Fin d’un temps et renouveau, 9 mois pour se poser

Petit (enfin long) post plein de gnangnaneries, de choses en rapport avec les neufs moi qui viennent de se passer, avec mes impressions, mes regrets (et la j’ai la chanson de Polnareff en tête… arggggh).
Bref, pas tellement intéressant pour quelqu’un d’extérieur, ou limite pour une femme enceinte et/ou nostalgique ou envieuse. Mais étant ici et chez moi et ayant besoin d’extérioriser la chose.

Y a pas à dire, une grossesse est un évènement unique. D’aucun la qualifierait de magique, pour ma part, je dirais plutôt maléfique (en tout cas, en ce qui concernait celle-ci, les cinq premiers mois facile).
Je me souviens encore, le premier trimestre et ses vomissements pour commencer, sa perte de poids en conséquence directe (dont je ne me plaindrai pas), la peur ensuite, après un décollement.

Les deux mois suivants, allongée sur le canapé ou dans le lit, avec ma poubelle a vomis, ce qui m’a permis de rattraper pas mal de lecture en retard (bah oué, seul la littérature passait. Inutile d’essayer d’étudier, je focalisais trop sur cette vie en devenir et zappais pas mal de choses, même dans mes lectures.
A la fin du premier trimestre, je pensais en être quitte, fini les nausées et vomissements, à moi la plénitude de ce trimestre qu’on dit le meilleur. Et ben non. Les nausées et vomissements ont persistés jusqu’en aout, mais a un rythme nettement moindre.
Au chapitre bonnes nouvelles, j’apprends aussi que j’ai fais la toxo, tout juste avant le début de ma grossesse. Il a fallu attendre deux mois pour voir les taux et en être surs que ce n’était pas en début de gestation. A l’écho du 3e mois, on voit que tout va bien, le décollement encore visible mais sans plus. Je commence a m’attacher vraiment à cette petite chose qu’on surnommera Lagluante©, oui, dans la famille on a des actions chez superglue… (Note a moi même, si un jour y a un ptit troisième, je lui ai déjà trouvé son surnom).

Echo du second semestre. Y a un ptit problème. Ben tiens, le contraire serait étonnant, vu les auspices sous lesquels cette grossesse à commencé. A l’écho les veines/artères utérines visibles semblent paresseuses et il y aurait un petit retard de croissance, en plus d’un placenta malfoutu.
La je me dis que clairement, mon corps, comme ma tête n’est pas fait pour la grossesse. J’ai déjà du mal a vivre pour moi même sans soucis, rajouter la responsabilité d’une seconde vie, faut pas trop en demander à une non morte (ou non vivante, c’est selon)…
Bref, c’est reparti pour une période de stress avant une nouvelle echo morpho au 7e mois pour être sûrs que tout se passe bien.
Entre temps, je suis en mode loque, dormant facile 14h par jour et étant crevée malgré tout, j’ai mal partout, le moral dans les chaussettes, je vis très mal ce trimestre de plénitude zen.
Mon ventre ne se voit pas, et a plus de 5 mois de grossesse, on me demande encore si je suis une femme ou un homme quand je m’habille en geek.

Troisième trimestre. Merlin voyage de temps à autre à l’étranger, généralement pendant les consultes pour bébé sinon c’est pas drôle. C’est lors d’un de ces contrôles qu’une nouvelle tuile me tombe dessus: tension trop élevée (14/10) et risque de pré-éclampsie. Me voilà obligée de surveiller une tension qui en temps normal se trouve a 9/5. Jusqu’à la fin elle ne redescendra jamais en dessous de 12/9 stagnant plutôt vers les 13/10.
La forme arrive avec ces trois derniers mois, j’peux enfin crapahuter partout, mon ventre petit ne me fait pas mal (mis à part les habituelles douleurs ligamentaires et quelques contractions, traitées efficacement).

Je suis maintenant très attachée à ce petit être en devenir, jouant avec elle, parce que oui, c’est une petite fille, lui parlant, chantant des chansons pour sa grande sœur. Je pense avec angoisse a l’accouchement, mais reste sereine. Je vis au jour le jour. Fais quelques photos de mon ventre avec mon téléphone.
Recherche des prénoms, et c’est galère. Si plusieurs me plaisent, je n’ai aucun coup de cœur.
Je râle parce qu’elle a décidé de bouger dans tous les sens a chaque fois que je me pose pour dormir, tapant volontiers dans les côtes ou la vessie, parfois les deux en même temps, ou comme sa sœur, attendant que mon estomac soit plein, le vise des deux pieds histoire de me faire des reflux gastriques.

Pendant ce temps, je dors comme un loir, la main posée sur le ventre, à sentir la puce bouger, et a profiter de chaque moment d’interaction avec elle, comme de la regarder suivre le jet d’eau (très chaude) que je passe sur mon ventre. Ca fait très film d’horreur, façon le requin poursuivant sa proie, parce qu’on voit la bosse très nettement. Du coup je me suis toujours demandé si elle fuyait l’ébouillantation ou au contraire, jouait a suivre celui-ci.
Mon nombril n’ayant fait qu’a moitié plop cette grossesse-ci, une autre source d’amusement est quand je rigole, ça fait ressortir complètement le nombril, ca me fait rigoler encore plus, tel un cercle vicieux, du coup la demoiselle est bien secouée pendant quelques minutes et généralement tape violemment pour signifier son mécontentement. Merlin me dit d’ailleurs de ne pas me plaindre par après si elle est chiante après ca. Mais bon, on a les ptites vengeances qu’on peut. Pareil quand je bouge mes abdos, ca fait des effets assez spéciaux sur le bide et ca me fait rire.

Le temps se passe, on s’approche tout doucement de l’échéance. Sur ces neufs mois, j’aurai passé 2 mois de trouille intense suite au décollement, avec repos obligatoire (ca c’était le coté cool de la chose, vu mon état j’aurais pas pu bouger beaucoup), une cession d’examen 2e info (et la réussite de mon examen de réseau), deux examens de fin de module Cisco (1 et 2, tous deux avec la lettre), des trajets tous les vendredis vers Ciney et la découverte que la puce n’aime décidément pas la ceinture de sécurité (bien dommage pour elle, je l’aurai toujours mise) et les vibrations des trajets de plus d’une demie heure en voiture (pas de bol, j’en ai toujours pour au moins 45 minutes), des envies bouffes spéciales: épinards a la crème, pêches, foie gras, maïs, pims fambroises en fin de grossesse, des nuits de 15 heures minimum, une vessie minuscule, allant jusqu’à 6 fois par nuit aux toilettes, des peurs et encore des peurs.
Mais aussi du bonheur, des larmes, une évolution. Je ne l’ai absolument pas vécue comme ma première grossesse, et c’est tant mieux.

Et finalement, la DPA est arrivée, que ce soit celle bête et méchante des chiffres et du calcul des neuf mois (7 janvier) ou celle calculée plus tard à l’écho (9 janvier), mais ca, c’est une autre histoire…

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