteur finie.
[3] Qui va être approfondi lui aussi, j’ai vraiment un coup de coeur pour ce type de conte/théatre
[4] Genre j’aurais jamais cru pouvoir m’essayer un jour au chant lyrique. Et aimer ca
[5] Note que d’ici quelques semaines je dirai plus du tout ca, que je pleurerai que j’aurai jamais du faire ca, que de toute façon c’est trop difficile et que jamais je fais de pestacle, non mais ca va pas bien dans votre tête merci bien…

2 thoughts on “Je conte, tu conte, nous nous entraînons.”

  1. Je trouve ce jeu à trois particulièrement sadique O_o

    Et donc tu vas te lancer dans l’art du clown et le théâtre d’objets l’an prochain? Quand ça? Les quelques demi-jours de libres qu’il te reste encore? Ce serait pas plus intéresser de les prendre pour te reposer un peu? Il paraît que ça peut être utile :-p

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