Elle reprend confiance, joue tout en me surveillant du coin de l’oeil. Merlin qui voit l’heure tourner dit aurevoir à sa progéniture et se casse, rapport que le boulot y va pas se faire tout seul.
Vient l’heure de la séparation. Un dernier bisous, un dernier calin et c’est le drame. Elle se scotche dans mes bras, impossible de la déloger.
Son instit’ tente bien de la prendre, mais elle s’accroche encore plus et se met à hurler.
Il faudra littéralement lui enlever chaque doigt et lui décrocher les jambes [4].
C’est le signal de l’hallali, hurlements de terreur à tout les étages, je fuis honteusement, y a que ma gamine qui met le dawa dans la classe [5], avec un sentiment de soulagement mêlé de honte. Je n’imaginais pas ce départ comme ça. J’ai envie d’y retourner de la prendre dans les bras et de bien lui expliquer que je serai là à midi.
Mais je peux pas.
Quand je suis revenue la chercher, à midi donc, elle était ra-vie. Même qu’elle aurait bien voulu rester, et manger et faire dodo à l’école [6], du coup j’en suis a rassembler les affaires pour qu’elle commence dès demain les journées complètes alors que j’escomptais la garder en mi-temps la première semaine [7]
Quand on est revenu chercher sa grande l’après-midi [8], elle n’a pas eu l’air traumatiser de repasser la grille. J’ai bon espoir pour demain du coup, parce que bon si elle me refait le même coup, je vais vite passer pour une mère indigne et lâche, et ca serait dommage. C’est que je tiens à ma réputation de psychopathe moi.
[1] Bon un demi-jour en vrai, mais c’est pareil, l’intention y est.
[2] Mais faut dire que a eu de la rumba dans l’air pendant la nuit
[3] Hein quoi, comment ça maintenant que je suis grande je devrais être sevrée? C’est quoi cette histoire maman?
[4] Le malus du bambin porté, c’est pire qu’un koala et tu peux pas le déloger à coup de pierre, vu que tu as pas spécialement envie de te faire mal
[5] Et connaissant l’effet d’entrainement chez les enfants, vaut mieux que le responsable se tire avant d’essuyer les caillasses des profs
[6] Oui on parle bien de la rosse qui ne veut absolument pas dormir, sauf sur moi quand je suis là
[7] Non mais c’est vrai quoi, un sevrage brutal n’est jamais bon
[8] Youpie, trois aller/retours à l’école, paye ton sport. Mais nan j’exagère pas, c’est beaucoup 200m
Ce post parle particulièrement de notre voyage en Irlande, et se centre sur les bateaux. En bonus à la fin, une petite histoire de bateau, mais récente de genre aujourd’hui, et sur un fleuve, pour changer.
En plus des cavités souterraines, les filles se sont découvert une autre passion: le bateau.
Premier contact avec un catamaran, sur un fjord.
Grand bateau, avec un barbec’ a bord, elles ont pu courir partout a l’interieur et parcourir les coursives exterieures.
Jusqu’au moment du départ, ou silence radio, elle regarde autour d’elle, sent la danse du bateau et au bout de quelques minutes, s’endort, me laissant le soin de compenser pour ne pas être secouée comme un prunier.
Parce que secoués, on l’est. J’ai failli me re-casser la gueule plusieurs fois, mais le spectacle est grandiose et le travail du corps pour rester en place et pas se vautrer lamentablement magique.
Du coup, quand on a dit qu’on allait prendre le bac pour rejoindre une autre partie de l’Irlande, elles ont été ravies et on profiter du temps de la traversée sur le pont.
Hey, ca c’est du ferry, ou j’m’y connais pas – Photo glanée sur internet
L’une en haut dans le vent, avec son papa, l’autre en bas, devant les sabords vitrés avec sa maman. Devinez qui était avec qui.
