Guillotine électrique et autre loose de péage

J’ai passé toute ma semaine à l’étranger. En France. A Chadurie, près d’Angoulème précisément. Vi madame, au festival internationale de la bande dessinée.
Même que j’ai vu Boulet. Si, en vrai. J’ai même une photo, c’te classe.

Bon alors à la base, on devait rejoindre des amis là-bas, pour passer la semaine dans un grand gite loué rien que pour nous, ripailler avec des trucs que chacun avait ramener de ses (plus ou moins) vertes contrées et boire. De la bière belge et du vin.
Accessoirement s’échanger des bédés et faire les files de dédicaces ensemble dans le festival. C’est bien connu, plus on est de fous, plus on a de riz.

Bon bien sûr, c’était sans compter que le Merlinou allait se charcuter l’oeil, se retrouver aveugle total pendant plus de 48 heures, tout en se rendant compte que je fais très mal la chienne d’aveugle.[1] et avec comme corollaire que c’est me, moi-même myself, que j’allais faire les valises, les charger dans la voiture et faire les plus de 800km qui nous séparaient de notre destination.

Première partie, ca c’est fait sans soucis, fingers in ze nose (oui plusieurs doigts, j’ai la narine extensible), une fois passé la frontière, ça se corse un peu. D’autant qu’on à prévu rapide, donc a la prochaine bretzel on quitte on prend l’autoroute.
Vi mais sur les autoroutes française y a un truc qu’on n’a pas chez nous. Et vi, les péages.
Et si passer par là avec ma Cééé Chaaan d’amour ne pose pas de problème, j’ai pas les mesures du gabarit du veau au Merlinou dans l’oeil [2]

Du coup, j’ai peur un peu, de lui rayer la carrosserie à c’te bagnole, donc je suis toujours trop loin de la machine a ticket.
Résultat, pour récuperer le coupon, c’est un truc du style qui se déroule:

  • 1. Ouvrir la fenêtre et tendre le bras pour récuperer le ticket.
  • 2. Se rentre compte que c’est trop court, se détacher pour tenter de le rattraper.
  • 3. Toucher le ticket du bout des doigts et constater que cette saloperie de machine ne veut pas lâcher le ticket comme ca, va falloir tirer plus fort
  • 4. Jurer un coup, c’est la loose kanmem’ de pas parvenir a attraper ce putain de ticket
  • 5. Sortir a moitié de la voiture au choix par la vitre ou la portière et arracher le précieux sésame à la machine
  • 6. Repartir avec les questions de sa moitié sur “pourquoi ca a été si long?”, sans oublier le frein à main

Bon bien sûr payer, est plus facile, il suffit de faire se démettre l’épaule du guichetier et un peu la sienne et c’est bon, c’est payer, yapluka repartir.
Oui, sauf que parfois, ca ne se passe pas exactement comme ca.
On arrive au péage, la caissière tire une tronche jusque par terre au moins, limite j’dois faire gaffe de pas lui rouler dessus.
J’ouvre ma vitre, pas complètement et lui tend le ticket, qu’elle ne parvient pas à prendre.
J’appuie sur le bouton pour ouvrir plus grand, avec mon bras à l’exterieur. Pas de bol, c’est le mauvais bouton et la fenêtre remonte, mon bras toujours dehors. Panique a bord, j’essaye d’appuyer de l’autre coté, ca ne marche pas, et voilà mon bras coincé par la vitre et moi qui glappit; ca fait peur, j’veux pas terminer manchote du bras gauche, c’est que j’en ai besoin moi pour jouer a WoW conduire, et faire des tas d’autres trucs passionnant dans ma vie.

A coté Merlin cherche à se planquer dans un trou de souris, la guichetière se déride et moi je suis morte de rire.
Bilan:
Pour payer le coût des péages, il y a Master Card.
Pour se taper la honte dans la vie, et faire rire les gens à ses dépends, il y a Fabi.

Le reste de la route? Ben il a flipper sa race à ne rien voir, assis à coté de moi, tandis qu’a la prochaine bretzel on quitte l’autoroute, et qu’ingénument, sur les petites nationales départementales putains de petits chemins de terre sur lesquels nous envoyait le gps, demandait ousk’elle allait justement, c’te route…

[1] Ah merde, j’aurais du te préviendre avant que tu te vautres dedans/dessus, qu’il y avait une porte, un escalier [inserer ici tout autre type d’objet casse gueule]
[2] Contrairement à lui, qui les a vu peut-être d’un peu trop près; hin hin hin [3]
[3] Oui je sais, c’est purement méchant gratuitement, mais bon dieu, qu’est-ce que c’est bon.

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