Autre, traversée, autre bac, cette fois plus petit, pour rejoindre une ile, l’île de valentia. Le temps est dégueux, dans la mer a coté, on voit de grosses vagues, du style qui te font demander si finalement c’est si judicieux que ca de prendre le bac, même en restant dans la bagnole. Surtout quand on le voit arrivé, tout petit et mis en transverse pour lutter contre le courant.
Ce n’est pas ma photo, mais on a eu le même type de temps que ceux qui l’ont prise, les vagues en prime
Dernier tour en date, cette après-midi,sur le lac de Kilarny. Sur une barque a moteur pour rejoindre une île et visiter une vieille abbaye en ruines.
Les filles sanglées dans leur gilet de sauvetage profitent du spectacle de ce lac d’un noir d’encre. La grande assise sagement, la petite en train de bouger et de se pencher pour toucher l’eau.
On l’en a empêchée parce que décement, on sentait bien qu’on pourrait la laisser en plan la bas sur l’eau [5]. Quelques petites vagues nous on montrer que celle-ci avait un équilibre du tonnerre , même pas déséquilbrée la mouflette.
Et puis, dernier tour en bateau en date, cet aprèm, sur un petit pout-pout équipé d’un moteur 20 chevaux, qui d’après runkipper en vitesse de pointe fait 37km/h, mais que comme les sièges y sont pas boulonnés au sol, tu vas faire coucou à l’arrière du bateau en cas de brusque accélération [6]
Alors évidement, ce genre de bateau, quand on met le moteur à fond, vole littéralement sur l’eau. Ca donne une impression d’un mix entre un passage sur un toboggan aquatique et une luge dans une descente diabolique, y a du vent, ca saute et c’est génial.
Bon ca l’est juste un peu moins quand ta chaise se tire de sous ton gras de fesse pour cause de saut latéral ou que tu peux pas vraiment en profiter parce que tu as un cadavre qui te pionce dans les bras et que tu dois compenser les mouvements du bateau, mais bon, sur les autres qu’on a faite, c’était bien génial. D’ailleurs je pense que Merlin et son permis kiffe grave cette première mise à l’eau du pout-pout, que ca faisait bien 20 ans qu’il n’avait plus mis l’étrave dans une eau quelconque…
Ayé, un peu plus de trente-six heures avant la rentrée, nous sommes fins prêts.
Les sacs des filles ont été faits [1], trônant fièrement dans l’entrée, histoire qu’on puisse allègrement se prendre les pieds dedans et se casser la tronche en beauté.
J’ai taillé minutieusement tous les crayons de la demoiselle, vu que ceux de l’année dernière étaient encore très bien et qu’elle en a eu marre de tailler après à peine trois couleurs.
Ecris amoureusement son nom sur chaque classeur, chaque feutre, chaque farde à rabats [2].
Vérifié sa liste plusieurs fois pour être sûr que tout y soit, puis tout entasser en vrac dans le couloir…
Alors oui, y a des balles de tennis sur la photo, c’est pas une erreur. Sur sa liste il est marqué d’apporter QUATRE balles de tennis.
Je sais pas trop à quoi ca va servir, même si j’en ai une vague idée, mais ca laisse présager bien du plaisir pour la suite [3]
Enfin après un rangement tétris minutieux et la même méthode que pour fermer les valises une veille de vacances, tout est dans le cartable, fin près au départ lundi matin pour 8h…
Brefle, sinon, je te rappelle ami lecteur que tu peux aussi nous suivre sur twouiiiiteer, je mors pas, je suis propre et je ne demande qu’a partager avec des tas de followers.
Y aussi la pagefacebool du blog, toute neuve toute belle et qui pleure derrière les likes, que voyez-vous, à peine 37 like, c’est un peu la honte.
Et sinon, pour le futur du blog, il devrait y avoir des surprises, des interview, des tests en tout genre, notamment en matériel de puériculture écologico-bobo, des fins mots, des anecdotes, des recettes,…
Bref, stay tuned, la rentrée est là, et elle promet que du bon.